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Le sexe : Être hypersexuel.le partie 2

Episode Transcript

Bonjour et bienvenue sur Antichambre, ton nouveau podcast sans tabou dédié à la sexualité pour toutes et tous.

Je m'appelle Emy, j'ai 22 ans et je t'invite à débuter cette aventure ensemble pour explorer et vivre pleinement ta sexualité.

Alors mets-toi à l'aise et viens écouter les voix d'Antichambre.

Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode d'Antichambre.

On retrouve Lorraine, avec qui on était la dernière fois.

Merci beaucoup d'être revenue.

Oui, je suis très contente d'être à nouveau là.

Merci à toi.

La dernière fois, on a parlé de l'hypersexualité, mais on n'a pas eu le temps de tout dire et tout aborder.

Donc, on va reprendre là où on en était, jeune.

J'adorais chauffer à des moments où ce n'était pas forcément approprié.

pour du coup me sentir mieux et me dire, ah bah, je vaux quelque chose.

Parce que du coup, la personne, elle a envie alors qu'il ne faudrait pas qu'elle ait envie.

Moi, j'ai toujours adoré chauffer les gens, mais parce que ça m'amuse.

Mais je n'ai jamais eu ce besoin de me sentir désirée parce que je me suis toujours sentie désirée.

J'arrive à voir les gens qui sont attirés par moi ou pas.

Et de base, en fait, j'ai grandi très, très vite.

À 8 ans, j'avais déjà de la poitrine.

Quand je suis rentrée au collège, je faisais déjà un bonnet D avec 1m75 et 1m38.

je me faisais déjà draguer par des adultes et à 14 ans j'étais en train de flirter avec des adultes et j'ai compris plus tard qu'il ne fallait pas et que ce n'était pas bien mais du coup j'ai très vite été sexualisée et du coup j'ai très vite compris aussi ce que ça voulait dire et quels étaient les enjeux et comment est-ce qu'on pouvait en jouer et du coup j'ai eu beaucoup de cadeaux et j'ai eu beaucoup de restos très très intéressants dans ma vie Mais le fait de me sentir désirée, en fait, je savais que j'étais désirée et j'en jouais.

C'est surtout ça.

Parce qu'au final, depuis que je suis toute petite, je sais que les gens me trouvent appétissante et sexy.

C'est plus d'avoir pris du poids sur ces dernières années.

Parce que je suis passée d'une taille 40 quand j'étais ado à plus une taille 50-52 aujourd'hui.

Qui m'a posé des doutes à me dire, mais est-ce qu'en étant grosse, parce que j'ai grossi d'un coup, Est-ce qu'en étant grosse, on va m'aimer quand même, on va me trouver sexy quand même ?

Et en fait, ça ne pose aucun problème.

Au contraire, il y a même une croyance sur le fait que les rondes sont beaucoup plus chaudes et beaucoup plus excitées et vont être meilleures au lit, etc.

Donc du coup, j'avais des personnes qui étaient ouvertes à l'idée que moi, j'avais beaucoup d'envie.

Parce que ça leur paraissait très normal du fait de ma corpulence.

Tu vois, après, sur le fait d'être...

En même temps, je pense que j'ai aussi été sexualisée très tôt.

Bon déjà, je sais que dans ma famille, il y a eu beaucoup, bon c'est le moment un peu plus triste, mais il y a eu beaucoup d'agressions sexuelles, etc.

Donc très tôt, on nous a un peu expliqué, ouais voilà, si quelqu'un te touche contre ton consentement, machin.

Donc déjà très tôt, j'avais les bases.

Mais j'ai tellement été habituée à justement être désirée, que du coup ça me rassure.

En fait, dès que je suis en manque de, enfin dès que j'étais en manque de confiance, ça me rassurait.

Mais par contre, quand j'étais en couple et amoureuse...

J'avais pas besoin de chercher ailleurs, c'était la personne que j'aime, où du coup je cherchais à me rassurer auprès d'elle, aussi de me dire, bon bah elle me désire toujours, etc.

Mais je crois que j'en ai déjà aussi parlé dans un épisode, mais pareil, ce premier copain était aussi quand même maladroit, et je sais qu'il y a des choses qu'il pouvait dire, où c'était, bon bah maintenant que je t'aime, t'as plus besoin de t'épiler tout le temps, mais parce que je suis amoureux de toi, donc j'aurais quand même envie.

