Episode Transcript
Bonjour et bienvenue sur Antifembre, ton nouveau podcast sans tabou dédié à la sexualité pour toutes et tous.
Je m'appelle Emy, j'ai 22 ans et je t'invite à débuter cette aventure ensemble pour explorer et vivre pleinement ta sexualité.
Alors mets-toi à l'aise et viens écouter les voix d'Antifembre.
Bonjour et bienvenue sur Antichambre, on retrouve Will pour cette deuxième partie.
Merci beaucoup d'être revenu.
Merci, je suis vraiment content d'être là à nouveau.
Dans le précédent épisode, on a exploré les différents moyens de découvrir et apprendre la sexualité, les événements pour mieux se connaître, dont les munchs.
Est-ce que maintenant, tu peux nous parler plus en détail de celles que tu organises ?
Moi, les munchs que j'organise, je les organise uniquement tous les trois mois.
Quand je les organise, c'est dans un grand bar au cœur de Paris, proche des grands boulevards.
Et je le fais un mardi soir et j'essaie toujours de créer une espèce d'animation brise-glace, en tout cas un jeu autour des sujets du kink et du BDSM, pour que les gens qui ne connaissent pas grand monde puissent avoir un prétexte pour aller discuter avec les gens.
On n'est pas tous aussi à l'aise que moi avec dans les espaces où on ne connaît personne.
Mais en tout cas, je crée cette carte, tu peux l'utiliser ou non, je change de jeu de temps en temps.
Mais en fait, l'idée, c'est qu'il y a plein de monde.
Des gros munchs, c'est autour de 350-400 personnes, les munchs qu'on organise.
Le Paris-le-Croix, il y a la place.
Ce n'est pas tous les bars.
Alors, je trouve que c'est un bon point, tout comme c'est un mauvais point.
C'est-à-dire que quand on n'est pas à l'aise dans les espaces avec plein de monde, même s'il y a de la place, je ne recommande pas mes munchs.
Par contre, à côté de ça, il y a vraiment un panel très varié d'identités, genre d'âge, d'orientation sexuelle, des détenus.
Du coup, ça permet de connecter avec beaucoup de personnes.
Mais il existe plein d'autres munchs qui sont moins grands.
Et tu as un exemple, le jeu que tu proposes ?
Je vais parler du premier et dernier que j'ai fait.
Le premier que j'ai fait, c'était...
On avait créé avec mon équipe des petits badges sur lesquels il y avait écrit un kink ou une position dans le kink.
Est-ce que tu es plutôt top ou est-ce que tu es plutôt dumb ?
Est-ce que tu es plutôt une personne qui encorde les gens ou une personne qui reçoit des cordes ?
T'es plutôt sur l'aspect sadique ou l'aspect masochiste ?
Est-ce que t'es plutôt sur l'aspect primal, métope ou primal et proie ?
Et donc, en fait, il y avait différents badges comme ça.
Et quand tu arrivais, on t'en donnait un au hasard.
Ok, donc tu choisis pas.
Tu choisis pas.
Tu choisis pas.
Non, par contre, le jeu, c'est d'aller troquer ce badge avec d'autres personnes pour réussir à avoir le badge qui te correspond le plus.
On te donne un badge.
Ah ben, je sais pas ce que c'est.
Je pourrais te répondre, mais idéalement, essaye d'aller discuter avec des gens de la soirée pour savoir ce qui est écrit sur ton badge et qu'est-ce que ça signifie.
Et si tu ne sais pas exactement ce qui pourrait coller à toi, à ce que tu aimes, tu peux discuter avec les gens et leur dire ce que tu aimes, ce que tu n'aimes pas, ce que tu ne connais pas.
Les questions que tu te poses et tu dis ce que tu veux.
Tu n'es pas obligé de dire énormément de choses.
Et donc, du coup, on va pouvoir te donner des tips et aussi, notamment, des endroits ou des manières d'explorer en sécurité.
Donc ça, c'était assez chouette.
Et le dernier que j'ai fait, c'était une petite carte où en fait, il y avait du côté face cinq questions type demande à cette personne quelle est son expérience kink qu'elle a adoré, demande à cette personne si elle connaît un événement chouette où elle a été.
Il y avait plusieurs points comme ça.
Et de l'autre côté, il y avait trouve une personne qui a un accessoire bleu.
Trouve une personne qui a un grand sourire.
Trouve une personne dont tu vois qu'elle ne parle pas avec grand monde.
