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PEUT-ON TOUS COURIR UN MARATHON ? Avec Ophélie Meunier et Duncan Perillat

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Vous avez forcément vu passer ces images sur votre fil Instagram d'un pote, d'un influenceur ou d'une personnalité qui a fait le marathon de Paris.

Et vous avez peut-être aussi ce collègue qui s'est subitement mis à l'ultra-trail, qui ne parle plus que de ça et qui fait 100 km par semaine.

Mais peut-on vraiment faire un marathon quelques mois après avoir débuté la course à pied ?

Et l'ultra-trail, est-ce vraiment fait pour tout le monde ?

Est-ce qu'on n'a pas trop tendance à banaliser les longues distances aujourd'hui ?

On va répondre à ces questions.

Safe pace, c'est parti !

Comme chaque semaine, on retrouve l'équipe d'experts de Safe Pace, Charlotte Morel, championne d'Ironman, Fred Belovre, triple champion d'Europe de triathlon, et Hugo Tormento, double champion d'Europe de swimrun.

Et avec nous aujourd'hui, on a deux invités prestigieux pour explorer notre sujet du jour.

Surtout un.

Surtout deux, surtout deux.

Ophélie Meunier, salut Ophélie.

Salut Hugo.

Présentatrice sur M6, on te retrouve dans Zone Interdite, mais aussi dans La Grande Semaine.

Mais tu es aussi une pratiquante assidue de course à pied.

Tu as fait ton premier marathon.

L'été dernier, c'était au JO, le Marathon pour tous.

Tu prépares le prochain, le Marathon de New York.

New York, de novembre.

Ton témoignage de sportive amateur qui est devenu accro à la course à pied va parler à beaucoup de monde.

Merci d'être là, en tout cas, c'est super sympa.

Avec plaisir.

Salut Duncan.

Hello.

Duncan Perria, champion de France de marathon en 2022.

Tu as aussi remporté en 2023 l'Ultra du Saint-Jacques, une course UTMB, un long trail de 126 kilomètres.

Tu as couru le marathon en 2h09 cette année à Séville, tu as l'habitude de courir très vite et très longtemps, donc tu vas pouvoir nous éclairer sur le sujet du jour.

Ok, je vais faire au mieux.

On remercie notre partenaire, l'hôtel Blumhaus Hotel & Spa à Paris, qui accueille nos invités dans les meilleures conditions possibles.

Vous vous connaissez tous les deux ?

Deux vidéos sur les réseaux sociaux.

Moi, pareil.

Voilà, c'est ça.

Jamais en vrai, quoi.

Donc sinon, c'est une façon de connaître aujourd'hui.

C'est vrai.

Sinon, non.

Non, on se rencontre aujourd'hui.

Ça s'est passé comment ton premier marathon, Ophélie, au Marathon pour tous à Paris ?

Ça a été sincèrement difficile, je ne peux pas dire le contraire.

Mais ça rentre dans la case des aventures d'une vie pour moi, comme certains bons souvenirs, comme un enfant.

Il y a plein de choses qui restent des aventures d'une vie.

Et faire un premier marathon quand ce n'est pas notre métier d'être coureur ou coureuse, ça provoque une émotion franchement à part.

Il paraît que c'était le plus dur de l'histoire des marathons en France.

C'était très violent, vraiment, parce que le parcours était déjà difficile.

C'était mon premier, c'était le soir, il faisait très chaud.

On a cumulé beaucoup de difficultés sur ce marathon.

Je vais laisser les experts confirmer ou pas qu'en effet, c'est un cumul de difficultés.

Moi, je l'ai ressenti comme ça, en tout cas.

Peut-être que la plus grande difficulté, finalement, restera le fait que c'était mon premier et que j'ai stressé très sincèrement.

D'ailleurs je suis très impatiente de faire le deuxième.

En tout cas j'aurais la hantise et la crainte du premier derrière moi et ça j'ai hâte de vivre ça.

Dincan, tu l'as fait le marathon pour tous aussi, le même qu'Ophélie.

Tu confirmes, c'était très difficile ?

Je confirme que pour un premier marathon c'est pas évident.

Qu'est-ce qui s'est passé sur ce marathon ?

Bah effectivement il faisait chaud, c'est vrai qu'il y a même eu une polémique sur les réseaux sociaux comme quoi il y aurait eu un problème avec l'eau, tout ça, parce qu'énormément de gens ont eu des problèmes un peu gastriques, se sont arrêtés, moi j'ai deux de mes potes, pareil, qui courent très bien, un qui n'est pas allé au bout et l'autre qui a mis 45 minutes de plus que ce qu'il met habituellement.

Il y a eu des vomis ?

Beaucoup de vomis, oui.

Et ça je ne sais pas...

Il y a eu ici autour de la table ou pas des vomis ?

C'est le moment où je raconte...

Ok, donc je suis allé au bout.

Donc déjà, je suis très fière d'être allée au bout.

Et donc, j'ai fait 4h10.

Youpi !

Après avoir passé la ligne d'arrivée, j'ai quelques minutes, j'ai apprécié le moment.

J'ai marché un peu et j'ai senti, j'ai blanchi.

J'ai dit aux gens autour de moi, je crois que j'ai un petit souci.

Et je me suis assise sur les marches du pont Alexandre III et je n'ai jamais autant vomi de ma vie.

Ah ouais, c'est bon !

Tout est sorti et ça ne s'arrêtait plus.

Ça sortait, ça sortait.

J'ai des copains qui sont passés à côté de moi et...

qui m'ont dit un peu plus tard t'as arrosé mes chaussures mais j'étais vraiment, j'étais, et ça avait besoin de sortir et après ça allait un peu mieux mais ça avait vraiment besoin de sortir, c'était une expérience particulière tu mens sur les...

peut-être, je sais pas Merci Fred, c'est une belle façon Faut m'jeter au dincan aussi vomito ou pas ?

Moi pas vomito, mais je pense que ça devrait être une fierté de vomir à la fin d'un marathon Limite c'est un accomplissement Ça veut dire que j'ai tout donné J'ai déjà vu une vidéo c'était Abderrazak Chari qui avait fait 2h07 sur marathon à Valence il y a une vidéo qui a fait le tour des réseaux où il vomit à l'arrivée J'ai vu cette vidéo ça montre que justement t'es allé au bout de toi-même et j'aimerais que ça m'arrive presque et là du coup t'es allé au bout de toi-même parce que tu m'as dit de partir des bases de 2h12 mais pas avoir vraiment fini à 2h12 ah ouais non non non mais j'ai pas vomi à l'arrivée donc y'a pas eu ce petit plus tu vois que tu as eu la chance d'avoir.

Ça fait plus que le contrat que tu t'es mis dans la tête sur Marathon pour tous.

Je n'avais pas vraiment de contrat, c'était un peu le kit de la course, mais je voulais quand même partir un peu ambitieux.

Et voilà, l'idée, c'était de finir un peu premier français.

J'ai quand même fini premier français, donc ça reste quand même un inconvénient.

Je suis le premier au vomito.

C'est bien aussi.

Non, mais c'est bien de commencer ce podcast par raconter vos galères sur Marathon et à quel point c'est une distance qui est difficile parce que c'est tout le sujet du jour.

Est-ce qu'il faut banaliser cette distance ?

On a eu envie de faire ce sujet suite à un dernier épisode de Safe Pace.

On recevait Dorian Louvet, que tu connais d'un camp et toi aussi.

L'équipe premier coach.

Et qui est ton premier coach, Ophélie.

Et on recevait aussi le docteur Casqua, qui est un docteur spécialisé dans le sport.

Et voilà ce qu'il disait.

C'est ça qui nous a donné envie de faire cet épisode aujourd'hui.

