
·S1 E67
#67 - 7 actions pour combattre la FATIGUE MENTALE [Dr Aïm]
Episode Transcript
Et c'est le discours que tu as chez les patients qui te disent par exemple, Oh vous savez quoi ?
J'ai pris des vacances et 2 jours après mon retour de vacances, c'est comme si j'en avais pas pris.
Prendre du temps pour soi, c'est pas rien.
Faire le weekend ou prendre 3 semaines de vacances, c'est beaucoup plus efficace pour notre cerveau de prendre 3 Min de pause 345 fois par jour que de passer du tout au rien.
Les gens qui disent je suis saturé, j'en peux plus, je trouve pas le bouton off.
Quand on discute avec eux, on va trouver des gens qui sont saturés relationnellement et ça va souvent s'exprimer par je ne sais pas dire non.
Vous pouvez être sensible et empathique à tout le monde des gens.
Poches comme des gens loin et dire moi j'ai 100000,00€ dans la poche en billets de 50€ je vais donner à tous les sans domicile de Paris si tu es du genre à donner si tu es généreux mais vas y sauf que là en ce moment tu es fatigué, là ta batterie elle est à plat, là tu as pas 100000,00€ dans la poche, tu as 50,00€ dans la poche.
Contrairement à ce qu'on pense, la pause 12h00 n'est pas une bonne pause.
Le problème qu'il y a avec ça c'est qu'on fait des fausses pauses, on fait des pauses qui ne soulagent pas nos cognitions et même lire c'est une activité quand même cognitive.
Donc si je fais une pause lecture, certes j'ai fait une pause physique mais j'ai pas fait une pause cognive sur le plantre de la fait de travant de travers la pole en faire là.
C'est terrible.
Faire une bonne pause, c'est passer de réfléchi à ressort.
Le stress, c'est une très bonne réaction, elle est physiologique, mais elle est bien parce qu'elle est aiguë.
Et le stress de façon chronique, c'est terrible.
Faire pleinement 2 tâches en même temps, c'est pas possible.
Et les personnes qui ont l'impression d'être multitâche où qui disent qu'elles font plusieurs choses à la fois, c'est qu'en fait elles passent d'une tâche à l'autre très très vite.
Moi je sais même pas faire une tâche.
Voilà, ça c'est.
Il y a des mots qui font mal parce qu'ils sont répétés et ou parce qu'ils sont répétés par des gens très importants pour moi comme moi.
Moi j'ai des patients des fois qui me disent bah quand vous m'avez conseillé ça, je vous ai écouté, vous m'avez conseillé ça, ça par contre ça me parlait pas du tout.
Ben OK en fait, alors pourquoi pas avec soi même ?
C'est quelqu'un avec qui on vit, il va bien falloir vivre avec.
Parfois il est maladroit, parfois il est anxieux, mais il est là.
Je ne te dis pas le nombre de patients qui viennent me voir en consultation en me disant, mon cerveau ne s'arrête jamais.
Je suis incapable d'arrêter cette petite voix dans ma tête, je suis épuisé.
La première question que je vais te poser c'est, est ce qu'il existe ce bouton off sur ce cerveau hyperactif ?
Bonne question et hélas la réponse est non.
Y a pas de bouton off, on peut pas arrêter le cerveau, le cerveau il il s'arrête jamais.
Il est tout le temps en train de faire quelque chose, tout le temps en train de réfléchir, de hiérarchiser.
Des tâches en train de d'élaborer des pensées de façon consciente où inconsciente.
Mais le problème en fait les les gens ont l'impression que le problème c'est de trouver le bouton off, c'est d'arrêter la pensée.
En fait, c'est pas ça la.
La difficulté, c'est quand la pensée nous débordé.
Penser en soi n'est pas quelque chose de désagréable.
Réfléchir, avancer, percevoir les fonctions cognitives, c'est pas désagréable à ressentir, mais ce qui est difficile, c'est justement quand on débordé, quand on sature et que cette pensée.
Nous pèse, nous devient envahissante, a l'air de prendre toute la place et et qu'on sent qu'elle s'arrête jamais.
En vérité, elle s'arrête jamais.
Mais si on n'est pas trop saturé, on.
Le sent pas OK et donc dans cette vidéo on va voir les 7 actions pour combattre la fatigue mentale avec toi mais avant est ce que tu peux te présenter ?
Oui, alors je m'appelle Philippe Aym, je suis psychiatre et thérapeute.
Et puis je suis également formateur.
Je fais pas mal de formations à la fois pour les soignants, pour les aider à mieux communiquer avec leurs patients ou à apprendre des techniques comme par exemple face au burn out et à la saturation.
Voilà, je m'occupe aussi d'une petite chaîne Youtube qui s'appelle comme si CO2MPSY voilà et qui propose aussi des vidéos, des formations en ligne, et cetera.
Et puis auteur, voilà donc avec.
Et t'as écrit 1£ qui est moi que j'ai adoré ?
Et c'est de ça dont on va parler dans cette vidéo.
Est ce que l'hyperactivité du cerveau est un signe de notre épuisement mental ?
Alors oui, elle est un signe de ce débordement du cerveau, de ce que nous dans le livre, on a appelé une saturation, c'est à dire une une sur sollicitation.
Donc oui, quand on est trop sollicité, on a l'impression.
Que le mental s épuisé en fait c'est pas qu'il s épuisé, c'est qu'il est trop occupé par plein de choses, c'est qu'il est déjà saturé et donc les nouvelles tâches qui se rajoutent.
Bah Yaya plus la place en fait.
OK, donc comme une surcharge d'information de connexion.
Qui s'arrête pas ?
Et donc cette saturation, cette surcharge cognitive est ce que elle provient de la mémoire du travail ?
Oui, c'est ça.
Ça provient de la mémoire de travail.
C'est pour ça que on a orienté le titre du livre et nos interventions sur cette notion de saturation.
En fait, il y a il y a plusieurs termes qui sont évoqués et qui sont plus ou moins à la mode selon les moments.
Alors bien sûr, on peut parler du burn out, de l'épuisement professionnel.
Les les féministes ont beaucoup mis en avant la charge mentale qui pèse particulièrement sur les femmes.
Là, toutes ces ces tâches ménagères invisibles qui qui, dans beaucoup d'endroits, pèsent plus sur les femmes que sur les hommes.
Mais on parle aussi de surcharge mentale, de pression mentale, de débordement de et cetera, et cetera.
Et en fait, au niveau cérébral, tout cela mène au même endroit.
Qui est la saturation de la mémoire de travail.
D'accord, donc ça se réunit, oui, sur la mémoire de travail.
Quelle que soit la manière dont on l'appelle en fait, ce qui ce ce ce dont les gens souffrent, qu'ils me disent, je suis en burn out professionnel ou familial, je suis en surcharge mentale, j'ai trop de pression, je pense trop, et cetera.
En vérité, ce qu'ils disent physiologiquement, si tu veux, c'est en fait ma mémoire de travail est saturée, même s'ils l'appellent pas comme ça.
Alors est ce que tu peux nous expliquer alors ce que c'est que cette mémoire de travail ?
Alors la mémoire de travail pour le dire de façon.
Métaphorique, c'est un peu l'atelier exécutif du cerveau.
C'est ce qui nous sert à traiter les informations actuelles dans le temps présent.
Donc la mémoire de travail, elle nous aide si tu veux à mettre à notre disposition ce dont on a besoin pour traiter une information par exemple.
Là, pendant qu'on discute ma mémoire de travail, elle met à ma disposition ce que je vois, ce que je ressens, ce que j'écoute de tes questions, mais aussi.
Elle amène méconnaissance, peut être des souvenirs et peut être les gens qui nous écoutent aussi.
Là ils font travailler leur mémoire de travail, qui les aident à comprendre les mots que je dis, qui leur rappellent des situations personnelles, qui leur évoquent d'autres concepts qu'ils ont vu ailleurs et qui met tout ça à notre disposition pour qu'on puisse y réfléchir.
Donc elle c'est un peu la mémoire vive.
Alors certains la comparent par exemple à la mémoire vive d'un ordinateur, c'est à dire qui gère les applications qui sont ouvertes, d'accord ?
Et donc plus on a des applications qui sont ouvertes, plus on a cette.
Cette charge de travail est ce que y a une capacité limitée, donc dans le traitement.
C'est tout l'enjeu en fait, c'est tout l'enjeu, c'est que cette mémoire, elle a une capacité limitée, quand on a trop d'applications ouvertes sur un ordinateur, Ben ça rame, c'est logique.
Et ou alors pour pour enfin voilà, plus analogique, imaginons une, une boîte, une boîte dans laquelle on met des objets ou dans lequel on met.
Dans le bouquin on dit des briques de l'ego, vous mettez des briques, de l'ego vous en mettez, puis au début on vous amène d'autres briques, vous arrivez à les à les ranger, un peu comme un tétris, et puis petit à petit, y en a beaucoup, y en a plus.
Puis de plus en plus, puis ça arrive tellement vite que à la fin on les met un peu n'importe comment, on les tasse et puis à un moment donné Ben ça rentre plus.
Et puis y a une nouvelle brique qui arrive, tu la vois arriver, tu te dis Ben ça devrait rentrer, Oh ça ça rentre dans ma boîte ça bah sauf que ça rentre pas, elle est déjà pleine et donc bah on n'y arrive pas et on se sent déborder et et c'est ça ce sentiment de débordement, c'est.
C'est une tâche que je devrais savoir régler normalement et et j'y arrive pas mais c'est pas possible, j'y arrive pas.
On peut déjà comprendre, on y reviendra je pense, mais que ça a des conséquences sur l'estime de soi.
Ce que tu veux dire, mais normalement je devrais savoir le faire.
Pourquoi j'y arrive pas ?
Parce que ta boîte est déjà pleine et que quand t'essayes de mettre une brique de plus, bah elle tombe à côté, elle rebondit et elle s'insère pas et et t'arrives plus à traiter cette Info ?
Mais alors, comment vider cette mémoire de travail ?
C'est ça.
Alors tout tout l'enjeu est là, tout l'enjeu est là, c'est comment on va la vider.
De façon régulière.
Parce que je veux fermer ces applications, mais mais.
Y en a plein, j'aimerais bien les fermer mais y en a plein et et donc le problème vient d'une part que que elle est saturée.
Et ce qu'il faut bien comprendre ce qu'on essaie de de mettre en avant dans le livre, c'est que les solutions qu'on nous propose sont des solutions en fait paradoxales qui ne vident pas la mémoire de travail et donc par rapport à ce débordement qui est le débordement cognitif hein le débordement dans la tête des pensées, ce que tu décrivais au début.