Et donc, l'idée, c'est que tu utilises cette carte un peu comme tu veux.
Tu peux dire que c'est un gros objectif et donc je dois faire chaque question avec chaque personne.
Ou je vais juste prendre la question préférée, je vais la poser à une question et à une personne et je vais le faire.
Je ne vais sinon pas du tout utiliser la carte.
Un peu comme on veut.
Et c'est des astuces brise-glace pour amener les gens un peu à se connecter sur les événements.
Mais au final, l'humain, il est vachement au cœur de ces événements.
Parce que pareil, tu peux te renseigner dans les livres, sur Internet.
Mais là, il y a le côté humain.
Je ne suis pas tout seul.
Je suis, entre guillemets, normale.
Il y a d'autres gens comme moi et je pense que ça a l'air de rassurer aussi.
Au final, je pense qu'un jour, j'irai juste par curiosité.
Mais je me dis, je pense que ça a l'air tellement bienveillant et vraiment...
entourée en fait, c'est juste...
Je ne sais pas comment expliquer.
C'est un peu le cœur de l'homme de ne pas être tout seul.
Et là, du coup, ça fait vachement écho.
Au final, c'est ta petite famille.
Enfin, je ne sais pas comment expliquer.
Je ne sais pas du tout les mots faire.
C'est un enfer, mais voilà.
Je comprends très bien ce que tu dis.
Ça évoque deux choses.
La première, c'est...
Tu l'as très bien dit, c'est un point très important et qui est ce que la très grande majorité des gens ressentent après être venu à un mœil, c'est en fait, je ne suis pas tout seul.
Ah mais en fait, je suis pas chelou.
Ah mais en fait, ce truc qui est très particulier, même si on n'est que très peu à le partager, il y en a d'autres qui le partagent et surtout, les gens qui le partagent pas, ils disent « Ah ouais, je connais, c'est pas du tout bon truc et tout, mais par contre, ouais, j'ai déjà vu ça, les gens ont l'air de s'éclater et même, ah tiens, en plus, je connais Albert, il fait ça, tu pourrais en discuter avec lui ou...
» Donc en fait, il y a un truc qui valide un peu ce côté.
Waouh !
Je ne suis pas un monstre.
Moi, je me souviens que quand je suis arrivé sur ce Discord, le Discord, c'est une application, je ne pourrais pas dire que c'est un forum, mais en tout cas, on peut discuter de tout plein de sujets sur ce forum pour les moins de 35 ans qui font du BDSM.
Je commençais à lire les différents channels, il y a des choses qui ne m'intéressaient pas du tout, il y a des questions que je me posais, j'ai vu des channels dédiés à ces sujets-là, et j'ai pu lire les commentaires des gens.
Je fais...
« Ah ouais, en fait, c'est possible.
» Et puis, un jour, je suis allé se poser ma première question.
Les gens me répondent juste avec des infos.
Et je dis « Ah ouais, en fait, il n'y a rien de chelou.
» Et surtout, il y a une manière de le pratiquer de façon saine, consensuelle et de façon sécuritaire.
Et ça fait beaucoup de bien, en fait.
Il y a un sentiment d'appartenance qui apparaît, une validation.
C'est ce que tu cherchais.
Et tu dis très bien.
Et puis après, au bout d'un moment, il y a ce côté-là.
Et de l'autre côté, c'est que les gens sont normaux.
Et puis, il n'y a pas de jugement.
Tu viens, tu poses tes questions.
C'est vraiment le côté apprentissage.
Donc, il y a toujours une manière d'arriver.
Alors, un point important, les munchs, ce n'est pas non plus des sites de rencontres.
On ne vient pas ici pour dater, pour trouver des partenaires, bien que ça puisse se faire.
Mais en fait...
je mets beaucoup ça en avant parce qu'il y a des gens qui peuvent arriver en munch et dire directement « Ah bon, alors c'est quoi tes kinks ?
Qu'est-ce que tu fais ?
Qu'est-ce qu'on peut faire ensemble ?
» Je dis « Bah en fait, on pourrait peut-être commencer à avoir une discussion entre humains, comme tu le dis, entre personnes, parce que je peux être très à l'aise avec ma sexualité et pas avoir envie de la raconter à tout le monde.
» Alors il y a des gens qui sont comme moi, qui sont un peu en mode « Ah, j'en parle partout » et tout, très prosélyte avec tous ces sujets-là.
Et il y en a d'autres qui disent « Bah en fait, j'ai quand même envie d'en discuter avec des personnes et donc du coup me sentir à l'aise et je préfère qu'on...