Autrefois, moi, quand j'étais jeune, j'avais coché la case du 42-195.

Marathon.

J'étais respecté.

Maintenant pour être insoupçon respecté, il aurait fallu que je cours 180 km dans la montagne.

Ouais, toujours plus quoi.

Démile de D+.

D'accord.

Et on a...

Et ça le corps s'adapte pas suffisamment rapidement pour...

Il a besoin de temps.

Le turnover du collagène c'est 3 ans.

C'est-à-dire qu'en fait un appareil locomoteur se renouvelle pour 3 ans.

Donc grosso modo, on ne devient pas Mahatonien.

avant trois ans sans risque.

Après, il y a tous les cas de figure.

Parce qu'il y a des gars qui disent, ouais, mais moi, je suis arrivé en un an.

Ouais, mais le mec, il faisait du foot.

Donc, il avait un appareil locomoteur 20D.

Après, on peut faire des...

Mais sinon, il faut prendre du temps.

C'est hyper intéressant.

Qu'est-ce que t'en penses, Ophélie, de ce que dit le docteur Casqua ?

Alors, je suis complètement d'accord avec lui puisque j'ai mis trois ans avant de courir mon premier marathon.

Alors j'ai fait des courses avant, j'ai fait des dicas, j'ai fait des semis.

Et au bout de trois ans, je me suis accordée cette distance de 42 kilomètres.

Mais je ne regrette pas du tout d'avoir fait comme ça.

Je me suis rendue complètement prête, légitime et en accord avec mon corps.

Tu ne faisais aucun sport avant ?

Si, je faisais beaucoup de sport et je suis de nature très sportive.

J'étais en sport-études, j'étais en sport-études-dance.

Donc j'ai le corps qui a été habitué à la douleur et à l'intensité.

Donc voilà, en tant que runneuse, vraiment, je démarrais de éro avec une base, d'un corps qui connaissait l'effort.

Voilà.

D'un camp, ça reste difficile pour toi un marathon ou c'est une balade de santé ?

Difficile, ça reste en tous les cas difficile.

Je pense qu'un marathon, même quand tu ne fais pas la perf que tu aimerais faire, tu es quand même content quand tu vas au bout.

C'est un peu une satisfaction.

C'est pour ça que des fois, même si on est, je ne sais pas, à 5 minutes, 10 minutes, un quart d'heure de son record, Moi, j'aime quand même des fois aller au bout parce qu'en fait, il y a une satisfaction.

Il y a quand même la sensation d'avoir vraiment accompli quelque chose que d'aller au bout.

Parce que 42 kilomètres, ça reste long pour tout le monde.

Et puis, dans tous les cas, on est quand même sur des allures qui sont...

Comment vous réagissez quand vous voyez passer à la fois Ophélie Dincan et vous l'équipe, quand vous voyez passer sur les réseaux sociaux des images ?

de gens qui se filment un peu en faisant un marathon sans avoir fait de préparation.

On a l'impression que ça fleurit partout sur les réseaux et que c'est devenu banal.

Qu'est-ce que vous vous dites en voyant ces images ?

Moi, il y a un truc, je me dis un peu, c'est...

J'ai l'impression que les gens, ils veulent presque un peu se la péter, se la jouer en se disant « Ah, j'ai fait un marathon, alors je me suis pas entraîné » .

Alors qu'en vrai, dans le marathon, un peu, le truc un peu qui est bien dans le fait de faire un marathon, c'est juste...

plutôt le travail en amont.

C'est la prépa.

C'est plus de la prépa qu'on doit être fier que réellement du marathon.

Le marathon, c'est l'accomplissement de tout ce que tu as fait en amont.

Donc se la péter et dire « Ouais, t'as vu, je suis trop fort, je suis capable de faire un marathon alors que je ne suis même pas entraîné.

» Moi, je trouve ça pas ouf.

Ouais, ouais.

C'est comme moi la phrase, c'est « Le voyage est plus important que la destination.

» Quelque chose comme ça.

C'est bien, c'est bien résumé, Fred.

Ophélie, quand tu vois les...

Après le marathon de Paris, c'était vraiment la déferlante sur les réseaux.

Il y avait...

On a l'impression que la France entière l'avait fait.

Je pense qu'il y a, et tant mieux, parce que si ça met plus de gens au sport, c'est super, mais je pense qu'il y a un effet de mode en ce moment, très amplifié par les réseaux sociaux.

Et je comprends que ça puisse faire envie, parce que ce qui ressort de toutes ces vidéos, c'est que c'est quand même kiffant de l'avoir fait.

Il y a un petit truc, je l'ai fait.

Et c'est aussi un challenge qu'on peut se donner, un défi personnel.

Mais c'est super qu'on fasse cet épisode aujourd'hui.

Et voilà, en plus, on s'oppose parce qu'on a un pro et une amateur.

Franchement, c'est pas rien du tout.

C'est très traumatisant.

C'est des semaines, des mois même de préparation.

Et puis après, on n'en parle pas.

Mais moi, je suis assez curieuse de voir l'état de ces gens qui ne se sont pas préparés et qui ont couru 42 kilomètres.

Après la course.

Après la course.

Les jours d'après.

Moi, je suis assez curieuse qu'ils nous fassent leur petite vidéo pour nous donner de leur nouvelle.

Instagram versus reality.

Exactement.

Parce que, je peux le dire, je ne l'ai pas filmé, mais je le regrette un peu.

Trois jours après mon marathon, j'ai recouru 10 kilomètres à une très bonne allure et j'avais mal nulle part.

Et c'était génial.

Et je suis repartie tranquillement dans mes entraînements avec mon prochain objectif, tout doux.

Et je me sentais super bien.

Et ça, ça compte mine de rien.

Parce que quand ça te pète le corps et les jambes pendant un mois derrière, ce n'est pas un super souvenir non plus.

Je vais vous donner 2-3 chiffres sur l'explosion des longues distances, parce que c'est assez parlant.

Plus 35% de finishers au Marathon de Paris cette année par rapport à 2015, donc en 10 ans c'est vraiment une explosion.

Selon un sondage, environ 2 600 000 Français ont déjà couru un marathon, c'est quand même un chiffre très important.

Et pour l'Ultra Trail, on constate le même phénomène.

L'UTMB à Chamonix, il y a eu cette année 9 000 demandes pour 2500 places pour la course de 176 km, 9 000 demandes.

Et pour l'OCC, donc la course de 57 km, c'est 10 000 demandes pour seulement 1 500 dossards.

Ça t'inspire quoi, Duncan, ce phénomène d'explosion des longues distances ?

En soi...

De façon générale, je trouve ça bien pour la course à pied.

Plus il y a un engouement pour le sport, plus il y a, déjà pour nous, plus il y a d'argent et plus ça nous permet de nous professionnaliser.

Rien que pour le marathon pour tous, vu qu'on parlait de ça, le fait qu'il y ait énormément de gens sur les côtés, ça transcende.

Je trouve ça top.

Il y a un engouement, il y a aussi des conséquences.

Je finis avec ma petite série de chiffres.

Sur le marathon de Paris cette année, en 2025, le chiffre assez dingue, c'est le taux d'abandon.

Il y a eu environ 7% d'abandon, ce qui représente 4000 coureurs sur les 55 000 inscrits.

7% d'abandon sur un marathon, c'est énorme.

Normalement, on est plutôt sur une moyenne de 3% selon le site Reference Trail.

Et la quasi-totalité des abandons cette année à Paris, ce sont des coureurs qui n'ont pas réussi à faire moins de 6 heures, donc la barrière horaire, et qui donc ont été classés en abandon.

Ça dit quand même quelque chose des gens qui s'inscrivent de plus en plus sans s'être préparés.