On nous donne des solutions qui sont alors d'une part on va nous donner une solution radicale, dans l'autre sens on va dire prends des vacances par exemple, arrête tout, déconnecte complètement et donc on va recharge tes batteries donc on va recharger les batteries.
On va s'arrêter, on va passer je sais pas, on va nous offrir un SPA pour notre anniversaire pour rien faire pendant un weekend où on va prendre des vacances où on fait rien du tout et on se dit Ah j'ai rechargé mes batteries.
Et en fait on les recharge pour mieux les vider.
Et c'est le discours que tu as chez les patients qui te disent par exemple, Oh vous savez quoi ?
J'ai pris des vacances et 2 jours après mon retour de vacances, c'est comme si j'en avais pas pris, j'ai perdu tous l'effet de mes vacances.
Ça c'est une solution paradoxale.
Par exemple, l'autre solution quasi paradoxale c'est de nous dire fais des pauses, fais des pauses et et et et c'est c'est pas mal comme Conseil.
Le problème qu'il y a avec ça, c'est qu'on fait des fausses pauses, on fait des pauses qui ne soulageent pas.
Nos cognitions.
C'est à dire que par exemple tu vas faire une pause au travail et tu vas boire un café avec tes collègues en parlant boulot.
Bah ça continue à activer ta mémoire de travail mais tu vas faire une pause en scrollant tes réseaux sociaux.
Alors tu vas me dire Bah je parle d'autre chose que du boulot.
Oui oui tu parles d'autre chose que du boulot mais les réseaux sociaux ça fait activer notre mémoire tu ?
Fais pas de pause cognitive la ?
Pause et pas cognitive, même lire.
Alors il faut lire hein ?
C'est très bien de lire.
C'est une excellente activité bien entendu.
Mais même lire c'est une activité quand même cognitive.
Donc si je fais une pause lecture, certes j'ai fait une pause physique, physiquement je suis plus au travail, mais j'ai pas fait une pause cognitive.
J'ai continué à activer ma mémoire de travail même si c'est sur d'autres contenus.
Résultat, t'as passé ta journée à ne pas vider ta mémoire de travail.
Donc si je résume, déjà on évite le tout ou rien, c'est à dire on passe de une semaine.
Où on est surchargé et puis après on vient attendre simplement les vacances pour se reposer.
Ça c'est le les gens qui font des weekends complètement vides où ils disent je travaille comme un fou la semaine et le weekend, je ne fais rien, je reste en pyjama, je regarde la télé, je mange des chips et je fais rien et après je repars.
Ça c'est c'est le tout ou rien.
Ouais.
Donc c'est à dire qu'il vaut mieux faire s'occuper de sa santé mentale un peu quotidiennement et cette surcharge un peu quotidiennement en faisant des bonnes pauses et on va voir dans.
Dans la vidéo, plutôt que se dire Bah en fait je ne m'écoute pas et après derrière de toute façon je vais me reposer non ?
Exactement.
Prendre du temps pour soi c'est pas rien.
Faire le week-end ou prendre 3 semaines de vacances.
Il faut prendre des vacances bien évidemment c'est important.
C'est super de prendre des vacances, je dis pas le contraire mais ce qu'on appelle prendre du temps pour soi on a on a le tort de penser que c'est des temps complètement séparés.
C'est beaucoup plus efficace pour notre cerveau de prendre 3 Min de pause 345 fois par jour.
De vraies pauses, on va en parler.
C'est beaucoup plus efficace que de passer du tout au rien ou de se dire, quand on sent que on décroche, qu'on n'est pas bien, de se dire Oh, reprends toi, concentre toi.
Et puis aucune pause cognitive.
Et après le cerveau qui est qui est, qui est débordé et qui s'arrête.
Et d'ailleurs, on entend beaucoup les gens nous dire aussi quand je fais ce côté vacances ou weekend à rien faire, mais en fait, dans ma tête, ça continue à turbiner le travail et cetera.
C'est un travail, c'est c'est.
Il faut être proactif quand on a ces soucis là.
Il faut être productif et réfléchir en tout cas à faire donc de bonnes pauses et à essayer de se sortir de cette solution.
Est ce que tu peux nous donner donc des exemples de bonnes pauses ?
Alors les bonnes poses, ce sont des poses qui vont être non cognitives, donc qui vont être plutôt sensorielles comme le dit Alicia, ma collègue avec qui j'ai écrit le livre.
Faire une bonne pause c'est passer de réfléchi à ressent donc faire quelque chose qui soit purement sensoriel.
Donc par exemple c'est l'exemple que je donne souvent, faisons nous un café, pourquoi pas ou un thé, mais au lieu de parler de boulot avec, on va juste se concentrer là-dessus.
Donc par exemple se faire une boisson chaude, mettre les mains autour de la tasse.
Et sentir la chaleur et rien d'autre, éventuellement même sentir plusieurs sensations si on veut faire un espèce de ce qu'on appelle d'entonnoir sensoriel.
Donc Ben je vais sentir la chaleur de la tasse, la couleur de la boisson peut être le le parfum et et puis je vais attendre juste ça va juste ressentir ça pendant 30 secondes, une minute 3 Min au début faut pas être trop gourmand si on est très saturé.
Une vraie pause de 30 secondes déjà c'est difficile à faire et rien faire d'autre, juste ça pendant 3 Min.
Ça, c'est une pause non cognitive par exemple.
Et c'est bien.
C'est rassurant parce que tu viens de dire que une pause de 30 secondes, on peut déjà retrouver des sensations et calmer son cerveau.
Oui et si ?
On en fait vraiment plus pour les gens qui sont vraiment saturés, vraiment débordés, qui sont au bord du burn out.
Je leur dis soyez pas trop gourmands, si vous arrivez à en faire une de 30 secondes, c'est déjà pas mal.
Dans l'idéal ce serait bien de faire 5 Min mais mais on s'aperçoit quand on est très saturé que 5 Min même 3 Min.
C'est difficile ou alors on va, on va proposer des exercices, on peut proposer des exercices qui ressemblent un peu à de l'auto hypnose ou un peu à à de la pleine conscience ou quoi ?
Mais très courts, parce que ça aussi c'est des des espèces d'injonctions qu'on a, t'es débordé dans ta tête, va faire 45 Min de méditation de pleine conscience, mais c'est juste impossible en fait quand on est quand on est débordé, donc par exemple on va donner un exercice de respiration très simple.
Moi y en a un que j'aime bien, que je trouve tout bête hein, c'est de.
Respirer et de sentir que quand on expire, les épaules redescendent un peu, c'est normal, c'est physiologique et à la respiration d'après, elles redescendent en encore et c'est tout juste.
À chaque expiration mes épaules descendent 3 Min de faire ça et on voit déjà que au début c'est pas facile.
Donc tu vois, je donne des exercices qui qui peuvent ressembler à d'autres mais qui sont minimalistes.
Et même avant ça, éventuellement, on peut aussi décider de à des moments de shifter, un peu du cognitif au au sensoriel.
Sur une tâche quotidienne, on est en train de passer l'aspirateur, donc pas le faire pendant toute la demi-heure où on passe l'aspirateur, mais pendant une minute où on passe l'aspirateur.
Être juste concentré sur le bruit, la vibration quand on se brosse les dents, sentir le goût du dentifrice, la sensation sur les dents.
20 secondes sur mon brossage.
Tu vois des moments de shifter comme ça, de doit être juste dans la sensation.
Il peut avoir un podcast dans les oreilles et pas avoir un truc à faire à côté-là.
On est encore dans le cognitif après avoir un podcast dans les oreilles c'est bien, mais je trouverais ça plus intéressant si on se permet aussi d'avoir des poses de 2 3 Min sans stimulation cognitive.
Une bonne pause que j'aime bien donner aussi à mes patients.
C'est 12h00 et 2 d'aller marcher simplement, de essayer de se concentrer sur sentir un peu le vent sur la peau, d'essayer d'observer des choses, observer un petit oiseau et d'observer.
Le seul petit arbre de votre ville, s'il y en a un.
Et puis ensuite retourner travailler, mais pas être obligé de rester soit devant un écran, soit à parler, soit à c'est.
Une excellente idée et d'autant plus, c'est un des sujets qu'on qu'on souligne souvent dans les formations, c'est que contrairement à ce qu'on pense, la pause 12h00 n'est pas une bonne pause.
C'est à dire que c'est une pause au sens où j'arrête de travailler probablement.
Mais sur le plan de la mémoire de travail, c'est terrible.
C'est à dire que pendant ma pause 12h00, souvent je vais aller à la cantine donc je vais choisir ce que je vais manger, manger tout en surveillant l'heure tout en parlant avec mes collègues tout en pensant à ce que je vais faire après.
Et en fait les gens arrivent en début d'après 12h00, ils sont-ils sont fatigués, ils s'endorment un peu sur la table.
Alors pour plein de raisons mais entre autres.
Parce que pour moi la pause de 12h00 c'est absolument pas désaturant, mais alors pas du tout.
Et donc il m'arrive aussi de de de conseiller que à la fin de la pause.
12h00, là on fasse une vraie pause, une vraie pause de 2 3 5 Min.
Marcher c'est très bien comme activité.
Si on est vraiment dans la marche, juste à sentir qu'on marche effectivement le vent, regarder quelque chose, c'est très important parce que la pause 12h00, c'est un archétype de fausse pause.
OK, est ce que tu fais la différence entre la pose physique, donc qui repose le corps et la pose cognitive, donc qui repose le mental ?
Est ce que YAYAYA cette différence là ?
Par exemple de dire que quand je lis je repose plutôt mon physique, mais est ce que je repose par exemple, ma, ma cognition, mon mental, c'est ça, c'est c'est la vraie différence et on on.
Confond les poses physiques et les poses mentales.
On fait des poses physiques, physiquement on n'est plus à notre poste, physiquement on arrête, on fait plus rien.
Mais on se stimule mentalement et donc oui, c'est une erreur de le faire.
La pause physique peut être intéressante si je me mets dans l'activité physique comme tu disais, si je vais marcher et que j'essaie de sentir le le, l'équilibre de mon corps d'un pied sur l'autre pareil, pourquoi pas en en en faisant un peu de sport ou ou quelque chose comme ça, mais à condition d'avoir des temps où on n'est que dans le ressenti.
Et pas dans le cognitif.
Voilà, c'est c'est vraiment toute la difficulté et.
Pour moi le sport va aussi avoir sa place parce que quand on vient enfiler ses baskets et courir 5 à 10 Min le soir juste avant de en rentrant pile poil du travail et Ben on a un temps aussi où on oublie, où on le cerveau ne fonctionne plus et concentré plutôt sur ses sensations.
