Episode Transcript
Safe Pace, le podcast des sports d'endurance présenté par Hugo Clément.
S'entraîner en groupe permet-il vraiment de progresser ?
Rejoindre un run club est-ce une bonne idée ou simplement une mode passagère ?
Quel intérêt de s'entraîner ou de courir à 35 sur un trottoir ?
On va répondre à toutes ces questions aujourd'hui.
Safe Pace, c'est parti !
Comme chaque semaine, on retrouve l'équipe d'experts de Safe Pace, Charlotte Morel, championne d'Ironman, Hugo Tormento, double champion du monde de swimrun, et Fred Belauvre, triple champion d'Europe de triathlon.
Ça va les amis, en forme ?
Très bien, super.
Et avec nous aujourd'hui pour parler de l'entraînement en groupe, deux invités prestigieux qu'on est ravis de recevoir.
Salut Léo Berger, bienvenue dans Safe Pace.
À 28 ans, tu fais partie aujourd'hui des meilleurs triathlètes du monde, je pense qu'on peut le dire.
Médaille de bronze aux Jeux Olympiques de Paris sur distance olympique.
On va pas refaire tout ton palmarès parce que ce serait très long mais tu es vraiment dans le top mondial et tu as créé ton propre groupe d'entraînement à Saint-Raphaël dans le Var, ça s'appelle Turbo Tree Tribe, on va parler avec toi de l'intérêt ou non de s'entraîner en groupe.
Rudy, trop brillant, salut !
Salut, ça va ?
Merci d'être là, à la base tu bosses dans la mode mais tu es aussi tombé amoureux de la course à pied et tu as fondé en 2019 l'un des plus célèbres run club de Paris, Power Up, destiné aux sportifs amateurs, on va décrypter ce phénomène avec toi.
D'abord Léo, comment t'en es venu à fonder ta propre structure d'entraînement ?
C'est en fait au fil des expériences, je me suis construit grâce à des groupes d'entraînement.
J'ai ressenti le besoin tout le temps, tout au long de ma carrière, de m'entourer de personnes qui me tiraient vers le haut et avec lesquelles on s'entraidait pour progresser.
Et suite au JO de Tokyo, je crois.
J'ai décidé de m'entourer de 1, puis 2 potes d'entraînement, plus que des concurrents à la base.
Et puis on a formé un petit collectif de 8 athlètes avec notre coach qui est italien, qui passe du temps en Italie et puis une semaine par mois avec nous.
Alors il y a qui dans les 8 athlètes par exemple ?
Il y a Léon Hyperio je crois ?
C'est ça exactement, il y a Léon Hyperio, il y a Tom Richard, Yanis Seguin, donc voilà il y a quelques...
Quelques noms de l'équipe de France.
Tous des triathlètes.
Exactement, on a le champion du monde junior aussi qui nous a rejoint l'année dernière, Nils Serre.
Donc voilà, ça s'affine progressivement.
Et du coup, est-ce que tu es toujours affilié à un club de triathlon ?
Exactement.
Ou est-ce que tu t'es complètement détaché des structures d'entraînement traditionnelles ?
En fait, en triathlon, on a ce concept d'avoir le club de triathlon pour les compétitions.
Et pour les élites, souvent, on a un groupe d'entraînement qui n'est pas forcément situé dans la même ville par rapport à notre club.
Comment ça se passe concrètement ?
Parce que vous habitez donc tous à Saint-Raphaël.
C'est quoi le matin ?
Vous vous retrouvez où ?
Il y a un programme ?
Oui, en fait, on suit un petit peu tous la même routine.
On a un programme qui est quand même personnalisé en fonction des compétitions, des objectifs de chacun.
Mais voilà, la trame, elle est commune.
C'est-à-dire qu'on va se retrouver pour le premier entraînement de la journée, qui est souvent de la natation.
et ensuite on va...
Le programme de la journée va se suivre et on va se donner des rendez-vous pour la sortie vélo, pour l'entraînement de course à pied sur la piste.
Donc ça permet d'avoir un petit rythme toute la journée.
Alors que si on est tout seul, on ne va pas forcément avoir les horaires très fixes.
Et donc partir courir deux heures plus tard que ce qu'on avait prévu parce qu'on a traîné alors qu'on a un rendez-vous avec un groupe.
Ça donne un cadre.
Exactement.
C'est qui qui joue le rôle du père fouettard ?
Dans le groupe, c'est toi, le coach tyrannique, c'est qui ?
Alors moi j'ai souvent un petit décalage horaire de deux minutes au rendez-vous, donc je suis souvent tapé sur les doigts, mais non, ça reste bien.
Il y a un truc qui est sympa aussi dans votre groupe, d'après ce que j'ai compris, c'est qu'il y a aussi des rendez-vous hors des entraînements, vous passez du temps aussi ensemble, c'est un groupe d'entraînement, mais c'est un peu une petite famille aussi, vous êtes dans un microcosme où...
Parfois vous allez régulièrement manger ensemble, passer des soirées ensemble également ?
L'idée de notre groupe, comme tu viens de le dire, c'est d'avoir une espèce de famille, parce que nos familles sont souvent assez éloignées de nous.
Donc on a besoin d'avoir ces repères autour de nous.
Et ce n'est pas forcément des moments partagés qu'à l'entraînement, ça peut être des moments en off, des moments de vie, des moments de partage, qui sont tout aussi importants pour...
l'équilibre de vie d'un athlète.
Ça permet de créer des liens forts et une grosse confiance aussi entre ses partenaires.
C'est d'ailleurs l'esprit un peu italien de ma compagne qui va rassembler tout le monde.
Autour d'un bon repas qu'elle prépare.
Et donc souvent, on a les gars qui viennent manger à la maison.
la soirée pizza qu'elle fait elle et donc ça permet de passer un bon moment et voilà sans forcément toujours parler de triathlon même si les discussions tournent beaucoup autour de ça forcément.
On va reparler juste après de l'impact sur les performances du fait de s'entraîner en groupe parce que c'est ça la clé de ce sujet est-ce que ça a un impact positif sur les performances ?
Mais d'abord Rudy, toi t'es rubis.
tu es un rubis quelque part merci merci t'es pas venu pour rien aujourd'hui toi t'es pas sportif pro t'es amateur pourquoi t'as décidé de lancer un run club et c'est quoi la différence avec un club d'athlèes par exemple parce qu'on pourrait se dire ça existe déjà finalement alors en gros juste déjà pour parler de la différence entre un club d'athlèes et un run club le club d'athlèes bon bah il faut des adhérents, il faut payer une licence On va avoir aussi accès à certaines infrastructures grâce à la ville.
Un stade, des pistes, etc.
Oui, exactement.
Là, quand on est un run club, c'est plus, je trouve, un groupe d'amis qui va se retrouver pour passer des moments ensemble.
Et pour moi, quand j'ai créé Power Up, c'était une excuse pour se retrouver avec des amis et surtout faire des nouvelles connaissances, m'ouvrir un peu au monde, en fait, simplement, et vraiment partager des émotions autour de ce sport.
Donc moi, en fait, j'ai commencé à courir en fin 2015.
J'étais tout seul et j'ai vu qu'au bout d'un moment, en fait, tourner en rond dans la ville, je m'ennuyais.
Voilà, ça devient vraiment vite chronophage.
Tu voulais des copains pour tourner en rond avec toi.
Ouais, exactement.
C'est mieux, c'est mieux.
En fait, on peut parler.
On peut parler.
C'est juste, je pense que j'ai deux, trois amis qui sont venus en me disant on peut courir avec toi.
Et le soir même, ils ont créé un groupe sur WhatsApp en me disant « Quand est-ce qu'on court ?
Quelle est la prochaine séance ?
» Et je me suis dit « Bon, ils me veulent en tant que « leader » pour leader ces runs et ce groupe, donc je vais le créer pour qu'ils puissent bénéficier de ce que je peux avoir aussi.
» Alors le phénomène des run clubs est en train d'exploser.
Strava a publié quelques chiffres récemment.
La participation mondiale aux clubs de course est en hausse de 59% en 2024, donc c'est énorme.
Les activités en groupe ont augmenté de 13% sur Strava et plus de 20% des courses du week-end sont effectuées avec au moins une autre personne.
Donc il y a vraiment un phénomène.