Ça raconte probablement des gens pas assez préparés.

Oui, c'est une suite.

C'est une super stat qu'on devrait plus appuyer, ça justement, pour montrer qu'effectivement, il faut s'entraîner et que ce n'est pas quelque chose de dîner et si facile que ça.

Après, il y a peut-être un petit côté quand même positif là-dedans.

C'est par exemple, je ne sais pas, moi, des gens comme ma mère qui va courir occasionnellement.

Si elle part sur un marathon, je ne suis pas sûr qu'elle fasse beaucoup moins de 6 heures.

Pour autant, elle s'entraîne.

Ça veut dire qu'il y a des gens qui, finalement, eux-mêmes, qui n'ont pas forcément un très bon niveau et qui se disent, vas-y, c'est une expérience, je vais faire un marathon.

je pense pas que ce soit que des gens qui ne soient pas entraînés non plus.

Donc ça reste quand même...

Ce n'est pas tant le fait d'abandonner le problème, parce que la limite, ce n'est pas très grave, ou de faire plus de 6 heures, c'est les conséquences en termes de blessures qu'il peut y avoir derrière.

Le docteur Casqua, il nous racontait le syndrome du dragster.

Hugo, je ne sais pas si tu t'en souviens.

C'est un omni dragster Voilà, ok, alors je vais te dire, le syndrome du dragster, c'était, Fred, ce trou à l'arrière, ce petit trou à l'avant, tout simplement, il dit que l'appareil cardio-respiratoire, je te sauve un petit peu le bout.

Merci Fred.

Tu sais quand il va à la piscine très tôt le matin avant les podcasts, parfois il s'endort, les podcasts, c'est une route, c'est vraiment fort.

En fait, l'appareil cardio-respiratoire, il va progresser rapidement parce qu'on fait de l'intensité, on fait beaucoup de, on sollicite bien le corps pendant les entraînements.

Malgré tout, derrière, il y a la résistance des tissus, les articulations, les os.

Et ceux-là, par contre, ils vont mettre 2-3 ans à se forcer.

Et donc, si on se réfère uniquement à notre faculté à aller vite et qu'on se lance sur un marathon comme ça en 3-4 mois, c'est possible d'avoir des soucis aux articulations, peut-être, aux os ou à d'autres parties du corps qui ne sont pas encore développées et prêtes pour ça.

C'est ce qu'il mentionne dans la vidéo avec le collagène.

C'est ça en fait, c'est le syndrome du dragster, c'est le décalage entre les muscles qui peuvent s'adapter très rapidement et les articulations, les tendons qui eux s'adaptent beaucoup moins rapidement.

Et il disait, le docteur Casqua, qu'il avait des wagons de patients dans son cabinet qui s'étaient lancés dans un marathon quelques mois après, ou dans un ultra-trail quelques mois après avoir commencé à courir et qui étaient tous cassés en termes d'articulation, avec des grosses conséquences.

Tu as des amis autour de toi, Ophélie, qui t'ont suivi dans ces défis, mais...

peut-être pas en se préparant suffisamment ?

Alors c'est marrant parce que ça fait des petits, clairement, et ça je pense que c'est le truc positif à retenir, je suis d'accord avec toi.

Tant mieux, tant mieux qu'il y ait un engouement autour de la course, je le disais tout à l'heure, mais si ça peut permettre à plus de gens de se mettre au sport, on sait à quel point le sport est bénéfique dans une vie pour la tête, pour le corps, pour tout, quoi.

Et puis c'est un exemple pour les enfants, enfin voilà, moi je suis aussi beaucoup dans ce discours-là, donc ça c'est vraiment le truc positif, et après je vois en effet que maintenant...

J'ai beaucoup de gens qui viennent me voir, peut-être même plus que les coureurs professionnels, parce qu'il y a un côté plus accessible avec moi de se dire, ce n'est pas son métier, donc si elle le fait, je peux le faire aussi.

Et on me demande comment on démarre, qu'est-ce qu'on achète comme équipement, quelles courses on peut faire, combien de fois par semaine il faut courir.

C'est vraiment des questions de base.

C'est un truc global qui est assez génial à vivre, surtout quand c'est la première fois.

Et donc voilà, moi je le conseille de le faire comme ça et vraiment pas d'aller trop vite.

Je pense que c'est gâchissime.

D'un camp, trois conseils.

A quelqu'un qui veut se lancer dans la longue distance ?

Être patient, déjà le premier, j'imagine.

C'est toujours un peu difficile parce que forcément, on a envie que ça paye rapidement.

Je pense que ça, c'est juste humain.

Un deuxième conseil, je ne sais pas, j'ai envie de rester sur être patient.

Je trouve que c'est vraiment le conseil.

Je n'ai presque pas envie d'en donner d'autres, mais si, s'entraîner du coup, forcément.

S'entraîner régulièrement.

Plus que de se dire, allez aujourd'hui j'y vais, je me donne à fond.

Non, c'est jour après jour, mais finalement ça revient avec être patient.

Et un troisième conseil, on va rester sur deux là.

Fred et Charlotte, vous vous coachez pas mal d'athlètes, notamment sur Triathlon Longue Distance.

C'est quoi les conseils que vous donnez à vos athlètes que vous encadrez pour éviter les blessures ?

Déjà, est-ce qu'il y en a beaucoup qui grillent les étapes ?

Ouais, alors déjà...

Je pense que si on revient un petit peu en arrière, on trouve aussi pourquoi est-ce que tout le monde grille les étapes.

C'est un peu la source de motivation de tous ces athlètes néophytes, débutants qui veulent se lancer sur la course à pied.

C'est quoi leur source d'inspiration ?

Comme on l'a dit, c'est toutes ces vidéos de gens qui passent la ligne en faisant des marathons, des ultras.

Et on voit des gens hyper épanouis, contents, qui ont ce sentiment d'accomplissement.

Et donc, on se réfère à ça.

Alors qu'on doit chercher de la progressivité.

Donc, c'est ça aussi des conseils.

que tu donnais d'un camp, la patience, la progressivité, ce n'est pas ce qu'on voit sur les réseaux.

Il y a une déformation en fait.

Est-ce qu'il faut se filmer en courant un marathon ?

Est-ce que finalement, on ne met pas les gens en danger qui regardent, qui pensent que c'est facile, sans montrer tout ce qu'il y a derrière, toute la préparation ?

La source d'inspiration, elle est bonne, elle est saine.

C'est juste qu'il faut regarder le parcours effectué de tous ces gens qui nous inspirent pour se dire « Ok, ça c'est ma source d'inspiration, donc il y a un chemin à parcourir pour arriver jusque-là.

» Ce n'est pas deux mois de course à pied, c'est trois ans.

Et là, OK, on est dans les clous.

Et en plus, c'est dommage de griller les étapes, parce que c'est sympa aussi de faire un 5K, un 10K, un semi.

C'est cool, en fait.

Ça permet de faire des erreurs, ça permet d'aller vite.

On peut se challenger sur d'autres facultés que juste être finisher.

On peut essayer d'améliorer son chrono.

Et on découvre un peu la course à pied, l'ambiance.

Et finalement, ça permet d'avoir des objectifs intermédiaires.

jusqu'à cet objectif final qu'est le marathon.

Charlotte ?

Moi je pense qu'il faut se fixer des objectifs atteignables.

Chacun est différent et chacun démarre d'un point de départ différent.

Donc effectivement respecter, moi je pense que la règle numéro un c'est la progressivité.

Commencer très progressivement.

Concrètement ça veut dire quoi ?

Concrètement ça veut dire on commence le premier mois on fait 20 km par semaine, le deuxième mois on va en faire 30 etc.