Et en fait, toi t'as 15 ans, cette personne elle te dit ça, donc tu te dis ah bah mince, peut-être si je laisse trop pousser, poil, peut-être qu'il va plus vraiment me désirer même s'il m'a dit que non.

Enfin, plein de petites choses comme ça.

Et c'est vrai que des fois, ça reste encore et je sais que je pousse à ça.

J'ai pu là embrasser récemment quelqu'un.

Et en fait, on s'embrassait je trouvais de manière plutôt tendre et douce.

Et en fait, un de mes premiers réflexes a été...

de mettre ma main sur son caleçon.

Et après, j'ai arrêté de moi-même en me disant « Oui, j'avais quand même un peu d'envie, mais je me suis dit, j'ai tellement pris l'habitude de tout amener direct au sexe, parce que comme ça, je sens qu'il voulait vraiment ou que j'intéressais vraiment.

» Mais je sais que je ne suis pas hyper sexuelle, je n'ai pas d'envie tout le temps, mais je pense que je m'en servais plus.

Oui, je vois tout à fait.

Moi, il n'y a pas forcément eu d'agression sexuelle dans ma famille, mais mon père et mon grand-père...

sont aussi hyper sexuelles.

Et mon père a trompé ma mère dans tous les sens, a ramené ses compagnes à la maison pour qu'elles dînent à la maison.

En mode, oui, c'est une journaliste, t'inquiète pas, elle est là pour faire une interview, blablabla.

C'est pertinemment que c'était pas du tout...

Peut-être qu'elle faisait l'interview quand même.

Oui, mais c'est pas que l'interview.

Mon grand-père a trompé aussi ma grand-mère dans tous les sens, mais que le côté paternel, le côté maternel, ils sont super.

Et le côté paternel, c'est tromperie sur tromperie sur tromperie, au point que ma grand-mère, quand j'étais petite, et c'est qu'une fois que j'étais adulte que j'ai compris, c'est pas vraiment des histoires qu'on raconte aux enfants, mais elle me racontait qu'à la naissance de mon père, elle était toute seule à accoucher dans sa chambre, parce que mon grand-père, il était en train de coucher avec l'infirmière qui était censée l'aider à accoucher.

Et donc du coup, ce genre d'histoire-là, j'en ai eu dès toute petite, et Quand j'ai eu 12 ou 13 ans, mon père qui allait souvent aux Etats-Unis parce qu'il était chirurgien, alors il faisait des similaires un peu partout, du coup il avait ramené des DVD.

Parce qu'il adorait acheter des DVD, même s'il y avait les zones et tout, il avait carrément acheté un lecteur DVD américain, comme ça on pouvait regarder les DVD américains, et il sortait plutôt aux Etats-Unis qu'en France.

Et il avait en fait laissé traîner le DVD et moi je l'ai regardé.

Et c'était un film qui s'appelle La Secrétaire.

qui est un film BDSM, c'était le genre le 50 nuances de grès des années 2000.

J'ai kiffé de fou, j'ai kiffé de fou, j'ai kiffé autant.

Autant je me suis beaucoup retrouvée dans le côté torturée psychologique de la fille parce qu'en bonne ado, j'étais torturée psychologiquement et malheureuse comme pas possible parce que Florent était pas possible.

Et j'ai adoré l'avocat qui était le dôme de l'histoire.

Et le jeu qu'ils ont dans le bureau où à chaque fois qu'elle fait des fautes, il entoure avec le feutre rouge, où à un moment donné, ils vont carrément lui mettre une barre en métal, les poignets accrochés, et elle doit ramener les feuilles dans le bureau de l'avocat en les tenant vers la bouche.

On les posait sur le bureau et tout ça, tout ça.

Enfin, j'ai vraiment adoré ce film alors que j'avais 12-13 ans.

Et ça a ouvert un champ des possibles chez moi.

qui fait que mes parents Ils ne m'ont jamais fait d'éducation à la sexualité, ils étaient très gênés d'en parler.

Mais du coup, moi je suis allée à la librairie du coin chercher des bouquins sur la sexualité.

Et j'ai passé des après-midi entiers à feuilleter les bouquins et à chercher ceux qui me parlaient le plus et qui m'intéressaient le plus.

Et du coup, j'ai pris les bouquins sur le BDSM, j'ai pris les bouquins sur le tantra et j'ai pris les bouquins sur le taoïsme.