On est quand même à un début de discussion avant de rentrer sur ces sujets-là, parce que je peux parler de sexualité sans parler de ma sexualité, par exemple.
Et non, je ne l'ai pas encore fait.
C'est un point qui est important, en fait, quand on arrive en munch.
Et j'ai encore quelques questions.
Donc, tu es organisateur.
Est-ce que tu as des règles, par exemple, pour les gens qui viennent en munch ou dans tes séjours ?
doivent vérifier avant comment ils sont, leur comportement, comment garder un cadre de personnes saines et restrictueuses.
On dit personnes safe ou plutôt personnes safer en fait puisque rien n'est jamais safe, rien n'est jamais sûr à 100%.
On fait juste en sorte que les choses soient le plus sûres possible et donc du coup en effet on met pas mal de choses en place.
Le munch, je mets volontairement pas de restrictions puisque c'est un espace qui pour moi doit être un espace c'est...
accueillant où les gens peuvent venir découvrir, apprendre, faire des petites erreurs, mais en fait on leur explique pour qu'ils comprennent et qu'ils la refassent pas par la suite moi je suis organisateur, il y a toujours des gens qui avec moi gèrent l'accueil, des gens qui sont en vigilance et qui sont en surveillance on fait lire une charte avec des règles sur l'événement donc pas de play on munch, ça c'est une règle essentielles, puisqu'on est dans un lieu public, il n'y a pas que nous dans le lieu.
Moi, je prononcise les barres, mais en général, il n'y a pas que nous dans le lieu.
Si à un moment, il y a quelque chose qui ne va pas, on explique, on peut dire directement à la personne, ou si on n'y arrive pas, on peut demander de l'aide à un des supports qui est présent, qui est identifiable, soit avec une couronne de fleurs, soit avec un accessoire qui est quand même bien visible.
J'explique aussi que dans ces événements, il y a une vigilance qui est communautaire.
qu'on soit tous vigilants à se soutenir les uns les uns des autres.
C'est important puisque les personnes qui cadrent l'événement ne veulent pas absolument tout voir.
Ça, c'est pour les événements, parce que c'est un événement où il n'y a pas de sexualité.
Donc, du coup, c'est beaucoup plus facile, beaucoup plus fluide d'entrer.
Et nous, en tant qu'organisateurs, ça nous permet aussi de voir...
Comment interagissent les gens ?
Ensuite, il y a des événements avec pratiques de sexualité.
Que ce soit les séjours, que ce soit les ateliers guidés, que ce soit certaines soirées.
Et dans ce sens-là, quand on fait une inscription, il y a tout un formulaire.
Un gros formulaire avec le nom, le nom sur les réseaux sociaux, pour savoir s'il y a des liens en commun avec des gens qu'on connaît, comment ils ont connu l'événement, est-ce qu'ils ont participé à d'autres événements, quel type d'événement.
ou d'ateliers sur le consentement qu'ils ont déjà fait, à quoi ils s'attendent en venant chez nous, qu'est-ce qu'ils ont envie d'explorer, quelles sont leurs limites.
Attention, dans notre événement, vous allez pouvoir voir toutes ces choses-là.
Est-ce que c'est OK pour vous ?
Donc, les gens, généralement, ont déjà fait certains événements, mais pour les gens qui n'ont pas du tout fait d'événements, généralement, moi, ce que je fais, c'est que je leur envoie un mail en disant « J'ai vu que c'est ton premier événement, t'as bien tout lu, merci.
Est-ce qu'on peut se programmer un appel, en visio ou non, selon comment la personne est confortable, pour qu'on puisse échanger, et que moi, je puisse te parler plus en détail de l'événement, mais que toi, tu puisses me dire quelles sont tes attentes, quelles sont tes limites, à quoi tu t'attends ?
» Et qu'on puisse voir si pour l'un et pour l'autre, ça colle pour cet événement.
Quand les gens sont OK, je leur envoie la charte de l'événement.
Ils me disent s'ils sont bien OK avec tout ça.
Et donc, du coup, ils font leur exploration.
Sur mes événements, en général, j'ai un ratio de 30 à 40 personnes qui viennent pour la première fois dans mes événements.
Pas forcément des événements d'exploration, des sexualités, mais dans mes événements.
Et c'est un ratio que je fais volontairement pour pas qu'on soit juste entre copaines sur l'événement, mais aussi pour qu'il y ait quand même quelques personnes qui connaissent l'événement, qui ont la culture de l'événement, qui connaissent les règles, qui puissent encadrer et soutenir et accompagner les navigations des nouvelles personnes.
