
·S1 E64
#64 - 5 actions concrètes pour vivre 25 ans de plus [Dr de Jaeger]
Episode Transcript
30 50 c'est le hold-up de la vie entre la famille, le boulot et pour moi c'est nos 20 plus belles années qui disparaissent sans qu'on s'en rende compte.
50 60 les maladies se mettent en place mais ne s'expriment pas.
Elles vont s'exprimer entre 60 et 70 et elles vont se compliquer au-delà de 70.
Mais on va pas à 60, 64 ans, 65 ans pour l'âge de la retraite parce que on sera malade et on se rend compte que si on veut maintenir un certain niveau d'activité, Eh bien il faut plus se battre quand on a un excès de sucre dans le.
Corps.
Et bien cet excès de sucre va se comporter comme une glue.
Elle va agréger des protéines entre elles.
En les agrégeant, elle va les déformer.
Elles vont créer donc une inflammation.
L application touche l'ensemble de nos organes, cerveau, rétine, reins, artères.
La vie, c'est un équilibre précaire, mais cet équilibre, pour le maintenir, il nous faut de l'énergie.
C'est vous qui avez le pouvoir à l'heure actuelle de comment se passera la 2e partie de votre vie ?
Il y a rien de plus insidieux que le vieillissement.
Tout nous habitué à notre sénescence, c'est complètement catastrophique, mais c'est des vrais chiffres.
C'est une vraie réalité parce que tout le monde considère que ce sont des chiffres ailleurs et que ça ne vous concerne pas.
Or, ça nous concerne tous.
C'est une sorte d'auto suicide.
La médecine de la longévité, c'est.
Rester en bonne santé avant tout, rester en bonne santé, difficile, transpirer, se donner du mal et ça, ça va pas dans le sens du confort.
Tous les paramètres des maladies cardiovasculaires et métaboliques sont tombés à 0 sans médicament.
Un jour j'ai j'ai une personne qui a qui avait 75 ans qui est venue me voir et puis qui me dit Écoutez docteur, je vais arrêter ma prise en charge, alors je lui dis mais mais pourquoi vous allez pas bien ?
Il me dit j'ai jamais été aussi bien.
Je suis mieux que certaines personnes qui ont moins, qui ont 60 ans ou même moins.
Moi je dis, mais pourquoi vous voulez arrêter alors ?
Elle me dit, parce que vous me désinsérez de mon milieu.
J'ai expliqué, moi elle me dit, mais j'ai un mari qui a mon âge, qui est vieux, il veut plus rien faire et moi je veux voyager.
Je veux faire plein de choses et ça crée des conflits.
Mes amis, pareil, le cercle se referme de plus en plus, on est de moins en moins bien, c'est je me sens plus bien, je me sens désinséré, j'ai des envies, j'ai des qu'ils n'ont pas.
Ben je dis changer d'amis.
Elle me dit j'ai réfléchi mais c'est trop compliqué.
Pourquoi est ce qu'il faut absolument chercher à augmenter son métabolisme si on souhaite bien vieillir ?
Alors le métabolisme, c'est en fait la clé de notre fonctionnement, parce que c'est ce dérèglement du métabolisme qui va finir par accélérer notre sénescence et notre sénescence va fragiliser notre organisme, mener aux pathologies et les pathologies vont accélérer notre sénescence et nous mener.
Au de en passant par une phase de maladie et de perte d'autonomie.
T'as lancé plein de mots sur lesquels on va revenir, qui sont intéressants.
Le métabolisme.
Y a plein de gens qui ont du mal un petit peu à comprendre ce que c'est.
Est ce que ça te va ?
Si on définit ça comme si une personne reste allongée dans son lit les yeux fermés, elle l'organisme va continuer de brûler des calories pour assurer les fonctions vitales.
Donc le cerveau va continuer de fonctionner, les poumons vont se remplir, se vider, le cœur va continuer de battre, et cetera, au niveau du foie, des reins.
Et tout ça, toute cette machinerie, elle consomme de l'énergie et cette énergie, c'est le métabolisme de base.
C'est exactement ça.
Et ce que t'as expliqué ?
En faites, en faites notre corps si le métabolisme s'arrête, si les cellules commencent à ne plus pouvoir fonctionner, donc le métabolisme passe à 0 et à ce moment-là on meurt puisque en fait la vie.
C'est un équilibre précaire, mais cet équilibre, pour le maintenir, il nous faut de l'énergie.
Et le minimum du minimum.
Ce que tu viens de décrire correspond au métabolisme de base, auquel il faut ensuite rajouter les différentes activités.
Il y a des gens qui vont faire du sport, des gens qui vont travailler, des gens qui vont être sédentaires et on a plus ou moins une certaine quantité de calories à rajouter.
Et donc ce que tu nous disais, c'est qu'en vieillissant, ce métabolisme, il diminue donc notre corps, il consomme moins d'énergie.
Et ça crée en fait un déséquilibre entre ce qu'on dépense comme énergie et ce qu'on apporte à notre corps par le biais de l'alimentation.
C'est ça le on a toujours l'impression que ce métabolisme, en vieillissant, va effectivement rester un peu pareil, mais en réalité, il diminue tout, ralentit et nos besoins donc diminuent.
Et souvent l'alimentation, les calories qui sont emmenées par l'alimentation restent pareilles voire augmentent.
En plus tu as une sédentarité qui se qui qui accentue le déséquilibre et qui fait que du coup on passe un déséquilibre et c'est ce déséquilibre contre lequel il faut pouvoir lutter.
Et le meilleur moyen d'augmenter notre métabolisme.
Que j'allais demander comment est ce qu'on on fait face à ça ?
On peut le faire, on peut le faire par plein de par plein de moyens.
Mais physiologiquement, la meilleure façon d'augmenter son métabolisme de base, c'est d'augmenter sa masse musculaire, puisque les muscles vont consommer de façon très régulière, même au repos, hein ?
Les muscles quand on est au repos allongé, Eh bien, ils consomment de l'énergie, hein.
Y a toujours un certain tonus.
Donc le muscle, sauf dans certaines phases du sommeil qu'on appelle les phases paradoxales où y a complètement un relâchement musculaire.
Mais en dehors de ça, toujours il y a une petite consommation et ça c'est important.
Donc si on augmente la masse musculaire, on augmente cette consommation, on augmente notre métabolisme de base et on va donc pouvoir rechercher de l'énergie ailleurs dans notre corps et en particulier dans la graisse.
Et c'est ce petit jeu entre besoin et réserve qui va nous permettre.
D'aller plutôt vers les maladies chroniques ou pas ?
Donc toi tu conseilles à toutes les personnes en fait de d'apporter une attention particulière à leur masse musculaire, à leurs muscles et faire en sorte, si je comprends bien, de l'entretenir, voire de le développer au cours de la vie et au cours du vieillissement.
Je te propose, on va développer ça juste après.
Est ce que tu peux te présenter ?
Qu'on sache qui tu es, ce que tu fais s'il te plaît ?
Alors moi, je m'appelle Christophe Degeger, je suis médecin.
Je suis passionné par le vieillissement humain et plus particulièrement par la phase de sénescence, c'est à dire cette phase qui commence après la fin de l'adolescence.
J'ai développé depuis maintenant alors très très très longtemps et là c'est année après année.
Ça ne fait qu'aggraver les choses et montrer que mon expérience et ma légitimité dans ce domaine est complète.
J'ai développé le la notion d'âge physiologique.
L'âge physiologique dont on parlera certainement puisque il y.
A évidemment.
Plusieurs âges, l'âge chronologique, l'âge physiologique, l'âge ressenti.
Et cet âge physiologique est fondamental parce qu'il va nous permettre justement de nous dissocier de l'âge chronologique et de mesurer ce qu'on arrive à faire pour notre organisme.
Et donc il y a pas de médecine de la longévité sans mesure de l'âge physiologique.
Donc j'ai beaucoup.
J'ai beaucoup travaillé ce domaine.
J'ai fait aussi au départ, quand j'ai fini mes études de médecine, je suis parti vers la gériatrie, puisque la gériatrie, alors la gériatrie à l'époque, n'existait pas en tant que telle.
On parlait plus de gérontologie.
Et la gériatrie s'est individualisée comme spécialité médicale un peu plus tardivement.
Mais le problème de la gériatrie, c'est que c'est la gestion au fond du handicap.
On arrive trop tard.
On gère la pathologie de l'âge, du grand âge et c'est justement ce qu'on veut arriver à éviter.
Ce qui va nous intéresser, c'est cette fameuse prévention primaire, c'est à dire comment faire pour ne pas être malade ?
Aux alentours de 50 ans, qu'est ce qu'on met en place pour justement faire en sorte que la, les années qui arrivent derrière se passent mieux ?
Exactement bah se passent mieux, soyons plus, soyons plus ambitieux.
Ça le pouvoir rester actif tout simplement.
Être un être humain en pleine activité, c'est à dire qu'on soit à 50 à 60708090100, ça veut dire continuer à pouvoir bouger comme n'importe qui.
Continue à pouvoir partir en voyage, continue à pouvoir aimer, pouvoir créer, entreprendre.
Tout ça.
C'est cette vie qui fait que.
Notre vie est belle.
Parce que c'est ça la finalité, c'est pas simplement vivre vieux pour vivre vieux, c'est vivre vieux pour continuer à profiter de la vie et faire.
Ça, c'est exactement ça.
Et donc c'est pour ça que je suis allé à la fac des sciences.
J'ai fait de la culture, de la culture cellulaire, immortaliser des cellules et j'emploie là un terme un peu un peu particulier, immortaliser des cellules.
On peut immortaliser du vivant, c'est ça qui est passionnant.
Et moi, ça m'avait beaucoup frappé à l'époque, quand j'avais commencé à faire ça.
Parce que c'était quelque part comme un blasphème l'immortalisation du vivant.
Bon, bref, je.
Te paraphrase, t'as utilisé ce mot ailleurs, c'est quelque l'immortalisation, c'est quelque chose qui fait l'immortalité.
L'immortalité peut être.
C'est quelque chose qui fait exploser les consciences.
C'est absolument.
On parle d'immortalisation de cellules en biologie cellulaire, c'est bien connu depuis plus de 30 ans.
Et ensuite immortalisation de d'un concept ou d'un être, c'est encore autre chose en fait.
Tout à l'heure, dès le début tu nous a parlé de la sénescence.
Je pense pas que ça soit un terme qui soit connu du grand public ou de la plupart des gens.
Est ce que tu peux nous expliquer ce que c'est ?
Avec plaisir.