Parce qu'il y a toute une partie du taoïsme qui est sur la sexualité.

Et j'ai commencé à découvrir réellement ce que c'était ma sexualité comme ça.

Alors je te coupe juste, mais qu'est-ce que le taoïsme ?

Alors le taoïsme, c'est un peu la médecine chinoise.

Mais c'est aussi une philosophie.

Typiquement, on entend souvent parler de Lao Tzu, qui est un des auteurs de plein de poèmes qui sont des poèmes de Tao.

Et Tao, ça veut dire la voie.

En fait, c'est un peu le chemin de vie, le Tao.

Ok.

C'est une philosophie qui vient d'Asie.

Il y a toute une partie du Tao qui est aussi sur la sexualité, sur la réflexiologie génitale, donc réflexologie sur le pénis, réflexologie sur la lue et dans le vagin, et tout ce qui est position sexuelle, à quoi est-ce qu'elles peuvent servir, et pour guérir le corps, et pour guérir l'âme, et pour guérir les maux, les traumas, soulager le dos, les jambes lourdes, tout ça.

Il y a plein de trucs.

Alors on prend...

On ne prend pas, ça date de plusieurs siècles, mais c'est vraiment passionnant.

Moi, j'aime beaucoup ça.

Et c'est surtout pour en venir au fait que toi, tu te concentrais plus sur me descendre la main vers le caleçon.

Moi, avec le tantra et le taoïsme, j'ai appris que le plaisir, il peut se diffuser dans le corps.

Et ça, ça m'a énormément aidée à gérer mon addition à la sexualité.

Parce que vraiment, au début, ça se passait tout au niveau de la partie génitale et c'était insupportable.

Il y a des moments où c'est vraiment très, très dur parce que ça me brûle presque.

C'est lent.

Non, j'ai le clito en feu, quoi.

Et ce n'est pas possible à gérer.

On ne peut même pas appuyer dessus.

Et du coup, avec le tantra, j'ai appris que par la respiration, par les mouvements, on pouvait diffuser cette chaleur, diffuser.

cette énergie qui s'accumule à cet endroit-là et la répartir dans le centre du corps et la vivre différemment.

Et ça m'a vraiment aidée à descendre un peu la tension, tu vois, et à mieux gérer mon addiction.

Malgré tout, il y a toujours des moments où on oublie tout ce qu'on a appris et puis on gère au plus urgent.

Donc, du coup, des feux, j'en ai allumé beaucoup.

Mais du coup, ça m'a vraiment aidée non plus.

Pas mal de moments dans ma vie d'apprendre ça.

Et un truc sur le Tao qui m'a beaucoup amusée, c'est que j'avais oublié que j'avais appris ça quand j'étais ado et je l'ai revu quand j'ai fait ma reconversion de sexothérapie.

Et quand j'étais à Paris, il y a des moments où j'avais tellement envie.

Prendre le métro était devenu mon passe-temps favori parce que je regardais les pouces de tout le monde.

Les pouces, alors là, ça va être hyper intéressant.

Ok, pourquoi les pouces ?

Je regardais les pouces de tout le monde parce qu'en regardant le pouce, tu peux savoir à peu près, c'est aux doigts mouillés, mais à peu près la proportion du sexe de la personne par rapport à sa taille.

Tu peux savoir la forme de son blanc, tu peux savoir la forme de son pénis.

C'est vrai ?

Et du coup, je faisais mon marché en fait.

Je regardais les pouces pour savoir qu'est-ce que j'allais draguer.

Et je me suis dit, non mais Laurel, à un moment donné, tu vas être...

Au même niveau que les frotteurs du métro, c'est pas possible, il faut que tu te calmes.

Mais du coup, tous mes plans clus, je regardais leurs pouces et je regardais leur sexe et je me disais, ah mais ça correspond de fou.

Je me suis fait ma petite théorie comme ça.

Et puis en fait, en relisant les écrits du Tao, c'est dans le bouquin, enfin il y a plein de bouquins, mais dans le bouquin que j'ai et que je lis beaucoup, c'est dans le bouquin comme quoi les pouces, il y a une proportion, il y a le...

La partie de l'ongle, ça fait la forme à peu près du gland.

Et la forme du pouce fait à peu près la forme de la verge en Eryx.

Mais tu as même dans les bouquins des théories sur la forme du visage, selon la taille des yeux, leur position, l'angle des sourcils, la forme des lèvres, etc.