Et je trouve ça intéressant et ça laisse.
Le temps en fait de digérer un petit.
Peu comme tu tu vois bien qu'on est dans cette époque où on a tellement valorisé la rentabilité, le multitâche, et cetera, et cetera, que on a quand même de plus en plus de gens qui vont effectivement courir en écoutant un podcast pour pas perdre de temps et tout le temps être en train d'engranger de l'info alors qu'on entend d'autres sportives.
Dire Ce que j'aime bien quand je cours, c'est que justement je pense à rien.
Voilà et Ben c'est, c'est vraiment la différence.
On on le voit bien et aujourd'hui on est vraiment dans cette époque du de de la consommation d'info permanente.
Ça a des aspects positifs.
On n'a jamais su autant de choses, on n'a jamais eu autant de connaissances à notre disposition.
Et en même temps, si on ne fait que ça, Eh Ben votre cerveau, il est plein et après on va s'étonner d'avoir des problèmes de sommeil.
Je veux dire, si ta cognition a été pleine toute la journée, si tu t'es jamais arrêté, Ben à un moment d'aller se coucher, la mémoire de travail se dit, mais j'ai quand même plein de trucs à résoudre quand même et du coup Bah tu dors pas.
Et j'ai un élément que j'ai adoré et que j'ai appris avec toi, je connaissais le rythme circadien, mais je connaissais pas le rythme.
Ultradien, est ce que tu peux nous l'expliquer ?
Oui alors Ben déjà sur le le terme, donc le rythme circadien, ça veut dire autour d'une journée, donc c'est le rythme veille sommeil, il dure à peu près 24 h, y a des rythmes infradiens plus longs qu'une journée, par exemple le cycle menstruel qui dure à peu près un mois et y a des rythmes ultra diens, c'est des rythmes qui durent plus courts qu'une journée, ça veut dire c'est des rythmes qui se reproduisent plusieurs fois dans la journée.
Alors effectivement, alors les gens connaissent les cycles de sommeil en général, ils savent qu'on a un cycle toutes les heures et demie à peu près où on passe du sommeil profond, paradoxal, et cetera.
Mais y a des cycles dans la journée en fait.
Si on faisait des des des micro dosages, si tu veux toutes les 5 Min de certaines hormones que le cortisol.
Enfin des choses comme ça, on verrait une certaine stabilité, mais on verrait un petit cycle se dessiner qui dure à peu près 01h30 2 h.
Et en fait, de facto, nous avons un cycle au niveau de notre corps et de notre cerveau qui dure à peu près 01h30 2 h pendant 01h30.
On est présent, on est éveillé, c'est un temps d'efficacité mental.
Donc là, on travaille.
On a, on travaille, on est, voilà.
Les psychologues disent, on est associé, c'est à dire on est, on est présent quoi, on est là où on est.
Et puis au bout d'une heure et demie, 2 h, on a 5, 10, 15 Min de décrochage mental, on relâche la tension, on est un peu ailleurs.
C'est difficile de rester concentré et productif plus longtemps.
Mais si on regarde même quand on connaît pas ce cycle ultra Dien.
On voit bien qu'il a influencé beaucoup de choses.
L'art est créé à l'école, c'est au bout d'à peu près 01h30, comme par hasard, les films ça dure à peu près 01h30 2 h.
D'ailleurs, en ce moment, les les gens se plaignent un peu que les les superproductions durent de plus en plus longtemps, et en fait, un film qui durerait 3 h, c'est dur à suivre une pièce de théâtre quand elle est trop longue.
YA1 entracte, comme par hasard, c'est à dire que on ne peut pas et on le voit bien quand moi qui fait beaucoup de formations, on fait une pause dans la matinée et dans l'après 12h00, parce que au bout d'une heure et demie, les les gens ont du mal à suivre, même quand ils sont intéressés, donc y a ce besoin.
De de décrocher.
Et en fait, c'est un besoin de de réorganiser toutes les conditions qu'on a acquises et notre cerveau va faire le tri.
Il peut vider la mémoire de travail en mettant des connaissances dans notre mémoire à long terme.
Si jamais il estime qu'il faut les retenir en les mettant dans des choses inutiles, en les gardant s'il a pas fini de les traiter.
C'est un temps très important où.
On relâche et.
Ou alors inconsciemment, puisque le le fait de vider, et je pense que c'est ce qui transparaît en filigrane dans ce que je disais, le fait de vider la mémoire de travail se fait inconsciemment, c'est pour ça qu'il faut faire une pause non cognitive.
On ne peut pas faire exprès de vider notre mémoire de travail, c'est quand on passe dans le corps, on fait que du sensoriel là, notre cerveau.
Va faire son boulot de vider la mémoire de travail et en fait on a ce besoin physiologique de le faire toutes les heures et demi.
2 h d'accord.
Donc on a 01h30 de concentration où on est actif, on a cette période de 5 Min de décrochage où on sent qu'on est moins actif.
Mais ma question c'est que là je pense que ce qui serait intéressant c'est de faire une pause, donc plutôt dans le ressenti comme on a vu.
Mais pourquoi alors on sature si on a ce rythme là naturel ?
Y a des gens qui arrivent à ne pas respecter ce cycle.
C'est c'est ça, c'est la, c'est c'est toute la c'est une excellente question, c'est la question en fait, mais finalement on a un truc en nous qui permet de vider la mémoire de travail, alors pourquoi on se sent déborder ?
Bah si on interroge les gens justement qui sont débordés, qui sont saturés, ils disent mais enfin non y a pas de cycle, moi je le sens pas le cycle, enfin non.
Vous vous me dites que YA1 cycle, moi je le sens pas du tout ça, ils le sentent pas beaucoup, ils le sentent peu, ils le sentent rarement.
Pourquoi ?
Parce que c'est un cycle qu'on peut contrecarrer autant le cycle je sais pas menstruel sans une prise d'hormones ou des choses comme ça artificielles, c'est pas évident de le contrecarrer, en tout cas on peut pas le faire volontairement.
Le cycle de sommeil tu peux t'empêcher de dormir, mais quand tu vas dormir tu vas pas contrôler si t'es en sommeil profond ou en rêve et et voilà.
Donc y a des cycles qu'on peut pas les contrarier ce cycle là on peut comme je le disais tout à l'heure, tu pourrais quand tu décroches te dire hé reprends toi là concentre toi, ça suffit.
Tu pourrais te dire arrête de rêvasser, tu pourrais utiliser des des éléments chimiques, c'est à dire la caféine, elle est beaucoup utilisée pour ça.
Allez, je vais prendre un café, je vais me reconcentrer.
La nicotine évidemment, évidemment, encore plus d'autres drogues encore plus dures, mais en vrai t'as même pas besoin de tout ça parce qu'on a plein de drogues dans la tête qu'on sécrète de façon naturelle.
Et là les la meilleure drogue pour contrecarrer le le le cycle ultra bien c'est les hormones de stress si tu sécrètes de l'adrénaline.
De l'Interleukine 6 du cortisol.
Si tu sécrets des hormones comme ça qui te stressent, tu vas te re réveiller.
Et c'est normal puisque de façon naturelle, biologique, animale, j'ai envie de dire s'il YA1 stress, c'est pas l'heure de dormir.
Un animal qui est sur le point de s'endormir, s'il a l'impression qu'il YA1 prédateur, il est très réveillé d'un coup et donc en fait on va utiliser l'hormone de stress, non pas parce que il YA1 danger, mais parce qu'on veut contrecarrer ce cycle et si on contrecarre ce cycle, donc il va se passer plusieurs choses.
La première c'est qu'on va de moins en moins le ressentir.
Il va, il va se s'aplatir, tu veux cette sinusoïde va s'aplatir ?
On a l'impression d'être inefficace tout le temps et d'être jamais reposé en même temps, donc ça c'est c'est une chose.
Et la 2e chose qui est très embêtante, c'est qu'on va sécréter des hormones de stress en permanence.
Le stress c'est une très bonne réaction, elle est physiologique, je t'apprends rien, mais elle est bien parce qu'elle est aiguë.
Le stress, le stress c'est pour réagir à un stresseur.
Mais le stress de façon chronique, c'est terrible.
Et c'est ça qui donne les symptômes psychologiques hein, c'est ça qui donne l'angoisse, c'est ça qui fait que les gens burn out, ils ont une pseudo dépression.
Des fois c'est pas une vraie dépression, c'est c'est être soumis aux hormones de stress.
Donc oui, on peut ne plus sentir ce rythme et et il y a aussi une sorte de rééducation à faire, à sentir de nouveau ce rythme.
OK donc si je résume un petit peu tout ça déjà, essayez de faire des bonnes pauses sans stimulation cérébrale et plus dans le ressenti.
Que dans le fait d'être cérébral, fléchir ou réfléchir exactement de respecter son cycle ultradien donc d'être plus attentif peut être de s'écouter un peu plus, de se dire là je commence à être un peu fatigué, je désature, je vais pas me dire Bah j'ai des choses à faire, je viens tout de suite me jeter sur les autres choses que je dois faire.
Prendre 5 Min c'est pas c'est pas c'est pas long prendre 5 Min on regarde un peu loin, on prend son temps, on va pas forcément parler avec les collègues mais on prend ce temps pour essayer de respecter un peu plus son cycle ultradien et puis.
Aussi, accepter tout simplement de de pas optimiser tout le temps votre temps en permanence.
En fait il y a il y a, il y a pas mal de choses là dans ce que tu résumes accepter de pas optimiser tout le temps.
En fait, il faut voir que en vérité, c'est une bonne manière d'optimiser.
C'est à dire que on pour moi, on devrait enseigner ça aussi aux managers, aux gens qui s'occupent d'autres gens qui travaillent.
Parce que si on pouvait avoir ces minutes là de vraie pause, l'heure et demie d'après est beaucoup plus productive.
Donc c'est pas un message anti productif.
Ça ou je ne sais quoi, au contraire, c'est presque on a un message de productivité.
Au contraire, l'autre chose que je peux dire c'est que heureusement quelque part qu'on peut un peu le contrarier.
Il y a des moments où c'est vrai, ça va pas être le moment de faire une pause, moi ça peut m'arriver de le ressentir.
Je suis en consultation avec quelqu'un, on discute depuis une demi-heure et à un moment je sens que j'ai un peu plus de mal à suivre.
Par exemple des fois ça m'arrive, je lui pose une question et je m'aperçois que je lui ai déjà posé y a 10 Min.
Bon là je me dis je suis peut être en train de décrocher, je vais pas lui dire excusez-moi, je vais faire une pause et je viens.