Alors dans le terme de vieillissement, tout le monde connaît le terme de vieillissement.
Mais en fait, y a 2 phases de la conception.
Donc fusion des gamètes spermatozoïdes d'ovules à la fin de l'adolescence, le vieillissement est positif.
C'est ce que nous on appelle du développement.
On.
Développe, OK, à partir de la fin de l'adolescence, Eh bien on rentre dans une 2e phase du vieillissement qui s'appelle la sénescence et la sénescence.
Elle est caractérisée par la dégradation progressive insidieuse de tous nos systèmes cardiaque, vasculaire, cérébral.
Immunitaire, rénale, pulmonaire, et cetera.
Tout commence à décroître très tôt, et ça les études de physiologie le montrent très très bien hein, c'est pas c'est pas un truc qu'on a créé comme ça, c'est un vrai concept.
Alors entre 20 et 30 ans, honnêtement, on a de telles réserves que on s'en rend pas compte, on se sent pas vieillir, vieillir au sens de sénescence du coup ?
J'avais rencontré il y a très très longtemps de ça une journaliste, une jeune journaliste qui était venue me voir, qui devait avoir 25, 27, non, 28 ans, 28 ans.
Je m'en souviens maintenant et elle était venue me voir un peu de façon agressive en disant, de quoi est ce que vous parlez ?
C'est né sans vieillissement.
Tout ça c'est n'importe quoi.
Mais son rédac chef lui avait dit, Va voir 2GG bon.
Le rédac chef il avait 60 ans, il s'est dit bon.
Ouais Ah bah ça c'est ça.
C'est quelque chose de de très intéressant.
Il y a des jeunes journalistes qui ont beaucoup de mal parce qu'ils ressentent pas, mais quand on voit des journalistes de 50 ans et plus, là ils savent ce que ça veut dire hein ?
La sénescence là ils le ressentent et ils cherchent des des moyens de corriger tout ça.
Mais je lui ai très patiemment.
Je veux bien expliquer les choses et elle me dit, Ah.
À la fin, elle me dit oui, vous avez raison.
Quelque part, je me rends compte que, à 20 ans, je pouvais très bien passer une nuit blanche et rebosser le lendemain.
Maintenant, il faut que je gère.
Bien sûr, lors de vos soirées et cetera.
Bon ensuite 30 50 c'est le hold-up de la vie, entre la famille, le boulot, on se bat tous les jours et pour moi c'est nos 20 plus belles années qui disparaissent sans qu'on s'en rende compte.
50 60 les maladies se mettent en place mais ne s'expriment pas.
Elles vont s'exprimer entre 60 et 70 et elles vont se compliquer au-delà de 70 donc.
Ce qui explique que l'espérance de vie en bonne santé alors en bonne santé entre guillemets parce que pour l'Insee c'est sans incapacité, c'est 63 ans pour en France aujourd'hui pour un homme et 65 ans pour une femme.
Donc on.
Est l'âge de la retraite, c'est un peu triste.
Ben c'est exactement la problématique.
Et d'ailleurs certains le tournent en politique en disant mais on va pas attendre 64 ans, 65 ans pour l'âge de la retraite parce que on sera malade, donc on veut en profiter avant.
Est ce que je trouve qu'il y a un exemple qui est assez intéressant avec des patients pour parler de la sénescence, c'est la peau parce qu'en fait quand une cellule devient sénescente, elle arrête de se multiplier.
Tu es d'accord avec ça en partie ?
Ouais c'est pas qu'elle arrête le le phénomène de quand elle arrête elle est je veux dire, elle meurt, elle meurt.
Mais en tout cas quand même, elle, elle se multiplie moins vite, c'est ça ?
Voilà donc en fait pour les les gens qui nous regardent, on sait que la peau se renouvelle à peu près intégralement en un mois grosso modo.
C'est pour ça qu'on perd notre bronzage au bout d'un mois et en et avec le temps.
Ben petit à petit ça met un peu plus de temps et on sait qu'une personne âgée le renouvellement de la peau, il sera plus long, il va peut être aller vers 40 jours, quelque chose comme ça.
Et en fait, c'est la même chose qui se passe dans nos organes.
On a un renouvellement de nos cellules qui est un peu plus long avec une activité métabolique, c'est à dire la fonction des cellules qui est un peu moins présent.
Et tout ça, ça contribue à avoir peut être un foie qui marche un peu moins bien qu'avant, un rein qui marche un peu moins bien qu'avant, un cerveau des muscles.
On va en parler et tout ça c'est cette sénescence.
T'as tout dit, Ça te va ?
Oui, ça me va, ça me va.
Et donc la.
Ouais, la différence, c'est que la vieillesse.
Pour toi c'est vraiment la différence absolue entre 2 âges, c'est à dire que quelqu'un qui A 18 ans, il est plus vieux que quelqu'un qui a 15 ans ?
Alors chronologiquement oui, mais même un gars de de 16 ans est un vieux par rapport à un gars de 12 ans.
Mais c'est pas ça qui est intéressant.
À mon sens.
Ce qui est intéressant, c'est d'arriver à dissocier en fait l'âge chronologique de son état réel et l'état réel de son corps est représenté par l'âge physiologique.
Si vous restez pendant 20 ans, 25 ans avec un âge physiologique de 50 ans, ça c'est un vrai gain.
C'est un vrai gain de vie, de vie au avec un grand V et c'est ça qui est intéressant et c'est ça qu'on s'attache à arriver à faire.
Donc comment faire pour rester dans la meilleure santé le plus longtemps possible ?
La médecine de la longévité ?
Est quelque chose de particulier.
Moi au départ, quand je parlais de longévité, il y a 15 ans, il y a 20 ans, on pensait tout de suite Ah Jeanne calment et on disait Cette pauvre dame qui est morte à 122 ans dans un dans un, comment dire dans une maison de retraite impotente, à moitié aveugle, à moitié sourde, ça n'intéresse personne hein ?
Si vous avez des photos de Madame Jeanne calment à 122 ans ou 121 ans.
Je veux dire OK mais non, moi je signe pas pour ça.
Et et donc les gens avaient eu peur de cette notion de longévité parce qu'ils se disaient ce gars là va m'amener dans une maison de retraite dans l'état de Jeanne Calment, ça m'intéresse pas.
Branché de partout et je vais finir les jours de ma vie Or.
C'est pas du tout ça.
La médecine de la longévité, c'est rester en bonne santé avant tout.
Rester en bonne santé, ça veut dire à 40 ans, ça veut dire à 50 ans, ça veut dire à 60 ans, ça veut dire à 70 ans.
Ça veut dire conserver ses capacités fonctionnelles, conserver ses capacités fonctionnelles.
Et ça c'est évidemment un combat.
Parce que au niveau de nos cellules, Eh bien au niveau de notre corps, y a une horloge génétique qui fait que on va se dégrader, donc on va lutter contre la nature.
C'est c'est ça que ça veut dire aussi hein, lutter contre la nature.
Et là on est tous très inégaux.
Parce que on n'a pas les mêmes gènes, mais les gènes ne font pas tout.
Ensuite, il y a l'environnement, il y a notre façon d'agir.
Donc c'est, vous savez, il y a beaucoup d'études.
Il y a 30 ans, les études qui essayaient de de comprendre l'importance de la génétique dans notre devenir disaient, allez, 50%, et maintenant ?
Régulièrement, avec le temps, ce pourcentage diminue.
On est en gros alors en fonction des des des travaux on on est maintenant à 20% et.
C'est une excuse pour beaucoup de gens.
Moi je le vois avec des patients, des gens où vous leur dites, mais en fait c'est c'est c'est vous qui avez le pouvoir à l'heure actuelle de faire en sorte de de comment se passera la 2e partie de votre vie ?
Mais là, il vous dit quelque chose de terrible, vous avez le pouvoir, mais vous avez la responsabilité.
Le pouvoir implique de grandes responsabilités.
Bah c'est ça le problème bien sûr.
Et en fait ces gens-là, ils vous disent oui mais moi, ma sœur, ou et cetera, ou mon ami, il a eu un cancer à 40 à 50 ans et donc ils se cachent derrière ça et derrière ils font rien.
Alors que comme tu l'as dit, on estime que 80% de la santé des déterminants de santé, ils sont de la responsabilité individuelle dans les actions qu'on va mettre en place au quotidien.
C'est ça, et c'est une vraie problématique dans notre société où c'est vrai, beaucoup de gens pensent que tout doit venir de l'environnement.
Alors parce que moi si.
On me propose de jouer au loto.
J'ai 80% de chances de gagner, 20% de chances de perdre.
Je joue tous les jours hein ?
Oui mais voilà, alors là c'est tu mets en évidence un autre, une autre problématique qui est la motivation.
Les gens doivent être motivés pour ce combat.
Moi j'ai des gens qui m'ont dit À la suite d'une conférence, je j'explique tout ça et qui m'ont dit Écoutez, voilà.
On a lutté toute notre vie, on est à la retraite maintenant, parlé de combat, parlé de de lutte.
Non, on en a marre.
Là, on veut en profiter et puis arrive ce qui arrive.
Donc cette motivation est quelque chose d'essentiel.
Et nous, ce qu'on voit, c'est que plus les gens sont jeunes, plus ils sont motivés.
Et ça c'est très intéressant parce que quand on arrive à 50 ans, c'est là où.
Quoiqu'il arrive, on a nos petites douleurs, on a nos fatigues, on a plus de mal à se concentrer, on a plus de mal à faire un effort.
Bon, même si on gère son effort hein, mais c'est pas pareil, 50 ans c'est pas comme à 40, alors 60 c'est vraiment pas comme à 50 hein.
Et ce qui est intéressant, c'est se comparer à soi-même, pas tant aux autres, mais à soi-même.
Qu'est ce qu'on était capable de faire à 30 ?
Qu'est ce qu'on est capable de faire à 40 ?
Qu'est ce qu'on est capable de faire à 50, à 60, à 70 ?
Et on se rend compte que si on veut maintenir un certain niveau d'activité, Eh bien il faut plus se battre.
Moi je vois par exemple dans l'activité physique, à moins que tu souhaites en reparler un peu plus tard.
Comme tu veux.
Mais je vois par exemple, bon, moi je suis dans une salle de sport, j'essaie d'y aller 3 fois par semaine et honnêtement, comme j'aime à le dire.
Être dans une salle de sport, c'est aussi un spectacle.
C'est une expérience sociale.
Oui, c'est une expérience tout à fait.
On regarde les autres parce que quand on va pousser un peu de fonte ou quand on va pédaler, on a le temps d'observer les autres.
En tout cas, moi j'adore tu.