Et par exemple, dans les séjours, c'est peut-être une question bête, mais...
Je sais pas si c'est une question bête, mais...
Je sais pas, tu prévois un séjour à 40 personnes.
Est-ce que c'est toi en tant qu'organisateur qui prévoient le stock de préservatifs ou le stock de jouets ou alors c'est chaque personne qui doit amener pour elle ?
Moi, en tout cas, dans ma gestion de mon cadre, il y a des basiques.
C'est-à-dire que quand les gens payent leur événement, ils payent un pack où tout le cadre, y compris dans ce cadre, on prépare les menus, on achète toutes les matières premières pour faire le repas.
Par contre, c'est les participants et participantes qui, sur l'événement, vont faire les repas.
On loue du matériel, que ce soit des matériels des matelas, des draps, des alaises et tout ce qu'on appelle le matériel de prophylaxie, qu'on peut appeler aussi safer sex, c'est généralement des boîtes, des kits où on trouve des préservatifs internes, des préservatifs externes, des dics dentaires pour le sexe oral.
On trouve du lubrifiant et on trouve des gants, généralement trois tailles, on fait SML.
Et donc...
On a ce kit-là quand on vient sur l'événement.
On a aussi des accessoires pour la déco et les gens font un peu la déco qu'ils veulent.
Maintenant, comme on ne le sait pas trop, mais les personnes qui ont des verges devraient choisir elles-mêmes leur préservatif parce qu'en fait, il y a de toutes les tailles.
Quand on a trouvé son bon préservatif, c'est top.
C'est pour un autre sujet.
Mais en fait, tu viens aussi avec tes accessoires dont tu as envie, que ce soit tes jouets.
si tu veux ramener tes godes si tu veux ramener tes jouets d'impact tes cordes, tes préservatifs ton lubrifiant parce que ton aïssier est bien plein mais celui-ci celui qui te va bien et tout ça donc chacun ramène ses choses mais on a les essentiels les basiques accessibles à tous c'est ce qui à mon sens sur ce type d'événement il est essentiel de placer ça parce que ça fait partie de la santé sexuelle on peut pas ne pas pas mettre ça en place en organisant des événements d'exploration des sexualités.
Je remarque que depuis que je l'ai vu, tu parles de manière inclusive.
Je trouve ça super bien.
Je trouve ça super bien et je sais que je n'arrive pas encore à le faire.
Du coup, là, je retiens les mots.
Je ne vais pas le faire maintenant parce que sinon, Yoann, il va devoir couper à chaque fois que je vais le dire.
Mais je retiens et je trouve ça du coup encore plus encourageant.
Et ça...
accentue encore plus le fait de la bienveillance et de l'inclusion pour tout le monde dans les événements et même dans la sexualité parce que c'est vrai qu'en général on parle en genrant un peu tout et un peu tout le monde direct alors qu'au final c'est pas le cas donc merci à toi j'ai apprécié ça merci en fait j'essaye et c'est vrai que c'est aussi un apprentissage qui se fait sur le long parce qu'en fait on nous a appris à parler en genrant et on...
nous expliquant qu'il n'y avait que deux genres, et que le sexe était le genre, et qu'il n'y avait rien d'autre qui existait.
Moi, j'évolue dans une communauté qui est majoritairement queer, et je vois bien dans ce monde dans lequel je grandis à quel point ce n'est pas le cas.
C'est ok de dire qu'il y a une majorité de personnes qui sont cis, et c'est cool, mais en fait, en face, on a des personnes qui ne le sont pas.
Et même si ce n'est pas une majorité de la population, je trouve que ce sont des personnes, et donc ça fait suffisamment de gens dont...
doit se soucier.
Et dans la culture sexe positive, c'est un point qui est essentiel.
Comme tout à l'heure, je le disais, en fait, la culture sexe positive...
réalise et prend en compte le fait qu'il y ait différentes identités de genre et aussi différentes orientations sexuelles.
Et du coup, c'est vrai que c'est des éléments qui rentrent dans le langage au fur et à mesure.
Savoir que j'ai beaucoup de personnes autour de moi qui ne sont pas cis, aujourd'hui, ce n'est plus du tout une question.
On parlait de tes événements.
En termes d'accessibilité financière, par exemple pour les jeunes, comment ça se passe ?
Donc il y a différents formats d'événements.