Je vais finir ma consultation en tenant un peu le coup comme ça, mais par contre je vais prendre quand même ce temps.
Entre 2 consultations je me mets 5 Min en retard, le patient d'après me le pardonnera et je serai beaucoup plus focalisé sur lui.
Donc c'est pas mal des fois de des fois y a des gens qui nous disent mais j'ai une réunion je peux pas.
Voilà bah OK mais vous savez que vous devez le faire quand même.
Après ça c'est une bonne chose.
Et la dernière chose c'était par rapport à retrouver son cycle ultradien pour les gens qui sont vraiment perdus, qui le sentent plus du tout.
Moi je leur dis de faire des vraies poses, même de façon un peu artificielle.
Ils sentent pas forcément le décrochage parce que ça fait des années qu'ils luttent contre tant pis.
Faites cette pause une fois, 2 fois si vous pouvez, par par demi-journée au moins une fois.
Et au bout d'un moment, à force de le faire, vous allez finir par sentir.
C'est à dire que le corps va se dire Ah ouais, c'est possible de faire des pauses.
Eh Ben je vais, je vais te.
Je vais t'appeler au moment où où c'est le moment et si c'est possible de faire cette cette pause là, quand on le sent, c'est encore mieux petit à petit.
Donc au début c'est un peu artificiel.
Les gens font une pause en disant Bah je j'en ressens pas le besoin, mais je vais le faire.
Et on voit bien qu'au bout de quelques semaines les gens disent tiens, je commence à sentir ce cycle.
Est ce que t'as des petites anecdotes de patients qui ont pu mettre en place ces petites choses là ou tu leur dis bon bah écoutez même si tu sens pas la pause tu viens la faire et puis ensuite au bout d'un moment.
Ils ont repris ce petit cycle, cette, cette façon de de, de.
Oui, il y a des il y a des tas de gens qui qui m'en parlent et il y a des gens qui ont des métiers où c'est particulièrement compliqué.
J'ai une patiente qui était interprète au Parlement européen, et alors ?
C'est extrêmement prenant, cognitivement, ils ont une traduction simultanée et elle traduisait d'une langue à l'autre, les 2 langues n'étant pas sa langue maternelle.
Donc ça demande une concentration telle que ils switchent toutes les 20 Min avec avec un autre interprète parce qu'au bout de 20 Min le le le cerveau est au taquet hein et et et.
Et et donc elle a elle a un métier où où où elle est extrêmement stimulée cognitivement.
Mais si pendant qu'elle a ce relâchement où l'autre traduit à sa place, elle est encore dans le cognitif et c'était son cas, elle essayait de s'occuper peut être parfois d'écouter ce qui se disait pour reprendre le discours, peut être parfois de penser à autre chose, mais encore une fois ça allait être du genre téléphone, et cetera, et donc là elle était vraiment dans un État cognitif très difficile.
Donc par exemple là c'est un bon exemple que elle peut pas le prendre exactement quand elle veut, quand c'est à son tour de traduire il faut qu'elle y aille.
Mais elle a trouvé des moments et et puis des fois c'est des choses inattendues.
On raconte aussi cette anecdote.
Tu parlais des fins de de pause repas ?
Y a une infirmière au self de l'hôpital qui à la fin du repas elle prend 5 Min ou elle regarde dans la cuillère le reflet à l'envers du du paysage autour ou de sa collègue en face.
Donc c'est un peu hypnotique et elle se focalise là-dessus pendant 3 Min.
Ça paraît tout bête mais elle a sa petite pause non cognitive à la fin du repas.
Donc oui, des fois y a des anecdotes un petit peu marrantes, des fois c'est pas toujours exactement comme on le dit dans le livre, toutes les heures et demi je fais mon exercice de respiration, des fois c'est un petit peu plus.
Original et est ce que ça existe les personnes qui qui font du double tâche, qui arrivent à faire 2 actions en même temps ?
Alors c'est une légende non ?
On peut pas faire de double tâche, c'est pas possible.
Même les femmes, hein, je suis désolé.
Moi je sais même pas faire une tâche.
Voilà donc c'est déjà c'est déjà difficile.
Et alors ?
Non, on n'est pas multitâche et il y a il y a pas mal d'études qui ont bien montré ça.
En fait, ce qui se passe, c'est que quand tu donnes plusieurs tâches à quelqu'un et que tu lui dis de les faire en même temps, soit il en privilégie une sur l'autre, soit il ralentit les 2.
Mais faire pleinement 2 tâches en même temps c'est pas possible.
Et les personnes qui ont l'impression d'être multitâches ou qui disent qu'elles font plusieurs choses à la fois, c'est qu'en fait elles passent d'une tâche à l'autre très très vite.
Donc en fait elles dispersent leur attention mais elles ont pas une double attention.
Et les gens qui sont convaincus que ils peuvent faire 2 choses à la fois, en vérité, ils ils passent d'une à l'autre, ils passent d'une à l'autre.
Donc oui, y a des gens qui pensent très vite.
C'est vrai quelqu'un de très intelligent, qui pense très vite, il va passer d'une tâche à l'autre très très vite.
Mais c'est pas vrai qu'il en fait 2 à la fois et privilégier ça, valoriser ça, c'est vraiment mettre les gens dans une pression pas possible.
En fait, on peut pas, on est, on est, on est dispersé.
Tu es en train de de de t'occuper d'un document sur un ordinateur et t'as des mails qui POP sans arrêt.
Enfin d'ailleurs, les les gens qui s'occupent d'Internet l'ont très bien compris, y a des publicités qui apparaissent au milieu d'une page, et Ben Elles Distraient ton attention, t'es moins concentré sur le texte que tu lis et c'est et c'est logique parce que tu peux pas.
Accorder autant d'attention à l'un qu'à l'autre, c'est pas possible.
Très intéressant.
Alors j'ai un autre type de saturation qui me tient à cœur et que tu décris très bien dans ce livre, c'est la saturation relationnelle.
Est ce que tu peux nous expliquer un petit peu ce que c'est ?
Oui.
Alors déjà pour dire que la saturation cognitive dont on vient de parler, c'est souvent la porte d'entrée.
C'est par là que les gens viennent.
C'est ce que tu disais au tout début, les gens arrivent, disent J'en peux plus, je pense trop.
Et on s'est rendu compte effectivement.
Que quasi systématiquement que très souvent y avait d'autres saturations qui étaient associées, que y avait des phrases qui allaient ensemble.
Les gens qui disent je suis saturé, j'en peux plus, je trouve pas le bouton off.
Quand on discute avec eux, on va trouver des gens qui sont saturés, relationnellement, et ça va souvent s'exprimer par je ne sais pas dire non, je suis débordé par les demandes des autres, je me sacrifie, je fais des trucs sans cesse pour les autres ou des phrases comme je suis la bonne poire, je fais des trucs pour les gens, je suis tout le temps en train de les aider et et et moi alors, qui fait quelque chose pour moi ?
En faites ?
Voilà, et donc la saturation relationnelle, c'est vraiment cette impression d'être, de de pas arriver à dire non, de pas arriver à se positionner, d'être tout le temps saturé par les demandes des autres, d'être tout le temps en train d'aider les autres, d'être tournés vers les autres quelle que soit la leur, leur distance relationnelle.
Des gens très proches, des gens très loin.
Je, je les aide.
Je suis la personne qui aide au travail, je suis la personne sur qui ça repose à la maison, je suis la personne sur qui les amis peuvent compter.
Ça repose sur moi et c'est ça la saturation relationnelle.
Je suis débordé par la demande des autres et comme je suis débordé par la demande des autres, bah j'arrive plus non plus à les hiérarchiser et je finis par dire oui.
Et des fois après je me dis mince, pourquoi j'ai dit oui ?
Pourquoi j'ai accepté ça ?
Ça t'engage à d'autres.
Choses qui complètement et que ça te pose sur tes épaules.
Et.
Et souvent les gens vivent ce moment un peu de sidération.
On leur demande un truc et et puis ils disent oui et après coup quand ils réfléchissent, ils se disent mais putain j'aurais pas dû dire Oui.
Voilà.
On veut prendre de l'air entre.
Alors oui c'est mais mais c'est pas évident hein.
C'est pas évident hein.
Il faut prendre de l'air entre entre l'action et la réaction à R, il faut mettre un I qui est une idée, faire passer une idée dans la tête.
Et alors ?
C'est ce qu'on essaie de faire dans le livre, on essaie de donner des images, des métaphores simples à retenir.
Elles sont très bien.
Pour que les gens, au moment M, au moment où on leur dit quelque chose, ils essaient de de se rappeler de ça et de se dire je.
J'accepte, j'accepte pas.
Enfin voilà et je.
Trouve qu'il y a une belle métaphore que tu dis c'est si tu as 100000€ à distribuer, Ben tu peux les distribuer à plein de personnes, mais si tu restes 50€ à la fin du mois et que tu as pas encore nourri tes enfants, Ben essaie de dépenser ton argent de manière plus intelligente.
Ouais, c'est ça, c'est l'idée.
C'est quelle est ma réserve d'énergie en fait ?
Quelle est ma réserve de batterie ?
Parce que je reviens sur 1 1.
Point important, c'est qu'encore une fois, on donne aux gens des solutions extrêmes.
Il donne trop aux autres, il dit j'en peux plus de me sacrifier, quelle est la réponse qu'on leur donne ?
Sois égoïste, pense à toi, allez pense à ta gueule un peu, dis non, envoie les balader et en fait sur le coup ça paraît très tentant hein te dire mais non, voilà non je pense à moi, je me privilégie, je me priorise dans ma vie, ça suffit de se sacrifier pour les autres, quand on entend ça, ça fait envie, n'est ce pas ?
Mais sauf que c'est inaudible, les gens qui sont comme ça, les gens qui donnent tout.
C'est souvent des gens très empathiques, c'est des gens sensibles, c'est des gens tournés vers les autres et et et leur dire sois égoïste leur cerveau il dit mais non en fait je veux pas être égoïste.
Donc le le l'exemple des 100000,00€ c'est pour dire vous pouvez être sensible et empathique à tout le monde, des gens proches comme des gens loin et dire moi j'ai 100000,00€ dans la poche en billet de 50€ je vais donner à tous les sans domicile de Paris il y en a beaucoup mais moi ça me touche alors je alors et et voilà nous on n'est pas là à leur dire sois égoïste, pense à toi si tu es du genre à donner si tu es généreux mais vas y.
Sauf que là en ce moment tu es fatigué, là ta batterie elle est à plat là t'as pas 100000€ dans la poche, t'as 50€ dans la poche, qu'est ce que tu vas faire ?