Pousses de la fonte en salle de sport, on va en parler.
Ouais, ouais, bien sûr, ça fait partie.
La musculation fait partie des différents exercices qui sont nécessaires.
C'est c'est pas forcément un plaisir hein.
Moi ça m'amuse pas.
Honnêtement, ça m'amuse pas, mais je sais qu'il faut le faire.
C'est pas bien d'en faire, c'est mauvais de ne pas en faire.
Non, c'est bien d'en faire moi je trouve.
Non mais c'est, je veux dire, c'est c'est quelque chose qui est qui est vital si on veut entretenir notre corps.
Absolument.
C'est dans ce sens-là que que je le.
Dis absolument et et donc je vois les autres.
Les plus jeunes se battent dès qu'on arrive à 40, 50 ans, les gens sont dans le confort.
Je les vois séance après séance, ils poussent la même chose, ils transpirent plus.
Ils écoutent leur musique ou ils discutent avec les potes.
Ils.
Arrivent, ils passent 10 Min à dire Bonjour à tout le monde.
Ensuite ils font les exercices qu'ils aiment bien et sur lesquels ils sont à l'aise et donc ils vont pas rechercher de la difficulté.
Ils se poussent pas assez, ils vont pas assez proches de de l'effort, de ce qu'on appelle de peut être de l'échec, et cetera.
Donc on parle de la.
Même chose ?
Et entre 2 séries, ils passent 10 Min sur Instagram et après ils rentrent chez eux.
Voilà.
Et donc en fait dans le confort on développe pas une masse musculaire alors si on a un peu de chance on peut l'entretenir donc ne pas la perdre parce que y a quelque chose avec l'âge qui passe qui est la sarcopénie.
La Sarcopénie c'est l'insuffisance de muscle et cette insuffisance de muscle, elle est fondamentale parce qu'elle mène à la pathologie.
Toutes les maladies gériatriques vont être.
Relié à cette notion de sarcopénie, si vous avez moins de muscles, Bah forcément vous faites moins de choses.
D'accord ?
Parce que chaque effort sera plus compliqué.
Vous aurez des impacts sur votre métabolisme du sucre parce que les muscles consomment beaucoup de sucre et les sucres, c'est la glissation et la Gliscation, c'est un des principaux mécanismes de la sénescence.
Faut que tu.
Développes un peu, un peu sur la gliscation avec plaisir.
Il y a un certain nombre de mécanismes bien connus, hein, qui vont altérer notre organisme.
Alors c'est pas des découvertes d'hier hein, ça date de 109501916070.
Donc c'est des choses bien connues mais qui restent dans les laboratoires de physiologie qui passent pas du tout dans le grand public.
Et dans ces grands mécanismes, il y a le stress oxydant, il y a le neuro endocrinien, il y a l'énergétique mitochondrial et il y a la glycation.
Et la glycation, elle, elle est formidable parce qu'elle est accessible pour tous.
Et cette glycation, c'est en fait l'excès de sucre.
Quand on a un excès de sucre dans le corps, Eh bien cet excès de sucre va se comporter comme une glue.
Elle va agréger des protéines entre elles.
En les agrégeant, elle va les déformer.
Donc elles ne vont plus avoir leurs caractéristiques physiologiques, elles n'auront plus d'action.
Et elles vont créer donc une inflammation.
Pourquoi ?
Parce que l'organisme va reconnaître cet cet agrégat comme étant non fonctionnel, qui ne lui appartient pas et va le considérer comme un ennemi.
Donc il va y avoir des cellules immunitaires qui vont arriver pour le détruire, ça va créer de l'inflammation.
L'inflammation, ensuite, va créer de la sclérose.
Et cette sclérose, elle est mauvaise, que ce soit sous la peau, que ce soit dans les artères ou dans le cerveau, je veux dire.
L'aglycation touche l'ensemble de nos organes, cerveau, rétine, reins, artères, nerfs, et cetera, et cetera, donc c'est un vrai phénomène.
Donc toi tu recommandes d'essayer de se passer le plus possible de sucre pour éviter cette glycation.
Eh bien.
Le gros problème nutritionnel aujourd'hui, c'est pas tellement le cholestérol, c'est le sucre.
On mange beaucoup trop de sucre et on mange trop de façon générale hein, en trop de calories.
D'où le surpoids qui à chaque fois qu'on allume une télévision, qu'on écoute.
Une radio, on nous parle, on est trop gros, on est en surcharge, et cetera, et cetera.
Bon.
Ce qui fait d'ailleurs qu'un jeune Américain qui naît aujourd'hui a une espérance de vie plus courte que son père, hein ?
Ça, c'est quand même catastrophique.
C'est complètement catastrophique, mais c'est des c'est des vrais chiffres, c'est une vraie réalité et ça passe.
Parce que tout le monde considère que ce sont des chiffres ailleurs et que ça ne vous concerne pas.
Or ça nous concerne tous et ça nous concerne tous également en termes de santé publique.
Alors cette glycation, c'est quoi ?
Ça correspond à un excès de sucre dans le sang ?
Et cet excès de sucre dans le sang, il est lié à quoi chez un sujet non diabétique hein ?
Parce qu'ensuite chez le diabétique, ça s'aggrave.
Chez le sujet, non.
Diabétique, mais même quelqu'un qui n'est pas diabétique du coup est sujet à ce phénomène de glycation.
Bien sûr, puisque qu'on soit clair, qu'on soit clair, tu as raison de le de le repréciser.
Donc c'est un déséquilibre entre les sucres que l'on va absorber et les sucres qu'on va consommer.
Et la principale consommation de sucre, c'est les muscles, donc d'où cette importance, on en revient aux muscles, on en revient au métabolisme de base.
Y a cette masse musculaire et cette masse musculaire dans le cadre de notre sédentarité ne fait que s'accentuer.
Donc rien que pour des raisons métaboliques, il faut au minimum maintenir sa masse musculaire ensuite.
Alors évidemment, il faut réduire les sucres, mais les sucres, c'est un vrai drame parce que on est stressé.
Si on prend nous Français, tu ouvres n'importe quel magazine, on est stressé.
Avec tout ce que ça implique, les troubles du sommeil, l'anxiété, et cetera, et cetera.
Bon, la consommation d anxiolytiques, la, la consommation d'antidépresseurs, et cetera.
Qu'est ce qu'on fait quand on est stressé, qu'on rentre le soir complètement mal ?
Et Ben on va vers des sucres.
Parce que les sucres et les sucres rapides vont être très rapidement assimilés, vont monter au cerveau et vont finalement stimuler.
Toutes les les centres de la satiété, de la reconnaissance, et cetera.
Circuit de la récompense un petit peu.
On en a une dure journée.
On va un peu un petit shoot de dopamine et on va piocher dans le frigo un bout de fromage.
Tu as parlé dessus ?
J'ai dit des graisses.
Ouais, ouais, c'est du sucre.
On va dire, allez, un carré de chocolat.
Voilà voir plus voir une parfois 2 parce que voir 3 voir la tablette mais là on.
A quand même donné des conseils pratiques.
Mine de rien, c'est pour éviter cette glycation et sortir.
Le sucre de l'organisme du sang, faire en sorte de d'aller en salle de sport et de pousser de la fonte.
Tu l'as dit comme ça, on va augmenter la masse musculaire et on va sortir du glucose du sang pour le stocker dans le muscle et en manger moins tout simplement.
Tout simplement.
Alors il y a une façon très très facile de mesurer sa gliscation parce qu'on peut la mesurer à travers une prise de sang.
Et ça, il faut on peut le demander à son médecin.
On peut aller directement dans un laboratoire et on a.
Un chiffre qui va être le reflet de votre masse de sucre dans le sang sur les 2 derniers mois hein ?
C'est ce qu'on appelle l'hémoglobine glyquée.
Alors ensuite, ça c'est une technique, mais si la personne ne sait pas interpréter le chiffre, ça va pas.
Donc il faut forcément voir son médecin en parler avec son médecin.
Et je crois que beaucoup de médecins seraient.
Intéressé de voir des patients pour autre chose que la pathologie ?
Oui.
Y a de plus en plus le corps, tout le système de soins, enfin tout.
Beaucoup de professionnels de santé cherchent de plus en plus à essayer de faire de la prévention et agir en amont des problèmes.
Et Ben ça c'est un moyen très très simple, donc comme ça on voit où on est et il faut essayer de viser le chiffre le plus bas possible.
Alors comment tu fais ?
Moi je connais pas bien donc l'hémoglobine glyquée.
On va avoir un pourcentage qui est en qui traduit le le.
Combien de Globules rouges ont été en contact avec du sucre, c'est ça ?
Non, c'est à peu près ça, mais on va le dire différemment globalement, un un globule rouge, il va vivre.
Donc c'est les cellules dans le sang qui transportent l'oxygène dans notre organisme.
Exactement, donc ils vivent environ 4 mois et progressivement.
Au contact du sucre dans le sang, cette hémoglobine va se charger, va en glucose et va venir de l'Hémoglobine glyquée.
Et on considère que les 2 derniers mois de vie du globule sont représentatifs de la charge moyenne de sucres qu'il y a eu dans le sang.
C'est à dire que si on te fait une glycémie à jeun, là tout de suite bon, on aura un chiffre.
Mais on verra pas les 2 packs de bières que tu as bu y a 3 semaines, ni la forêt noire entière que tu t'es que tu as prise à 02h00 du matin parce que tu avais une angoisse.
Mais C'est d'ailleurs tout ce que font tous les patients diabétiques, c'est que si quand on leur mesure leur glycémie à jeun, ils mangent pratiquement rien la veille au soir et ils sont à jeun et finalement ils ont un bon score alors que enfin ils ont un bon résultat.
Alors que peut être que 2 semaines avant c'était une orgie de sucre ?
Et l'Hémoglobine glyquée traduit, il va montrer ton orgie de sucre.
Donc cet accès alors, c'est c'est aussi un peu inquiétant, mais c'est utile à savoir si on veut gérer son capital santé, parce que c'est de ça qu'il s'agit.
On a un capital santé, il faut le gérer pour le gérer, il faut avoir un certain nombre.
Il faut avoir, je dirais, une certaine sensibilité parce qu'il faut aussi s'apprécier.
Il y a aussi des gens qui sont capables de se rendre compte que s'ils mangent trop de sucre, ils ont une pensée un peu plus floue, ils sont un peu moins performants.
Et cetera.
Le sucre ensuite entraîne parfois des hypos, qu'il faut donc récompenser en le resucrant.
Qui appellent souvent du sucre aussi, on en mange plus, on a.