Comment on explique cette mode des run clubs et le fait qu'on en voit partout, notamment à Paris et dans les autres grandes villes aujourd'hui ?
Je dirais qu'en fait déjà, c'est bête, mais le fait qu'il y ait eu ce Covid, où on était tous à l'intérieur et assez seuls dans notre appartement ou maison.
Ça nous a donné envie d'être dehors déjà et de partager un peu plus de moments avec d'autres personnes.
C'est quel type de profil dans Power Up ?
Il y a un peu de tout, tout âge, tout sexe.
C'est pas que des gens de la mode ?
Non, mais c'est marrant parce que j'étais en train de réfléchir à ça il y a quelques jours et je me disais par contre il y a beaucoup d'artistes, que ce soit des designers, des architectes.
Tant qu'un boulanger, un pâtissier, il y a de tout.
Il y a vraiment de tout et c'est ce qui forme le groupe.
Parce que ce n'est pas forcément des gens qu'on aurait croisés dans nos vies respectives.
Et maintenant, comme tu l'as dit, on a formé une famille.
On se réveille, ça commence à s'écrire, on va aller courir ensemble.
Ça va prendre le petit-déj, ça va passer toute la journée.
Ah carrément ?
Ah non, mais c'est une folie.
C'est une folie carrément à un moment, je n'aime pas utiliser ce mot, mais les gens nous avaient dit que nous étions une sorte de secte.
tous les jours nous étions ensemble et alors comment on rejoint la secte ?
ça se passe comment pour rejoindre la secte des run club ?
il y a une candidature ?
il faut être co-opté ?
étant un gourou non non en gros le plus simple c'est juste de m'envoyer un message sur powerup ou trop brillant donc mon compte insta et en fait la plupart du temps en étant honnête je peux pas répondre à tout le monde mais je me Merci.
Je me dis qu'en gros, une fois par saison, donc une fois tous les six mois, je vais répondre à un bon groupe et je vais leur dire de venir à une séance.
En venant à cette séance, le but, ce n'est pas qu'il y ait une sélection ou quoi qu'est, c'est plus si tu fites avec le groupe, s'il y a une bonne énergie, tu vas rester parce que tu vas vouloir rester simplement.
C'est là que le côté passion, valeur, enjeu.
Et si tout le monde a un peu le...
Les mêmes passions pour le côté artistique, c'est là que ça match et que tu trouves ta place dans le groupe.
Oui, même pas forcément le côté artistique, mais c'est juste à un moment donné, je trouve qu'il faut quand même être solide la première séance parce que je suis un peu chiant.
Ah ouais ?
Ouais, je suis un peu chiant.
C'est-à-dire ?
Quand il y a un nouveau, j'aime bien le charrier.
Ah, tu testes tes limites.
Exactement, juste pour savoir s'il est assez ouvert, s'il peut recevoir.
Et le petit Léo Berger, il pourrait rejoindre Power Up si il candidataire ?
Bien sûr, bien sûr, bien sûr.
On a déjà parlé là.
Bonne énergie.
Très bonne énergie.
Très, très bonne énergie.
Et du coup, la validation, elle n'est que par rapport à l'athlète qui accepte ou pas ou c'est toi aussi qui finis par dire, ouais, je sens que tu fites avec l'équipe ?
La plupart du temps, c'est le groupe.
En fait, pour la première séance, justement, moi, je titille un petit peu et après, j'observe.
Donc, je suis plus là à laisser le poisson nager autour des requins.
Et ça reste bienveillant quand même, assurément.
Je ne sais pas, mais...
Non, bien sûr, bien sûr.
On précise, évidemment, qu'il y a Power Up, il y a ton Run Club, il y en a des dizaines à Paris, des centaines partout en France.
C'est un vrai phénomène.
Et effectivement, il y a des groupes affinitaires qui se créent.
Le tien est plutôt rattaché, effectivement, au milieu de la mode, de l'artiste.
des artistes, etc.
Il y a d'autres run clubs qui sont plus sur d'autres types de population et il y a un lien communautaire très fort.
On va revenir ensemble après sur tout ce qui dépasse aussi le sport dans ces run clubs et est-ce que ça a vraiment un intérêt sportif.
Mais Léo, je voudrais d'abord entendre ton témoignage d'athlète pro là-dessus.
En termes de performance, depuis que tu as créé ta structure d'entraînement Turbo Tree Tribe, est-ce que tu as vu la différence pour toi ?
Et pour les autres membres du groupe ?
En fait, comme on vient de le dire, nous aussi il y a une petite sélection pour rentrer dans notre groupe.
C'est au niveau des valeurs humaines.
Est-ce qu'on partage la même philosophie de vie déjà ?
Et des résultats aussi j'imagine.
Les résultats forcément.
Est-ce que le profil est intéressant, peut apporter ?
En fait c'est du donnant-donnant quand tu rejoins ce groupe-là.
L'idée c'est que tu puisses donner aux autres et les autres vont te donner et tout le monde va pouvoir se tirer vers le haut.
C'est un peu ça la philosophie du groupe.
Est-ce que la performance prime ou pas ?
Je pense là comme ça, de manière assez brute, à Adil Rami, qui, quand on nous l'expliquait après la dernière Coup du Monde, ne servait pas à grand-chose.
Mais par contre, dans le groupe, il était une énorme animation.
Est-ce que cette partie-là, valeur et animation du groupe, c'est important aussi ?
Oui, c'est primordial.
Et j'irais même jusqu'à dire que le champion olympique, si c'est un mec qui a vraiment de la valeur...
qui est imbuvable, il ne rejoint pas le groupe.
Parce que sinon, un mec ou une nana qui rejoint un groupe qui n'a vraiment pas un bon état d'esprit, il peut te faire exploser un groupe.
D'ailleurs, tu avais eu d'autres expériences avant qui t'ont aussi fait prendre ces choix-là maintenant pour la création de TurboTri.
Oui, exactement.
Je suis passé par plusieurs groupes au fil de ma carrière.
J'ai eu notamment l'expérience à Grenoble pendant 5 ans.
avec le groupe de Dorian Koninx.
C'est un mode de fonctionnement qui nous a vraiment apporté, qui m'a fait énormément progresser.
Mais c'était un état d'esprit différent.
C'est-à-dire que sur chaque séance, le but de la séance, c'était de gagner.
C'était de faire sauter l'autre.
C'était une course tous les jours.
C'était la compète tous les jours.
Et c'était un petit peu sur le même...
Notre entraîneur de l'époque nous disait que les Brownlee, c'est comme ça qu'ils fonctionnent.
ils veulent Ils veulent battre l'autre sur chaque séance.
Et donc nous, c'est vraiment comme ça qu'on a été éduqués pendant 5 ans.
Et ça m'a énormément fait progresser.
Mais ça avait une limite.
Et à un moment donné, j'ai senti le besoin de faire mes entraînements de manière très dure et tout ça, mais un peu plus posée.
C'est peut-être usant un peu.
Voilà, c'est ça, c'est un peu usant.
Tu peux détailler un peu les limites d'ailleurs pour ceux qui nous écoutent et qui ne connaissent pas trop ?
Ça peut être une limite au niveau des blessures.
Parce que tu pousses tellement loin à chaque séance qu'à un moment donné, le corps peut lâcher.
Et puis, ça peut être une limite mentale aussi, parce que l'implication, du coup, j'ai un nombre de séances où j'ai cru mourir parce que juste je m'accrochais à la vie.
Le sentiment d'être tout le temps en compète aussi, quelque part.
Voilà, c'est ça.
Et puis après, c'est ce qui te fait vraiment progresser pendant un temps quand tu es un petit peu plus jeune.
Mais en grandissant, tu te connais un petit peu plus, tu connais tes allures, tu as besoin d'être un peu plus en maîtrise.
concrètement sur la performance, quel intérêt de s'entraîner en groupe de toi, ce que tu vois dans ton quotidien ?
En fait, notre sport il est quand même assez dur, on va aller chercher loin dans l'effort quasiment tous les jours, et puis en plus de l'intensité, il y a du volume, donc on fait beaucoup d'heures et donc le fait d'être en groupe et d'avoir des copains à l'entraînement, ça va te faire enchaîner les semaines très dures sans forcément t'en rendre compte parce que t'es pris dans l'inertie du groupe, dans l'inertie positive Et tu vas enchaîner les semaines et tu te retrouves à la fin de l'hiver, tu as fait 3-4 mois très intenses et très durs, sans forcément que ça te coûte au niveau mental.
