Episode Transcript
safe pace le podcast des sports d'endurance présenté par hugo clim le trail peut-il être écolo ce sport en pleine expansion qui attire de plus en plus de pratiquants est il compatible avec le respect de la montagne et de l'environnement comment concilier développement de la discipline et protection de la nature on va tenter de répondre à ces questions aujourd'hui Aujourd'hui, safe pace, c'est parti !
Cet épisode de Safe Pace est rendu possible grâce à notre partenaire Brooks, marque incontournable dans l'univers du running et du trail.
Entre confort, innovation et authenticité, Brooks est destiné à tous les athlètes, des débutants aux professionnels.
La marque vient de lancer une nouvelle chaussure de trail, la Cascadia 19, c'est la dernière version de son modèle iconique.
ultra polyvalente, elle est portée par des légendes de l'ultra trail, notamment Scott Jurek.
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Épisode un peu particulier aujourd'hui puisqu'on enregistre depuis Annecy avec une superbe vue sur les montagnes.
C'est plutôt pas mal et c'est un bon endroit pour parler trail et écologie.
On retrouve l'équipe d'experts de SafePace.
Fred Belovre, triple champion d'Europe de triathlon.
Salut !
Hugo Tormento, double champion du monde de swimrun et il manque Charlotte Morel parce qu'elle a accouché il y a quelques jours.
On pense à elle, on l'embrasse très fort.
Bravo à elle ainsi qu'à toi Fred, puisque tu es l'heureux papa de ce petit Léo.
Je comprends qu'on me félicite parce que je viens de passer une semaine un peu difficile.
Charlotte aussi, je pense que c'est ça.
Félicitations à vous et puis on souhaite la bienvenue au petit Léo qui nous a rejoint et qui sera bientôt invité dans Safe Pace dès qu'il sera en capacité de parler.
Avec nous aujourd'hui deux invités qu'on est ravis de recevoir.
Salut Mathieu Delpeuch.
Salut Hugo.
Ingénieur de formation, tu es aujourd'hui trailer élite, multiple vainqueur de courses nationales et internationales, notamment sur le circuit Skyrunning.
Tu as notamment fait deuxième en 2021 sur le 90 km du Mont Blanc.
Exactement.
Sacré perf.
Et tu es surtout très engagé pour l'environnement.
Tu milites pour un trail plus responsable.
On va aborder ce sujet passionnant avec toi.
Merci beaucoup d'être là.
Anthony Felber, salut.
Salut Hugo !
Bienvenue dans Safe Pace, spécialiste des formats marathons en trail, grosse perf à l'OCC Annecy, premier français en 2023, impressionnant.
Et tu défends toi aussi une approche plus sobre du trail où le sport se conjugue avec respect de la nature.
Pour commencer Mathieu, le trail c'est vrai que ça a une image plutôt nature, plutôt écolo, est-ce que selon toi c'est le cas aujourd'hui ?
C'est quand même une pratique qui se fait dans la nature.
A première vue, on n'a pas besoin d'un matériel fou, ça se pratique facilement en dehors de chez soi, rapidement.
Il n'y a pas besoin non plus d'être en montagne, ça se pratique dans toute la France.
Le trail, c'est courir dans les chemins.
Donc a priori, c'est un sport qui n'est pas mécanique, qui est compatible avec une approche très naturelle et très écologique.
Et après, forcément, c'est en train de se développer, ça prend une dimension internationale.
Et là, forcément, c'est associé à des enjeux, à des impacts qui sont plus grands.
Et donc, on va pouvoir discuter de tout ça.
Mais a priori, c'est vraiment un sport qui est un des plus simples et un des plus naturels à pratiquer.
Tu dis, je te cite, on ne peut pas courir en montagne sans réfléchir à l'impact de nos pas.
Oui, je pense qu'Anthony pourra aussi appuyer ce sujet-là.
Il a vu dans la vallée de Chamonix, la vallée de Chamonix, elle est en train de s'effondrer.
Et donc, pour moi, le sujet du podcast, ce ne serait pas est-ce que le trail peut-il être écologique ?
Ce serait plutôt pourquoi le trail doit être plus écologique ?
Et donc, clairement, quand on va en montagne, on se rend compte que la biodiversité, elle descend, que les glaciers, ils fondent et on voit que c'est les environnements qui sont les plus touchés par le dérèglement climatique qui se passe actuellement.
Et donc on est les premiers spectateurs et ça donne envie de s'engager et de comprendre ce qui se passe et d'en parler.
Je vais tout à fait rejoindre ce que dit Mathieu.
En habitant au cœur des montagnes, on est les premiers témoins et aussi un peu acteurs de la fonte des glaciers.
Qu'est-ce qui choque le plus dans ce que tu vois de tes yeux en montagne ?
Moi, ça fait deux ans et demi que j'habite dans la vallée Tchamoni.
Et en deux ans et demi, je vois clairement que le glacier Sud-Argentia où j'habite, il disparaît à vue d'œil.