Envie d'en manger ?
Donc tout ça est assez désagréable et donc y a certains qui le ressentent, d'autres le ressentent absolument pas.
Puis y a le poids qui bouge, on commence à à prendre du poids.
Je suppose que si je reviens juste sur cette délication le le.
La valeur seuil je suppose que du coup tu la tu la réévalues suivant l'âge de la personne que t'as en face de toi.
Parce que on peut-on va pas attendre peut être le même.
Enfin je me trompe peut être mais le le même score pour une personne de 20 ans, de 30, de 40, de 50, de 60, et cetera.
Ça, c'est une problème d'interprétation qui est importante pour les gens et c'est pour ça qu'il faut avoir un professionnel de santé derrière, hein ?
Les mots de façon générale ça se dépend non ?
De façon générale ça va dépendre des labos, mais globalement sur beaucoup de labos c'est entre 4 et 6%, 4% tu vas avoir ça à 20 ans.
Moi je devrais plus viser 4.
Ouais et ensuite ça monte tout au long de la vie.
au-delà de 6 on va parler de diabète.
au-delà de 5.7 on va parler de pré diabète.
La difficulté dans l'affaire c'est quoi ?
C'est comment se situer ?
Si tu es à 5.5, t'es dans la norme.
Mais est ce qu'y a pas déjà et c'est négatif ?
Cette norme est suffisante pour toi, est ce que tu dois pas viser ?
5 donc ces questions-là c'est des questions qui doivent être gérées avec ton praticien.
Si tu veux, c'est parce qu'il te connaît, et cetera, et c'est avec lui qu'il faut voir ça, mais c'est évident.
Que si tu prends de la masse musculaire, si tu fais de l'exercice physique, et bien et que tu ne modifies pas ton alimentation parce que si tu fais de l'exercice physique et tu te prends 3 barres hyper sucrées après.
Eh bien, j'ai fait une bonne séance, je peux me faire de glace derrière.
Voilà donc là bon Ben écoute, le résultat risque de pas être terrible.
Quoi c'est ?
Il faut justement résister.
Mais la, la, la notion que tu viens d'introduire, elle est primordiale parce qu'en fait.
C'est vrai que quand on va faire une analyse y a cette valeur qu'on essaie de pas dépasser et donc si on est en dessous tout va bien et si on est en au-dessus Ben on commence un traitement alors qu'en fait c'est jamais blanc ou noir.
Il y a toujours quelque chose qui se passe, une transition et donc Ben peut être qu'on est juste avant cette barrière limite.
Mais finalement on commence déjà à avoir des effets potentiellement négatifs alors qu'on va rentrer chez soi en se disant bon en fait tout va bien.
C'est exactement ça.
Alors là tu mets le doigt sur quelque chose qui est pour moi vraiment très important, parce que ça montre clairement que même sur un paramètre aussi simple que le sucre, Eh bien c'est très compliqué à intégrer.
Et interpréter c'est très compliqué.
Et là on voit que finalement un individu seul.
Eh bien, il est bien seul par rapport à ses réalités.
Donc il est important d'avoir des conseils adaptés, des conseils de gens qui connaissent bien cette problématique.
Si tu vas voir un diabétologue par exemple, il va te dire Attendez.
La société française de diabétologie dit hémoglobine inférieure à 7.2 chez un diabétique c'est bien bon ça c'est le côté pathologique.
Si tu es entre 4 et 6, il va te dire Oh écoutez non c'est pas mal, ou alors vous êtes dans la norme.
Ou alors il va te dire Ouais, vous êtes un peu élevé quand même, mangez moins de sucre, faites du sport.
Alors intrinsèquement c'est vrai, c'est totalement vrai.
Sauf que la personne ensuite elle est très isolée par rapport à ça.
Qu'est ce ça veut dire faire plus de sport ?
Qu'est ce ça veut dire manger moins ?
En fait, les gens ont besoin d'être coachés.
Ils ont besoin d'avoir, d'avoir un suivi, d'être encouragés et ça nécessite également d'avoir d'autres informations sur eux.
Parce que dès qu'on parle de sucre, moi j'aime bien parler de sucre.
Parce que c'est une molécule hyper simple, c'est une.
Et parce qu'elle est petite, simple, elle diffuse dans tout l'organisme et si on a trop, elle abîme tout l'organisme.
Donc on est dans une réalité et on sait très bien où ça débouche puisqu'on voit ensuite les ravages du diabète.
Donc on sait que c'est très négatif.
Mais pour toi, en termes d'individus, quels vont être tes objectifs ?
Comment tu vas y arriver ?
On reparle évidemment tout de suite de ta masse musculaire.
Comment savoir si ta masse musculaire est suffisante ou pas ?
Le fait que les gens te disent tes amis, le voisinage te dit Ah bah tu es mince, tu es en surcharge, tu es ceci ou s'ils disent t'es vachement bien, c'est souvent que t'es un peu en surpoids d'ailleurs.
T'as bonne mine ?
T'as bonne mine ?
Oui Oh là non mais c'est un c'est tout ça.
Alors en fait ce que je cherche à te dire c'est que l'individu par rapport à cette réalité santé est en fait très seul.
Quand tu es dans le dans la pathologie, dans la maladie, mes collègues Médecins savent parfaitement comment réagir.
Il y a des procédures, on a des objectifs, on sait très très bien faire ça.
Mais quand tu es dans la santé, cette espèce de no man's Land que moi j'appelle de la santé, tu es seul.
Tu as relativement peu de praticiens qui savent gérer ça ou qui ont envie de gérer ça, ou qui ont le temps de gérer ça, le temps.
Et en plus on est dans une situation où y a tout de même une carence de professionnels, donc tout ça est très compliqué.
Heureusement, y a de plus en plus de professionnels en France qui finalement commencent à s'intéresser à cette notion de santé.
Et chacun doit essayer de trouver ou voir, voir, voir, d'amener son médecin.
Parce que au fond, quand tu es à droite ou à gauche, C'est ton médecin qui te connaît tout de même le mieux.
Et parfois tu as des tu as des, des, des générations, des des médecins qui connaissent les patients quand ils étaient ados et qui les suivent ensuite.
Bah ces gens-là ont une.
Ont vraiment une connaissance de ce que tu es après.
Y a la possibilité Ben, d'aller voir des gens spécialisés, toi lire ton livre.
Enfin, à l'heure actuelle, Internet permet aussi quand même d'être en rapport avec des gens dont il faut se méfier, mais aussi avec des experts.
Bien sûr.
Alors moi c'est vrai que la vision des médecins physiologistes est intéressante parce que ils ont une vision qui est pré pathologique, qui est, mais.
Je cherche pas à amener je, moi, moi, ce qui m'intéresse, moi ce qui m'a intéressé en écrivant ce livre.
Pourquoi j'écris ce livre médecine de la longévité ?
Je l'ai écrit parce que je voulais que les gens, où qu'ils soient, soient conscients qu'ils ont un capital santé.
C'est pas un problème d'argent, c'est pas un problème de géographie, c'est un problème de prise en charge, de prise de conscience de ce que l'on est.
Et 2, et du fait qu'on se dégrade et du fait que on peut lutter contre cette dégradation.
Alors ensuite on le fait, on le fait pas.
Ça c'est un choix personnel, d'accord, et ça je respecte ces choix.
Y a aucun problème là-dessus, mais on ne peut pas interdire à quelqu'un d'avoir accès à un minimum de science, d'être conscient de cette dégradation et d'avoir envie de la modifier.
C'est comme la voiture, tu as une voiture, t'achètes une voiture.
Et bien maintenant que les voitures modernes en plus elles te rappellent qu'il faut faire des révisions, et bien ça permet de maintenir ta voiture dans le meilleur État possible, le plus longtemps possible.
Ça garantit rien, mais au moins tu mets un maximum de chances de ton côté.
Et je crois qu'aujourd'hui on a cette chance en 2024, bientôt 2025, d'avoir suffisamment de connaissances, d'avoir suffisamment de recul pour nous aider à avancer en âge.
Et à lutter progressivement de plus en plus efficacement contre cette sénescence avec des moyens, tu vois les moyens qu'on a cités ?
Là sont des moyens naturels puis accessibles à tout le monde.
Et donc du coup moi je te propose en préparant cette vidéo, je suis tombé sur un article de qui a été fait par des chercheurs d'Harvard et de Cambridge où ils ont regardé 5 critères de santé.
Qui permettait d'améliorer la durée de vie d'une personne et sa qualité de vie.
Donc je te propose qu'on on les détaille un petit peu ensemble parce que justement ils sont accessibles à tout le monde.
Avec plaisir.
Le premier c'est ne pas fumer et ça apparemment c'est c'est assez clair là-dessus, c'est à dire que la cigarette est vraiment quelque chose qui est mauvais pour la santé.
Alors là, on enfonce des portes.
Ouvertes, c'est à dire que, mais c'est pas une seule, une ou 2 cigarettes par jour, c'est ne pas fumer.
Exactement alors.
On a un certain nombre de facteurs de risque qui ont été comment dire, qui sont connus depuis très longtemps et évidemment l'ablation.
Enfin, si on enlève ces facteurs de risque, on se donne plus de chance.
Le tabac est hyper connu et contrairement à ce que pensent les gens, même une cigarette est nocive.
Alors en fait y a 2 aspects sur le tabac, y a l'aspect quantitatif et l'aspect qualitatif.
L'aspect quantitatif c'est par exemple par rapport au cancer, à la bronchite chronique, c'est un paquet par jour, et cetera.
Mais une cigarette par jour ça suffit pour avoir l'aspect négatif sur les vaisseaux d'accord.
Donc plus de tabac ça c'est clair, plus de tabac 0.
On a notre premier, notre première chose à laquelle il faut faire attention.
La 2e, elle est assez polémique, c'est, mais elle est assez claire aussi, d'après la littérature scientifique, c'est être mince et ne pas être en surpoids, avoir un IMC normal, donc entre 18 5 et 24 9 et le plus près possible du 18 5.
Là aussi, c'est des années d'études, des dizaines d'années d'études de qui ont montré que Ben évidemment sur le risque cardiovasculaire.
Sur le risque métabolique, Eh bien il vaut mieux être mince.
Mais être mince, qu'est ce que ça veut dire ?
Ça veut dire avoir une activité physique, ça veut dire manger correctement.
Il y a tous les travaux qui datent du début du siècle dernier.
Là encore, c'est pas la découverte d'hier hein, c'est du siècle dernier.
L'i MC, ça a quand même été découvert dans le cadre, c'était quelqu'un qui avait une compagnie d'assurance.