C'est plus au niveau mental que tu te préserves et toute cette implication à 100% au niveau mental, tu la gardes pour le jour de la compétition, quand la saison commence.
Tu n'es pas usé quand tu arrives sur la compétition.
Il faut savoir qu'un triathlète pro, il a...
Entre guillemets, souvent trois entraînements dans la journée, c'est souvent un petit peu dur.
Donc ça fait trois entraînements où il faut se changer, s'habiller, repartir de chez soi.
Et comme on le sait, c'est souvent la partie la plus dure de l'entraînement, c'est lasser ses chaussures.
Donc c'est bien quand tu as un rendez-vous avec des potes, tu sais que tu as un rendez-vous à la piscine, que tu vas retrouver du monde et ça motive à rentrer chez soi puis ressortir.
Ah exactement.
Fred, ça existait quand tu étais au plus haut niveau en triathlon ?
Est-ce que ça existait déjà ce type de structure montée par des triathlètes en dehors des clubs ?
Tu veux dire en 1812 ?
Oui, quand le Roi Soleil dirigeait la France, Louis XIV à Versailles, est-ce qu'il y avait déjà des structures d'entraînement ?
Pour de vrai, en 1990, j'ai commencé vraiment le triathlon.
J'avais 10 ans.
En 1995, j'ai intégré le sport études à Blouvris.
C'est vrai qu'il n'y avait pas beaucoup d'opportunités.
J'avais la chance d'être au club de Poissy.
Pendant mes plus jeunes âges, j'ai été bien conseillé, entouré par le groupe.
D'ailleurs, pour moi, c'était vraiment la condition pour aller faire du sport.
C'était retrouver les potes, rigoler.
Moi, je voyais les grands, j'étais vraiment attiré par ça.
Et c'était très dur pour moi de me dire, allez, je vais aller rouler tout seul.
Donc, dès 15 ans, ma seule motivation, c'était justement retrouver les copains et faire du sport en groupe.
Mais ces structures-là créées par des athlètes, est-ce que ça existait ?
Non, il n'y avait aucune structure privée.
Donc les seules opportunités...
Il y avait la structure du Crêpes, qui était quand même une structure apparente d'un groupe.
Le club de Poissy-Triathlon qui m'a apporté pour ma formation, on va dire.
Et ensuite le sport-études.
Mais des sports-études, il y en avait 3-4 en France.
Et c'était ouvert à 5-6 athlètes maximum.
Alors la grande question, on l'a dit, c'est est-ce que ça marche vraiment pour progresser de s'entraîner en groupe ?
Il y a une étude qui a été menée par des chercheurs chinois qui semble montrer que les groupes de running amateurs ont un impact globalement positif sur la performance de tous les membres par rapport aux amateurs qui s'entraînent seuls, notamment pour les membres les plus faibles du groupe qui sont tirés vers le haut par les plus forts.
C'est ce qu'on appelle l'effet Kohler.
Je ne sais pas si vous en avez déjà entendu parler, qui a été décrit par le psychologue allemand Otto Kohler dans les années 1920.
En fait, l'effet Kohler, c'est quand les individus les moins forts travaillent et augmentent leurs efforts pour s'approcher autant que possible des plus forts du groupe.
Et il a montré ça avec l'exemple d'une équipe d'Aviron, où les rameurs les plus faibles réalisaient toujours une performance meilleure quand ils travaillaient en groupe par rapport au moment où ils s'entraînaient seuls.
Toi Léo, tu le constates, cet effet color dans ton groupe ?
Parce qu'il y a forcément des différences de niveau.
Exactement, surtout qu'on a trois disciplines.
Donc un triathlète un petit peu moins fort que moi sur les compétitions Peu Ça peut m'apporter énormément en natation, en course à pied.
Et puis après, il y a la fatigue aussi qui joue.
Moi, il y a des jours où j'ai beau être plus fort qu'un autre en vélo, ça va vachement m'aider de faire la séance, de partager la séance avec cet autre athlète.
Parce que ce jour-là, il va être plus fort que moi et il va m'entraîner vers le haut.
Rudy, dans le Run Club Power Up, j'imagine qu'il y a des gens qui courent, qui sont tous débutants, il y en a d'autres qui sont un peu plus avancés.
Comment on arrive à concilier ces différents niveaux dans un même groupe ?
La plupart du temps, quand il va y avoir un entraînement, de toute façon, il peut y avoir un entraînement commun, mais chacun va courir à son allure, donc en fait c'est assez facile.
Du coup, pas ensemble ?
Si, mais toujours ensemble.
Admettons qu'on est sur une piste, et que j'ai n'importe quoi, mais séance basique, il y a un 10 à 12 fois 400, chacun va devoir courir son 400 à son allure.
Donc dans tous les cas...
et on va avoir la visibilité sur tout ce qui se passe pendant cette séance.
Et moi qui vais courir un peu plus vite qu'une certaine autre personne ou inversement une personne qui courra plus vite que moi, quand je vais la voir passer, elle va me tirer, elle va me donner cette énergie.
En gros, même le logo Power Up, c'est un atome.
C'est vraiment ça, c'est l'énergie qui circule dans l'air.
Et en fait, ça marche sur piste.
Non ça fonctionne partout Une sortie longue par exemple de 15 kilomètres Des groupes d'allure On va faire des groupes d'allure Et donc on sait qu'on va aller du point A au point B Qu'il va y avoir des groupes d'allure Et dans tous les cas on commence tous ensemble Et on finira tous ensemble Et en fait quand on est en groupe Surtout c'est qu'on n'a plus d'excuses Quand on court, on ne court plus pour nous.
On court vraiment pour le collègue qui est à côté, pour même celui qui va avoir...
Parce qu'à des moments, ça pourrait être la douleur, comme tu disais, pour la fatigue.
Peut-être que je serai plus fatigué qu'une autre personne.
Peut-être que la personne qui sera à côté de moi, elle sera plus fatiguée.
Et on est toujours en train de se tirer en disant, voilà, si...
Dis-moi.
Justement, on va revenir là-dessus un peu plus tard, sur le fait qu'on court aussi finalement pour les autres plutôt que pour soi dans les groupes.
Parce que ça peut avoir des répercussions parfois négatives.
On voit l'intérêt pour les plus faibles du groupe, qui s'accrochent au plus fort.
Léo, pour les plus forts du groupe, est-ce qu'il n'y a pas aussi des aspects négatifs à s'entraîner en collectif ?
Parce qu'il y a quand même pas mal d'éléments qui tendent à montrer que le groupe a ses limites et que ça peut aussi avoir un impact négatif pour ceux qui cherchent la haute performance et qui ont besoin d'une individualisation vraiment très poussée de l'entraînement.
Après il faut avoir la maturité pour s'écouter suffisamment et puis rester sur ses allures.
C'est sûr qu'on peut facilement avoir tendance à suivre un collègue qui est beaucoup trop rapide ce jour-là pour soi.
Et puis finalement ne pas réaliser une séance de bonne qualité.
On va complètement exploser au milieu de la séance et du coup arrêter l'entraînement.
donc voilà c'est important mais c'est plus facile de nos jours parce qu'on a quand même beaucoup de...
de capteurs, de puissance en vélo, d'indication de la fréquence cardiaque en course à pied, de l'allure.
Donc on peut plus facilement avoir des repères sur les allures à tenir, mais par contre il faut être capable de les respecter, il faut être capable de s'écouter, même si une ou deux personnes devant nous nous font sauter.
Il faut se dire aujourd'hui je reste en contrôle, et c'est ce qui est le plus dur à faire quand on est en groupe, parce qu'on va chercher plutôt à...
à accrocher les copains, à suivre ce phénomène de groupe.
Est-ce qu'il n'y a pas le risque de courir un peu pour les autres plus que pour soi ?
Moi, je prends l'exemple, ça m'est arrivé d'aller courir avec Hugo, par exemple, avec Hugo Tormento, le loustique qui est là à ma droite.
On n'a pas exactement le même niveau, c'est un euphémisme.
Et c'est vrai qu'on est allé faire un footing, un petit footing de 15 kilomètres, tranquille.
pour lui, à 4,45, 4,40, mais moi, c'est pas du tout un footing tranquille pour moi, cette allure-là, 4,40 au kilomètre, et je me suis accroché, parce que je voulais rester avec lui, et que du coup, tu te laisses emporter un peu par cette espèce d'enthousiasme, mais en vrai, l'enthousiasme qu'on appelle aussi l'ego.