On va monter progressivement ?

On va monter progressivement en charge, que ce soit en volume ou en nombre de séances.

Et être régulier, régulier sur sa pratique et patient, patient pour se laisser le temps de progresser, pas griller les étapes.

Et ça, je pense que c'est le point numéro un.

Ah, égo ?

Oui, c'est d'accord là-dessus.

Et puis après, pour tout ce qui est un peu plus la récompense et l'égo, si jamais faire un marathon en ultra-trail, c'est trop simple, venez faire du swimrun, vous allez voir.

Et tout de suite, ça sera moins traumatisant que la natation, c'est un sport porté et ça aide beaucoup.

Et il y a des distances marathon sur le swimrun.

Notamment la fameuse course Otilo en Suède, qui est le championnat du monde de swimrun.

C'est quoi le format Otilo ?

Donc ça c'est encore plus long même, c'est 60 km à pied et 10 km dans l'eau.

Pour le coup, ça rejoint quand même la longue distance.

Ça rejoint la longue distance, mais c'est un peu un sport porté au milieu avec l'eau, donc c'est moins traumatisant.

Ça te tente Ophélie ça ?

Un marathon plus 10 km de nage ?

C'est à ce moment-là que je dis que j'aime pas trop nager.

Je plaisante.

Je crois que c'est le problème de beaucoup d'amateurs.

La tâche, c'est en général...

Non, c'est vrai, c'est porté.

C'est vrai que pour le coup, c'est un sport super agréable et très détendant, je trouve.

Je n'ai pas encore choisi de l'associer à la course, mais franchement, pourquoi pas ?

Mais tu vois, mon premier réflexe va être de te dire, il faut que tu m'aides.

C'est-à-dire que, et c'est un peu ce que j'ai ressenti quand j'ai commencé le running, c'est que...

on sait tous courir.

On sait tous marcher, donc on sait tous courir.

Et en même temps, il y a tellement de conseils à prendre.

Justement, le meilleur conseil qu'on t'a donné, c'est quoi ?

Le meilleur conseil qu'on t'a donné au final ?

Comme il est venu ici, je peux en parler.

J'ai commencé mon coaching avec Dodo, avec Dorian Louvet, et il a été génial.

Et il m'a dit deux choses super importantes.

Trois.

La première, c'est la régularité.

Et il m'a un peu challengé au début.

Il m'a dit, tu ne vas pas commencer à me dire que tu as un boulot, des enfants, etc.

Je le sais.

Mais si tu veux qu'on aille au bout de l'aventure, il faut que tu sors trois fois par semaine et tu vas y arriver.

Et j'ai des enfants, il y a un boulot et j'y arrive.

Et je ne suis pas meilleure que les autres.

C'est un truc de volonté aussi et puis d'organisation.

Mais c'est possible et vraiment, et ça fait du bien.

C'est la première chose que je veux dire.

Donc, il m'a dit, c'est ce que tu disais, la régularité.

La deuxième chose, c'est que le corps, il est assez étonnant dans les deux sens.

C'est-à-dire qu'à la fois, je me suis vu très vite progresser et donc ça a été galvanisant.

Donc ça, ça m'a beaucoup porté aussi.

Et en même temps, il m'a dit un jour, si je ne suis pas là et que tu sens la moindre douleur, Ophélie, fais-moi la promesse de t'arrêter.

Et il ne faut vraiment pas, vraiment pas forcer le corps.

Appuyer sur une blessure.

pas appuyé sur ton texture.

Et voilà, il y a quelques fois où, en effet, j'ai senti un truc bizarre.

Attention, ce n'est pas la même chose que d'avoir des petites crampes.

Il faut savoir se faire mal.

Que de vomir.

Voilà, que de vomir.

Parce que derrière, après, quand on vomit, ça fait...

On va mieux.

Mais voilà, franchement, j'ai trouvé ça étonnant qu'un coach, une des premières choses qu'il me dit, c'est si tu as la moindre douleur et bizarre que tu ne comprends pas, tu t'arrêtes.

Tu t'arrêtes immédiatement.

Et je le remercie pour ce conseil.

Et tous les deux, on est allés loin et allés fort.

Dincan, est-ce que ça a un intérêt dans un entraînement marathon ou longue distance ou trail, peu importe, d'ajouter aussi du vélo, d'autres types de pratiques pour la natation, d'autres types de sports pour peut-être soulager aussi un peu les articulations ?

C'est sûr que ça se fait pas mal sur marathon, ça se fait pas mal.

Les sports justement portés où il n'y a pas de choc, ça permet un peu de vélo.

Après, moi, la natation, je coule.

Je vais vite et puis il y a un truc, je n'arrive pas.

La natation, ça manque de ludique un peu.

On ne parle à personne, on a la tête sous l'eau.

Tu cours sur une piste en rond.

Oui, on va quand on est en piste.

Tu exagères parce qu'on vient raconter des enduits.

C'est chiant de courir.

Tu fais 2,09 au marathon, tu ne vas pas me dire que tu parles.

Non, je parle presque de...

Je ne vois rien de ce qui se passe autour.

J'ai la tête focalisée sur l'épaisseur de vin.

C'est vrai que je profite moyen non plus, mais c'est...

Non, mais je ne suis pas très bon en natation, c'est tout, en fait.

Non, mais le vélo.

Ce qu'on pratique, son conseil numéro un, c'est la patience.

Ouais.

La patience.

Il faut prendre le temps.

Ah oui, c'est vrai.

Une fois par an, d'abord, et après...

Ouais, chacun son sport.

Et se faire accompagner par un coach, par un kiné, etc.

Même quand on est athlète amateur, voire même débutant, ça peut avoir du sens.

Je pense que c'est même essentiel.

Déjà effectivement parce qu'il va avoir le recul que t'as pas justement par exemple par rapport aux blessures.

Parce que c'est vrai qu'on a tous tendance, moi le premier, à avoir une petite douleur et quand t'as des objectifs tu te dis c'est pas grave j'ai une petite douleur, je continue à y aller.

En plus je suis un spécialiste pour ça, un peu essayer de forcer sur les douleurs parce qu'il y a quelques fois où forcément tu sais juste le tendon qui est un petit peu inflammé ou c'est pas très grave.

Et puis il y a une fois où d'un coup t'as une douleur au sacrum et après trois semaines après t'as une fracture de fatigue.

Euh ouais, je sais pas On a quelqu'un qui a une fracture du sacrum.

J'ai eu les deux côtés.

T'as eu les deux côtés ?

Ouais, les deux côtés.

Donc ouais, il faut en parler.

Deux mois sans courir, limite t'as mal en marchant, c'est horrible.

Alors après, il y a un sujet quand même, c'est que pour avoir un coach, il faut avoir les moyens de se prendre un coach.

Tous les athlètes amateurs n'ont pas forcément le budget à consacrer pour payer un coach personnalisé.

Est-ce qu'il y a des alternatives au coach perso ?

Après, moi je trouve que ça, c'est un peu comme l'organisation familiale.

Ouais.

En fait, si on veut, on peut se donner les moyens.

Et je trouve qu'en fait, se faire encadrer, c'est probablement éviter des blessures, c'est-à-dire des rendez-vous chez l'ostéo, chez le médecin, etc., qui sont aussi coûteux.

Et finalement, oui, alors c'est un budget à investir, mais pour profiter de sa pratique pleinement sans problème.

Mais c'est vrai qu'il y a des alternatives, bien sûr, sur des plans qui sont peut-être moins...

Des plans d'entraînement.

Moins chers, voire...

Aujourd'hui, il ne faut peut-être pas dire ça, mais...

Tu demandes à ChatGPT de te faire un plan d'entraînement, il t'en fait un.