Qui s'est rendu compte que Ben, les clients qu'il avait qui étaient en surpoids lui coûtaient plus cher, mais.
Oui, on est dans l'évidence, on on vraiment c'est on enfonce des portes ouvertes.
Mais c'est vrai, c'est vrai, c'est complètement vrai.
Alors moi j'aime pas l'i MC, parce que je trouve que c'est un indice grossier qui est très grossier et qui ne permet pas ensuite de juger de sa masse musculaire.
On peut avoir quelqu'un de mince.
Mais qui a une qui est en sarcopénie d'accord, c'est à dire en insuffisance musculaire et donc ça cache des anomalies métaboliques à venir donc.
Qu'est ce que tu préfères du coup ?
Moi je y a une technologie qui est très bien, qui est la technologie de la dexa qui permet d'avoir une vision très claire de tes différents compartiments osseux graisse et en particulier la graisse viscérale.
Et masse musculaire donc là tu es dans la réalité au gramme près donc.
On va savoir pour chaque partie du corps quel est le pourcentage de graisse qu'on a, quel est le pourcentage d'os et quel est le pourcentage de muscles.
Voilà et donc on peut fixer des objectifs et on peut du coup du coup je dirais être beaucoup, beaucoup plus précis que l'i MC qui va cacher un certain nombre de.
Parce que ça a des limites considérables, hein ?
Parce.
Que pour le dire différemment, si on a une personne qui vient faire un dexa, qui fait un dexa à 60 ans et qui pèse 70 kilos mais qui a 30% de masse grasse, si après 10 ans plus tard elle refait un dexa qu'elle pèse le même poids mais qu'elle est passée à 35% de masse grasse ?
Bah en fait l'i MC sera le même, sauf qu'en fait sa composition corporelle se sera dégradée.
C'est le problème.
L'i MC, c'est quoi le poids sur la taille au carré ?
D'accord donc le poids, le poids.
Mais derrière ce poids qu'est ce qu'il y a la graisse du muscle ?
Quand vous avez, si vous mettez Schwarzenegger par exemple, son IMC il ça sort obèse sévère.
Moi j'ai longtemps été en surpoids d'après l'i MC, avec pas beaucoup de graisse quand même.
Mais t'es pas tout à fait Schwarzenegger.
Ah non.
Donc donc.
Mais non mais ce que je veux dire c'est quand même c'est accessible à plein de gens de de sortir de cette limite normale de l'i MC parce que j'étais pas à Schwarzenegger comme tu le dis.
Donc c'est un indice qui est très utile quand tu regardes des populations générales, quand tu n'as rien d'autre pour mesurer.
Mais il faut savoir qu'on est en France, qu'on est en 2024, qu'on a des technologies qui sont beaucoup plus accessibles.
Ça, c'est des tests que l'on peut faire facilement dans les services de physiologie des hôpitaux partout.
Et ça va donner une vraie indication santé, d'accord, c'est important.
Donc par exemple on parlait tout à l'heure de faire de la musculation, c'est un bon moyen d'objectiver que ce qu'on fait est efficace en musculation ou que ce que quelqu'un fait est efficace ou inefficace.
Parce que comme on l'a dit y a plein de gens qui y vont et qui pensent que ce qu'ils font est bien alors qu'en fait ça sert à rien parce qu'ils font pas ce qu'il faut.
Et ça c'est peut être si ils font un dexa tous les ans.
Oui par exemple, bah.
On voit l'évolution de la masse musculaire et si y a pas de progrès, bah faut repenser son entraînement.
Ça dépend des objectifs qu'on se fixe parce qu'on peut voir une différence à 3 mois.
Moi j'aime bien quand je fais mes cours, je donne mes cours aux aux étudiants en médecine ou aux post doc.
Je leur montre toujours une image qui a été publiée dans une revue américaine avec une d'un sujet d'un homme de 92 ans, 92 ans.
Commence à faire.
Ouais ça commence à faire.
Donc c'est et avant et après 3 mois d'exercice, 3 mois +44% de masse musculaire +44% de masse musculaire en 3 mois.
Donc je me retourne toujours vers la salle en disant, est ce qu'il y a des gens de plus de 90 ans ici ?
Non donc vous pouvez tous y arriver, d'accord ?
Mais le problème c'est que quand vous donnez des conseils aux gens.
Et ça, c'est un vrai problème d'éducation et de perception.
Vous leur dites OK, ce que vous faites du sport.
Oui docteur, je fais du sport, qu'est ce que vous faites comme sport ?
Ah Ben je marche.
Ah, c'est déjà pas mal.
Vaut mieux marcher que d'être dans son lit, ça c'est clair.
Mais beaucoup de gens ont l'impression que de marcher est suffisant comme activité physique parce qu'on leur a donné comme référence les 10000, pas on.
On entend ça quand même partout dans dans les médias.
Voilà, mais partout.
C'est vous pouvez pas faire du sport ?
Bah c'est pas grave marcher.
Marcher mais 10000 pas ça dépend comment on les fait et souvent on les fait pas donc on a l'impression de marcher beaucoup.
Mais en fait on marche très peu et on marche lentement et la marche consomme très peu d'énergie.
La marche a pas besoin de beaucoup de muscles donc on est dans dans une certaine illusion.
Et lorsque ensuite vous allez un peu plus loin, vous cherchez à aller plus loin, vous le dites au patient, Bah voilà, il faut que vous travaillez vos muscles, il faut que vous travailliez votre cardio training de telle manière.
Et 6 mois plus tard, on le revoit.
Alors les gens sont ravis parce qu'ils ont fait beaucoup de choses, ils se sentent déjà mieux.
Et puis on regarde la dexa et on se dit tiens, vous avez perdu un kilo de muscle, alors là c'est intéressant.
C'est intéressant parce que il y a une vraie différence entre le ressenti.
Et la réalité alors, ça veut dire quoi ?
Bah ça veut dire que effectivement ils ont bougé, ils ont fait des choses certainement ils se sentent mieux, donc ça c'est tout le monde.
Peut être que content, mais il y a une illusion derrière puisqu'ils ont perdu un kilo de muscle et donc il faut retravailler les objectifs.
Il faut redonner un certain nombre de conseils et quand les gens le font bien, Eh bien ça marche.
Ça marche sans aucun problème, sauf qu'il y a la vie courante.
Et quand il y a des gens qui travaillent, quand des gens ont des familles à gérer.
Et bien souvent l'exercice physique vient en dernier, vient en dernier parce que en plus, des fois ça fatigue, surtout si on le fait, ça fatigue, si on le fait pas, ça fatigue moins et si on le fait d'une manière conforme, bah oui mais oui mais quand tu as une journée qui est compliquée.
Tu vas pas faire ton sport le matin parce que tu vas te dire si je le fais le matin, je vais être fatigué dans la journée.
Je peux pas me permettre d'être fatigué.
Il y a une logique là-dedans si je le fais que le weekend bah on est loin des 3 fois par semaine hein qui sont tout de même bien.
Donc moi j'essaie toujours de il faut discuter, discuter, discuter avec les gens pour essayer de trouver effectivement les meilleurs compromis possibles.
Commencer 2 fois par semaine, une fois par semaine dans la semaine, une fois le week-end, ça devienne une routine.
Bien sûr, les gens qui arrivent le mieux, ce sont les gens qui font ça tous les jours, les gens qui ont des responsabilités.
Alors là aussi il y a des gens qui ont des responsabilités, mais qui adorent s'enterrer dans des réunions à droite à gauche, Ils ont jamais une 2nde, ils peuvent même pas tirer 1 h et pour leur santé.
C'est n'importe quoi quand on gère une entreprise ou qu'on gère un cabinet, et cetera.
Suffit de dire à sa secrétaire, tel jour, j'arrive à telle heure et ou je pars à telle heure ?
C'est c'est y a aucun problème.
Mais les excuses sont légion.
Sont faciles à trouver ?
Tout à fait.
Donc là on a abordé le 3e .1 peu que ces chercheurs ont pointé du doigt du du Pack du de démarrage pour bien vieillir, c'est faire une activité modérée.
À intense.
Voilà, ils le disent bien, ils veulent pas une activité de faible intensité comme de la marche, ils veulent véritablement que la personne transpire et que ça soit difficile.
Voilà Ben difficile, transpirer, se donner du mal et ça ça va pas dans le sens du confort donc.
Mais moi, ce ce que je te disais avant de commencer, c'est que, à l'heure actuelle, prendre du muscle chez une personne et faire en sorte qu'elle augmente sa masse musculaire, c'est quelque chose qu'on sait faire quand on voit la littérature scientifique.
Moi, je mets au défi n'importe qui en dehors de problèmes de santé qui me dit, je m'entraîne depuis 6 mois, un an, il y a rien à faire avec moi.
On prend pas de muscles.
S'il y a pas de problème de santé, si on peut contrôler ce que la personne mange et ce qu'elle fait pendant ses entraînements, il y aura du gain.
Ça marche, ça marche, mais ça nécessite des modifications de son mode de vie.
Ça nécessite d'accepter de faire un certain nombre de choses.
Et c'est là où ça devient très compliqué.
C'est là où il faut un petit peu de coaching personnel.
Il peut y avoir aussi des vraies limitations hein ?
On a des gens qui sont en carence de protéines ?
Bah c'est quoi le ?
4e point, c'est bien mangé donc je te propose parle nous un petit peu justement, voilà ce qu'il nous faut au niveau protéines.
Bah les muscles il faut les nourrir et les nourrir, c'est des protéines et on est à une époque curieusement où les protéines sont plus ou moins rejetées, sont n'ont pas bonnes presse.
Alors il s'agit pas de prendre une entrecôte ou une côte de bœuf tous les jours hein, c'est pas ça le problème des protéines, on en retrouve dans plein d'aliments différents.
Des œufs, des produits laitiers, de la viande, du poisson, des légumineuses.
Voilà, sauf que, sauf que 100 g de viande, c'est pas égal à 100 g de légumineuses.
Voilà, ce qu'il faut comprendre, c'est que tous ces aliments, ils ont un certain pourcentage de protéines.
Alors j'ai je crois que le poulet c'est à peu près 30%.
J'ai peur de dire une bêtise mais je crois que c'est ça.
Et effectivement suivant les aliments, Ben vous vous avez plus ou moins de protéines.
Et donc quand vous mangez 100 g de poulet, vous avez pas 100 g de protéines qui va arriver dans votre corps.
2e chose, c'est que, à quantité égale, du fait de la sénescence du Tube digestif, Eh bien, en vieillissant les 100 g, si 100 g vous convenaient, Eh bien il faut en manger un peu plus en vieillissant.