Exactement, mais du point de vue de l'entraînement pur, du coup, j'ai pas fait la séance que je devais faire, j'ai fait un entraînement trop intensif par rapport à ce que le coach Fred m'avait demandé, et d'ailleurs, je me suis un peu fait mal cette fois-ci.
Donc, est-ce que ce n'est pas aussi un peu le risque, Léo ou Rudy, dans les run clubs pro ou amateur ?
Si, c'est un gros risque.
C'est pour ça que ce que tu viens de dire au niveau de la maturité, d'oublier son égo quand on est en train de courir, c'est très important.
Mais ça ne marche pas, ça.
Oui, bien sûr, ça ne fonctionne pas.
Ça ne marche pas.
Je suis complètement d'accord, ça ne fonctionne pas.
Je ne sais pas, je ne sais pas.
ça marche parce que tu te blesses une fois et du coup ça te fait progresser et là...
fois suivante normalement.
Quand tu vas courir avec des potes, quand tu te dis, allez les gars, on va se faire un petit footing, tranquille, le petit footing.
On sait très bien qu'il y en a forcément un dans le groupe qui va mettre un rythme un peu plus élevé, donc tout le monde va s'accrocher.
Peut-être que l'expérience et l'entraîneur est là aussi pour un peu rappeler ces règles, ou même le leader du groupe.
Tout au début, je courais plus pour les autres, et donc je me suis vite oublié.
Et donc je voyais mes performances stagner et même à des moments, je trouvais que je courais encore plus lentement que ce que je pouvais, simplement parce que ce que je voulais voir c'était les autres briller et me mettre un petit peu sur le côté.
Et en plus dans ma vie et surtout dans cette équipe, je ne me contente pas moi-même.
Donc même dans le sport en fait, c'est impossible de me contenter par mes propres performances.
Il faut absolument que mon équipe soit autour pour que je me dise que ma course était belle.
C'est ce qui pousse de plus en plus de gens aussi à s'inscrire sur des marathons, des semis, des 10 kilomètres.
Ce n'est pas seulement la performance, c'est aussi l'ambiance.
Ce qui revient beaucoup, c'est l'ambiance, les encouragements.
Mais toi, Léo, tu ne t'es jamais retrouvé, un jour où tu étais un peu fatigué ou un peu moins bien, à t'accrocher à ton groupe et à te faire mal ou à exploser complètement ?
Si, ça m'est déjà arrivé.
C'est là où il faut être fin entre je m'accroche à mon groupe, je m'en sers aujourd'hui parce que je suis fatigué, mais ça va me servir à passer la séance sans me faire mal.
Et puis un jour où je suis déjà un peu limite d'avoir une petite inflammation, une petite blessure.
Et là, il faut vraiment être solide dans la tête, mettre son égo de côté, comme tu viens de dire.
pour accepter d'arrêter la séance et puis de se préserver.
C'est important de garder aussi un regard un peu macro sur ce qu'on est en train de faire.
Il n'y a pas juste cette séance-là, il y a tout un process assez long et on a le temps de se prouver à soi-même tout un tas de choses.
En fait, l'ego, on essaye de le garder pour la compétition, mais forcément, à l'entraînement, on est toujours là à essayer d'être...
Tu peux aussi te dire que s'il y a une séance un jour où tu es fatigué parce que c'est ton troisième entraînement de la journée, là tu vas vraiment utiliser le groupe, tu sens que ça te tire vers le haut sans risque.
Si ça fait déjà une semaine que tu cravaches derrière le groupe à t'accrocher, mais que c'est dur et que tu sens des tensions de partout, la multiplication des jours fait que là c'est peut-être un indicateur qu'il faut laisser partir et plutôt calmer le jeu.
Est-ce qu'il y a déjà dans l'histoire du sport...
depuis l'apparition de l'humanité.
Un groupe qui a dit un jour...
qui ont fait une sortie tranquille et qui a vraiment fait une sortie tranquille.
Je pense que chez les sportifs professionnels, comme on a assez d'intensité toute la semaine, quand il y a vraiment un footing tranquille, on est content.
Chez les pros ?
Voilà, c'est ça.
Même chez les amateurs en fait.
Vraiment ?
Oui, parce qu'il y a les moments où on se retrouve, où on appelle plus ça des entraînements parce qu'on va s'entraîner.
il y a vraiment...
Il y a un objectif qu'on va atteindre, mais il y a aussi des runs qui s'appellent community runs, où là c'est des runs communautaires et comme j'aime le dire, en gros, là il n'y a pas de compétition, on court tranquille et le pace c'est sexy pace.
Donc c'est...
Ah, c'est sexy pace, qu'est-ce que ça veut dire sexy pace ?
Alors ici c'est safe pace, mais ça pourrait être une bonne alternative, c'est quoi sexy pace ?
Sexy pace c'est...
tu cours, t'es tout beau, tu ne suis pas, tu parles avec tout le monde, t'es là pour...
C'est un défilé quoi !
C'est la fashion week !
Mais non, c'est juste, on partage un bon moment.
Et là, toujours, ces runs-là, ils sont...
Ils sont réellement en endurance fondamentale.
Pour lutter contre l'ego, rien que l'appellation sexy pace, c'est stylé.
Il a rendu stylé le fait de vraiment courir doucement.
Il y a une autre étude qui a été réalisée par l'université du Kansas qui suggère que la différence de niveau entre les partenaires ne doit pas être trop importante pour que l'effet de groupe soit efficace.
Selon cette étude, le partenaire d'entraînement idéal doit être maximum 40% meilleur que l'autre en termes de performance.
Sinon, ça perd en efficacité.
Léo, t'en penses quoi ?
Même 40%, ça me paraît énorme.
Ça va être difficile pour celui qui est 40% moins fort que l'autre de rester dans une allure confortable et puis que ça soit bénéfique finalement à cette personne-là.
En tout cas dans un groupe de pro.
Oui, mais je pense que ça va quand même être assez compliqué.
Et là, j'irais plus pour la personne qui est 40% plus fort.
Parce que là, pour qu'elle puisse se développer, c'est presque impossible.
Là, c'est vraiment presque impossible.
Ça veut dire que vraiment, que ce soit pour toi Léo ou pour toi Rudy, c'est important à l'intérieur du crew d'avoir aussi des sous-groupes quand il y a des séances d'intensité pour que chacun soit vraiment dans son intensité.
Toujours, toujours.
Sinon, on ne va pas s'y retrouver.
Et même, admettons qu'on fasse une sortie même en montagne, puisqu'on est quand même plus sur la base du trail chez Power Up.
Juste imagine, on fait le cavé à Chamonix.
Et on se dit, voilà, on le fait tous avec la manière...
Qu'avec kilomètre vertical.
Excusez-moi, oui.
Ils mettent de dénivelé positif sur un kilomètre.
Donc là, il fait trois kilomètres, celui-ci, et il est assez technique.
Là, c'est impossible.
Oui, non, sur un kilomètre, c'est pas possible.
Avec une échelle.
J'ai pas fait Mathieu de MathsPay.
J'espère que les auditeurs me pardonneront.
C'est une échelle, effectivement.
Oui, d'accord, donc c'est important.
Donc oui, c'est super important.
Et toi, dans la construction de tes groupes, dans les écarts de niveau, du coup, où est-ce que tu...
Vous disiez que 40% c'était énorme, j'inclus aussi les deux coachs que j'ai à ma droite et à ma gauche.
Quelle est la limite que vous vous donnez ?
Quand vous vous regroupez un peu et que vous séparez vos groupes, quel est l'écart de pace maximum que vous vous donnez ?
Nous c'est vrai qu'on crée des groupes de niveau qui sont beaucoup plus proches, un peu comme disait Léo, avec des écarts beaucoup plus restreints.
Je ne saurais pas te dire un pourcentage, mais je pense que déjà 5-10% ça me paraît déjà énorme.
Si tu veux un truc ultra précis, courir à 3-0 au kilo, ou à 2,57, c'est le jour et la nuit.
Donc quand tu commences à avoir le niveau olympique, pour reprendre la course à pied, les niveaux sont quand même très précis.