Aujourd'hui, on parlait des munchs, par exemple.
Et en fait, les munchs, pour la grande majorité, c'est des endroits qui sont gratuits.
Ou alors, moi, par exemple, dans les munchs, il y a une participation libre avec tarif suggéré entre 2 et 3 euros.
Donc les gens peuvent mettre plus ou moins.
parce que moi ça me demande pas mal de travail d'organisation mais la plupart des munchs sont gratuits, notamment parce que c'est une première porte d'entrée et que c'est dans le public et que les gens payent déjà leur consommation mais que c'est aussi important de de pouvoir donner un accès.
C'est comme ça qu'ils ont été construits.
Du coup, il y a un accès qui est libre à toute cette connaissance, mais en tout cas, un premier point dans cette communauté où on limite un maximum les freins d'accès pour que les gens puissent arriver et se poser des questions.
Après, tout le reste, il y a beaucoup d'événements.
La majorité des événements sont payants, mais il y a différents types d'événements.
Comme on disait, il y a le format soirée, le format atelier, le format séjour.
Il y a d'autres formats qui peuvent exister.
Et là, en fait, les tarifs vont être très variés.
Quand je dis très variés, c'est vraiment très variés parce qu'on va avoir des espaces qui sont créés par des personnes bénévoles qui n'ont pas de besoin financier, que ce soit pour elles-mêmes ou alors pour leur structure.
Et donc, du coup, c'est des personnes qui vont pouvoir faire des tarifs très bas.
Quand je dis pouvoir, voire même vouloir faire des tarifs très bas pour augmenter leur accessibilité, notamment parce que la communauté queer est une communauté qui a peu de moyens financiers, en moyenne.
Et ça peut être de ces événements-là à des événements qui sont très chers, mais ça va dépendre du...
type d'événement, de ce qui est proposé dans l'événement, à qui ça s'adresse exactement.
Il y a des événements libertins qui ont des tarifs relativement élevés.
On sait que, par exemple, nous on parle aujourd'hui depuis Paris.
J'ai été passer quelques temps à Toulouse le mois dernier et j'ai bien vu que, par exemple, les clubs libertins, en termes de prix, étaient très éloignés des prix parisiens.
Donc on sait que tout ce qui apparaît est plus cher.
Et donc ça c'est un coût en fait.
il y a le...
Généralement, quand on crée un événement, avoir un lieu, ça coûte.
Et dans nos événements, en plus de la déco qu'on peut trouver dans d'autres événements, on va avoir le matériel de prophylaxie dont je parlais tout à l'heure, qui est à payer.
On va avoir des personnes qu'on appelle généralement des gardiens ou des angels ou des supports émaux qui sont là en vigilance, en surveillance, en encadrement de l'événement.
Selon le type d'événement, des performeurs ou pas.
Il y a aussi une volonté de payer tous ces artistes quand on crée un événement.
Et en plus de ça, il y a aussi peu d'alcool sur la majorité des événements d'exploration des sexualités.
Puisque l'alcool, en tout cas les substances qui créent un état de conscience altéré, peuvent biaiser le consentement.
Et c'est des points qu'on essaye de limiter et que les participants et participantes, dès le même, vont moins consommer parce qu'ils veulent avoir une expérience qui est différente.
Donc là où dans les soirées parisiennes, l'alcool sert beaucoup à payer le lieu et réduire le prix des entrées, dans nos événements, on n'a pas ces dimensions-là et on n'a pas non plus envie de pousser les gens à consommer de l'alcool, même l'inverse.
Est-ce qu'il y a des marques sur la sexualité qui cherchent à sponsoriser ou à créer ce genre d'événements ?
parce qu'on parle plutôt de collectif depuis le début mais est-ce qu'il y a des marques qui essayent ?
Moi je le vois pas trop je vois des marques qui font des événements plutôt libertins mais tout l'aspect sexe positif est peu sponsorisé il y a une marque qui travaille depuis peu qui s'appelle Joy Club qui crée des événements un peu partout en Europe et depuis peu en France et essaye d'arriver à proposer des événements autre que des événements libertins, à l'inverse d'autres plateformes qui existent en proposant des événements libertins.
On peut voir sur certains comptes Instagram, certaines personnes qui parlent de sexualité peuvent être sponsorisées de temps en temps, mais il n'y a pas vraiment de marque, d'entité qui crée des événements d'exploration, enfin des grandes marques créent des événements d'exploration ou d'éducation à la sexualité.
C'est dommage, parce qu'elles ont une grande portée, au final, quand je vois Euh...