Donc cette notion de dire qu'en vieillissant on a moins besoin de protéines est complètement erronée.
Ça, c'est une notion très importante que les gens n'ont pas et qui passe pas dans la population générale, c'est que plus on vieillit, plus on devrait consommer de protéines.
Voilà.
Et malheureusement, plus on vieillit, plus on perd cette appétence aux protéines.
On va plus vers les sucres.
C'est une sorte d'auto suicide en fait.
On mange moins de protéines alors qu'on a besoin de plus de protéines, mais comme on en mange moins d'ailleurs, on a des muscles plus faibles donc on en fait moins.
Et on rentre dans un cercle vicieux qui nous mène à la pathologie, à l'ensemble des pathologies chroniques et qui vont être gériatriques ensuite.
Donc là aussi, là aussi on a besoin d'énergie pour lutter.
Et cette énergie, elle doit être nourrie à travers la motivation et la motivation, on l'a.
Que si on est informé, que l'on voit qu'on a 2 possibilités, c'est pas simplement se laisser aller comme toutes les générations l'ont vécu, mais c'est de se dire, j'ai des informations maintenant et je veux rester le plus apte possible le plus longtemps.
J'insiste là-dessus parce que il y a rien de plus insidieux que le vieillissement.
Tout nous habitue à notre sénescence.
D'accord, tout fait que c'est normal.
Ah à tel âge encore, vous faites ça ?
Mais non.
Reposez vous, OK ?
Ça c'est horrible.
C'est horrible quand tu as tu as une personne.
Moi je le vois au cabinet qui a 80, qui a 85 ans et qui je sais pas moi continue à descendre sa petite piste verte ou quelque chose comme ça au ski.
Et du coup bah ça pose un cas de confiance conscience parce qu'effectivement c'est pas blanc ou c'est pas noir.
Quand elle descend sa petite piste de ski, elle elle peut tomber mais n'empêche que c'est son plaisir.
Elle aime ça quand elle y va, ça lui fait plaisir.
Elle rencontre des gens avec qui elle parle parce qu'on en a pas parlé.
Mais l'environnement social c'est hyper important.
Ça fait un objectif dans son année pour peut être rester en forme, faire des exercices, et cetera.
Et en fait tout ça c'est hyper important.
Mais souvent on a l'entourage qui sous couvert de vouloir protéger la personne, donc souvent les enfants par exemple, et cetera, ont tendance à essayer de mettre cette personne un peu dans du coton.
Et en supprimant toutes ces situations là qui peut être exposent le corps mais du coup le stimule c'est les 2 côtés de la pièce mais en fait on fragilise la personne.
Alors ça, c'est une discussion qui est qui est très classique pour le médecin gériatre, avec les familles, les familles qui viennent effectivement entourant un parent âgé et qui sont révoltés quand on le dit, Ben non, il faudrait retravailler, faut faire de la Kiné, faut se battre, faut.
Moi je fais souvent des ordonnances de réadaptation fonctionnelle à l'équilibre à l'effort, et cetera.
Travailler tel ou tel type de de pardon, fixer tel ou tel type d'objectif, mais c'est vachement important.
Excuse moi du terme que j'utilise, mais c'est déterminant pour l'avenir.
Déterminant mais.
Beaucoup de gens vont dire effectivement, alors ça dépend quand on explique bien aux gens, quand on quand on est raisonnable.
Dans les approches, beaucoup sont capables d'entendre, beaucoup sont capables d'entendre.
Mais ensuite, le problème c'est le manque de temps.
Il faut les accompagner les gens, faut leur montrer que c'est possible.
Faut avoir des résultats et.
C'est pour ça que tout ce que tu disais sur.
Bilantée, on a parlé du dexa et de d'autres moyens de mesurer la physiologie d'une personne.
C'est aussi très important pour garder cette motivation justement je trouve.
C'est ce que alors je partage complètement ton point de vue.
Moi, c'est ce que je mets toujours en avant.
La technologie.
On a des technologies aujourd'hui, il faut les utiliser et ces technologies permettent justement de fixer des objectifs.
Et quand on atteint ces objectifs, les gens sont contents parce que ils ont bossé, mais ils ont réussi.
Et si ils ont pas bossé, Ben ils voient qu'ils réussissent pas hein.
C'est comme n'importe quel examen et et là on va pouvoir entretenir cette motivation en leur montrant que c'est accessible.
Faut pas donner des objectifs inatteignables, mais on est dans la vraie vie et y a plein de choses que l'on peut apporter aux gens.
Et donc le dernier point justement que pointe, c'est c'est que conseille de mettre en place ces chercheurs.
Encore une fois, on va enfoncer une porte ouverte, c'est l'alcool, avoir une consommation en alcool la plus faible possible, voire inexistante.
Alors autant on accepte cette lutte en France contre le tabac, un tabac qui nous vient, on.
Peut s'interroger, pourquoi c'est pas interdit, enfin bon.
Alors ensuite on est dans un pays de liberté hein ?
Moi je, moi aussi y a des gens, des gens qui ont envie de s'intoxiquer, c'est leur problème, c'est pas le ensuite est ce que ça doit être pris en charge par la caisse ?
C'était un autre problème.
Est ce qu'ils doivent pas avoir des assurances privées pour le risque qui existe ?
Tout ça sont des de vastes débats qui nous échappent.
Mais l'alcool c'est une industrie importante en France et donc il y a ça va avec le côté fête, le côté plaisir.
Mais médicalement clairement, et je crois d'ailleurs que c'était Agnès Buzyn.
Ancienne ministre de la santé qui avait dit à l'Assemblée et médecin, médecin, grand médecin et qui avait dit à l'Assemblée nationale que l'alcool était un toxique et qu'il fallait pas avoir de pitié.
Et Ben normalement c'est 0 alors ensuite ?
Il faut avoir une intelligence de chaque chose.
Quand vous êtes un anniversaire, quand vous avez un moment de joie, une coupe de champagne va pas vous détruire.
Voilà, c'est ça en fait, il faut qu'on en ait vraiment envie et que ça soit dans un contexte qu'on choisit.
Contexte choisi et rarement d'accord.
Parce que le drame, c'est le verre de vin choisi tous les jours.
Ouais, y a y a des gens qui qui qui vous disent ça.
Moi si j'ai pas mon verre de vin rouge avec mon fromage, ma vie n'a plus de sens.
Bon.
Mais sincèrement c'est un problème et ça fait partie de ces toxiques qu'il faudrait pouvoir enlever.
Ce qu'on a vu quand même.
Et moi c'est pour ça que je trouvais ça vraiment intéressant.
Sur cet article scientifique, les chercheurs, comme tu l'as dit, ils enfoncent que des portes ouvertes.
Il y a que à la limite sur l'activité physique, le fait qu'elle soit modérée à intense, et ils pointent sur intense qui souvent pour des gens vont plutôt avoir tendance à s'économiser et à pas venir chercher ça, mais ne pas fumer, ne pas boire d'alcool, bien manger.
Il m'en manque un.
Allez révise ?
Ah oui, ne pas être en surpoids mais en fait c'est des choses que tout le monde peut faire et en fait on voit que la base de la pyramide pour être efficace c'est quand même des choses qui appartient à la responsabilité de chacun.
Et il faut pas aller chercher la pilule magique ou le traitement incroyable qui vient de sortir des laboratoires.
C'est ça me fait penser à Roy Valford.
Roy Valford que je connaissais.
Ça faisait partie des gens que j'ai rencontrés dans mes voyages quand je m'intéressais à tous ces problématiques de longévité et que j'allais voir les gens à droite, à gauche.
Il était professeur de physiologie à l'ucla, donc à l'université de Californie et à Los Angeles.
Et lui, il a repris des travaux sur la restriction calorique et il avait fait quelque chose.
Alors la restriction calorique ça marche bien sur la longévité des des rongeurs, hein on ?
Fait moins manger moins un rat que ce qu'ils voudraient manger spontanément.
Bah c'est facile sur un rat, c'est facile sur pour 2 raisons.
Non mais c'est intéressant parce que toutes les études de longévité chez les animaux sont faits sur des animaux qui vivent peu de temps.
Par exemple une souris un an ou un rat 2 ans.
Bon bah quand il arrive à 4 ans les stats sont faites.
On a augmenté de 100% donc c'est ça marche.
Mais le rongeur il ne peut manger que ce qu'on lui donne, il doit faire de l'exercice parce que quand il fait pas son exercice, on met un peu d'électricité dans sa cage donc il est obligé de sauter dans sa petite roue.
Donc malgré le stress que ça implique hein, mais bon il est prévenu quand même, y a une petite lampe qui s'allume pour lui dire écoute, Si tu vas pas dans ta roue ça va chauffer.
Il va dans sa roue, il pédale, il pédale, enfin il tourne et il voit que sa longévité augmente.
Alors très important à bien comprendre, c'est pas une longévité malade, c'est quand il vit, il passe de 2 ans à 4 ans, c'est pas 2 ans de handicap.
Non, en fait son vieillissement, sa sénescence a été ralentie, donc il vit 2 fois plus longtemps les belles parties de sa vie.
Donc ça, c'est très important.
Il vit 2*2 fois les les 30 à 55.
Voilà c'est ça.
Donc c'est c'est ça, c'est c'est vraiment fondamental à comprendre.
Sauf que lui il a pas le choix, il mange ce qu'on lui donne, il fait l'exercice qu'on lui demande.
Ensuite Roy Valford est allé un peu plus loin, il a créé ce qu'on appelle biosphère 2, alors peut être que tu en as pas entendu parler.
Ça s'est passé dans le désert californien.
Il a fait une énorme une énorme bulle dans laquelle il a enfermé pendant 2 ans.
Je crois que c'est 8 collaborateurs avec lui même et il devait vivre en autarcie, c'est à dire qu'il mangeait et cetera, ce qu'il cultivait, et cetera.
Bon, ce qui est très.
Et ils se sont retrouvés en restriction calorique avec une activité physique obligée puisqu'ils devaient.
Ils.
Devaient, voilà.
Je me souviens très bien, ça avait coûté 200000000 de dollars à l'époque, ce qui était une somme non négligeable.
Et avec en tête, parce que aussi, ça fait partie de la petite histoire.
Donc je leur raconte avec plaisir.
C'était la conquête spatiale puisque c'était une fois qu'on part dans l'espace, comment on fait pour survivre dans l'espace ?
Donc il faut avoir un certain nombre des des des cerfs avec des choses comme ça.