Et bah arrive sur la batterie du téléphone.
Moi je suis comme beaucoup de gens, je passe trop de temps sur mon téléphone au grand désespoir de certains de mes proches.
OK, si j'ai 100% de batterie et que je vais regarder des vidéos Youtube, tu peux toujours me dire Eh, tu passes pas un peu trop de temps sur ton téléphone et on peut en discuter.
Mais si j'ai 5% de batterie Ah je vais peut être la garder au cas où l'école de mes enfants appelle s'il y a une urgence plutôt que aller aller regarder du streaming tu vois et c'est donc d'évaluer quel est mon niveau de batterie avant de dire oui ou de dire non ou de dire peut être un peu plus tard.
Là pour l'instant je peux pas.
En fait ça donne du sens à ce non si tu veux dire non mais quel est le sens du non ?
Bah c'est d'être égoïste.
Les gens le font pas, ça tient pas 2 jours non si par contre le nom c'est tenir compte de mon niveau de batterie pour mieux répondre aux choses importantes, ça c'est bien moi, c'est ce qui ça me fait penser à ça.
Quand j'entends des gens qui disent j'ai tout donné au boulot, là j'ai aidé tout le monde toute la journée je rentre chez moi, j'arrive plus à aider mes propres enfants et je deviens irritable.
Je m'énerve contre eux donc.
Y a une notion aussi de cercle et on n'est pas obligé de traiter les personnes de la même manière, y a certaines personnes qui on a des proches.
Et donc on sait qu'on doit réserver une une partie d'énergie pour eux par exemple.
Mais les collègues un peu plus lointains qui nous demandent un énième service qui nous ont jamais rendu service, bah peut être que ces personnes là.
Eh Ben on va pas les aider de la même de la même manière.
Alors oui, il y a effectivement le premier cercle, les gens très très proches où c'est un petit peu, entre guillemets, inconditionnel et attention hein, quand je dis proximité, c'est pas une proximité familiale hein.
On n'est pas obligé.
D'avoir une proximité familière.
J'étais avec une personne qui découvrait un peu désolé, mais que ses propres parents n'étaient pas du tout dans son premier cercle.
En fait hein.
Voilà.
Donc c'est des gens qui nous aideraient inconditionnellement, avec qui il y a une vraie relation et avec qui même si on montrait nos faiblesses.
La relation, elle tient quand même le 2e cercle, c'est des gens avec qui on partage des valeurs, comme certains amis, et cetera, on partage des valeurs, on partage des choses en commun.
Mais le 3e cercle, c'est des gens avec qui on partage une tâche à effectuer, comme un collègue de travail, on a un truc à faire ensemble, voilà.
Et donc du coup, tous les gens ne sont pas au même niveau d'aide qu'on peut leur apporter.
Et en vrai, comme ils sont plus loin dans les cercles, ça nous coûte plus, c'est ça aussi, c'est plus de distance à parcourir.
Aider est très proche.
C'est moins coûteux en fait en énergie et si j'en ai plus beaucoup, est ce que je vais arriver à aller les aider et et à revenir vers mes proches ?
Ben non je vais pas y arriver, j'ai pas la même chose à attendre d'eux.
Mais attention il YA1 piège c'est que les gens du 3e cercle ils attendent quelque chose de nous puisqu'on a une tâche à accomplir ensemble, ils attendent une sorte de performance et si on le fait pas, ils vont plus facilement essayer de nous mettre la pression et c'est normal, ils sont dans notre dans leur rôle.
Si un patron veut faire tourner son entreprise et qui dit non mais écoutez, il va falloir faire un effort.
Quelque part il est dans son rôle alors qu'un proche si je lui dis là j'y arrive pas, il va plus facilement me dire Je te comprends.
Donc j'ai pas à attendre de des gens du 3e cercle qui me comprennent et et en même temps c'est avec eux que je dois faire attention.
Donc à quelle distance relationnelle il est ?
Donc on donne tout un tas d'exercices pour déterminer un petit peu les distances relationnelles, à quelle distance relationnelle il est, quel est mon niveau d'énergie, ça donne du sens à mon oui, à mon non ou à mon un peu plus tard.
Mais est ce que y a pas un lien avec cette saturation cognitive ?
Donc de pardon, cette saturation relationnelle, ce souci de cercle est le fait de trop donner d'importance à ce que pensent les autres.
Oui, ça on.
On on accorde ou alors on on va accorder en tout cas la même importance à ce que pense tout le monde.
Et ça, encore une fois, c'est une vision qui est pas nuancée.
Les gens qui vont dire Ah mais tu te rends compte mon collègue ?
Il voyait que j'allais mal, il m'a même pas demandé de nouvelles.
Mais il est-il est pas empathique quel je sais pas quoi.
Pervers narcissique.
Enfin en fait peut être qu'il est juste dans son rôle de collègue qui se dit on a une tâche à faire ensemble, si cette personne là elle est mal et qu'elle peut plus travailler j'aurai 2 fois plus de travail donc je suis content qu'elle soit présent au travail et il est dans son rôle et ça veut pas dire qu'il est pas empathique avec son premier cercle.
Par contre oui évidemment quelqu'un qui vit avec moi, si je fais la tête depuis 3 semaines, je suis en droit d'attendre de lui dire Tu tu vois pas qu'il YA1.
Il YA1 souci en fait.
Donc c'est il y a pas la même chose à attendre de tout le monde.
Et donc pareille réponse nuancée, les gens qui accordent trop d'importance au regard des autres, on on a tendance à leur dire n'accorde aucune importance au regard des autres.
Tu t'en fiches de ce qu'ils pensent ?
Bah c'est pas si simple en vérité ça compte le regard des autres on.
A une philosophie, un petit peu comme ça aussi, une tendance comme ça de dire Bah ouais.
Affranchissez vous du regard des autres, mais c'est pas aussi simple Ben.
Non, c'est pas si simple parce que le regard des autres ça compte, on a eu besoin, mais de quels autres ?
Et effectivement il est important dans la vie.
Et il y a des gens qui vivent dans des dans des relations de couple ou de famille où ils n'ont jamais un encouragement, jamais quelqu'un qui qui leur renvoie quelque chose de positif, Ben on en a besoin aussi.
On a besoin que quelqu'un, notamment du premier cercle, nous dise, c'est bien ce que tu fais, je je te vois et je je suis là avec toi.
C'est important le regard des autres en vrai, c'est très important le regard des autres.
Par contre, être soumis au regard des autres qui en fait sont dans le 3e cercle et sont là pour partager quelque chose avec nous, ça c'est trop.
Mais s'en foutre complètement du regard des autres, c'est juste pas possible et c'est même pas souhaitable.
On est des êtres relationnels, on ne vit pas seul.
Voilà.
L'hermite, c'est une construction artificielle, hein, mais on ne vit pas seul.
Donc oui, le regard des autres, ça compte bien sûr.
Ce qui est important, c'est quel regard ?
Quel regard, quelle mesure et qu'est ce qu'on attend du regard des autres ?
Les gens du premier cercle, c'est des gens comme je disais, on peut parfois avoir des faiblesses et ça va pas pour autant casser la relation.
Et ça c'est important.
Et donc Quel regard, dans quelle mesure ?
Et quelqu'un qui peut entendre qu'on a des faiblesses, qui peut être en désaccord avec nous et dire je suis pas d'accord avec ce que tu dis, mais on est quand même en lien, alors qu'évidemment certaines faiblesses peut être je sais pas quoi professionnelles peuvent amener à ce que je peux puisse plus faire ce travail.
Ça d'accord, mais donc on n'a pas attendre la même la même chose de tout le monde.
Est ce que le regard des autres est corrélé un petit peu à son estime de soi ou pas du tout ?
Alors si on a comme attente que le regard des autres soit toujours positif sur nous, oui, on va avoir une estime de soi très faible parce qu'on va toujours essayer de se coller au regard des autres, mais c'est surtout le regard sur soi, l'estime de soi.
OK, ce qui m'amène à une question a j'ai plein de patients qui souhaitent perdre du poids, qui viennent me voir en consultation et qui n'ont absolument pas confiance en eux, est ce que c'est pas dangereux de commencer par exemple une perte de poids en ayant une faible estime de soi ?
Est ce que y a pas ce ce souci là d'une d'une trop forte attente, une faible confiance qui va jouer sur les résultats parce que y a comme une timidité à agir et puis peut être un abandon qui est plus rapide.
Oui c'est vrai.
Alors bah c'est sûr que pour faire la transition, on sait déjà parfaitement que les gens qui veulent perdre du poids uniquement pour la conformité sociale, uniquement pour plaire aux autres entre guillemets, versus des gens qui le font parce qu'ils ont une motivation personnelle qui peut être de santé ou d'autres.
Ben on sait bien que ceux qui ont une motivation personnelle vont mieux y arriver que ceux qui sont sans cesse en train de scruter, de guetter le regard des autres.
Ça c'est c'est quelque chose qui est très connu de tous les gens qui s'occupent de perte de poids.
Donc y a ce ce côté influence du regard des autres.
Et on voit bien la différence entre justement des gens des cercles très éloignés qui vont nous juger à la performance entre guillemets, qui pourraient faire des remarques, et des gens en qui on peut avoir confiance, qui vont être plutôt dans le le sens content pour nous si on y arrive, ce qui est pas du tout la même chose.
Et l'autre, l'autre aspect que tu soulignes c'est les attentes.
Et ce qui entraîne la perte de confiance en soi, c'est d'avoir des attentes impossibles, des attentes démesurées et on sait bien et c'est toujours très difficile.
Et et quand on n'a pas de problème de surpoids, je pense qu'on peut pas se représenter la difficulté que c'est.
Et et quand on dit à ces personnes là à juste raison sur le plan scientifique hein, que une perte de poids lente.
Longue et et plus durable et donc préférable à une perte de poids hyper rapide.
Ça, ça doit être terriblement frustrant, ça l'est.
Ils nous le disent, c'est c'est terrible à entendre.
Mais cette attente là.
Ça perd entre 30 kilos.
30 kilos en peu de temps d'ici cet été.
Voilà, c'est cette attente, en fait, qui nous fait du mal.
Parce que la perte de confiance en soi, elle vient toujours du du gap, de l'écart qu'il y a entre des attentes que j'ai et des capacités que je que j'estime avoir.
Et donc quand je suis à ça de capacités et à ça d'attentes, je me dis, Oh là là, c'est dur, c'est dur, c'est dur, je ne suis pas à la hauteur.
Je n'arrive pas à faire ce que pourtant je devrais faire, c'est ça le la perte d'estime de soi.
C'est très intéressant.