Et je pense que dans trois ou quatre ans, je ne le verrai plus depuis le centre du village.
Donc ça quand même ça marque de manière assez forte Tu le vois sur l'échelle de ta vie T'es encore jeune, t'as quel âge ?
J'ai 27 ans Mais quand même en 27 ans t'as vu les changements Très concrètement quoi Même pas en 27 ans, en 3 ans Je sais que quand je rentre en vélo je passe toujours la même route Avec la même vue sur le glacier Et j'ai l'impression que chaque fois que j'y passe il y a un petit peu moins de glacier qui sort Du coup j'en profite pour prendre les photos Parce que je me dis que l'avantage des photos C'est que je peux aussi faire un peu une évolution Avec le temps Merci.
Et je pourrais voir le jour où je vois plus le glacier, remonter dans mes archives et savoir en combien d'années vraiment.
Et là, ça sera...
très flagrant.
Donc vous êtes en fait aux premières loges pour voir ce qui se passe.
Bah ouais, dans la vallée Chamonix, on y va régulièrement parce qu'il y a des grands événements du trail et le recul des glaciers, il est vraiment marquant.
Et la mer de glace, chaque fois que j'y passe, on la voit de moins en moins.
Il faut descendre de plus en plus bas si on veut toucher la glace.
Et ça, quand on est dans la vallée Chamonix, on entend toujours les seracs qui tombent.
Après ça, ça fait partie du cycle de vie naturel d'un glacier, mais c'est quand même accéléré en ce moment.
on voit les drues qui s'effondrent.
On voit des vidéos d'accidents, enfin, de pans de montagne qui s'effondrent encore récemment en Suisse.
On a vu, il y a quelques jours avant l'enregistrement de ce podcast, en Suisse, il y a tout un glacier qui s'est déprojeté.
Et le village a été entièrement détruit.
Heureusement, il avait été évacué avant parce que les scientifiques avaient vu venir le truc.
Mais c'est vrai que c'est assez impressionnant.
On va reparler un peu plus tard dans le podcast de tous les impacts de ce qui se passe en montagne sur la pratique du trail, notamment avec la fragilisation des parois.
et peut-être des itinéraires qu'on ne pourra plus emprunter dans quelques années.
On va y revenir.
Qu'est-ce qui vous choque le plus dans le trail aujourd'hui tel qu'il se pratique, Mathieu ?
Je ne sais pas si on peut pointer du doigt des choses qui me dérangent ou expliquer forcément ce qui ne va pas.
Moi, je suis plutôt dans une démarche d'expliquer ce que je fais, pourquoi je le fais, de faire de la pédagogie sur les enjeux, sur les ordres de grandeur.
Parce que c'est par là que les états d'esprit vont évoluer.
C'est en faisant de la pédagogie, en expliquant ce qui se passe, en...
en montrant et en étant le plus éducatif et pédagogique possible, et pas en disant « ce circuit-là, il y a trop de courses à l'international, ça ne peut pas marcher » ou « cet athlète-là, il a pris beaucoup trop l'avion, son impact carbone est trop grand » .
Moi, ma démarche, c'est plutôt de dire « voilà mon impact carbone, voilà les ordres de grandeur, voilà ce que je peux faire pour améliorer, si ça vous inspire, essayez de le faire, c'est plutôt ça » .
Et que pointer du doigt.
Tu calcules ton impact carbone ?
Oui, ça fait 3-4 ans que je fais chaque année et je publie les résultats sur mes réseaux.
J'en parle dans les vidéos sur YouTube pour justement donner des idées, expliquer pourquoi je fais ça, comment je peux changer, est-ce que j'ai réussi à faire des évolutions.
Ça donne quoi alors ?
Ton bilan carbone pour l'année dernière ?
Moi, mon bilan carbone l'année dernière, c'était 5 tonnes et demie.
Alors 5 tonnes et demie, tu es en dessous de la moyenne des Français, je crois.
La moyenne des Français, c'est 9 à 10 tonnes.
Donc tu es bien en dessous.
Je suis bien en dessous.
Après, les gros défauts, c'est la voiture.
Moi, ça fait des années que j'essaye de minimiser les vols en avion.
Ça fait 3-4 ans que je n'ai pas volé.
Donc là, maintenant, ce n'est plus dans mon impact carbone.
Après, j'ai quand même pas mal pris la voiture pour aller sur les événements.
Et donc, je fais entre 15 et 20 000 bornes par an.
Ça, ça représente une tonne de CO2.
Donc ça, c'est la voiture, le poste numéro 1 de ton bilan carbone.
En deux, on a quoi ?
Après, il y a aussi les services publics.
Donc ça, c'est une tonne et demie, mais ça, on ne peut pas trop travailler dessus.
Et après, il y a l'alimentation.
Donc j'essaye de manger pas trop carné.
Donc ça, ça me permet pas trop de viande.
assez régulièrement.
Tu le fais Anthony, le bilan carbone ?