Bon, c'est la science-fiction, mais lui, il était dans le désert.
Eh Ben.
Tous les collaborateurs ont perdu du poids.
Ils sont devenus minces, très minces même.
Leur tension artérielle qui était de moyenne 13 8, est passée à 17, voire 6.
Leur cholestérol est revenu à un cholestérol de 20 ans, donc en gros, un gramme de cholestérol total.
Les sucres ont chuté considérablement, et cetera, et cetera, donc tout leur.
Tous les paramètres qui sont importants en ce qui concerne la tension artérielle, tout ça.
Tous les paramètres des maladies cardiovasculaires et métaboliques sont tombés à 0, sans médicaments, sans médicaments et.
Et nous en fac de médecine, quand on est jeune étudiant, la première chose qu'on nous dit devant un diabète ou une glycémie élevée devant un cholestérol élevé, c'est les mesures hygiéno diététiques, ne mangez plus ça, faites ça, et cetera.
Et quand on le fait parfaitement, c'est souvent remarquablement efficace.
Alors pourquoi on on passe aux médicaments très rapidement ?
C'est parce que les gens, malheureusement, ne le suivent pas, ne le suivent pas comme ils devraient.
Mais si on le fait, waouh, ça marche.
Et cette personne là, ce chercheur dont tu as parlé et ses collaborateurs ?
S'ils avaient pas été dans ce contexte-là très particulier, ils auraient peut être pas réussi à implémenter ça directement dans leur vie non plus.
Parce qu'on a tout l'environnement qui est quand même qui est très compliqué.
On vit partout avec des simulations alimentaires, on va acheter chez Leroy Merlin une ampoule à la caisse, on nous propose une barre chocolatée.
Enfin voilà, on.
Vit, c'est ça aussi, je vois ça.
Non, ça ça me fait.
Ça me fait penser à une 2e anecdote.
Moi j'avais en rentrant des États-Unis et en ayant discuté avec avec Roy Roy Wolford, donc j'ai j'ai décidé, j'étais à.
À l'époque je bossais à à l'hôpital Broussais et d'ouvrir une consultation de restrictions caloriques.
Alors cette consultation, elle a été en un instant pleine parce qu'il y avait un journal qui avait fait la promotion de la, enfin qui avait annoncé l'ouverture et donc ça intéressait plein de gens.
Et en une journée, il y avait 6 mois de consultation qui étaient plein.
Bon, mais cette consultation n'a pas duré plus d'un an.
Pourquoi ?
Bah parce que les gens n'arrivent pas à suivre la restriction calorique.
C'est dur, c'est la restriction calorique, c'est donner au corps ce dont il a besoin, point.
Donc sans carence, sans déficit juste, mais juste ce qu'il a besoin en termes de calories.
Déjà rien que ça, c'est pas forcément facile parce que ça veut dire qu'il faut quand même avoir des aliments de très bonne qualité.
C'est c'est techniquement compliqué.
La 2e chose, on a toujours un peu faim, voire très faim.
Et ça à vivre en ayant faim du matin au soir.
C'est pas drôle, c'est pas drôle, même si on se sent bien par ailleurs, même si on a l'énergie par ailleurs, c'est pas drôle.
Dernier point, qui était le plus négatif ?
C'est la Dé sociabilisation.
Parce que si tu as une famille tu peux pas manger en famille.
Parce que les plats de pâtes, le riz, le machin, les desserts, c'est out.
Si tu vas manger au restaurant avec des copains, Ben.
Pareil, pourquoi tu prends pas un dessert ?
Non mais c'est même pas ça.
C'est c'est juste une entrée sans sauce, sans machin.
C'est les gens disent T'es malade et puis de toute façon tu perds beaucoup de poids donc ton visage s'affine.
Et on arrive à cette notion de t'as pas envie que à chaque instant quand tu croises quelqu'un, il te demande si t'es malade bien sûr, alors que toi tu vas super bien.
Donc ça montre bien l'importance de l'environnement et cet environnement aujourd'hui il va vers la consommation, il va vers la consommation mais auto alimenté par ce stress constant que nous avons.
Cette façon que nous avons tous de courir en permanence et qui nous amène vers les sucres encore une fois, hein, on ?
A beaucoup parlé de de l'activité physique et parce qu'effectivement pour la plupart des gens, il y a un transfert évident sur le fait de faire de l'activité physique et l'augmentation des capacités physiques d'une personne.
Mais pour bien vieillir, il y a un aspect qui est important aussi, c'est l'aspect cognitif.
Comment est ce qu'on peut entretenir un peu nos fonctions cognitives ?
Alors le cerveau, Bah il est sénesant d'accord, ça c'est clair.
Alors, ces naissants, ça se mesure hein ?
C'est à dire les vitesses de conduction cérébrale.
Il y a plein de choses, plein d'éléments neurophysiologiques que l'on peut mesurer et qui ralentissent.
Bon, maintenant, il y a une très grande différence entre une capacité fonctionnelle et la vie courante, c'est à dire que.
On peut apprendre à gérer les choses.
Par exemple je vais te donner un autre exemple, je vais je vais rebasculer sur le muscle 2 secondes quand tu par exemple quand tu as 20 ans et que tu joues au tennis, tu vas courir sur toutes les balles, même celles qui sont perdues.
Y a un truc qui est bête dans ton cerveau.
Tu tu te dis je vais peut être.
L'avoir ?
Voilà et tu sors de ton, de ton, de ta partie sur les genoux à 50 ans.
Pas du tout.
À 50 ans, tu gères et tu vas sortir parce que tu vas pas courir sur la balle inutile.
Tu vas te, tu vas te préparer pour le le coup suivant et donc tu vas gérer tes capacités et tu vas sortir si ça se trouve sans être fatigué ou sans être transpirant.
Et cetera.
Et donc tu vas te dire, Ah bah finalement je suis en meilleure forme qu'à 20 ans.
Pas du tout.
Mais tu as géré, tu as géré et pour le cerveau c'est un peu pareil pour le cerveau, on va s'habituer à prendre des aides, on va comment dire, on va noter des choses, on va moins s'intéresser à certaines choses mais on va s'y habituer.
On se dit de toute façon je m'y intéresse pas donc c'est normal que je mémorise pas et donc il y a plein d'éléments comme ça qui vont faire que.
On va s'habituer à une baisse des performances, mais là aussi ça s'entraîne.
Y avait une très belle étude qui a comparé des aux États-Unis, qui a comparé les performances cognitives Or pathologies hein de jeunes de High School à des seniors de 80 ans, donc non pathologique j'insiste hein, qu'est ce qu'ils ont fait ?
Eh bien les seniors, ils étaient moins rapides que les plus jeunes.
C'était un peu moins performant.
Et puis on les a entraînés les seigneurs et au bout de 6 mois, ils étaient aussi performants que les jeunes.
Donc là aussi le cerveau.
Grâce à cette notion fondamentale de plasticité cérébrale, et bien le cerveau peut apprendre, peut augmenter ses capacités et on rebondit encore sur l'exercice physique.
Et il y a un élément qui est très intéressant et que moi j'essaye d'éduquer, j'essaye d'apprendre aux patients les plus âgés, c'est que si on fait 1 h de cardio training 3 fois par semaine.
Cardio Training, c'est une activité physique qui fait transpirer, qui augmente.
Non, qui augmente la fréquence.
Cardiaque et la fréquence respiratoire.
Voilà d'accord donc, et quand tu augmentes ta fréquence cardiaque, tu augmentes ton débit cardiaque.
Tu augmentes ton débit sanguin cérébral et quand tu as 1 h en continu, pas 2 fois une demi-heure ou 4*15 Min quand tu as 1 h en continu.
Eh bien on observe une augmentation des facteurs de croissance cérébraux, on augmente une augmentation de la facilité de connexion entre les neurones et donc ça sert pas que le muscle, ça sert pas que le métabolisme, ça sert également le cerveau.
Donc ça c'est une notion très importante que la plupart des gens n'ont pas, et d'ailleurs souvent.
Mais ça c'est une observation commune, quand tu fais du cardio et que tu travailles, tu vois que y a des idées, que t'arrives à de nouvelles idées et.
On se dit, mais et là on se dit, mince, comment je le note ?
Et ça, ça s'appelle une l'intelligence fluide et on voit que l'intelligence fluide est augmentée par le cardio Training.
On a donné quand même quelques conseils pratiques pour les fonctions cognitives.
Enfin on en a donné un donc faire 1 h de cardio Training tu as tu as dit 3 fois par semaine 3.
Fois par semaine alors ?
Après y a tout l'aspect je suppose, continuer à lire, continuer à faire des sous 2 coups, à écrire à et cetera, toutes ces choses là à faire du calcul et tout ça ça marche.
Ça marche parce que ça fait.
C'est un entraînement.
Comme pour ton muscle, tu entraînes, tu entraînes.
Là aussi, il faut.
Euh utiliser le moins d'être possible, c'est à dire que tu peux lire un article par exemple.
Mais ce qui est intéressant c'est de fermer ton journal, prendre une page blanche et de Renoter les points principaux.
Faut.
Réviser.
Ouais non mais ça c'est un vrai travail.
Si tu veux ensuite ce qu'il faut, c'est ne pas rester.
Sur un élément, parce que les les fonctions cognitives, c'est plein de choses en réalité.
Et quand des gens font que des mots croisés ou que du du en fait, ils vont faire comme un sorte de paysans qui va passer dans son champ, toujours sur le même sillon, tu sais, mais le cerveau c'est plein de choses.
Donc par exemple quand on apprend une nouvelle langue, ça c'est intéressant parce que.
Tu apprends des mots, donc tu fais travailler le côté mnésique pur, mais tu introduis ça dans des notions historiques, dans des notions géographiques.
Y a plein de choses différentes qui vont enrichir à ce moment-là ton savoir et qui vont faire travailler ton faut.
Pas rester sur de l'hyper spécialisation avec une seule discipline, ça me fait penser y a y a toutes ces études chez les les sportifs aux États-Unis.
Qui montre que les gens qui ont accédé au au statut de sportif professionnel, souvent c'est des jeunes qui ont fait au moins 2 sports pendant toute leur adolescence et qui en fait ont continué ces 2 sports qui leur ont développé des fonctions physiques qui étaient pas tout à fait les mêmes mais qui étaient complémentaires et qui les a amenées à la performance.
Alors que finalement ceux qui ont fait que du basket depuis tout petit on pourrait se dire bon bah eux c'est sûr ils vont être ils vont finir en NBA et Ben en fait non.
Comme quoi je trouve que c'est assez contre intuitif et c'est assez intéressant.