Je vais, je vais, je vais te dire comment moi je raisonne pour essayer de d'augmenter la confiance en soi des personnes qui souhaitent perdre du poids.
Il y a une personne qui vient me voir et qui me dit j'ai j'ai je veux perdre 30 kilos et tant que j'ai pas atteint cet objectif là ça va pas aller dans ma vie, je vais pas être bien.
Et je dis c'est très bien, mais déjà là vous voyez que vous avez une forte attente et que c'est comme si vous vous engagez dans un tunnel et que vous voyez pas la lumière au bout du tunnel et que vous allez vous dire Bah en fait j'ai 30 km à faire et là je ferme et j'y vais, j'y vais, j'y vais, j'y vais.
Et tant que j'ai pas fini, Ben j'ai pas de victoire.
Et je lui dis juste tout simplement, est ce que c'est pas possible de diviser ce tunnel tout noir en 30 petits tunnels d'un kilomètre et qu'à chaque fois vous finissez déjà vous vous engouffrez dans un premier tunnel et vous voyez déjà la lumière au bout du tunnel ?
Et quand vous finissez et quand vous sortez de ce tunnel, Eh Ben vous fêtez votre victoire, vous êtes content.
Vous vous dites putain, j'y suis arrivé, j'ai fait un bon effort.
Je suis content parce que le fait de fêter des petites victoires, ça aide un petit peu à rehausser cette confiance en soi et à augmenter en fait cette estime de soi est ce que.
C'est c'est un il faut-il faut bien voir que on est sur le chemin.
Y a des gens comme tu le montres bien avec ce patient qui ont pas d'objectif.
Ils ont des rêves.
Alors c'est c'est c'est c'est sympa les rêves hein, mais les rêves c'est décourageant.
Et justement y a ce côté tant que je ne serai pas arrivé à à accomplir mon rêve, je serais déçu.
Mais ça c'est c'est un très bon truc pour faire une dépression, c'est à dire que tu peux terminer ta vie en te disant je n'ai rien fait de ma vie puisque je n'ai pas atteint mes rêves donc c'est c'est terrible.
Donc il vaut mieux avoir des objectifs que des rêves et il vaut mieux effectivement.
Alors une des techniques peut être de diviser ces objectifs.
Des fois je fais un petit dessin où YA1 petit bonhomme qui veut atteindre une étoile.
Et puis il veut faire une marche d'escalier puis en grimpant une marche il il est à cette étoile.
Sauf que c'est un petit bonhomme et c'est pas une marche là c'est c'est un mur.
Alors que si je divise ce mur en petites marches d'escalier, il a plus de chances d'y arriver et même il a des chances de découvrir qu'il est pas en fait en bas des escaliers que ça se trouve il a déjà fait 2 3 marches et mon ma vraie question c'est comment il grimpe la marche d'après quelqu'un qui veut perdre du poids, Ben peut être que la marche d'après c'est je ne sais pas de se débarrasser de certaines nourritures qu'il y a là dans ses placards et qui pourraient le faire.
Craquer ou qui sont pas bonnes pour son pour son régime alimentaire ça peut être un petit truc et c'est une avancée.
Dans le livre on propose de de prendre un temps sur des des échelles qu'on va diviser en parfois 0,5 je suis à 3 sur 10, je veux aller à 6 sur 10.
Bah déjà comment je vais à 3,5 ?
Quel est le plus petit changement objectivable que je peux faire ?
Alors oui on n'a pas à s'attendre à ce que les gens sautent de joie parce qu'ils ont gagné 1/2 point, mais ils ont franchi 1/2 point qui va dans la bonne direction et ça c'est très important.
Donc de diminuer ces attentes mais pas d'avoir 0 attente, ça aussi c'est encore une solution paradoxale hein.
Soit on leur dit t'as des attentes, tout est possible, tu vois une caricature de développement personnel, tout est possible, tu peux arriver à tout, si tu le veux vraiment ça marche jamais et les gens sont toujours en train de s'essouffler.
Soit n'ait aucune attente soit un espèce de caricature de moine bouddhiste tu.
Non, on a besoin d'avoir des attentes plus raisonnables.
Et ça, ce travail, c'est un travail des fois assez lent, de discussion d'objectifs avec les gens ou d'exercices écrits comme on propose dans le livre pour établir ces objectifs raisonnables, mais quand même satisfaisants.
Je te rejoins mais c'est de se dire que voilà 10 Min.
Nos attentes ça veut pas dire de de pas vouloir faire de grandes choses entre guillemets hein.
Bien sûr de c'est juste se dire que.
Je me fixe, je suis réaliste, c'est être réaliste et pas idéaliser une certaine situation.
Et puis le fait de fêter sa victoire, on va voir que c'est de plus en plus facile, on va pouvoir être un petit peu plus ambitieux, on va pouvoir tenter plus de choses.
Et puis le fait d'avoir plus de petits objectifs, ça va permettre que on se sent la confiance qui revient et ça m'amène.
Une autre question, est ce que le fait d'avoir confiance en en soi, c'est aussi le fait de mieux se connaître ?
Oui la confiance en soi c'est le fait de mieux se connaître parce que pour le le le dire de façon marrante mais on fait pas confiance aux inconnus et mais c'est une phrase qu'on nous répète depuis tout petit ne fait pas confiance à un inconnu qui vient de bah on le dit à nos enfants, ne fait pas confiance aux inconnus et en fait effectivement si je veux faire confiance à moi mais que ce moi je le connais absolument pas, bah comment je peux lui faire confiance ?
Alors bien sûr, quand je parle de connaissance de soi, je dis pas que il faut que tout le monde aille faire une psychanalyse sur des années pour connaître sa personnalité.
Mais un des exercices qu'on propose dans le livre avec les équaliseurs, là, c'est de de de de s'évaluer sur un certain nombre de critères, sur un certain nombre d'adjectifs qualificatifs comme ça et de voir où on en est avec honnêteté, d'essayer d'un peu mieux voir où on en est et de voir les choses qu'on veut changer les choses, que finalement on ne veut pas forcément changer les choses qui sont pas possibles, de changer et des objectifs plus raisonnables.
Donc oui, il faut un petit peu savoir où on en est pour savoir où on veut aller.
Oui effectivement si si par exemple je suis pas du tout sportif et que je me dis Ben mon objectif c'est de courir le marathon, je vais être découragé tout le temps et finalement je vais me dire mais est ce que je veux vraiment courir le marathon et et pourquoi je le fais en fait ?
Est ce que je veux le faire pour préserver ma santé ?
Est ce que je veux le faire pour me sentir plus fort ?
Est ce que je veux le faire pour être moins essoufflé ?
Enfin bon c'est un petit exemple mais mais c'est pour dire que si je connais mieux pourquoi je fais les choses ?
Je vais être beaucoup plus motivé donc oui, il faut un peu se connaître.
Et donc est ce que tu amènes la notion de valeur de se définir avec des valeurs, avec des la façon de fonctionner même.
Je suis quelqu'un de entre guillemets encore une fois là y a pas de nuance.
Je suis paresseux ou je suis proactif.
Comment tu ça ?
Peut ça peut être ça par exemple.
Alors disons que je je vais mettre les 2 extrêmes de mon échelle.
Je suis paresseux, c'est 0 sur 10.
Je suis très actif, c'est 10 sur 10.
Puis j'essaie d'aider les les personnes à comprendre que on n'est jamais à 0, on n'est jamais à 10.
Si tu étais à 0 sur le de la paresse tu ferais rien, tu resterais dans ton lit toute la journée, tu viendrais même pas en consultation si tu étais à 10, tu serais un hyperactif actif tout le temps.
Le diable de Tasmanie c'est pas possible non plus et c'est peut être même pas ce que tu veux.
Donc tu es peut être à 2 sur 10, 3 sur 10 et tu veux pas aller à 10, tu veux peut être aller à 6 ou 7 et encore ça peut se réévaluer est ce que vraiment être quelqu'un qui se presse pas ?
Qui prend les qui prend le temps de faire les choses et qu'il y a des moments de de de calme où il fait rien ?
Est ce que c'est pas quelque chose que je veux garder quand même ?
Tu vois ça permet aux gens de se redéfinir.
Bien évidemment que quelqu'un qui va dire je suis très anxieux, il voudrait être très calme mais on en fera peut être jamais 111 super zen et puis finalement personne le reconnaîtrait.
Et puis finalement en y réfléchissant et en se situant, il va finir par nous dire parfois non mais en fait je veux pas être Mister zen.
Je voudrais juste que cette anxiété, elle ne m'empêche pas de faire ça ou ça ou d'avoir telle relation sociale ou de ou d'avoir telle chose au travail, c'est juste je voudrais qu'elle m'empêche pas et ça le fait qu'elle m'en empêche pas.
C'est pas du 10 sur 10, c'est peut être du 5 sur 10 hein donc on a 2 points à parcourir.
Bah comment on en parcourt 1/2 ?
Donc oui il faut se connaître, se situer alors sur ces adjectifs qualificatifs par exemple et puis se connaître oui c'est aussi connaître ses valeurs mais alors par contre les valeurs c'est peut être l'autre thématique c'est peut être plus face au d'accord, au monde et à la société en tout cas oui il faut s'évaluer.
Avec réalisme.
Et c'est très intéressant de voir.
Moi je trouve ça assez magique.
C'est que quand les gens font vraiment l'exercice, ils ils ont des raisonnements comme celui que je viens de te montrer.
C'est à dire, ils s'aperçoivent que mais en fait c'est c'est pas ça que je veux.
En fait, je voulais devenir ça, mais c'est pas du tout ça.
Que je veux, que je veux, voilà, je suis.
Plus nuancé, si tu.
Disais pour par exemple le pas sportif très sportif, je lui dis Bah je suis à 2 sur 10 et puis moi je veux aller à 8 à 9, qu'est ce que vous feriez à 8 ou 9 ?
Bah je ferais un triathlon, c'est vraiment ce que vous voulez non ?
En fait finalement je vais être à 6.
Ah les les gens réalisent qu'ils ont des objectifs en fait plus réalistes que ce qu'ils pensent.
Plus on va mal, plus on a des objectifs pas possibles, plus on a des objectifs dingues en fait, parce qu'on va mal, c'est c'est c'est comme ce qu'on dit.
Les sociologues montrent bien que les les, les personnes, les les les moins riches jouent plus au loto.
C'est à dire que c'est une façon de dire que plus t'es en difficulté et plus tu vises très haut.
Et ça, je le retrouve dans mes passions.
Y a beaucoup de patients qui me disent mais je suis pas sportif ?
Ouais et je dis.
C'est quoi la définition d'être sportif ?