Est-ce qu'il sera aussi bien que le tien ?

Je ne sais pas.

Joker.

On va te demander ça, coach.

C'est vrai que c'est mieux que le tien.

C'est mieux, voilà, exactement.

Si tu n'as pas les moyens et que tu ne sais pas où commencer, c'est vrai que c'est toujours un plus.

Après, l'avantage du...

Effectivement, ChatGPT, on ne croit pas le recul qu'un coach aura.

Il ne te dira pas de t'arrêter si tu es blessé.

C'est ça.

Et à l'inverse...

Un peu moins personnalisé.

Et puis surtout, quand on dit ChatGPT, on dit Internet.

et puis sur internet il y a à boire et à manger on sait plus, il y en a qui disent l'inverse de...

C'est un peu ça la difficulté Alors qu'un coach vraiment il va t'écouter Il prend en compte tout ton passé, ton futur Tes objectifs, tes ambitions Tes sensibilités Et même tes émotions j'ai envie de dire Donc bon après c'est vrai Qu'il y a des tarifs pour tout Et c'est vrai qu'un coach c'est important Au delà de ça parce que tu disais tout à l'heure On sait tous marcher, on sait tous courir Je suis pas totalement d'accord en fait au final Parce que courir Il y a courir et courir Et on voit quand même Mes problèmes, c'est savoir respirer quand on court.

Ça, le chat GPT, tu peux lui demander ce que tu veux.

Il va commencer à t'expliquer tout un tas de choses.

En fait, il n'y a pas vraiment de manière particulière de respirer.

C'est un peu chacun la sienne, mais c'est bien d'avoir quelqu'un à côté qui t'aide pour trouver ta bonne façon et te guider là-dedans.

C'est exactement ça, je vais totalement dans ton sens.

On sait tous marcher, tous courir, mais en fait, il ne faut pas trop croire ça parce que c'est encore autre chose l'effort.

Pour répondre à ta question sur l'accessibilité au coach, Peut-être pour ceux qui nous écoutent et qui nous regardent, il y a la possibilité de faire un petit entre-deux, se l'offrir si on n'a pas les moyens de le faire sur une longue durée.

Se l'offrir au moins un mois ou deux, franchement ça donne quelques bonnes idées.

Ça peut être un entre deux.

Il y a plein de structures qui existent, il y a la Running Academy de Dono, il y a My Tribe de Charlotte et Fred, il y a Campus Coach, plein d'autres.

Évidemment My Tribe, moi j'ai un attachement particulier parce que c'est eux qui me coachent.

Tu te coaches toi dans le combat ?

Moi je ne me coach pas.

Tu ne te sentirais pas de faire ça ?

Meeuuh- euf !

Je ne pense pas que je sois forcément très bon là-dedans.

Si tu as mal à la jambe, continue à courir.

On est plein ou pas ?

250 km par semaine, on va peut-être se répresser un peu, mais pour l'instant, vas-y.

Je pense que je serai un peu exigeant avec.

Tu cours combien par semaine, Duncan ?

En prépa, entre 230 et 250.

Au Kenya, c'est ce que j'ai fait, par exemple, toutes les semaines.

C'est juste monumental, quoi.

Ophélie, toi, tu es sur combien, à peu près ?

Oui, je vais rassurer les gens.

On peut faire un marathon et que ça se passe bien et se sentir.

prête.

Moi, j'ai fait l'année qu'a précédé le marathon, j'ai fait 1500 kilomètres.

Donc ça fait entre 120 et 150 kilomètres par mois.

25 à peu près par semaine.

En moyenne, entre 30 kilomètres par semaine et à l'approche du marathon, en revanche, jamais moins de 42 kilomètres par semaine.

Enfin, je faisais jamais moins que la distance marathon par semaine.

Mais jusqu'à deux mois avant le marathon, je m'en sortais très bien en faisant 30-35 kilomètres par semaine.

Et je suis arrivée, je me suis sentie prête à l'arrivée.

quoi.

Il faut rassurer aussi, il y a distance de pro et il y a distance d'amateur, parce qu'à un moment, il y a juste une capacité à faire.

Déjà, si vous sortez 30-35 km par semaine en étant amateur, c'est déjà très bien.

On l'a dit, les réseaux sociaux, Instagram, Strava, etc., ça n'aide pas forcément pour la banalisation des longues distances.

Ça a tendance à nous laisser penser que c'est facile et qu'il suffit de s'inscrire et de prendre son téléphone.

Mais il y a aussi des créateurs de contenu sport qui essayent de faire l'inverse.

de sensibiliser de plus en plus les gens, de leur expliquer ce qu'on fait un peu aujourd'hui, qu'il ne faut pas griller les étapes.

Notamment un jeune homme qui s'appelle Nico Pierry.

On va juste écouter ce qu'il a dit dans sa dernière vidéo.

Depuis octobre que je me suis lancé sur les réseaux, je parle quasiment exclusivement de marathon parce que c'est mon focus sportif et je reçois une tonne de messages de gens qui me disent « j'ai jamais couru » ou « je m'y suis mis il y a un mois et demi » , « je vais m'inscrire à un marathon cette année » .

Et à chaque fois je donne la même réponse, mais c'est difficile de donner une réponse générale parce que chaque cas est spécifique, mais en fait, ne faites pas ça.

Parce que si vous êtes un très gros sportif, que depuis votre plus jeune âge, vous faites du sport, vous n'êtes jamais arrêté, vous n'êtes jamais blessé, et que d'un coup vous dites « Allez, je vais à la course à pied, je me fais un marathon » , dans l'absolu, si vous donnez un an, si vous êtes un bon sportif, il n'y a pas de raison que ça ne passe pas.

Mais si vous êtes plutôt le profil où vous avez arrêté le sport après les études, parce que travail, vous vous mettez en couple, etc., et que pendant 3, 4, 5, 10 ans, vous ne faites pas de sport, et vous vous dites « Tiens, je vais me remettre en forme, et pour me motiver, je vais m'inscrire à la marathon » , mauvaise idée.

Si je dois donner une fourchette de temps entre le moment où vous mettez à la course à pied.

Et le moment où vous vous inscrivez, encore une fois, ça dépend du background sportif.

Mais honnêtement, je vous donnerai deux, trois ans minimum.

C'est marrant, c'est la même durée qui revient partout.

Les trois ans, ça revient beaucoup.

Les trois ans entre le début de la course à pied et le premier marathon.

Il faut dire effectivement, c'est pareil, il y a certaines personnes qui n'ont jamais fait un marathon, mais qui ont fait énormément de vélo, énormément de marche, énormément.

En fait, ça joue énormément aussi.

Donc je pense qu'il ne faut pas trop se comparer aux autres en se disant « moi je vais faire un marathon parce que lui il a fait ça, il a réussi » .

Ben non, vous n'avez pas eu la même vie en amont, donc c'est différent.

Au-delà de tout ce dont on a parlé depuis le début sur la progressivité, sur le risque de blessure, etc., il y a aussi une forme de désenchantement de la distance marathon qui avant, comme le disait le docteur Casco, a été le gras, l'ultime à aller chercher et qui aujourd'hui...

Ultra trail aussi.

L'ultra trail, oui.

C'est-à-dire que même maintenant, un ultra trail, parfois, on se dit, oui, bon, courir sans borne.

Vous partagez un peu ce désenchantement aujourd'hui ?

Alors, moi, je n'en suis pas du tout à ce point parce que pour moi, c'était déjà incroyable de courir 42 kilomètres et ça l'est toujours aujourd'hui.

Et je me lève encore certains matins en me disant, oui, je l'ai fait.

Vraiment, et c'est génial d'ailleurs de se le dire.