Oui, après il y a aussi des niveaux de forme au quotidien.
Il y a des fois où on est fatigué, celui qui est 3 secondes plus rapide ou 3 secondes moins rapide, finalement, ils peuvent s'entraider quand même.
Donc c'est des deltas qui me paraissent quand même cohérents.
Et puis même si tu laisses partir, à la limite, toi tu es en 3,0, l'autre il est en 2,57.
Vous partez ensemble, tu l'as en visuel, ça n'a rien à voir avec le fait de faire sa séance solo en hiver, dans le froid.
Là, on s'adresse à des sportifs amateurs qui ne courent pas en 2,57.
Même pour un sportif amateur, comme dit Fred, juste avoir un rendez-vous et partir ensemble, des fois on n'est pas ensemble vraiment à côté en train de courir, mais en fait on sent une énergie qui fait qu'on est motivé et on sait qu'on n'est pas seul à courir.
Et c'est tout à fait différent que quand on part seul et qu'on est vraiment seul à courir.
Au-delà de la performance, s'entraîner en groupe, c'est surtout du lien social, des amitiés qui naissent, vous en avez parlé Léo et Rudy, et même des couples.
Les run clubs, c'est un peu devenu les nouvelles applis de rencontres, il paraît.
Rudy, il y a beaucoup de couples qui se sont formés à Power Up ?
Oui, il y a pas mal de couples, mais je dirais pas que c'est...
En fait, moi j'ai quand même un petit problème avec ça.
sur le fait de se dire que c'est devenu des nouvelles applications de rencontre.
Entre les run club ou même utiliser Strava pour aller parler à tout le monde et tout, ça me dérange un petit peu.
De base, on est là pour le sport et pour partager un moment sportif.
Et ensuite, l'extra sportif peut arriver, il n'y a pas de souci, mais c'est juste...
Tu peux avoir des moments sportifs dans l'extra sportif ?
Oui !
Clin d'œil !
On y est, on y est, on y est, on y est.
Non mais bien sûr, mais c'est juste qu'il ne faut vraiment pas oublier qu'il y a le premier sens du run crew et qui reste...
la communauté et le partage.
Donc ça t'agace un peu quand tu vois des membres de ton run club se mettre ensemble, se draguer ?
Non, ça j'adore.
Parce que dans le run club anglais London City Runners, qui est vraiment un club mythique à Londres, le fondateur dit qu'il y a quand même eu au moins 20 mariages.
On parle de mariages !
C'est énorme !
Léo, ça te chope à TurboTree Tribe ?
déjà il n'y a qu'une seule fille oui donc c'est vrai que ça n'arrête pas le problème ça peut choper aussi entre personnes du même sexe c'est elle qui fixe les règles en général les nanas dans les groupes donc voilà ça file droit et non ça ne chope pas trop par contre ça ça chope sur les courses les après-courses, il n'y a plus trop de soirées maintenant depuis le Covid après les compétitions mais c'est là que les couples le...
se former quoi.
Dans n'importe quel milieu social, dans n'importe quel corps de métier, souvent les profs se mettent avec des profs, les médecins avec des médecins, c'est pas si étonnant que ça.
Et puis c'est vrai que que ce soit un sportif pro ou amateur, le compagnon ou la compagne doit pouvoir comprendre le fait d'aller faire une sortie de 3h le dimanche matin, de louper un déjeuner familial, voilà, il faut il fout Il faut pouvoir le comprendre.
En général, le compagnon ou la compagne est un petit peu dans le sport aussi.
C'est pour ça que ça matche.
Rudy, dans les run clubs, est-ce qu'il y a des gens qui rejoignent ces structures au début pour simplement faire du sport et qui petit à petit limitent leur vie sociale presque au run club ?
C'est-à-dire que tous les amis deviennent les amis du run club, ils ne voient plus trop les amis à l'extérieur.
La copine ou le copain, c'est dans le run club.
Est-ce que ça n'aspire pas la totalité de la vie de certaines personnes ?
À des moments, si, c'est peut-être pour ça même qu'on avait été appelé à un moment peut-être la secte.
C'est juste que, ouais, bah, quand nous, on va s'entraîner sûrement six fois par semaine, et donc on se voit déjà cinq à six fois.
Toutes les semaines, on se voit déjà minimum cinq à six fois.
Ce qui est énorme.
Ce qui est vraiment énorme.
On voit rarement ses amis cinq à six fois par semaine.
Il y a un autre élément qui plaide en faveur des run clubs, c'est la question de la sécurité, notamment pour les femmes, pour les coureuses.
J'ai trouvé une étude relayée par le magazine Géo, qui a été faite en 2024 par l'Université britannique de Manchester, qui a montré que près de 70% des femmes interrogées avaient été victimes d'une forme de comportement abusif alors qu'elles couraient.
Charlotte, ça t'arrive de te sentir en insécurité quand tu cours ?
C'est vrai que ça a été plutôt rare, ça m'est déjà arrivé, mais plutôt quand j'étais dans des endroits un peu esselés.
Notamment, je me rappelle en forêt parisienne, un moment où je partais vraiment loin dans des chemins et il n'y avait plus personne.
Et d'un seul coup, tu sens une présence qui te suit un petit peu au loin et qui devient vraiment très inconfortable.
Même, je me rappelle avoir quand même vraiment bien paniqué et être rentré à fond par les trajets les plus courts que je connaisse.
Donc, c'est vrai que ça arrive et je peux comprendre vraiment qu'on se sente plus en sécurité avec des amis, en groupe.
C'est évident, c'est évident.
C'est un vrai sujet, ça, Rudy, la sécurité des femmes qui courent.
en ville et pas qu'en ville d'ailleurs j'imagine qu'il y a beaucoup de femmes qui rejoignent les clubs de run notamment pour cette question Oui il y en a plein et même en fonction des groupes d'allure et des séances comme tu as dit il va y avoir des femmes qui vont se retrouver dans un parc ou dans une forêt toutes seules pendant quelques minutes et dès qu'elles vont nous rejoindre elles vont commencer à me dire il y avait quelqu'un qui n'était pas très loin je l'ai trouvé bizarre il s'est arrêté devant moi, il ne voulait pas me laisser passer et...
On a déjà eu plein de petits sujets comme ça, qui se règlent assez vite, genre c'est devenu ma famille et il ne faut pas toucher à la famille, simplement.
Il faut montrer les crocs à ce moment-là.
Comme tu dis, c'est dans des endroits un peu plus décelés, je pense qu'en ville et tout, on a moins ce sentiment-là.
Ça dépend, il y a des endroits à Paris, franchement, ou à Paris, quand tu t'éloignes un peu à l'extérieur.
Même sur les quais, des fois.
Mais c'est peut-être, comme tu dis, le décalage entre l'extérieur et le monde sportif.
les sportifs comprennent ces tenues mais peut-être que le monde extérieur ils voient ça, ils hallucinent.
Ils ne le comprennent pas du tout.
On voyait sur certains commentaires quand on voit les femmes en marathon qui sont avec leurs petits slips et la brassière, les gens se disent mais pourquoi elles courent en culotte ?
Mais laisse-la !
Tu ne sais pas ce que ça fait de courir comme ça, l'aisance que tu as pendant ta performance.
Et du coup toi tu as réussi à mettre des choses en place un peu pour prévenir ?
Tous ces comportements-là ?
Je cours en collant et pas de t-shirt comme ça.
Le simple fait de former ce groupe en soi, c'est déjà un pas vers l'entourage, la sécurité.
C'est quand même dingue de se dire qu'il faut...
Penser à créer des groupes avec une présence masculine pour protéger des coureuses qui veulent juste faire leur footing.
Ça dit quelque chose des problèmes de fond qu'on a encore aujourd'hui vis-à-vis du sexisme dans la société.
Léo, là-dessus ?
Au niveau des sportives, oui.
J'ai déjà entendu plusieurs femmes qui se sont retrouvées dans ce genre de situation.
Et puis après, quand tu roules sur un vélo à 15 000 euros, par exemple.
Je me suis déjà retrouvé quand même aussi avec des petits gamins qui me...
C'était à Melilla en Espagne, qui me demandaient « Hey, il coûte combien ton vélo ?
» Mais ils étaient 15 autour de moi, ils avaient 8 ans quoi.
Et ils me disaient « 500 euros ?