Bah c'est d'être courir, de faire plein de choses, de sauter.
Si je vous dis moi par contre que être sportif c'est juste faire 5 Min de de d'un petit trottinement autour de chez vous et de rentrer.
Et de même pas être fatigué de pas sentir trop votre corps qui bat de manière légère.
Mais ça c'est pas sportif je dis Bah si ça ça peut être sportif comme définition.
Ah bah écoute, je vais y réfléchir, et cetera, et ça vient infuser progressivement.
Donc y a cette notion là aussi qui est importante de se dire mais en fait c'est quoi la définition et comment on se situe par rapport à ça ?
Et et construire un petit peu ces ces valeurs et avoir des adjectifs et et en tout cas ton livre sur ça est très bien fait.
Bah en tout cas c'est progressif.
C'est à dire que par exemple pour d'ailleurs le le sport c'est un exemple que que je donne dans le livre justement pour dire que ça va forcément se faire par échelle.
Au début on est très passif par rapport à ça.
On va se dire mais je je fais rien et la première chose qui va nous réveiller c'est peut être une une forme d'urgence.
On va se dire tiens, je me sens essoufflé ou j'ai des douleurs, ou et cetera, et c'est pas une mauvaise chose.
Alors bien sûr, on va commencer à faire du sport de façon peut être un peu anarchique.
On va essayer un truc, essayer un autre.
On va se dire faut que je le fasse tous les jours, puis on va pas le faire tous les jours.
Et puis petit à petit, on va donner de l'importance à ce sport, on va trouver quelque chose qui nous plaît.
Et puis être sportif, que ça rentre complètement dans mes habitudes, ça va peut être prendre du temps, mais j'essaie de valoriser les étapes intermédiaires.
Je je dirais que je sais pas si tu es d'accord avec moi, mais que même quelqu'un qui va commencer une petite activité sportive peut être parce qu'il s'est fait un peu peur, parce que il a grimpé l'escalier qui s'est dit mince, et cetera.
Bah oui, mais c'est pas une mauvaise motivation de départ, ça veut pas dire qu'il faut qu'il ait peur tout le temps, non mais.
Ben ça l'a peut être un peu réveillé.
Eh Ben ensuite faut faut c'est c'est là où il faut continuer à évoluer dans sa pensée et dire OK là j'ai été motivé par la peur, est ce que je peux être motivé par le plaisir et cette fois réfléchir à quel sport je voudrais faire ?
Tu vois y aller par étapes plutôt que se dire je vais passer de quelqu'un qui ne fait pas du tout de sport à quelqu'un pour qui le sport est une routine indispensable au quotidien.
Yaya, tellement de de vidéos sur Internet, voilà ma Morning routine.
Mais quand ça s'adresse à quelqu'un qui est complètement saturé au point de se lever à la dernière minute, de foncer, de d'avaler un café, de d'aller en courant, de d'attacher ses chaussures dans les escaliers, il peut pas passer de ça à ma Morning routine ?
Non, c'est pas possible.
Voilà et il faut-il faut y aller progressivement.
Est ce que la confiance en soi c'est aussi passer et arrêter de se flageller ?
Oh putain, je suis nul, je suis bon à rien.
Bah je dirais que de la même manière que tu fais pas confiance aux inconnus, tu fais pas confiance aux nuls si je vais chez un kiné par exemple et qui me dit Vous êtes sympa d'être venu parce que je suis plutôt nul.
En général je fais mal à mes patients et ils repartent pire que ce qu'ils sont venus.
Donc c'est quand même sympa d'avoir toqué à ma porte.
Je suis vraiment nul hein, je vous le dis, OK, moi je vais repartir là parce que j'ai un peu peur, je ne fais pas confiance au nul en général, si je fais appel à n'importe quel prestataire de service et que je m'aperçois qu'il a fait du mauvais travail, je lui dis il est-il, il est nul à tort ou à raison hein, il a peut être des raisons mais et je me dis Ah il est-il est vraiment nul, je vais pas recommencer.
Bon alors si tu regardes le mec qui est dans ton miroir et que tu lui dis toute la Journée t'es nul, t'es nul, t'es nul et puis qu'après tu dis mais je lui fais pas confiance, bah c'est normal, tu le traites de nul, tu veux pas lui faire confiance ?
Donc on soi-même, c'est comme les autres personnes, si on se traite de nul, on se fera pas confiance.
Donc effectivement, j'essaie de dire aux gens de si ils y arrivent, d'éviter de s'auto, insulter, d'éviter de faire des généralités.
On peut faire des bêtises, on peut faire des des choses pas terribles, ça peut arriver.
Mais il vaut mieux se dire Ah j'ai fait un truc nul plutôt que se dire je suis un nul.
Ben parce que là, la confiance en soi, je vois pas comment c'est possible après.
Tu crois à la puissance des mots ?
Je pense que les mots ont l'importance qu'on leur donne.
Y a des mots auxquels on accorde une très très grande importance et des mots sur lesquels on accorde moins d'importance.
Par exemple, c'est vrai que le le livre précédent que j'avais fait sur le harcèlement scolaire, j'essaye d'apprendre aux gens comment on fait pour accorder plus ou moins d'importance aux mots, comment on fait pour faire en sorte que les mots de l'autre m'affectent moins ou qu'il arrête de les dire.
Donc la, la puissance des mots, elle peut m'affecter très fortement.
Ou elle peut un peu moins m'affecter ou je peux la transformer.
L'application je dirais au au thème de la confiance en soi.
C'est aussi dire que il y a des mots qui qui font mal parce qu'ils sont répétés et ou parce qu'ils sont répétés par des gens très importants pour moi comme moi je suis le seul dans mon propre corps.
Et donc oui, la répétition, la répétition, la répétition, ça finit par infuser à l'intérieur hein.
Donc oui, il faut faire attention aux mots qu'on emploie.
Je sais j'ai j'ai, je sais pas si ça va te correspondre cette métaphore, mais moi j'aime bien voir des fois le cerveau de mes patients.
Et je leur dis en fait, c'est comme si vous avez un coach maladroit qui vaut le mieux pour vous mais qui n'arrive pas forcément à formuler, qui a des exigences assez importantes.
Et des fois il vous dit des choses mais de façon très maladroites.
Et des fois il faut savoir que tous les mots qui passent par votre tête c'est peut être pas vous qui qui les amenés aussi fortement.
C'est vrai, c'est c'est une bonne métaphore de le.
L'externalise, c'est de dire Voilà alors ma ma collègue Alicia, elle, elle parle souvent du du colocataire envahissant quand elle parle de l'anxiété en disant le colocataire envahissant qui vient me parler de ses problèmes et de ses inquiétudes par exemple.
Bon mais en même temps c'est mon colloque et je peux pas quitter cette colloque parce que Bah il est avec moi hein.
Et par moment je vais écouter ce qu'il me dit parce que peut être qu'il a une raison de s'inquiéter par moment je vais le rassurer.
Et puis par moment je vais pas l'écouter, je vais dire écoute là non là écoute j'avais autre chose à faire.
Donc là je vais pas pouvoir écouter tes inquiétudes parce que là tu vois je vais sortir avec des amis et et donc c'est intéressant de d'imaginer que c'est quelqu'un avec qui on vit.
Il va bien falloir vivre avec.
Parfois il est maladroit, parfois il est anxieux mais il est là et on peut donner différentes importances selon les moments.
Il est possible que si je rate plusieurs fois des choses, je peux me remettre en question.
Et la partie de moi qui dit Eh Oh tu déconnes bah des fois dans la vie on a le droit de se dire je vais peut être déconner, je peux peut être me questionner et des fois on peut lui dire aussi non là tu exagères, j'ai pas tellement déconné que ça.
Donc c'est intéressant de de pas vouloir s'en débarrasser, on peut pas le le tuer, c'est une partie de nous mais on peut régler la relation qu'on a avec comme si j'avais un coach maladroit comme tu dis.
Des fois je vais écouter ce qu'il me dit le coach parce que il est quand même coach et des fois je vais repartir de ma séance de coaching en disant Ouais mais en fait là je vais pas aller, je vais pas suivre son conseil et et on peut tous être maladroit.
Moi j'ai des patients des fois qui me disent bah quand vous m'avez conseillé ça je vous ai écouté, vous m'avez conseillé ça, ça par contre ça me parlait pas du tout.
Ben OK en fait et alors pourquoi pas avec soi même ?
C'est super intéressant, mais des fois on a l'impression que la société nous impose des exigences, qu'on est jamais assez bien, pas assez musclé, pas assez beau.
Comment prendre du recul sur les normes qui peuvent nous asphyxier sans non plus les rejeter ?
Ça c'est très difficile, c'est une des 4 saturations.
Pour le coup hein, on a vu la saturation cognitive, la saturation relationnelle, là on parlait de la saturation des attentes qu'on se fait à soi-même.
Mais il y a la saturation sociale, c'est à dire celle des attentes sociales et comment elle s'exprime psychologiquement.
Donc pour ceux qui la, il y en a qui la repèrent, très bien hein, qui sont très lucides sur la société m'impose.
Il y en a qui les trouvent un peu paranos, mais même ceux-là pourraient se dire, il y a souvent dans ma tête, il y a souvent dans mon discours intérieur une petite voix qui dit il faut, qui dit Je dois, tu devrais.
Quand on est un bon, je ne sais pas quoi, un bon parent, un bon soignant, un bon kiné, un bon psy, un bon, un bon amant, un bon, un bon amoureux, un bon pote, un bon collaborateur dans l'entreprise, un bon employé ou un bon patron.
Si on est patron, un bon quelque chose devrait.
Faire cela ou devrait être comme si ou effectivement un mec, un vrai devrait être musclé, sensible mais pas trop, pas trop, montrer ses émotions, une nana bien, elle devrait être bien habillée, mais enfin quand même pas trop, et puis elle devrait être comme ça.
Et puis une bonne mère, Oh là là c'est compliqué ça, une bonne mère, et cetera, et cetera.
Donc oui, y a des exigences qui pèsent sur nous, il suffit de regarder les couvertures des magazines et on voit que on intègre ce il faut, je dois.
Oui oui bien sûr, tout le temps.
Alors comment ?
Comment prendre du recul par rapport à ça ?
Alors là c'est pareil, toujours y a les les trucs pas nuancés et a soit on a la tentation de se soumettre, de dire Bon bah OK d'accord, c'est comme ça, c'est comme ça.
Faut les normes sont comme ça, donc il faut.
Bien, et c'est là où on est mal.
Il faut bien, mais il YA1 truc qui fait à l'intérieur, tu vois qui gratouille, c'est c'est justement, ça me correspond pas, c'est pas complètement mes valeurs, et souvent dans les burn out on a ça.