Et je n'ai fait que 42 kilomètres, mais j'ai l'impression d'avoir déjà fait quelque chose de magnifique.

Donc, je me permets de resacraliser cette distance.

Mais oui, c'est sûr que vous êtes là, vous avez fait des distances incroyables et vous vous êtes entraîné pour une vie.

Mais dans ce cas, comparons pro à pro.

Même chez les amateurs, écoutez ce que dit un créateur de contenu qui est un sportif amateur.

qui a fait le marathon récemment.

Et il partage un peu sa déception, sa désillusion sur les réseaux sociaux.

Mais en fait, c'est devenu banal de terminer un marathon en 2025.

Tout le monde le fait.

Je ne sais pas si je suis le seul, mais depuis le marathon de Paris dimanche dernier, mon Instagram est rempli de nouveaux finishers.

Comme si c'était tout à fait normal de courir 42 kilomètres.

Ça m'a fait bizarre, puisque quand le marathon s'est immisé dans ma tête la première fois, c'était pour moi l'exploit du siècle.

Lorsque je rencontrais quelqu'un qui avait fait un marathon, j'étais tout de suite scotché alors qu'aujourd'hui on pourrait trouver ça juste normal et je vais pas vous mentir que je suis un petit peu dégoûté parce que c'est tout de suite moins stylé de dire que je suis marathonien maintenant mais surtout ne négligez surtout pas la distance peut-être beaucoup de finisher mais aussi beaucoup de souffrance encore bravo aux nouveaux marathoniens c'est écrit sur votre CV jusqu'à la fin de votre vie maintenant Dincan Charlotte excuse-moi Dincan moi je rejoins complètement ce qu'il dit parce que pour le coup j'étais athlète pro sur Ironman et on s'est mis plutôt au trial avec Fred depuis notre arrêt.

Et finalement, on a mis un premier dossard sur 60 km l'année passée sur un UTM trial.

Et pourtant, je m'entraîne quand même assez dur et tout, mais j'ai vraiment souffert.

Et j'ai trouvé ça hyper dur.

Et presque à l'arrivée, j'étais contente, mais en fait, je me dis, purée, c'est que 60 bornes, j'ai souffert comme ça.

Donc, tu as ce sentiment où tu as envie d'être content, mais à la fois, ça semble ridicule d'être...

content d'avoir fini à 60 km alors qu'en fait 60 km de trail c'est déjà énorme quoi et le fait d'avoir des distances tellement plus élevé 110 160 bornes que tout le monde fait c'est vrai que tu te tu as l'impression d'avoir fait quelque chose de ridicule tout le monde on a l'impression que tout le monde le fait mais tout le monde le fait pas en fait c'est sur les réseaux ça donne ce sentiment là mais tout le monde le fait pas je pense qu'il faut faire gaffe à toute l'atmosphère des réseaux et même de la télé en fait forcément la télé le monde souvent l'exploit et donc le que le haut de la pyramide.

Et donc, on va toujours chercher plus loin, parce que quand il y en a déjà un qui l'a fait, bon, maintenant, ça devient possible, et ça devient plus impossible.

Donc, on va aller chercher la nouvelle chose qui est impossible à faire.

Et comme tu le disais dans tes stats, il y a de plus en plus de Français maintenant qui ont validé cette distance marathon.

Donc, on a de plus en plus proche de nous quelqu'un qui l'a déjà fait.

Donc, c'est cette sensation-là qui donne l'impression que c'est quelque chose de facile, mais c'est parce que juste, on avance dans le temps, et que la course à pied est devenue plus normale dans la société, ce qui n'était moins avant.

et que c'est plus accepté.

Mais je ne pense pas non plus qu'il faille aller jusqu'à dire que c'est quelque chose de banal, pas quelque chose de si simple à réaliser.

J'ai une phrase que je dis souvent aux athlètes, c'est « il ne faut pas confondre, je m'inspire et je me compare » .

Et en fait, tu peux t'inspirer à un moment donné au début de ta prépa, parce que tu veux aller dans une direction, tu as le Graal au bout du tunnel, et après c'est fini.

Tu n'as plus besoin de te référer à d'autres personnes, c'est les sensations, toi.

Tu n'as pas besoin de te comparer, tu franchis la ligne, tu es arrivé au bout de toi-même.

Bon bah, super, le challenge il est rempli.

Et puis après, tu vas aller chercher encore un autre challenge.

Il y a un moment important dans Safe Pace, c'est l'interview tapis.

Je ne sais pas si vous êtes au courant d'un camp Wapeli.

Non, Ophélie, il se trouve que c'est pour toi aujourd'hui.

Le concept c'est simple, tu vas courir sur un tapis, je vais te poser des questions et à chaque mauvaise réponse la vitesse augmente d'un kilomètre heure ou de deux kilomètres heure d'ailleurs ça dépend de ton humeur.

Pour voir si t'as bien écouté tout ce qu'on s'est dit.

Voilà, pour voir si t'as bien écouté mais aussi pour apporter d'autres informations et tester ta culture générale sur le sport évidemment.

On va s'arrêter très vite.

On va aussi tester ton cardio et ta résistance à l'effort donc je te laisse aller t'échauffer, te mettre en tenue et je te rejoins dans cinq minutes dès que tu es prête.

Discutez bien et fatiguez-vous bien en attendant aussi, et pas que moi !

Dincan, je voudrais revenir avec toi sur un post Instagram que tu as fait il y a quelques semaines quand tu as appris que tu n'allais pas pouvoir participer au championnat d'Europe de marathon.

Qu'est-ce qui s'est passé ?

Eh bien, ce qui s'est passé, c'est qu'à Séville, j'ai fait les minimas pour faire les Europe sur marathon.

2h09.

Oui, 2h09.

Les minimas devaient être à 2h30.

OK.

Il y avait 5 places.

Donc potentiellement je pouvais être dans l'équipe.

Et en fait, la deadline sur marathon pour aller aux championnats d'Europe mise par la fédération était début février.

Moi j'ai couru le 22 février à Séville.

Donc c'était après.

Sauf que la deadline européenne était plus tard.

Donc je savais que je pouvais potentiellement y aller.

Donc moi j'ai demandé aux encadrants marathon de la FEDE si c'était possible d'y aller.

Et le directeur technique finalement a dit non, on a mis...

telle deadline, donc on ne changera pas.

Alors qu'en fait, il suffisait qu'ils disent oui et j'allais au championnat d'Europe.

Et moi, je trouve ça dommage qu'on n'encourage pas.

Sachant que, il faut le préciser, d'un camp, ils sont partis du coup à 4 sur 5 places.

C'est-à-dire que la France avait le droit d'emmener 5 représentants au championnat d'Europe.

Et finalement, ils ne sont partis qu'à 4, donc il restait une place libre qu'ils auraient pu remplir.

Exactement.

Finalement, ils ne sont partis qu'à 3 parce qu'une arme était blessée.

Mais oui, effectivement, alors qu'il y a un classement par équipe.

qui compte, qui est important et que moi j'étais en forme.

Donc c'est vrai que c'est presque se mettre des bâtons dans les roues.

En plus, ce n'est pas comme si ça allait leur coûter cher parce que ce n'était pas très loin.

C'est quelque chose que j'ai déjà vu en triathlon et c'est vrai que j'ai la même réaction que toi.

Je trouve ça vraiment dommage de se priver d'un athlète.

Un athlète qui est en forme, on ne sait jamais comment il va performer sur un championnat.

Et puis voilà, c'est à côté, le coût n'est pas forcément important.

C'est dommage de se priver d'une chance.

Tu l'as mal vécu ?

Moi, c'était assez dur.

Moi, après Séville, la plupart des gens font une coupure.