Tu peux savoir quel est le niveau de libido de la personne, si elle est ouverte à la sexualité, si elle est fertile.

Tu as énormément d'informations.

C'est fou ça !

Oui.

C'est vraiment gênant.

Du coup, je suis en train d'essayer de revoir les pouces de ceux avec qui j'ai couché.

Pour voir si c'est vrai ou pas.

Tu ne verras plus les pouces de la même façon.

Oui.

Là, je n'ai vraiment que des pouces en tête maintenant.

Je te jure.

Ça m'a tenu des années.

Même encore aujourd'hui, je ne peux pas m'empêcher de regarder les pouces.

Dès que je tombe sur le pouce, je fais non, non, non.

Arrête, tu vas tout de suite penser à tout ce que tu ne peux pas comme position avec la personne.

ça n'est pas possible, reconcentre-toi sur ce qu'elle dit, reconcentre-toi sur est-ce qu'il y a des red flags à identifier avec cette personne ou pas et peut-être pour sa capacité à être un bon flanquet ou pas parce que du coup j'ai eu énormément de relations toxiques ça va être mon autre question que tu parlais des red flags c'est que du coup des fois si t'arrives pas à gérer, enfin si t'arrivais pas à gérer ton addiction tu pouvais te retrouver peut-être dans des plans pas très agréables Ouais, déjà mon premier amour.

Mon premier amour, c'est un pervers narcissique.

Je suis restée 7 ans avec lui et les 3 premières étaient, à mon sens, à l'époque, super.

Les 4 dernières étaient catastrophiques.

Il y avait toujours énormément de sexualité, donc là-dessus, j'étais servie.

Mais il y a la violence qui s'est produite.

Et au départ, c'était partagé parce que je suis scorpion, je suis dans une famille où on s'engueule beaucoup, où il y avait déjà de la violence à la maison.

Donc, il y a des choses que je communiquais par la violence, plus en mode « je râle » ou « je te bouscule » , pas en mode « je frappe » .

Lui, par contre, en mode « je frappe » .

Et du coup, alors que j'ai plus un tempérament dominant à la base, ça m'a fait switcher vers un tempérament beaucoup plus soumise en termes de BDSM.

Et même à la fin, j'étais quasiment esclave de lui.

Et j'ai mis pas mal d'années à comprendre tout ce que j'avais vécu, pourquoi je l'avais vécu et à m'en sortir.

Et quand je l'ai quitté, au-delà du fait que c'était un grand déchirure en ma vie et que je me suis remise à la sexualité, il m'a fallu six mois de blanc à ne voir personne, à ne voir personne mais à me toucher tous les jours, je ne sais pas combien.

Oui, j'allais dire du coup...

Et pour autant, je dis ne voir personne, mais je discutais tous les jours avec des personnes sur Internet.

Et elles me donnaient des défis, et du coup je les faisais et je leur envoyais des photos ou des vidéos.

Sachant que OnlyFans et tout ça n'existait pas à Évoque, donc j'ai fait tout ça gratuitement, bénévolement, avec beaucoup de plaisir.

Et du coup, ça m'arrivait des fois de recevoir un message en mode « Je veux voir comment tu t'habilles aujourd'hui » ou « Je veux ta petite culotte en photo » ou « Je veux voir tes pieds » ou « J'aimerais que tu portes un plug et que tu ailles faire tes courses et que tu ailles à la plage et que tu le gardes toute la journée » ou « J'aimerais qu'en revenant de la plage, tu enlèves ta petite culotte et que tu te touches en conduisant » .

Tout ça, tous ces trucs-là, je les ai faits avec grand plaisir et ça me nourrissait, ça m'aidait à me sentir mieux, ça m'aidait à regagner.

Mais après, j'ai repris la sexualité et c'est là où j'ai eu la période la plus intense que je te racontais, où je voyais une personne par jour, voire des fois deux, des fois trois ou plus.

Et comme j'avais switché, j'étais dans la soumission, j'ai développé aussi...

Un fort attrait au masochisme, donc au fait d'aimer avoir mal, ça m'aidait à me sentir aimée d'avoir mal.

Et du coup, j'ai cherché des dominants et des sadiques.

Et j'ai des dominants super.

J'en ai un qui avait une bite très très très longue, qui faisait bien 23 cm en érection, et qui m'a appris à faire les gorges profondes.