J'ai un conflit de valeurs avec mon entreprise, c'est pas les mêmes valeurs, c'est pas ce à quoi je m'attendais en entrant dans la boîte ou en entrant dans le service public ou en et donc je sens le décalage si j'essaie de me soumettre.
Et à l'inverse les gens disent Tu t'en fiches des normes, déconstruis tout, rejette les normes et rebelle toi.
C'est intéressant et tentant mais c'est pas toujours possible.
Je peux pas toujours complètement me rebeller contre mon travail et perdre mon travail c'est pas toujours possible.
Je peux pas me rebeller contre toutes les normes parce que je vais me retrouver très isolé et donc ça veut pas dire qu'il faut toutes les accepter non plus, mais ça veut pas dire que c'est toujours possible de les rejeter toutes non plus.
Et donc on se on se balade dans le paradoxe.
C'est pour ça qu'on essaie d'amener encore de la nuance là-dessus et et alors ?
Déjà il y a des exercices qui aident à identifier quelles sont nos valeurs.
Qu'est ce qui fait que ça gratouille ce discours là ?
Qu'est ce qui fait que ça m'embête ?
Qu'est ce qui fait que ça touche des gens et que ça m'agace ?
Donc ça c'est un certain nombre de questions progressives qu'on peut se poser pour déterminer quelles sont nos valeurs et comment on va se positionner.
Et là c'est pareil, y a des positionnements qui peuvent être beaucoup plus nuancés que ce qu'on imagine.
Je peux accepter certaines valeurs parce que peut être qu'en y réfléchissant, y a peut être certaines choses avec lesquelles je suis d'accord et d'autres pas d'accord.
Même pourquoi pas dans la féminité, la masculinité, et cetera.
Si je découpais toutes ces trucs là en en 1000 petits morceaux, il y a peut être certains de ces 1000 petits morceaux avec lesquels finalement ça me va.
Il y en a peut être avec lesquels je suis absolument pas d'accord et c'est possible de les rejeter et il y en a peut être que je vais accepter mais pas pour les raisons qu'on croit.
Je vais peut être accepter certains trucs qu'on me demande au travail qui de moi même je les aurais pas faits.
Mais ça me permet de faire autre chose.
Tu vois, j'avais une patiente qui travaille dans l'humanitaire, Ben c'est très beau, c'est très noble maintenant c'est une entreprise aussi, et comme dans toute entreprise il y a des trucs qui lui conviennent pas, il y a des trucs qui voilà, et Ben elle a fini à force de réflexion.
Et puis il y a beaucoup d'exercices écrits, et cetera, de se dire Bon OK, je vais accepter ça quand même.
Pourquoi ?
Parce que ça me permet de faire ça, que je trouve noble et positif, tu vois, et non pas je vais l'accepter parce que je suis d'accord.
Donc tu vois, y a plein de nuances entre accepter complètement, dire Ah bah si tu veux faire de l'humanitaire il faut passer par là.
Alors soit j'accepte soit je me rebelle et je dis non, allez vous faire voir et je renonce à ma vocation.
Bah non, y a d'autres voies de dire je vais prendre ça pour pouvoir faire ça.
Je vais garder ce travail parce que ça me permet de de nourrir mes enfants.
C'est par exemple une fois j'ai eu 2 patients, l'un à la suite de l'autre quasiment dans la même journée qui avaient la même problématique, ils étaient dans une énorme entreprise, ils gagnaient plutôt bien leur vie.
C'était dans des banques mais ils étaient pas en accord toujours avec l'éthique qui était soutenue et et et c'était compliqué parce que c'était je peux démissionner, peut être même créer ma propre entreprise, mais si je je crée ma propre entreprise, je suis dans une espèce de précarité, ça va marcher, ça va pas marcher.
J'ai quand même des enfants à nourrir, qu'est ce que je fais ?
Et ce qui est intéressant, c'est qu'ils ont pris 2 choix opposés.
Il y en a un qui a dit, Ben Moi je voudrais.
Je vais créer ma propre entreprise et je vais donner l'exemple à mes enfants que dans la vie faut pas se laisser marcher sur les pieds, faut croire en ses rêves et faut être indépendant quitte à prendre des risques.
Et l'autre a dit, Moi je vais rester dans mon entreprise et je vais dealer mes problèmes parce que ce que je voudrais apprendre à mes enfants c'est qu'on fait pas porter ces problèmes aux autres.
J'ai pas à aller faire manger des pâtes au lieu de la vie confortable qu'on a parce que moi j'ai un problème.
Je vais régler moi mon problème.
Tu vois ces 2 valeurs là ?
Je vais pas faire porter aux autres mes problèmes.
Et cet autre valeur qui est.
Bah parfois il faut s'affirmer et vivre selon ces valeurs.
J'ai envie d'avoir les.
2 là je.
Les trouve très belles, je les trouve très belles toutes les 2 et donc je ne juge pas ces 2 patients, je les trouve admirables tous les 2 et et c'est pour ça qu'il faut se connaître et c'est pour ça qu'il faut connaître ses valeurs, quelle est la valeur qui va dominer, quelle est la valeur qui va être importante, qui va te dire pourquoi ce discours me gêne et et qui va te permettre de te positionner.
Et on voit bien que c'est des positionnements nuancés qu'ils ont eu ces ces ces ces personnes là.
C'est pas un positionnement, je me rebelle, qu'ils aillent se faire voir, c'est quelle valeur je veux transmettre.
Et donc voilà y a pas de réponse absolue et c'est pour ça qu'il faut s'entraîner, se connaître.
Alors on passe soit par l'oral quand on discute avec les patients ou quand on forme des thérapeutes à discuter avec les patients, mais dans le livre ou dans la les formations en ligne ou des choses comme ça, on passe par l'écrit et on propose aux gens de décrire pour avoir un espèce de retour pour se relire eux-mêmes comme 1 1 thérapeute qui leur dirait Bah tiens vous m'avez dit ça, ils peuvent le relire et ça permet de cheminer quand même.
Donc ça demande un petit peu d'application pour le coup hein, faut faut réellement faire l'exercice d'écrire.
Mais c'est comme tout, il y a rien qui fonctionne quand on n'est pas à un minimum proactif, qu'il faut être un minimum impliqué.
Ouais moi j'aime bien dire.
Il faut se poser les bonnes questions pour avoir les bonnes actions et donc l'importance des questions, l'importance de dire Bah c'est quoi mes valeurs ?
C'est quoi ?
Qu'est ce qui me tient à cœur ?
Et puis derrière, de composer, de réfléchir, de prendre 1, 1 papier, un stylo et d'y réfléchir alors ?
On sait ce qu'on fait dans le dans le livre hein, puisque tu l'as lu, tu l'as bien vu ?
On dit même aux gens, alors ça a étonné certains.
Et pareil pour la la formation en ligne.
Je sais qu'y a des gens qui prennent des formations en ligne et qui vont les les binger un peu et regarder toutes les vidéos, mais aussi bien dans la formation en ligne que dans le bouquin on dit aux gens stop, là vous arrêtez.
Vous avez fini ce chapitre où vous avez fini cette vidéo stop pendant 15 jours.
Vous à dans 15 jours, prenez votre carnet, prenez votre stylo et écrivez et faites l'exercice qu'on vous a dit de faire.
Par exemple, faites des pauses cognitives pendant 15 jours ou là pour le truc là écrivez et quand on vous demande une réponse, écrivez une demi page, écrivez vraiment un contenu.
Quand on vous dit racontez une anecdote qui montre que vous avez cette valeur là par exemple, racontez vraiment l'histoire, pas juste un mot, vraiment faites le cet exercice.
Ça a de la valeur, ça a vraiment, ça finit par prendre de l'importance.
Alors on va finir cette cette interview par 2 questions qu'on pose à tous les invités, si tu devais partager un seul conseil donc tu dois choisir ton conseil à tous tes patients pour améliorer leur santé, lequel choisirais tu ?
Ben celui que j'ai donné tout à l'heure.
Faites des pauses courtes, 30 secondes à 3 Min par jour, avec un exercice de respiration en mettant les mains autour d'une tasse.
Ça n'a l'air de rien du tout, mais vraiment, ça change beaucoup de choses.
Et toi, qu'as tu changé récemment dans ta vie pour améliorer ta ta santé ?
Ah qu'est ce que j'ai changé dans ma vie ?
Bah je dirais que il y a des choses que les cordonniers sont mal chaussés hein, tu sais ?
Et donc il y a des choses que je conseillais aux patients et que je et que je faisais pas moi même donc et ou que je faisais peu.
Voilà, et je dirais que Ben notamment ces petites pauses, j'y suis un peu plus attentif.
Et notamment cette notion de progressivité.
Ben on en a parlé en off tout à l'heure.
Mais c'est vrai que moi je fais partie de ces gens qui sans cesse se disent il faut que je refasse du sport, puis qui arrêtent, puis qui des fois se disent Oh mais mince, je suis un peu essoufflé alors qu'ils refont de façon un peu intense puis qu'ils re arrêtent.
Et je pense que le prochain Conseil que je vais suivre dans les conseils que je dis, c'est justement cette.
Progressivité pour pour ces activités physiques qui sont vraiment indispensables, mais mais d'y aller progressivement.
Ouais mais est ce que ça t'a rassuré le fait que je te dise par exemple de courir 5 Min à la place de courir je trouve ?
Très intéressant.
Où est ce que tu as évoqué tout à l'heure quand tu dis au patient de courir 5 Min ?
C'est vraiment intéressant et je trouve que c'est vraiment un exercice qu'on peut faire quand on est à ce stade justement de dire il faut que je me réveille.
Et et d'essayer d'éviter bien sûr, c'est un bel idéal de être sportive.
Le sport est inclus dans ma vie, mais c'est très intéressant et ça correspond totalement à ce qu'on à ce qu'on raconte dans le livre et la formation de dire Bah tiens, faisons le déjà à cette échelle.
Oui mais c'est pas complètement satisfaisant, c'est pas complètement satisfaisant, mais c'est une étape qui va dans la direction que je me suis fixée.
Peut être j'y arriverai, peut être j'y arriverai pas.
La, la conclusion du livre, c'est qu'on dit qu'il faut non pas être soi-même, mais aller vers soi.
On n'y est jamais complètement, comme les asymptotes en mathématiques, qui n'atteignent jamais complètement, mais qui y tendent à l'infini, et c'est c'est un chemin, c'est un chemin permanent.
Merci énormément pour ce bol d'oxygène rempli de bienveillance dans ton message.
Merci beaucoup Philippe.
Merci.