» Je leur disais « Non, non, moins, moins...
200 ?
Non, non, 100 ?
» Parce que si je leur disais 15 000, ils allaient halluciner quoi.
Tu repartais sans ton vélo.
Ils n'allaient pas forcément me sauter dessus mais...
Pour le coup, ça te fait rire parce que c'était des enfants, mais moi ça m'est arrivé la même chose, mais avec deux gars en voiture qui me suivaient à côté et j'étais toute seule.
Et je peux dire que ce jour-là, je m'en rappelle encore, avoir raconté ça à Fred, paniqué.
Et c'est vrai que ça, c'est chaud.
L'intérêt aussi de s'entraîner en groupe, c'est protecteur pour les membres du groupe.
Il y a aussi beaucoup de gens qui sont agacés par l'émergence des run clubs, notamment certains athlètes professionnels.
qui ont du mal à trouver des sponsors et qui voient des marques financer certains groupes de running amateur ou alors leur donner de l'équipement.
Vous en pensez quoi tous les deux ?
Rudy, vous êtes sponsorisé par des marques ?
Oui.
D'accord.
Qui vous donne de l'équipement ?
Oui, qui nous donne de l'équipement, aussi un aspect aussi financier pour nous aider pendant nos projets.
D'accord, donc un accompagnement financier aussi.
Oui.
Ce qui est bien chez Power Up, en gros, c'est qu'on s'entraîne tous à Paris.
Mais comme on a vraiment une vision un peu plus trail, on aime aller en nature et donc à la montagne.
Ce qui coûte, c'est très cher et c'est quand même compliqué.
La montagne, pour moi, n'est pas assez accessible.
Donc, il y a des marques qui vous accompagnent financièrement pour vous permettre de vous déplacer, faire des événements ailleurs qu'à Paris.
Merci d'avoir été très concentré.
Là-dessus, Léo, est-ce que tu comprends certains athlètes pros qui sont très performants, mais qui galèrent à trouver des sponsors ?
et qui voit à côté des amateurs qui eux trouvent des sponsors.
C'est sûrement frustrant pour ceux qui galèrent et qui se donnent au quotidien.
Maintenant moi ça ne me choque pas que des marques mettent des moyens sur des crews comme le tien parce que simplement la force économique d'un collectif comme ça c'est forcément énorme par rapport à un athlète esselé.
Puis vous allez toucher des sportifs amateurs.
Et les sportifs amateurs, c'est eux qui achètent, c'est eux qui font tourner le business.
Il y a une visibilité de ces clubs run amateurs.
Et c'est pour ça que les marques sont intéressées, parce que vous avez une visibilité importante sur les réseaux sociaux.
Oui, sur les réseaux sociaux.
Mais il ne faut quand même pas oublier non plus les athlètes pros, parce que nous, c'est ce qu'on regarde.
Oui, c'est eux qui font rêver.
Voilà, exactement.
Il ne faut pas se comparer, je pense que c'est deux choses différentes.
Il ne faut pas dire qu'il y a un groupe.
Non, mais eux, ils ont une force qui est différente.
Nous, c'est sur les compètes, c'est de la performance autre.
Mais voilà, c'est deux mondes différents.
Il ne faut pas être jaloux.
C'est plus après les marques qui nous voient parfois, pas tous les sponsors, mais il y a certains sponsors qui nous voient comme des influenceurs, qui nous demandent de faire des choses d'influenceurs.
Notre métier c'est sportif, c'est performer, c'est faire une médaille au jeu.
Voilà c'est ça exactement.
Maintenant notre métier il a évolué ces dernières années, il faut être capable en plus de faire des médailles au jeu, de communiquer efficacement sur les réseaux.
Ce qui prend beaucoup de temps, beaucoup de charge mentale.
C'est sûr que c'est une tâche qui s'ajoute en plus à notre quotidien.
Alors il y a pas mal de gens qui se moquent un peu aussi de cette mode des run club, de ces gros pelotons de coureurs qui sont tous ultra stylés, avec des équipements ultra chers pour courir à deux à l'heure sur un trottoir.
En filigrane, il y a de doutes et critiques.
Ce serait plus un rassemblement de style que de sport.
Qu'est-ce que tu en penses Rudy de ces critiques ?
À des moments, oui.
C'est bien, t'as l'honnêteté de le dire.
Non, non, à des moments, c'est vrai qu'on sait qu'on va créer des runs qui seront plus communautaires, comme je les ai appelés les community runs ou ces sexy pace, où là, on sait littéralement que quand ça va se rejoindre, la plupart du temps, c'est dress to impress.
Tout le monde vient sur son 31, juste parce qu'ils savent qu'il va y avoir des stories un peu partout.
Ils ont peut-être aussi, comme là c'est des moments où il n'y a pas que le groupe Europe, mais aussi des gens extérieurs qui viennent.
Et donc ils ont aussi envie de se dire, ok, je suis là, là tu me vois.
Il y a aussi du paraître quoi.
Il y a forcément du paraître et encore, entre guillemets, encore plus dans notre crew, juste parce qu'on a un aspect quand même assez, on a une touche assez esthétique qu'on aime garder.
Oui.
Mais après le paraître ça peut être une source de motivation saine de faire du sport ça peut être aussi être voilà son aspect physique aussi sa silhouette donc si c'est une motivation pour justement faire du sport plutôt que de rester dans le canapé et se chercher un petit peu car la limite c'est cool.
Pour les enjeux sociétaux que ce soit pour le style ou pour la perf.
Tant qu'ils font du sport.
C'est très bien.
Je trouve ça hyper satisfaisant de se retrouver sous une même identité, les mêmes couleurs, partir ensemble.
En fait, ça fait plaisir.
Léo, quel regard porte le sportif professionnel sur ces groupes d'amateurs qui se regroupent un peu partout dans les villes et ce phénomène qui explose ?
En fait, je trouve ça classe.
Déjà, d'appartenir à un crew.
Et en plus, d'être en habit stylé.
C'est quelque chose que je comprends.
parce que...
Qu'on aille doucement ou vite, on a envie d'être beau, d'être classe, même si on est en train de faire du sport, on a envie de sortir notre plus belle outfit et qui n'a jamais attendu ces nouvelles baskets ou une nouvelle veste même si elle était beaucoup trop au dessus de nos moyens ben voilà on était trop content de la mettre pour la première fois même s'il faisait trop chaud ce jour là, on transpire dedans parce qu'elle est trop classe et on l'a payé cher.
C'est quelque chose que je comprends.
On l'a jamais vu en plus celle-là, c'est vrai.
Je la mets tous les enregistrements.
Moi je suis écolo, je recycle les habits.
Il y a des vidéos humoristiques qui émergent sur les réseaux pour se moquer un peu de ce phénomène des run clubs.
Notamment celle-ci que j'ai trouvée qui détourne un reportage de France 2.
Je vous laisse découvrir ça, c'est pas mal.
C'est une catastrophe, il y en a partout.
C'est qui ?
Ça pousse comme partout.
Il est comme la mauvaise herbe.
Il est plus qu'envahie, c'est tout.
Vous pensez que ce n'est pas possible de vivre ensemble ?
Ah non, ce n'est pas possible.
De toute façon, vous allez le samedi en ville, il n'y a que ça.
Que ça, que ça, samedi et dimanche, c'est que ça, que ça.
Partout, il y en a partout, dans toutes les rues.
Alors évidemment, c'est un détournement d'un reportage qui est sur l'immigration, etc.
et qui est détourné pour mettre ça sur le dos des run-clubs.
Qu'est-ce que ça t'inspire, Rudy ?
C'est réel.
C'est réel, vraiment.
Chaque semaine, il y a un nouveau run-crew et on sait que tous les week-ends, il y a quelque chose.
En fait, c'est ça aussi que j'aime bien pour les personnes qui ne font pas partie d'un seul run-crew et qui ont envie juste de découvrir des gens.
et partager des nouveaux moments.
Presque courir, c'est devenu le nouveau cinéma, le nouveau...
Je n'ai pas besoin d'aller à cette galerie, je vais juste aller rencontrer des gens autour du sport, le samedi, le dimanche.
Après, il y a des gens qui en abusent un petit peu.
Je sais que le samedi matin, à 9h, ils sont à Tell Run.
À 10h, ils sont à un autre.
À midi, ils sont à un autre.
Et à 15h, ils sont chez le kinect une temps d'idée.