Mais alors, il ne voulait faire que ça.

Mais alors, c'était super.

Du coup, j'ai vraiment appris à ne plus ressentir le...

de Roland et tout ça, et à le faire à grand plaisir.

Ah c'est fou ça !

Pardon, très rapidement là-dessus, mais on en parlait avec une amie de ça, et on disait que quand on a bu, on n'a pas ça.

On n'a pas justement cette barrière, un peu ce blocage.

Et quand on n'a pas bu, on l'a.

Et du coup on se disait, mais qu'est-ce qui fait que quand on a bu de l'alcool, on l'a pas ?

Et du coup c'était un peu notre truc, on sait que...

Si on est en soirée et qu'on a bu, gorge profonde, c'est OK.

Le fait de boire de l'alcool, c'est un désinhibiteur.

Donc du coup, l'excitation va être plus forte, va être en même temps plus diffuse, plus douce.

Et l'excitation amène des hormones qui sont naturellement là pour éviter tout dégoût.

Parce que sinon, la majorité des gens ne seraient pas en capacité de descendre sous la ceinture.

Donc il y a une hormone spécifique qui, quand on a un niveau d'excitation suffisamment élevé, enlève le dégoût vis-à-vis de l'autre.

Ce qui fait qu'on est en capacité de prendre en bouche ce qu'on veut.

Et le fait d'être en capacité de sucer profondément et d'aller jusque dans la gorge, alors quand on a bu, c'est ça, c'est vraiment le fait d'être désinhibé, du coup de ne pas vraiment se poser de questions.

Et puis en fait, c'est naturel, parce qu'on n'a plus la capacité de réfléchir dans notre corps, il le fait tout seul.

Et quand on est sobre, en fait, il suffit juste de se dire qu'on avale quelque chose.

de ne pas se concentrer sur le geste en lui-même, et se concentrer sur le fait que c'est comme si on avalait une très grosse bouchée.

Et du coup, naturellement, comme on avale la glotte, elle se lève, et on n'a pas cet effet, et va nous donner envie de vomir.

Un vrai tips, là.

Tout le monde, après l'épisode, va regarder les pouces, et faire ce test de...

J'en ai eu un qui m'a appris à jouir sur commande, Il a vu, c'est-à-dire jouit.

et ça y est, j'avais un orgasme.

Des fois, il me torturait en faisant des mitraillettes de jouy.

C'était très agréable, mais horrible en même temps.

Le dernier d'hommes que j'ai rencontrés, j'en ai eu un autre, alors oui, tellement adorable.

C'est encore un ami aujourd'hui qui était le pro de la sodomie.

C'était vraiment, je ne sais pas, avec lui, c'était d'une facilité.

Incroyable, j'étais détendue tout le temps.

Et donc le dernier qui m'a fait re-switcher vers mon côté dominant parce que je me suis dit, tu vas finir dans le caniveau en morceaux et ça ne va pas le faire.

Parce que le lendemain de la séance, je me suis retrouvée toute bleue comme une schtroumpfette, mais vraiment couverte de bleu.

Et lui, c'était super et horrible en même temps.

En vrai, c'était la meilleure séance de ma vie, je pense, encore aujourd'hui.

Parce que j'ai carrément été en subspace.

Alors le subspace, c'est le fait de complètement déconnecter et d'avoir l'impression de...

C'est presque indescriptible.

C'est vraiment l'impression presque d'avoir un décrochage de son propre corps et d'être en train de planer.

Mais alors c'est un shoot d'hormones tellement intense qu'on met des fois des heures par décembre.

Et c'était super.

Sauf que vraiment, de me rendre compte le lendemain que j'étais bleue comme une choumfette.

Et j'ai eu les bleus pendant plus de trois semaines.

Et vraiment des bleus, mais alors c'est devenu noir, violet, jaune.

Enfin, j'ai fait toutes les couleurs.

Et partout.

Parce qu'il m'a donné des cours ventre, il m'a lacéré les fesses, il m'a fouetté partout.

C'était super, j'étais très heureuse.

Sur le moment, ouais, mais du coup, après...

À un moment donné, même si je supporte la douleur.

Et le trick, c'est qu'avec moi, plus je suis excitée, plus je supporte la douleur.

Parce que moi, je la ressens.

et du coup plus on peut aller loin à un moment donné avec ce avec ce trix-là Je ne sais pas dans quel état je pourrais finir.