Durex par exemple qui commençait à créer un podcast c'est vrai que si juste une marque aussi connue même sans sponsoriser parlait juste de dire ça existe ça ouvrirait tellement de champs de possibles je ne sais pas encore pourquoi ils ne le feront pas j'ai vraiment aucune réponse aucune insight sur le sujet je ne sais pas Donc toi, ton expérience en tant que participant et pas organisateur des munchs ou des séjours sexpo, forcément ça t'a énormément apporté, mais tu pensais autant au début ?
Non, je crois qu'on dirait vite au long de l'anglais, mais je suis rentré dans un truc dont je ne peux plus trop sortir.
C'est un peu dingue, mais ça a créé une perception du monde qui moi me fait beaucoup de bien.
Et qui est des fois un peu dur.
Il y a toute une dimension politique qui est non négligeable, même qui est énorme dans ce que l'on fait, dans ce que l'on explore.
Explorer les sexualités, c'est politique.
Les événements sex-politifs sont des événements qui sont politiques, même si certains le font de façon dépolitisée.
Mais en tout cas, cet accès à la culture de la sexualité et des sexualités, oui, c'est un aspect qui est politique.
Et donc, du coup, moi, j'ai pu...
femme.
J'imaginais pas, comme tu le dis, que ça allait m'apporter autant de choses, que j'allais commencer à explorer tant de choses.
J'organise pas mal d'événements, je participe à plusieurs événements.
Ça fait quelques années, je sais très bien que je suis très loin d'avoir exploré déjà tout ce que j'ai envie d'explorer.
Et il y a d'autres choses que j'ai même pas encore mis sur ma to-do list, mais je me dis, en fait, je l'irai plus tard, je vais commencer d'abord à avancer sur ma to-do.
Et c'est pas grave, il n'y a pas un objectif de tout finir.
mais en fait, il y a des...
propositions qui apparaissent autour de moi qui font beaucoup de bien.
Et j'ai pu aussi voir des gens qui sont rentrés et qui sont ressortis juste parce qu'ils avaient fait le tour d'après eux.
J'ai pu voir aussi des gens qui sont rentrés et qui sont sortis en se faisant très mal parce que les choses n'étaient pas cadrées correctement ou parce que des choses s'étaient mal passées pour eux.
Et ça, c'est un peu triste, mais c'est vrai que c'est un travail en tant qu'orgueil de continuer à faire en sorte que ça continue de se passer de mieux en mieux pour de plus en plus de gens.
Mais en effet, j'ai envie de dire, on n'a jamais fini d'explorer.
Exploration des sexualités, déjà qu'on commence tard.
Donc il y a énormément de choses à faire.
Et tu as des, par exemple, est-ce que tu pourrais nous citer des pratiques ou des envies qui sont apparues ou que tu as pu pratiquer lors de ces jours ?
Et tu n'aurais jamais pensé le...
faire avant.
Et grâce à ça, tu t'es dit, ah, en fait, oui.
Il y a toute une dimension du BDSM qu'on appelle le prime roleplay.
Beaucoup de termes en BDSM sont des termes qui sont en anglais.
On peut appeler ça le jeu primal ou le jeu...
la primalité ou le jeu primal.
Il y a différents aspects dans le jeu primal et en tout cas, moi, celle qui me parle le plus, c'est le côté régression, faire descendre un peu la conscience humaine, les codes sociaux et se comporter et jouer comme des animaux.
Alors attention, quand je dis ça, je ne parle pas du pet play, mais de une dimension autre qui est tout le fait de ...
de jouer comme un animal de compagnie ou avoir un animal de compagnie.
Sur le pet play, il y a les owners et les dresseurs et de l'autre côté, il y a les animaux de compagnie.
Moi, je parle plutôt du côté primal, le côté bête sauvage, bête non sociale et tous les jeux de sexualité qui existent autour.
Et donc, du coup, à la fois se comporter comme un animal et donc oublier tous les codes sociaux, mais en même temps, découvrir comment exprimer son consentement, ses envies.
et ses limites sans utiliser un mot, par exemple, en utilisant des bruits d'animaux, des regards, des gestes, du fêlement.
Par exemple, on sait très bien qu'un chat, quand il fêle, c'est qu'on n'a pas envie de l'approcher.
On va avoir ces mêmes comportements-là en étant un animal.
Et donc, du coup, j'ai créé une animation qui s'appelle l'orgie bestiale, qui est un atelier, en fait, de trois heures.