Et moi, quand j'ai su que potentiellement, je pouvais aller aux Europes, je me suis dit, non, je ne fais pas de coupure.

Je vais essayer de surfer sur cette forme.

Donc, j'ai essayé de continuer à m'entraîner.

Alors que psychologiquement, c'était quand même, je venais de faire six semaines au Kenya où j'avais fait entre 240 kilomètres toutes les semaines.

Où finalement, c'est un entraînement qui est quand même assez difficile et que j'allais continuer ça un mois et demi de plus.

Et moi, j'étais prêt à ça parce qu'un championnat d'Europe, la raison pour laquelle on fait du haut niveau, c'est pour représenter la France.

Donc moi, quand j'ai su que je n'allais pas être pris, forcément, je me suis dit, vas-y, je coupe.

J'ai eu du mal à refaire un peu des séances derrière.

Et forcément, après, la forme redescend un peu.

Donc oui, c'est difficile.

Et c'est là que je trouve que la FED ne se rend pas compte.

Mais à tous les niveaux, comme aux Jeux Olympiques, où il y a des athlètes qui n'ont pas été pris parce que la FED avait mis des minima plus durs.

Tu te rends compte qu'à Paris, Il y a des athlètes qui étaient sélectionnés sur 1500 mètres, sur différentes distances, et qui ne sont pas allés, alors que...

Juste parce que la FED a dit, ben non, nous on veut exceller, donc on a mis des critères un peu plus difficiles.

Alors qu'en soi ça ne leur coûtait rien, c'est à Paris, c'est la France.

Les gens dans tous les cas, même si les gens ne vont pas en finale gagner, ils ont une politique de médaille, en disant, nous on ne veut prendre que ceux qui potentiellement sont médaillables.

Ça n'a pas très bien marché sur les JO, en athlètes, la politique de médaille.

En plus, ouais.

Mais surtout qu'en plus, ces athlètes qui n'ont pas été pris, Des fois, ils sont jeunes.

Quatre ans plus tard, c'est peut-être de l'expérience, de la motivation.

On sait à quel point c'est dur, à quel point l'aspect mental est important.

Le fait de ne pas prendre un athlète, ça le tire vers le bas.

Moi, je ne comprends pas cette politique.

Toi, tu as fait deux fois les JO.

Oui, c'est vrai que c'est souvent une polémique qualifiée, pas qualifiée.

Il y a beaucoup d'athlètes qui ont le niveau pour être qualifiés et qui, finalement, ne sont pas pris.

et qui sont peut-être plus forts ou un tout petit peu seulement moins forts au même niveau que ceux qui sont qualifiés.

Mais là, c'est vrai que sur des qualifs comme ça, que ce soit championnat d'Europe ou JO, il faut trancher.

Mais je me dis que peut-être qu'une fois lancé, les textes interdisaient le sélectionneur de prendre quelqu'un en dehors de la date.

Et s'il le faisait, il s'exposait.

Et là, c'est fini.

En fait, si tu prends quelqu'un, si tu ne respectes pas les critères à la lettre, après, tu peux te faire...

défoncés sur les prochaines sélections dans un an, deux ans, trois ans, etc.

C'est quoi, du coup, les prochains objectifs d'un camp ?

Est-ce que tu peux nous livrer tes secrets ?

En juin, je pars pour le record du monde de kilomètres parcourus en courant sur 30 jours sur un mois, en faisant le Tour de France.

Donc là, attends, c'est une exclue safe pace, là ?

Exclusivité safe pace, d'accord.

Alors, ça va se passer comment ?

Dans l'idée, je pars de chez moi, de Grenoble.

Et je relis un peu toutes les grandes villes en faisant le tour de France.

Donc je fais Grenoble, Valence.

Après, je descends en direction de Marseille, Toulouse, Bordeaux.

Je remonte vers la Bretagne, Paris.

Je redescends sur...

Je vais à Strasbourg, je redescends sur Lyon.

Et tu vas courir combien par jour ?

C'est quoi l'objectif ?

Dans l'idée, je vais courir entre 100 et 120 kilomètres par jour.

Ah oui ?

Ah oui.

Oui.

Rien que ça.

Pendant 30 jours.

On a dit on arrête de banaliser.

Alors attention, je m'adresse aux gens qui nous écoutent et qui nous regardent.

Ne banaliseront pas le fait de courir 130 km par jour pendant 30 jours.

Seulement des athlètes très entraînés peuvent le faire.

C'est un record du monde.

C'est un défi.

Le record actuel, il est à combien ?

Le record actuel est à 65 km par jour, officiellement.

Donc tu veux exploser le record.

Oui, dans l'idée je veux, parce que je pense qu'il y a de la marge à ce niveau-là.

Et quitte à le battre, autant en faire un.

Est-ce que tu as fait des séances ou des semaines à l'entraînement qui t'ont laissé penser que vraiment ça allait passer facile ?

Genre ton séjour au Kenya ?

Non, mais il y a pas mal de personnes qui m'ont dit de toute façon s'il y a un record comme ça, c'est à toi d'aller le chercher.

Parce que c'est vrai que j'ai déjà fait quand même un ultra trail, donc je ne sais ce que c'est que de courir 125 km.

Et sachant que là, il y aura beaucoup moins de dénivelé que sur un trail.

Et par rapport à toi, c'est bien moindre aussi.

L'idée c'est de courir à une allure à laquelle je vais créer le moins de fatigue possible en allant quand même le plus vite possible pour rentrer dans la journée.

C'est-à-dire ?

Quand tu fais 120 km.

C'est-à-dire ton allure ?

L'allure, je pense qu'en moyenne, j'espère courir en moyenne à peu près à 12 km heure, rarement dépasser les 15 km heure.

Et post-prandial, juste après le repas, être peut-être à 10, 10,5, 11, pour pouvoir digérer en même temps que de courir.

Après on va faire le tour des marchés locaux en fait de France, il y a un petit côté un peu social aussi dans le truc.

C'est un peu bouffé en fait, ça c'est un peu ça.

Ouais je vais être accompagné en camping-car, on va...

C'est génial, on suivra ça en tout cas avec grand plaisir.

Peut-être que vous pourrez aussi m'accompagner sur une partie du...

Dans le cadre du record, t'as le droit de te faire accompagner.

Oui, oui j'ai le droit, mais c'est même...

conseillé, enfin moi pour le record par rapport au World Guinness Book, il faudra qu'il y ait des gens qui signent et qui prouvent, qui disent que ben voilà j'ai bien couru avec lui, voilà c'est un peu comme des...

Génial, départ quelle date ?

Départ le 2 juin.

Ok, eh ben on suivra ça...

Arrivé le 1er juin.

On suivra ça avec attention et...

Bravo en tout cas parce que c'est un objectif de fou et on te souhaite tout le succès possible.

On va aller rejoindre Ophélie qui a fini de s'échauffer, c'est l'heure de l'interview tapis.

Ça va Ophélie ?

T'as pu t'échauffer ?

Pour l'instant ça va.

Bon, alors ce qui est super c'est que t'as un petit bracelet cardio, donc je vois ta fréquence cardiaque en direct.

Je vais décéder.

On est à 135 battements par minute, on commence à 8 km heure.

C'est parti, première question.

À chaque mauvaise réponse, on augmente la vitesse.

On va voir combien de temps tu tiens.

Première question.

Dincan a remporté en 2023 l'Ultra de Saint-Jacques, UTMB.

Combien de kilomètres parcourt-elle ?

à 10 km près.

Alors, je ne sais pas, mais est-ce que c'est des 180 ou quelque chose comme ça ?

Ou c'est plus ?

Ah, c'est moi ?

Bon, j'ai faux, quoi.

Oui, tu as faux.

126 km.