Littéralement.
Parce que c'est sexy pace.
Donc ça va, ça va, ça va.
Oui, c'est vrai que c'est pour courir tout doucement avec des beaux amis.
Exactement, exactement.
Et souvent, en plus, le week-end, il y a toujours des...
C'est des coffee and run, des run pour le flanc.
Donc ça mange bien, ça boit bien.
Léo, t'as raté ta vie, c'est ça qu'il fallait faire.
Est-ce qu'il y a aussi des...
Tu vois, sur le même concept que le Birma, est-ce qu'il y a des sorties...
Des sorties, des wine runs ou je sais pas.
L'année dernière, j'avais fait un wine run avec une marque.
C'est très bien passé.
Attends, attends, juste pardon.
Je fais une petite pause pour qu'on comprenne.
Un wine run.
Donc le concept, c'est de courir en buvant du vin.
On allait à chaque spot.
Il y avait quatre spots.
En gros, on faisait point A au point B.
Le point B, c'était un vignoble de blablabla.
Le point C, c'était un autre.
Et on a fait ça sur cinq runs.
Moi, je ne bois pas d'alcool.
C'était marrant de voir tout le monde à la fin.
Un peu titubé, mais c'était marrant.
Ce serait intéressant d'étudier les performances de Léo Berger s'il rejoignait ce type de structure.
On verrait la courbe qu'il ferait comme ça.
Non, on va faire un beer mile.
Moi, je veux trop faire un beer mile.
On va faire un beer mile.
Fais un quoi ?
Un beer mile.
Qu'est-ce que c'est un beer mile ?
C'est un phénomène.
En fait, tu fais un mile à fond.
Et tu bois une bière, je sais plus c'est combien...
En fait tu peux même genre te mettre sur une piste, tu fais 400, bam, cul sec, une bière, 400, cul sec.
Alors je regarde la caméra, je prends le micro pour m'adresser aux gens qui nous écoutent, ne faites pas ça, c'est déconseillé par les médecins, c'est mauvais pour votre santé, on sait que l'alcool ne va pas avec la performance.
Mais bon il y a un record officiel du bien mile parce que c'est sur 8 ou 10 kilomètres.
Exactement.
ou 5 km, je ne sais plus.
Mais en gros, tu as un X nombre de tours en courant, X bières à chaque fois, et à la fin, le chrono est arrêté.
Tu voudrais faire ça, Léo ?
Non, moi, je n'ai pas une super descente.
Si ton coach nous écoute, il va s'arracher les cheveux.
Pas obligé de le faire sur l'alcool.
On a trouvé une alternative où on peut mettre du Sprite.
Est-ce pas être bien frais ?
En fait, le but, c'est juste que ce soit fortement gazeux.
Tu galères.
Tu galères et tu sais qu'à ton deuxième pour, tu lâches.
Ça avait été beaucoup repris ce concept.
Je crois même que Powerhead avait fait une grosse pub à un moment là-dessus en tant que partenaire des jeux.
Ça va être l'heure de l'interview tapis.
c'est Léo Berger qui va s'y coller aujourd'hui on s'est dit on a un médaillé olympique on va le faire cavaler sur le tapis tu connais le concept Léo, t'as déjà écouté Safe Pace j'en ai entendu parler j'espère que les questions seront pas trop dures sinon je vais vite me retrouver à 22 km heure sur le tapis c'est le but, je te laisse aller t'échauffer j'espère que Hugo a assez de questions j'ai prévu beaucoup de questions parce qu'on a eu des invités athlète.
pro et je me suis retrouvé le bec dans l'eau au bout de 10 questions parce qu'ils étaient à 22 km heure mais ils continuent à parler tranquillement.
Donc je te laisse à l'été chauffé et on se retrouve dans un instant.
Ça va Léo, tu t'es échauffé ?
C'est parfait, on peut commencer.
Bon, je te rappelle le concept, à chaque mauvaise réponse, la vitesse augmente.
Donc on va voir jusqu'où tu tiens, jusqu'à quelle vitesse tu tiens et jusqu'à quelle vitesse t'arrives à répondre aux questions surtout.
Allez, c'est parti !
Combien de coureurs réguliers en France ?
Je dirais 10 millions.
Non, peut-être moins.
Allez, c'est accordé, c'est accordé.
C'est 8 millions qui courent au moins une fois par semaine.
Donc t'es pas très loin.
Pour l'instant, t'es bon.
Combien de coureurs font partie d'un club de running ?
Je dirais 20%.
Bonne réponse !
Le mec.
Où s'est déroulé le premier triathlon moderne ?
Je dirais Hawaii.
San Diego, en Californie, en 1974.
Allez, enfin une mauvaise réponse.
Ça augmente.
On va passer à 10 parce que t'es quand même triathlète olympique, faut pas déconner.
Qu'est-ce que l'attaque médiopied ?
Ça veut dire quoi l'attaque médiopied ?
Alors c'est quand tu poses ton pied, ni attaque talon, ni attaque pointe.
C'est-à-dire une attaque à la moitié du pied.
Tu poses ton pied...
Qui consiste à déposer son pied sur toute sa surface.
Exactement.
Bonne réponse.
Ah oh !
En même temps, si t'avais eu une mauvaise réponse, je me serais inquiété quand même.
Combien de diplômes STAPS...
sont délivrés chaque année en France.
Je dirais 20 000.
Il était vraiment bon parce que c'est 15 000, donc ce n'est pas accordé, mais ce n'était pas loin.
15 000 diplômes STAPS sont délivrés chaque année.
Ça a presque doublé en 10 ans.
On était à 8 274 en 2011 et on est à 15 386 en 2021.
Allez, on augmente, on passe à 11 km heure.
Merci les STAPSIENS.
Qu'est-ce que ça veut dire STAPS ?
Alors c'est science...
Oh putain je bloque.
Allez, on passe à 12.
Ha ha ha ha !
C'est vrai !
Langue Ausha.
Sciences et techniques des activités physiques et sportives.
J'avais tout le reste mais technique alors là...
Allez, on passe à 12.
Ah ouais ouais ouais ouais...
Bon c'est toujours une allure.
C'est toujours footing pour Léo.
Combien de licenciés dans la Fédération Française de Triathlon ?
Je vais être le mauvais élève.
Je sais que ça a beaucoup augmenté après les Jeux.
A peu près, allez.
A 5000 près.
On est à 100 000 ?
Moins.
66 000 en janvier 2025.
Mais effectivement ça a beaucoup augmenté depuis les Jeux.
Et ce qui augmente aussi, c'est sa vitesse.
13 km heure.
Est-ce que tu peux m'expliquer ce qu'est le test Luc Léger ?
C'est un test pour mesurer la VMA.
Ouais, c'est vrai.
Et donc, il y a un bip à chaque repère sur la piste, par exemple.
Et ça augmente de palier en palier jusqu'à ce qu'on ne soit plus sur le bon repère au moment du bip.
Très bonne réponse, c'est un test donc qui est utilisé pour évaluer la vitesse maximale aérovie.
Bravo !
Déjà !
Ah !
Énorme, énorme !
Ça consiste à courir sur 20 mètres de plus en plus vite en passant des paliers.
Combien y a-t-il de courses de demi-fonds aux Jeux Olympiques ?
10.
Il n'y en a que 3.
800 mètres, 1500 mètres et le 3000 mètres au step.
Bon bah...
Il n'y en a que 3.
On va remonter alors.
Allez, on passe à 14.
Pourquoi le japonais Hiromu Hinada est-il connu ?
Ah, c'est le plus vieux...
L'Ironman du monde quoi !
Bonne réponse !
Il a terminé l'Ironman de Cairns en Australie à 92 ans.
Il a battu son propre record établi en 2016 à 84 ans.
Iromu Inada, chapeau Iromu Inada !
C'est assez impressionnant, en tout cas c'est une bonne réponse.
On reste à 14 km heure.
Quel est le record du monde féminin du marathon précisément ?
On doit être à un temps incroyable.
Autour de 2'12, je dirais.
2'14.
Allez, je vais dire 2'14.
C'est ton dernier mot ?
C'est mon dernier mot.
C'était 2'12.
2h11 et 53 secondes.
J'ai réalisé par un texte à CFA à Berlin en 2023.
Je ne sais pas si je prononce bien son prénom.