Où en fait, j'apprends sur la première partie, sur la première heure, aux gens à perdre peu à peu leur humanité.
Donc je leur donne des codes sur comment on griffe sans faire trop mal, comment apprendre à jauger sa force quand on fait une morsure, gérer son empoigne, faire une espèce de patte d'ours, patte de bête pour faire les caresses.
Et puis au bout d'un moment, je leur dis qu'ils n'ont plus le droit à la parole.
quand je leur demande d'arriver c'est soit totalement nu soit avec des vêtements qui peuvent être déchirés et donc en fait j'anime et je guide une orgie sensuelle et sexuelle d'animaux qui jouent ensemble et ça c'est un élément c'est un des ateliers qui est très fort moi j'ai découvert ma primalité en découvrant mon attrait pour le prime roleplay en découvrant un peu le BDSM au film et puis malheureusement quand il y a des trucs que j'aime bien et qui sont pas faits, du coup c'est moi qui les fais les organise.
Donc j'ai créé cet atelier qui est un des ateliers qui m'amuse le plus à créer, parce qu'il y a vraiment un côté genre, ces gens se comportent vraiment comme des animaux et en même temps il y a tout cet aspect où on sent qu'il y a un respect des corps et des gens sans utiliser aucun mot.
Et à la fin on fait une descente où on se réhumanise et on se présente qu'à la fin quoi.
Et par exemple, si on veut retrouver les infos de ton collectif, tes ateliers, etc.
C'est sur un compte Instagram, c'est sur Internet ?
Moi, j'ai un compte Instagram principalement, qui s'appelle Wilkiway Event.
Peut-être comme la Milky Way, mais à la Will.
Donc, Wilkiway Event, on le trouve sur Instagram, on le trouve sur Facebook, on le trouve sur Twitter, on le trouve sur Blue Sky.
On me retrouve également sur FetLife, depuis peu, et également sur le site web.
Ok.
Wikiweb-event.com De toute façon, on va tous les noter.
Je trouve ça intéressant de pouvoir savoir où trouver aussi.
C'est vrai qu'on dit depuis tout à l'heure que c'est un peu compliqué de trouver, mais on ne dit pas où le faire.
Justement, il y a un point qui était très important pour moi sur mon site web.
Il y a une page qui s'appelle L'Ecopen.
Et en fait, c'est une page où je vais parler des autres entreprises, aux autres collectifs ou assos qui proposent.
de l'exploration des sexualités et de différents types avec différentes non-mixités s'il y en a et donc en fait je trouve qu'il y a un plaisir pour moi la Wookiee Way c'est aussi une exploration cosmique à travers les mondes des sexualités et donc bien sûr qu'il y a l'univers de la Wookiee Way mais en fait je propose aussi d'aller découvrir d'autres galaxies d'autres univers d'autres mondes qui proposent d'autres choses et si c'est pas que la Wookiee Way ou même si la Wookiee Way vous plaît pas En fait, il y a aussi cet accès-là de dire, attends, si je veux faire des cordes, ou alors si je veux faire des trucs contre meufs, ou alors si je veux faire que des trucs sans BDSM, plutôt tantra, ou alors qu'entre personnes racisées.
Enfin, tous ces éléments-là, c'est des choses qui sont proposées sur cette page-là, l'écopène, sur la Wookiee.
Parce qu'en fait, il y a énormément de choses, et on vient de le dire depuis le début, c'est difficile d'y avoir accès.
Depuis le début, on parle d'événements.
à part les munchs ou ces discussions, mais sur l'aspect sexuel.
Mais est-ce qu'il y a des séjours sur l'aspect romantique ?
Tu fais bien de me le dire, puisque j'ai un couple d'amis qui a lancé très récemment un projet qui s'appelle les polyamouraires, si je ne me trompe pas, qui sont des retraites, du coup, pour parler de relations amoureuses.
J'ai aussi un autre collectif qui s'appelle le polyhasard, qui organise surtout des munchs.
entre personnes polyamoureuses ou polycurieuses, des gens qui se questionnent sur leur mode relationnel et qui peuvent arriver dans ces endroits-là pour en discuter avec des gens.
Et tout le temps, il faut aussi des soirées-jeux, tout siété.
Donc, il existe aussi des gens qui se questionnent sur le sujet relationnel parce que c'est aussi lié à la question de la sélectualité, de trouver son mode relationnel.
Moi, pour ma part, je suis pansexuel et polyamoureux.
pansexuelle, c'est-à-dire que j'ai une attirance sexuelle envers les gens.