Donc du coup, j'ai essayé de me raisonner.

Et au final, aujourd'hui, j'arrive à m'amuser un peu comme je veux.

Autant avec mon côté maso que mon côté d'homme, que mon côté animal qui adore mordre.

J'adore mordre.

Mais il n'est pas toujours évident de trouver des personnes saines.

Et même dans l'ambition amoureuse, là, c'était juste les plans cul.

Les relations amoureuses, c'est pareil.

Est-ce que justement, dans le fait de ton hypersexualité, des fois, tu n'arrives pas à te mettre des limites ?

Tu as senti que tu avais besoin d'être surveillée ou d'avoir quelqu'un qui t'aide ?

Oui, j'ai vraiment eu une période où, à mon sens, j'ai complètement déconné, mais en même temps, c'était plus fort que moi.

Et mon meilleur ami m'a énormément aidée.

J'ai eu la chance qu'à ce moment-là, il était au chômage.

Et moi, j'étais en télétravail.

Du coup, on passait nos matinées à marcher et à parler pendant des heures.

Et à un moment donné, n'ayant pas suffisamment de plan cul dans Paris, parce que j'étais à Paris à l'époque, du coup, je me suis mise à explorer les clubs libertins et tout.

Et il y en a plein, plein, plein dans la région parisienne.

Des super comme des moins beurts.

Et mon meilleur ami, quand j'ai commencé à lui raconter, il m'a dit, wow, wow, wow, mais Lorraine...

Il faut que tu fasses gaffe, c'est pas hyper clean et tout, tu sais pas sur qui tu peux tomber, tu peux pas vraiment faire confiance.

Et parce qu'il y a des personnes dans certains clubs, ils font genre, ils mettent une capote, ils en mettent pas, ou alors ils la retirent au dernier moment, ou alors ils disent « Ah ouais, mais en fait j'arrive pas à bander là, c'est ok si on fait sans » .

Et puis des fois, quand on a vraiment vraiment besoin et qu'on a vraiment envie, on va fermer les yeux et on va se dire « Ok, ça m'est pas vraiment arrivé ça, mais...

» Ça m'est arrivé quand même une personne qui retire la capote sans que je le voie.

Et ça, ça me fait peur.

J'ai toujours été hyper stricte là-dessus parce que je me suis dit, si j'ai plein, plein, plein de partenaires, il faut que je sois protégée, c'est le minimum.

Mais du coup, mon meilleur ami venait avec moi en club.

Au-delà du fait que du coup, les tarifs étaient intéressants, il venait avec moi en club et il me surveillait.

Il me surveillait et il comptait combien de partenaires j'avais.

Et on s'était accordé sur le fait que si je dépassais...

10-15 partenaires, ils me disaient stop.

Et à un moment donné, on est allés dans un club qui est vers le Gard de Lyon, qui est très abordable, mais la population dépend vraiment des jours.

Blou, blou, blou, ça va.

Et j'ai complètement craqué parce que je me suis mise à sucer à la chaîne.

Et moi, j'étais à fond dans le truc.

Et le truc, c'est que les mecs, ils se sont mis à faire la queue leu-leu.

limite à avoir un ticket, tu vois, en mode, je suis le numéro tant, je suis dans la file, attendez-moi les gars.

Et les mecs, ils me faisaient un peu ce qu'ils voulaient vraiment, j'étais à fond dans le fait de faire des pipes.

Et mon meilleur ami, il a commencé à compter et au moment donné, je suis arrivée à 11 personnes et il y avait encore tout le club qui faisait la queue.

Donc je pense qu'il y avait encore autant de personnes, voire plus, qui étaient vraiment à faire la queue.

Et il a dit au gars, il ne m'a pas dit à moi, il a dit au gars, non là, c'est ce club.

on s'arrête, elle en a eu en fait, sauf que moi j'avais encore envie et j'étais en mode, oh bah non !

Mais sans lui, je me serais vraiment tapée tout le club, je n'ai parti pour et il y a vraiment des moments où je ne suis plus en capacité de dire non, je suis receveuse de tout ce qu'on veut m'offrir parce que je suis bien, je me sens à ma place et je suis dans un état de trance presque.

Du coup, je suis en capacité de donner autant que ce que j'ai envie d'offrir, mais je jure, je reçois.