126 km.

Allez, on augmente un peu la vitesse.

Prochaine question.

Entre les marathoniens et les trailers, qui s'entraînent le plus fréquemment, à ton avis ?

Alors, je dirais les trailers.

C'est les marathoniens.

15 séances par mois en moyenne, 13 pour le trail.

Allez, on augmente.

Ah, elle augmente elle-même.

Elle augmente elle-même.

C'est bon.

Quelle part de la population française a déjà couru un marathon ?

1%, 2% ou 4% ?

Je dirais 2%.

4% ?

Ah ouais ?

Sondage Odoxa RTL, groupe à main, 4%.

C'est un chiffre qui a beaucoup augmenté ces dernières années.

On dit que dans le monde, c'est 1% des gens, mais en France, on est sur 4%.

On augmente encore un peu.

On est des bons coureurs.

Allez, je te mets...

Est-ce que tu sais le pays où il y a le plus de marathoniens ?

Non.

Moi non plus.

Mais alors attends, ce n'est pas du tout stratégique ce que tu es en train de faire, parce que tu me poses des questions à moi qui ne courent pas, et du coup tu te fatigues.

Je prends plus de 10 km au matin.

Allez, tu as participé au marathon pour tous cet été.

Combien y avait-il de participants ?

À 3 000 près ?

C'est 20 000 et quelques.

Bonne réponse.

20 240.

20 024.

20 024 d'ossards.

Bonne réponse.

Quel héros grec ?

est à l'origine de la légende du marathon.

Ah ben, c'est...

Ça commence par un P.

Je ne sais pas.

Philippides.

Ah oui.

Le messager grec Philippides, qui serait arrivé à Athènes en 490 avant Jésus-Christ, en apportant la nouvelle d'une incroyable victoire sur les Perses.

Il a donc couru 42 kilomètres après ce marathon.

On augmente.

Ah, ah bon ?

Une question très sérieuse qui concerne beaucoup de femmes, peut-être d'ailleurs que tu te sens concernée.

Quelle proportion de femmes déclare ne pas se sentir en sécurité quand elles courent ?

Beaucoup, c'est un gros sujet en ce moment et je suis concernée par ça.

Je reconnais que je ne vais pas courir partout tout le temps en fonction des heures.

Est-ce que c'est 25%, 50% ou 75% ?

Non, j'ai l'air que c'est 75%.

75%, les trois quarts des femmes se sentent en insécurité quand elles courent.

Ça, tu le ressens vraiment ?

Oui, carrément, carrément, je ne prends pas de risque.

Voilà, c'est quand même...

Un peu bête de se faire agresser en train de faire sa séance.

Donc voilà, je fais les courses aux heures auxquelles je sors et aux endroits où je vais.

Et si je cours dans un bois, par exemple, j'y vais accompagnée.

D'accord.

C'est quand même dingue de se dire ça.

C'est dingue, mais je n'ai pas envie de prendre de risques.

Je n'ai pas envie de me faire agresser.

C'est dur de répondre aux questions quand on court.

Mais les réponses sont bonnes, je te signale.

11 km heure.

Mais très bonne réponse.

Donc ça n'augmente pas.

Quelle est la course la plus longue du monde ?

Ça doit être 250 km heure, non ?

Non, c'est plus, ça a été fait récemment.

La course la plus longue du monde.

On est très au-dessus de 250 km.

C'est un truc colossal, mais en plus, je veux dire 1000, mais j'en sais rien en fait.

4 989 km à parcourir en 52 jours, de 6h du matin à minuit, sur la même boucle, à New York City.

C'est vraiment des gens qui font ça.

La Srichin Moy, celle France 1, 3100 mile race.

Ouais, ouais, il y a des gens qui font ça.

C'est assez dingue, mais c'est une...

C'est une mauvaise réponse.

Dites-y tout content.

On monte à 12 km heure et on est à 170 battements par minute.

On arrive dans une one un peu rouge.

Elle commence toujours bien.

Safe Pace, le nom du podcast, on pourrait le traduire en exagérant un peu endurance fondamentale.

Est-ce que tu peux m'épler fondamentale en une fois sans faire d'erreur ?

F-O-N-D-A-M-E N-T-A-M-E C'est bien, t'es encore lucide.

Très bien, ça ne me manque pas.

Hilde Dossogne est une coureuse belge qui a battu l'année dernière le record du monde de marathon à la suite.

Combien de marathons a-t-elle enchaîné ?

100.

366.

Plus d'un par jour pendant un an.

Ça dépasse mon entendement, c'est pour ça.

Ah ouais ?

Là, on monte à 13 km heure.

Ouais, ouais.

On est à 175 battements par minute.

Je te rappelle que tu peux arrêter à tout moment.

J'ai un petit conseil ou pas ?

Respire, respire.

Je ne peux pas, si c'est bien.

Respire, le pire conseil qu'on peut te donner.

Il y en a un autre conseil qui est bien, c'est c'est bientôt fini.

Même pas à la moitié.

Tu peux le faire.

Non, mais c'est bien.

Je te rappelle, Ophélie, tu ne te mets pas en danger.

Tu peux à tout moment t'arrêter de mettre sur le côté, écarter les pieds.

On continue.

Une nouvelle discipline d'endurance va faire son apparition au prochain JO d'hiver en 2026 à Milan Cortina.

Quelle est cette discipline au JO d'hiver ?

Une forme de trail, je ne sais pas.

Le ski alpinisme, c'est-à-dire le ski randonné, en gros.

C'est une mauvaise réponse.

C'est la fin de l'histoire.

Ça va être la fin de l'histoire.

On monte à 14.

On voit si tu peux tenir une prochaine question.

182 battements par minute.

On se dépêche.

Allez, on se dépêche.

Allez, allez.

Qui est l'athlète running la plus suivie sur les réseaux sociaux en France ?

Hommes et femmes confondus.

Ouh la vache, je ne sais pas.

Comme ça, ça va signer la fin de l'histoire.

Mais bravo à elle en tout cas.

Océane, Andréa, 670 000 followers.

Bravo Théane !

Bravo Ophélie !

Merci à vous.

Bravo, on est quand même monté.

On est quand même monté à 14 km heure.

186 battements par minute.

Un effort total de 16 minutes.

Alors une réaction Félie sur ton interview Tapie ?

Non mais ça fait du bien.

Non mais c'est la première chose que j'ai envie de dire.

Non mais c'est ça qu'il faut retenir.

Ça fait toujours du bien, un coup d'effort, un coup de chaud.

C'est faire monter le cardio.

En fait, on découvre ça quand on est amateur aussi.

C'est la sensation de faire monter le cardio.

Mais par contre, je me suis bien scié les pattes.

J'ai beaucoup parlé, beaucoup plus que j'aurais dû rigoler.

Et en plus, est-ce qu'on peut dire aussi qu'on n'est pas du tout dans une température idéale ?

C'est vrai, il fait chaud, c'est un studio, c'est un studio.

Tu t'en es très bien sorti, Duncan.

Un commentaire sur la performance d'Ophélie.

Bah, 186 au cardio, on peut dire qu'elle s'est donnée.

Effectivement, j'avoue qu'on est presque en thermo-room, là.

Donc, c'est un peu la difficulté à la perf.

Merci beaucoup, Ophélie, de t'être prêtée au jeu et d'être venue dans Safe Pace aujourd'hui.

C'est un plaisir, merci de m'avoir reçue.

Merci, Dincan, c'était passionnant, on a appris plein de trucs.

Merci à vous, l'équipe.

Et puis, moi, je vous dis à très bientôt dans un prochain épisode de Safe Pace.

Bye bye !

Le podcast des sports d'endurance, présenté par Hugo Clément.