Tout simplement.
Et polyamoureux, c'est-à-dire que je vis différentes relations amoureuses, romantiques et engagées avec plusieurs personnes.
J'ai ma relation historique et socle avec Sophie, avec qui ça fait 13 ans qu'on est en relation.
Et j'ai trois autres relations amoureuses avec Claire depuis 4 ans cet été.
Mathilde, 3 ans.
Et Aude avec qui on vient de fêter notre...
Non, on a fait un an et demi déjà, quelque chose comme ça.
À côté de ça, j'ai aussi des partenaires avec qui je vais pouvoir faire du BDSM occasionnellement, des partenaires avec qui je vais pouvoir avoir des relations sexuelles occasionnellement.
Pour certains, c'est des potes, pour d'autres, c'est des amis.
Et en fait, moi je suis polyamoureux, et il n'y a pas que les relations exclusives monogames et les relations polyamoureuses, il y a tout un panel de relations qui existent.
entre et autour de ça et arriver dans un événement comme le polyhasard par exemple c'est un munch où en fait on peut poser ces questions là et pas dire uniquement ah bah j'ai entendu du polyamour, bah qu'est-ce que c'est ?
ça peut être ta question mais ça peut être aussi bah moi je sais pas si mon mode relationnel il est ok j'ai envie de ça, je voudrais fonctionner comme ci comme ça, il y a soit quelqu'un qui va te dire il y a une étiquette c'est de dire, il y en a ou il y en a pas mais en tout cas si tu veux mettre des choses en place voici à quoi tu peux faire attention vers où est-ce que tu pourrais aller, voici les questions un petit peu de te poser, voici les livres que tu pourrais lire, les podcasts que tu pourrais écouter.
Et encore, on en parlait, les mums, c'est vraiment cet espace-là où on peut trouver tout plein d'infos et discuter avec des gens.
Ok.
Est-ce que tu pourrais nous expliquer la différence entre pansexuel et bisexuel ?
Car souvent, c'est un peu mélangé, je pense que ça peut être bien de le préciser.
Pas trop, parce que moi-même j'ai un peu du mal avec cette différence et je vais peut-être dire une bêtise.
En tout cas, de ce que je comprenais, être bisexuel c'est être attiré par plutôt deux genres ou plus.
Alors que la pansexualité c'est être attiré par tous les genres en fait.
Et donc la différence...
peut être subtile quand on pense qu'il n'y a que deux genres.
Quand on a conscience qu'il y en a beaucoup plus, le sujet se pose plus de comment on connecte avec les gens.
Un peu comme la bisexualité, on peut avoir une préférence pour un genre ou pour un autre.
On peut avoir des périodes où on est plus attiré par un genre ou par un autre.
Mais c'est fluide.
Ça se dit totalement.
On arrive à la fin de l'épisode.
Le rituel, c'est qu'il y a un bol avec des questions.
Tu pioches et c'est un peu des questions tac au tac.
Ma marque de sextoy préférée ?
J'en ai pas.
J'en ai pas parce que j'en utilise pas assez déjà pour moi.
Par contre, en effet, j'ai toujours dans mon sac un satisfaire.
Parce que depuis que j'ai découvert à quel point c'était cool.
je les donne dans mon sac au cas où.
Comme le lubrifiant.
Voilà, exactement.
Je ne sais pas, j'en ai testé plusieurs.
Pour l'instant, le Womanizer est en tête, mais j'ai bien aimé aussi celui de MyLuby.
J'ai trouvé, j'ai offert à une amie le Birdie et je crois que c'était MyLuby la marque et il est trop mignon, très discret et trop bien.
Tuire, dentelle ou rien ?
Je dirais que je suis plus dentelle pour le porter.
J'aime beaucoup la lingerie en fait.
Ça me rend confiante de l'avoir.
Après, que ça finisse avec rien, ça ne me dérange pas.
Cuir rarement c'est très peu ce qui m'intéresse par contre dentelle de ouf à la fois pour la voir et pour la porter depuis que je me suis trouvé des sous-vêtements des sous-vêtements à porter avec de la dentelle c'est vraiment un kiff à chaque fois que je vais en soirée ou dès que je sais que je vais être un peu dénudé c'est dentelle en boxer et dentelle en débardeur C'était en tout cas super intéressant Merci Will d'être revenu pour ce deuxième épisode Merci c'était vraiment chouette Merci à vous d'avoir écouté et à bientôt sur Antichambre.