Et du coup, j'ai vraiment besoin de quelqu'un qui surveille, quelqu'un qui surveille que tout le monde met sa capote, quelqu'un qui surveille que tout se passe bien, que c'est respectueux, qu'on respecte mes limites, parce que même mes limites, dans ces moments-là, je ne suis même plus capable de dire non, on est en train de les dépasser.

Je suis vraiment juste receveuse, alors très active comme receveuse, mais receveuse.

Et du coup, un chaperon, c'est hyper important.

pour ma sécurité, pour mon bien-être et pour ma capacité à réguler un peu cette hyper-sexualité qui est débordante à certains moments parce que ça peut complètement déconner.

Être dangereux pour toi, oui.

Justement, sur la protection, déjà, très important de se protéger.

Mais je repense à justement quand tu nous as dit ton nombre de partenaires ou même quand, du coup, tu as dû tester plein de types de protection.

J'ai testé les capotes féminines que je n'ai pas trouvées ouf, mais du coup, je comprends mieux pourquoi les mecs, ils n'aiment pas mettre des capotes parce qu'en fait, on ne sent plus rien.

Et je me suis un peu dit, ah, mais du coup, c'est ça qu'elle ressent une vaginette quand elle est manipulée par un mec.

Je me suis vraiment imaginée comme un sextoy à ce moment-là.

Après, j'ai testé plein de capotes différentes, des capotes texturées, des capotes qui brillent dans le noir, des capotes avec des goûts, des capotes texturées.

Il y en a des très rigolotes avec des picots et tout.

Il y a des extensions de tennis aussi avec des picots.

Il y a des gaines, il y a plein de trucs.

Je sais, j'ai essayé plein de trucs.

Mais tout ce qui est diaphragme, éponge et tout ça, je n'aime pas trop mettre des produits chimiques sur moi.

de ce jour-là.

Tout ce qu'il y a avec des spermicides et tout ça, j'ai même pas eu envie de tester en fait.

Surtout que bon, du coup, il n'y a pas vraiment de protection.

Il y a une protection pour ne pas faire de bébé, il n'y a pas de protection.

Oui, mais il n'y a pas de protection pour le reste.

Même si ça ne protège pas à 100%, c'est les capotes.

Après, j'ai l'impression que de toute façon, une personne qui a une addiction, quand elle est dans l'euphorie de recevoir, comme tu disais, elle est en transe, donc des fois, c'est dur de s'arrêter.

Ah ouais, clairement, clairement.

et typiquement boire c'est pareil, je m'étais mis une règle de ne pas boire un certain nombre de verres en soirée avec mes potes parce qu'il y a des moments alors qu'on faisait des after work soirées entre collègues des fois avec d'autres services ou d'autres boîtes de gens que je ne connaissais pas je me suis déjà retrouvée aux toilettes avec un mec qui plonge son nez dans ma poitrine et qui s'amuse avec ma poitrine et moi je le regarde en mode très amusé, en mode vas-y amuse-toi avec ma poitrine il n'y a pas de soucis Merci.

Et personne ne serait comme ça, en vrai, personne.

Mais voilà, il suffit d'être un peu désinhibé et juste libéré sexuellement et hyper sexuel et tout.

Et moi, je prends parce que ça me fait plaisir, ça me fait du bien.

L'autre, ça l'amuse.

Et en vrai, le lendemain, on ne se regardait plus.

Du coup, on était en mode non, non, non.

Et ça, c'est des choses que du coup, très vite, je me suis dit, non, pas des collègues, pas au travail, pas de...

Et petit à petit, je me suis mis les règles.

pour être en capacité de gérer tout ça.

Et c'est dur, parce qu'il y a vraiment un côté d'abstinence et de force de caractère à développer.

Du coup, en club, ce n'est pas possible.

La force de caractère, je n'en ai pas.

Et heureusement, aujourd'hui, j'ai des super personnes pour ça.

C'est l'essentiel.

C'est une chance et tant mieux.

Clairement.

Tu vois, justement, toi qui t'es posé des questions assez jeunes, qu'est-ce que t'aurais pu aimer ?

entendre à l'époque où tu, entre guillemets, justement souffrais d'être différente, souffrais d'être hyper sexuelle ?

Ce que j'aurais aimé, c'est déjà plus d'éducation à la sexualité à l'école.

Parce qu'en vrai, on n'a eu qu'une séance où on nous a distribué des capotes et où on nous a montré comment les enfiler sur une banane.