Rudy, ici présent, est fan du PSG.
Lors de la finale...
De la Ligue des Champions, combien de kilomètres ont cumulé l'ensemble des joueurs de Paris ?
L'ensemble ?
A 10 kilomètres près ?
Plus de 110 kilomètres.
Non, quand même pas.
Ah mais...
Ah si, si, si.
110, ouais.
Il est bluffant !
T'es bluffant !
110 km !
C'est la réponse exacte !
La distance cumulée des joueurs de l'équipe !
110 km pendant la finale !
Impressionnant Léo, franchement !
Allez, on va essayer de faire monter cette vitesse !
Combien d'abonnés compte l'Instagram de Power Up ?
Le club de run créé par Rudy !
Petite pub au passage alors !
A 1000 prêts !
Allez, je dirais que ça s'est bien suivi !
Au moins 80 000.
Non, non, non !
Calme-toi !
13 000, mais c'est déjà bien.
Allez, ça monte.
C'était une question cadeau pour faire monter la vitesse, parce que franchement, c'est dur de trouver.
On est à 16 km heure.
Quelle est la nationalité de Simon Whitfield, le premier champion olympique du triathlon ?
Canadien.
Bonne réponse.
Ça va toujours ?
Ça va, ça va.
Ça va devenir un peu difficile.
Combien de médailles olympiques de triathlon compte la délégation britannique depuis l'introduction de la discipline en 2000 ?
Ils en ont au moins 10.
Ils en ont au moins 10.
Le chiffre précis, c'est quoi ?
Allez, 12.
11.
4 en or, 3 en argent, 4 en bronze.
On passe à 18, Léo.
Je te rappelle que tu peux arrêter à n'importe quel moment.
Pas de risque de blessure à Safe Pace.
Parmi ces clubs, lequel n'existe pas ?
Le Muscadet Running Club autour du vignoble nantais.
Le Carnaval Running où les membres courent déguisés à l'île.
Ou le Fasta Pasta Club, centré sur les pâtes à Paris.
Allez, Pasta, Fasta Club, ça n'existe pas.
Non, ça existe, c'est le Carnaval Club.
C'est le Carnaval Club qui n'existe pas, mais bon, pourquoi pas, c'est un bon concept, on donne une idée.
En attendant, on passe à 19 km heure.
Ça va devenir de plus en plus difficile de se concentrer, de répondre aux questions.
Combien d'utilisateurs compte la plateforme Strava dans le monde ?
À peu près, à 10 millions près.
Ah ouais, 10 millions près, ça veut dire que...
À 10 millions près.
Ils sont...
Il y en a beaucoup.
150 millions ?
Putain mais il est énorme !
C'est incroyable !
C'est 135 millions mais je suis obligé de te l'accorder, c'est tellement improbable de trouver ça !
135 millions dans plus de 190 pays !
Chapeau !
Bravo !
Il est monstrueux quoi !
Il est bouche fermée et tout là !
Plus il va vite, plus il comprend tout !
En quelle année a été fondé Strava ?
En 2009 !
Mais non mais c'est pas possible !
C'est pas possible !
Qui a donné les questions à les responsables d'Aubergeart ?
2009 !
Tu as trouvé exactement...
On est obligés ?
On est obligé de passer aux questions qu'on appelle les questions phase terminale.
Pour essayer de t'achever, le record du monde de vitesse pour l'ascension du Mont Blanc vient d'être battu.
Par qui et en combien de temps ?
Un gars comme Rémi Bonnet ou un gars comme Sam.
Mauvaise réponse.
William Boffelli, un Italien.
Le record, donc, aller-retour entre Chamonix et le sommet du Mont Blanc, 4h43 et 24 secondes.
C'est une performance stratosphérique.
Il est parti à 5h45 de Cham en courant avec ses skis dans le sac.
Jusqu'à atteindre la neige et les 2200 mètres d'altitude, il a mis ses spatules, il a continué en ski de randonnée, il a atteint le sommet vers 9h30 et seulement une heure plus tard, il était dans le centre-ville de Chamonix.
Donc c'est vraiment énorme.
On passe à 20 km heure.
Allez Léo !
Qu'est-ce que l'embrunman ?
Donc c'est notre triathlon d'embrun.
Je ne comprends pas quand tu parles.
Notre triathlon d'embrun qui a lieu au 15 août à chaque fois, à chaque année.
Oui, exactement.
Qui montre le mythical de l'isoir.
Quelles sont les distances ?
3,8, 180 de vélo et puis un marathon à pied.
Bonne réponse, je ne sais pas si c'est une bonne nouvelle que tu aies fait la bonne réponse parce qu'on est à 20 km heure.
Qui est Laura Philippe ?
C'est une triathlète allemande, championne du monde l'année dernière.
En quelle année ?
En 2024.
Et quel a été son temps de course, le temps de course de Laura Philippe sur l'Ironman 2024 quand elle a été championne du monde ?
Juste en course à pied ?
Non, le temps de course global.
Allez, 52 minutes, non.
Global.
Ah ok.
Ça devient dur dans la fichure.
8h33.
8h33 ?
Non, 8h45 et 15 secondes.
On passe à 21 km heure.
Je te rappelle que tu peux arrêter à tout moment, Léo.
Tu peux arrêter à tout moment.
Légo, rappelle-toi ce qu'on a dit pendant le podcast.
Il faut savoir mettre Légo de côté.
Il y a quelques mois, Cassandre Beaugrand a battu le record de France du 5 km.
Quel était son temps ?
précis à la seconde près 14 52 14 53 je peux pas te l'accorder parce que ta première réponse c'était 14 52 c'était 14 53 au monaco ron 9 février 2025 il est en train de mettre la bouche il est temps que ça s'arrête je crois Il va mettre un record dans Safe Pace.
Incroyable !
Le sportif Mathieu Bonne vient de battre le record du monde de course à pied en 48 heures.
Combien de kilomètres a-t-il parcouru ?
650.
485.
Mathieu Bonne a couru 485 kilomètres en 48 heures en Pologne le 1er juin dernier.
Il a battu le précédent record qui était de 473,5 kilomètres.
On passe à 23 kilomètres.
Il est en train de basperger de sueur.
Si vous écoutez Safe Pace et que vous ne regardez pas Safe Pace, je vous conseille d'aller voir la vidéo YouTube.
Quel est le plus vieux marathon annuel au monde ?
New York.
Boston.
Le marathon de Boston.
Voilà.
Bravo.
Bravo Léo.
Bravo Léo.
C'était le marathon de Boston depuis 1897.
T'es quand même arrivé à combien ?
22 ou 23 ?
23 km heure.
ultra impressionnant, tu peux te rasseoir pour la fin alors la machine non seulement, bon ça c'est pas vraiment une surprise sur le fait de courir à 23 kmh tout en répondant à des questions mais t'as été très très fort sur les réponses j'avoue que j'ai eu un peu de chance des fois j'y suis allé un peu au bluff mi-réflexion, mi-bluff c'est passé quoi je suis heureux de te dire que tu décroches le record Deux vitesses de l'interview tapis de Safe Pace, 23 km heure validée, c'est le palier le plus haut qui n'a jamais été atteint dans le podcast.
Ça restera une marque à battre pour les prochains invités.
Je pense que Jimmy Gressier, s'il y passe, il va le plier.
On lui lance une invitation, il sera le bienvenu et on a hâte de voir ça.
Merci en tout cas à tous les deux, c'était vraiment passionnant.
On pourrait en parler pendant des heures de ce sujet, de s'entraîner ou pas en groupe, mais c'était vraiment passionnant, on a appris plein de trucs.
Léo, bonne chance pour la suite de la saison.
C'est quoi le plus gros objectif qui arrive là pour toi ?
Je vais enchaîner les T100, donc c'est le circuit longue distance, avec les WTS, c'est le championnat du monde courte distance, avec la grande finale qui est en Australie cette année.
Pas d'Ironman 73 cette année ?
Cette année, non, il n'y aura pas d'Ironman 73, mais le calendrier est déjà bien chargé, donc je ne vais pas m'ennuyer sur la fin de saison.
Rudy merci beaucoup si on veut rejoindre Power Up ou si on veut essayer de participer au run que vous organisez ça se passe notamment sur Instagram ou celui de ton run club merci l'équipe et je vous dis à très vite pour un prochain épisode de Safe Pace Bye Bye