Je te propose, on finit.
Des questions qui sont un peu plus, un peu moins pratiques, est ce que toi tu penses que dans quelques temps on pourra tous vivre jusqu'à 100 ans à peu près en bonne santé ?
En tout cas, c'est le combat qu'on mène.
Moi je pense que c'est quelque chose qui va être accessible dans combien de temps ?
J'en sais rien.
Donc moi je je, je suis pas comme ceux qui qui vont rentrer dans une salle en disant là, dans cette salle, il y a quelqu'un qui va vivre 1000 ans.
Non, ça c'est c'est du marketing.
Je pense que c'est un combat qu'il faut mener tous les jours et tous les jours.
Quand on va gagner un jour, une année, tout ça, ça va être positif.
On est dans du prospectif, on est en train de se dire.
Comment faire pour nous garder en bonne santé ?
Tu vois je dis pas vivre 100 ans, 150 ans sur un de mes bouquins y a marqué comment vivre 150 ans en bonne santé ?
Bon là aussi c'est un appel, c'est pour que les gens se posent la question pour se dire 150 ans mais est ce possible ?
Mais on aurait pu mettre 250 mais les gens auraient dit non ça c'est trop, c'est c'est pas possible dire 120 ans.
120 ans c'est banal puisque l'espérance de vie maximale de l'espèce humaine c'est 122 ans, donc 120 ans c'est proche de 100YA de plus en plus de centenaires.
Y a de plus en plus de super centenaires.
110 ans oui mais en quel État, en quel état ?
Parce que le problème il est là, c'est l'État.
Et moi je je transforme le cette notion en disant non, ce qui est important aujourd'hui c'est pas de viser 120 150, c'est viser la santé aujourd'hui.
Et quand on a 80 ans ou 70 ans, c'est la récupérer.
Et à 60 ans c'est de faire qu'on bascule pas à 50.
C'est optimisé donc y a plein de choses comme ça et ensuite on suit et on va pouvoir corriger au fur et à mesure en vous gardant toujours du bon côté de la ligne à partir de là.
Bah si on regarde les expériences animales, rien nous empêche de dépasser l'espérance de vie.
On le voyait tout à l'heure avec les petits mammifères, leur espérance de vie c'est 2 ans, il passe à 4 ans.
Donc un être humain ça serait 122 140.
Bon maintenant on peut pas faire, on peut pas se mettre exactement.
Dans les mêmes conditions, ça c'est sûr.
Oui, mais ce qui est intéressant.
C'est de voir que c'est possible.
C'est que le biologique.
N'est pas forcément une limite dans le biologique.
Quand tu connais bien le fonctionnement d'un corps humain, quand tu connais bien le fonctionnement d'une cellule, tu te rends compte qu'à l'intérieur de cette cellule, tu as des capacités qui sont extraordinaires et donc il faut arriver à tirer parti de ça.
Et tous les jours, il y a de nouvelles connaissances qui vont dans ce sens-là.
Donc ça c'est fondamental et et tout ce travail que l'on mène sur la prise en charge de la sénescence est fondamental parce que il va nous montrer de plus en plus que cette possibilité de la gérer existe et qu'elle est au profit de la personne.
Hein ?
On parle pas de la société, on parle de la personne qui fait un choix.
De mettre de l'énergie dans la gestion, dans la meilleure gestion possible de sa santé, ce qui pour moi est un acte responsable.
Mais c'est pas un acte facile, c'est pas un acte facile parce qu'il vous met là aussi un peu en dehors de la société.
Je vais te donner un autre exemple, tiens, qui va te faire sourire un jour j'ai j'ai une personne qui a qui avait 75 ans qui est venue me voir et puis qui me dit Écoutez docteur, je vais arrêter ma prise en charge.
Alors je lui dis mais mais pourquoi vous allez pas bien ?
Il me dit j'ai jamais été aussi bien, je suis mieux que certaines personnes qui ont moins, qui ont 60 ans ou ou même moins.
Alors je lui dis mais pourquoi vous voulez arrêter alors ?
Elle me dit, parce que vous me désinsérez de mon milieu.
J'ai expliqué, moi elle me dit, mais j'ai un mari qui a mon âge, qui est vieux, il veut plus rien faire.
Et moi je veux voyager, je veux faire plein de choses et ça crée des conflits.
Mes amis pareil, le cercle se referme de plus en plus, on est de moins en moins bien, c'est je me sens plus bien, je me sens désinséré, j'ai des envies, j'ai des qu'ils n'ont pas, mais je dis changer d'amis.
Elle me dit, j'ai réfléchi mais c'est trop compliqué.
Donc je vais rejoindre le groupe.
La norme on va finir là-dessus.
Je trouve que c'est c'est très bien.
On va terminer avec 2 questions qu'on pose à tous nos invités.
Toi, si tu devais donner un seul conseil à tous tes patients pour être en meilleure santé, ce serait lequel ?
Alors tu vois, tu tu cherches à simplifier ça.
C'est horrible.
Moi, ce que je dirais, c'est reprendre les 5 concerts.
On en a plein hein, non ?
Mais enfin, je veux dire, il.
Y a beaucoup d'aspects pratiques.
On a, hein, il y.
A beaucoup d'aspects pratiques, mais.
Les 5 qui ont été donnés par mes collègues chercheurs me paraissent être importants.
Il faut toujours garder une activité physique, il faut arrêter les toxiques, tabac, alcool.
Il faut perdre effectivement le surpoids, il faut donc faire ce qu'il faut.
Et ça, ça implique activité physique et nourriture.
Si on peut rajouter une gestion intéressante de son environnement, si on peut le faire parce que moi je le dis souvent, être en bonne santé dans un environnement pollué, c'est compliqué.
Mais plus t'es en meilleure santé, plus tu résisteras à la pollution.
Donc c'est tout de même un effet positif.
Et le le le gros problème aujourd'hui, parce que je le vois que ça détruit beaucoup de gens, c'est le stress.
Avec un cortisol élevé, ce cortisol augmente les sucres dans le sang, donc la glycation, et cetera, et on rentre dans un cercle vicieux qui est pas facile.
Donc voilà, je je dirais et tout ça ce sont des encore une fois, on enfonce des portes ouvertes, mais il faut savoir que la possibilité de s'améliorer grâce à ça existe.
Et que c'est prouvé surprouvé décapprouvé depuis des années et des années.
Donc s'il vous plaît, faites le.
Je peux pas rebondir parce qu'on est limite au niveau du temps.
La dernière question que tout le monde attend, qu'est ce que un médecin de la longévité a mis en place dans sa vie récemment pour être en meilleure santé ?
Alors c'est compliqué de te répondre là aussi ?
Comme quoi on voit que l'interview n'est pas préparée parce que sinon j'aurais préparé une réponse.
Moi, ma lutte au jour d'aujourd'hui, ma lutte personnelle, c'est une lutte contre le temps parce que j'ai tendance à dire oui aux sollicitations et sur un emploi du temps qui est déjà plein.
Et et ça c'est compliqué.
C'est compliqué parce que je suis en permanence over dans mes activités.
Je je je devrais réduire mes activités et je psychologiquement je sais pas le faire et physiquement je tiens, je tiens bien.
Donc donc voilà c'est c'est une lutte en fait j'ai rien mis de 9 dans mes ma prise en charge personnelle mais ça c'est important parce que les gens parfois me disent mais est ce que vous faites ce que vous nous conseillez ?
Bah oui bah oui je trouve que c'est incroyablement irresponsable et irrespectueux.
De donner des conseils qu'on ne respecte pas, ça c'est.
Et puis il faut savoir, quand on on dit à untel de prendre telle chose, si on sait pas ce que c'est, si on sait pas ce que ça donne sur son propre corps, ça va pas.
Parce que c'est très important de connaître les limitations de ce qu'on peut donner, de connaître les difficultés, de connaître aussi les joies que ça implique.
Les avantages donc.
Moi ce que je dirais et peut être qu'on peut terminer là-dessus, c'est que chaque individu est différent et que il n'y a pas de de réponse stéréotypée pour chaque personne.
On a vu 5 conseils de base qui sont vrais, mais à partir de là, il faut savoir les conjuguer pour chaque individu.
Et là c'est compliqué, ça prend du temps, ça demande de la motivation.
De la, du consultant, de la personne intéressée.
Et c'est un voyage que l'on propose.
C'est un accompagnement, c'est pas juste, je te donne des conseils, je te revois dans 10 ans.
Non, c'est un accompagnement et ça c'est quelque chose sur le long court parce que ensuite, dans notre corps, aujourd'hui, on ne sait pas arrêter les phénomènes, on sait les compenser, on sait moduler la sénescence.
J'ai pas dire rajeunir hein.
J'ai jamais dire rajeunir dans mon dans mon exposé et dans notre entretien.
Rajeunir, on sait pas faire, mais on peut moduler notre sénescence et ça c'est un point important.
Et je terminerai pour sur le côté un peu scientifique, le vieillissement ou la sénescence n'a jamais été considéré comme une maladie, sauf.
Par le le, le groupe de médecins internationaux auxquels auxquels j'appartiens depuis 25 ans, 30 ans, on dit que la maladie primaire, c'est la sénescence, c'est le vieillissement puisque c'est elle qui fait le lit de toutes les autres maladies.
Et là j'ai vu avec grand plaisir que dans la dernière classification internationale des médicaments, la CIM, dans sa version 11, la sénescence apparaît alors elle apparaît pas comme pathologie de premier niveau.
Mais elle apparaît comme élément favorisant et allons d'un peu dans ce sens, parce que j'ai des enfants qui sont en médecine et on on discute.
Alors forcément, on discute de pathologies et d'expériences, et cetera.
Et dans toutes les maladies revient toujours le premier facteur de risque.
Et vous savez ce que c'est que le premier facteur de risque, c'est l'âge.
Et à chaque fois mes collègues qui enseignent disent mais là on peut rien faire et à chaque fois mes enfants me disent Ah, on a envie de lever la main en disant mais si on peut commencer à faire des choses.
Je te propose qu'on finisse là-dessus parce que c'est pas mal ça, ça illustre bien.
Bah écoute, merci pour ce très bon moment Christophe.
Et puis je pense qu'on a donné quand même plein de pistes à plein de gens, montrant qu'à la fois on pouvait faire des choses extraordinaires, mais sans.
Vendre du rêve et sans parler de rajeunir et cetera, mais en montrant de façon pratique ce que chacun pouvait faire s'il en avait envie.
Donc merci beaucoup et je te dis à très vite.
Merci à toi, à bientôt, à bientôt.