Donc oui, c'était très intéressant, mais...

J'aurais aimé avoir des adultes à qui poser mes questions mais pas devoir aller les chercher dans les bouquins.

Et des adultes qui soient bienveillants, qui ne soient pas jugeants des questions.

Parce que quand on est ado, on a peur de poser ce type de questions, on a peur d'être jugé.

On n'a pas envie de les poser à nos parents parce que nos parents nous voient comme des enfants et on en a conscience.

Alors qu'on est dans une période de notre vie où on a envie d'être considéré comme adulte.

On est vraiment dans une transition.

Donc, d'avoir, comme on a aujourd'hui, en fait, des séries, des dessins animés pour adultes, mais qui parlent de ça et qui viennent dédramatiser tout ça.

Et puis, mine de rien, des podcasts.

Enfin, tout ce qu'on a en fait aujourd'hui, je trouve que ça va être vraiment beaucoup.

Après, est-ce que je serais allée les chercher ?

Je pense que oui.

Je pense que oui, je serais allée les chercher parce que...

À l'époque, les bouquins étaient beaucoup plus faciles à trouver que les choses sur Internet, donc je suis allée chercher les bouquins.

Mais aujourd'hui, on trouve tout.

Le truc, c'est qu'avec le fait qu'on trouve tout, on trouve aussi beaucoup de trucs pas bien du tout.

Et du coup, il faut savoir filtrer.

Et quand on est adolescent, on ne sait pas forcément filtrer.

Et du coup, on va vite dans des extrêmes.

Et aussi en ça, avoir des adultes référents, bienveillants, en qui on peut se dire, OK, on peut se confier, on peut avoir confiance, c'est important.

Parce que sinon, c'est vite à aller.

Alors qu'à la base, ce n'était pas du tout notre kink.

Surtout quand on va, par exemple, sur du porno ou quoi.

De dipper, en fait, et d'aller dans des trucs beaucoup plus dark et beaucoup plus hard que ce qu'on pensait.

Juste parce qu'on est allé d'une vidéo en une vidéo.

Et puis, petit à petit, l'algorithme nous a amené vers des trucs qu'on n'imaginait même pas que ça existait.

Oui, je vois.

Alors, on arrive à la fin de l'épisode.

Du coup, on a un bol à questions.

Ok.

Vu que tu n'es pas là, on va faire le...

Tu vas piocher pour.

Voilà.

Quelle est ta musique spéciale sexe ?

La musique spéciale sexe, alors moi je suis très deep house.

J'adore tout ce qui est musique électro.

La deep house, les effets sonores que ça fait avec des balances comme ça et tout, ça me met dans un état...

Mais même dans la...

Des fois je me dis non c'est dangereux, il faut que je zappe de chansons parce que ça me...

Ah oui ok.

Et je trouve que les mouvements ralentissent et les mouvements du bassin sont en même temps plus intenses et plus profonds.

Enfin il y a tout un truc.

avec la Deep House qui sont molles.

J'adore ça.

Ça me les moustille de fou.

Ok.

Est-ce que tu préfères sucré ou salé ?

Alors, du coup, je pense que je préfère salé parce que tout ce qui est sport, transpiration ou justement plage, mer, etc.

C'est vrai que je vais plus préférer ça en goût.

Et du coup, toi, t'es plus sucré ou salé ?

Moi, je suis salée aussi parce que j'adore surtout la plage.

J'adore la plage parce que du coup, la personne, elle sort de la mer et elle commence à sécher.

Et du coup, tu as tous les petits cristaux de sel qui commencent à cristalliser sur les poils, la peau et tout.

Et quand tu fais des bisous, tu es en train d'embrasser un paquet de chips.

Et j'adore ça.

Un paquet de chips.

Ça va me rester aussi, comme les pouces.

Du coup, déjà, merci beaucoup, Lorraine.

C'était super intéressant.

Franchement, j'ai appris plein de choses.

Avec grand plaisir.

Et merci beaucoup d'en avoir parlé, justement, sans tabou, parce que ça n'arrive pas souvent et c'est un sujet dont on ne parle pas des masses, où on est souvent jugé.

Donc, encore une fois, merci beaucoup.

Merci à vous d'avoir écouté.

N'hésitez pas à liker et à partager.

Et à bientôt sur Antichambre.

Une production Studio Moya Studio Moya

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