Je l'ai fait il y a 3 ans, quand j'avais fait mon premier voyage aux US justement pour me rendre compte.
Et après le problème c'est que...
Et alors t'avais réagi comment quand t'as vu les résultats ?
Bah je m'étais dit que juste un voyage d'un mois au final, même si c'est que un mois, ça te flingue tout ton bilan de l'année.
T'étais au-dessus de Mathieu ?
De mémoire, je crois pas, j'étais au-dessus des 10 mais je devais être juste en dessous.
Ouais, autour de 9 quoi la moyenne.
Moi c'est là que je suis moi.
des efforts et une vie simple pendant 11 mois, mais juste le mois de décalage suffit d'un voyage.
Exactement.
Donc du coup, le problème c'est qu'après, moi, j'aime bien faire les choses très bien, et j'ai pas été satisfait de la manière dont j'ai réussi à quantifier tout le reste.
C'est vrai que du coup, là, je l'ai pas refait ces dernières années, parce que j'ai pas envie de le faire pour le faire à moitié, et donc je pense que dans l'année prochaine, je ferai plus attention, quitte à vraiment marquer les choses au fur et à mesure, prendre des notes et calculer vraiment, plutôt que faire un truc qui soit à peu près semblable à ce que j'ai estimé, mais sans le savoir.
Pourquoi c'est important de le faire ?
Ça permet de se rendre compte des ordres de grandeur j'imagine ?
Ouais exactement, c'est ça, ça permet de savoir en fait quelles sont nos actions du quotidien qui en fait ont un vrai impact sur le bilan carbone ou pas.
Des fois on peut se dire ouais je trie mes déchets, c'est déjà un premier truc.
Ou alors ouais je suis vegan mais en fait je fais 5 vols long courrier dans l'année et on se rend compte qu'en fait être vegan ça ne compense pas du tout.
Après c'est d'autres aspects aussi sur la cruauté animale etc.
Mais en fait, sur ce bilan carbone, qui est un des gros trucs qui est en train de pousser le dérèglement climatique, ce n'est pas ça où il y a les plus gros enjeux.
L'impact écologique du trail, c'est d'abord, je parle souvent de votre contrôle messieurs, c'est d'abord les déplacements des coureurs, des accompagnants, des spectateurs pour venir sur les courses.
Ça, c'est un point commun avec tous les autres sports.
Plus l'événement est gros, plus la tire de monde, plus le bilan carbone est élevé.
Et clairement, le plus gros poste d'impact, c'est quand les coureurs viennent en...
On va donner quelques chiffres qui sont tirés d'une étude réalisée en 2022 par l'association internationale du trail running auprès d'environ 10 000 coureurs du monde entier.
On apprend notamment que 62% des trailers voyagent sur un autre continent pour participer à une course.
Donc c'est quand même énorme, c'est plus de la moitié des trailers ont déjà pris l'avion pour aller sur un autre continent et participer à une course.
Sur toutes les plus grosses courses du circuit, effectivement, il y a des coureurs issus de plusieurs dizaines de nationalités, chez les pros comme chez les amateurs.
donc toi Mathieu tu disais que tu ne prends plus l'avion depuis trois ans à peu près ?
Ouais la dernière fois que je l'ai pris c'était il y a trois ans.
Même pour les courses du coup ?
Bah en fait nous c'est un peu facile dans notre position d'Européens de dire je prends pas l'avion puisque les plus grosses courses en fait elles sont sur le continent européen.
Il y a des belles courses aussi aux Canaries etc.
Mais il y a tellement les plus gros, il y a des gros événements aussi aux Etats-Unis mais en fait...
La Hard Rock aux Etats-Unis ?
Ouais ouais c'est sûr il y a des beaux événements aux Etats-Unis mais il y a tellement de choses à faire dans les Alpes que c'est facile quand on est trailer européen de dire.
de dire, en fait, je veux continuer de faire du haut niveau, je n'ai pas besoin de prendre l'avion.
Pour nous, c'est facile de le dire, mais après, quand on est un trailer de très bon niveau qui vit, par exemple, en Amérique du Sud, il n'y a pas de gros événements.
Est-ce qu'on peut les blâmer de vouloir venir faire l'UTMB et participer aux plus grosses compétitions du monde ?
Ça, c'est une autre question.
Et juste avant qu'on continue sur ce sujet, je voulais quand même ajouter un petit truc sur le bilan carbone.
Le bilan carbone, c'est bien pour se rendre compte de ses ordres de grandeur, mais c'est un outil qui va faire...
qui va faire reposer pas mal de responsabilités sur les épaules de l'individu.
En fait, ça va pousser les responsabilités vraiment sur les individus et pointer du doigt, toi, t'as combien de tonnes, etc.
Mais c'est plus un changement global de société qu'il faudrait repenser.
Et ce bilan carbone, c'est bien de le faire personnellement, mais c'est quand même un outil qui a ses limites.
Et voilà, je voulais juste rappeler ça.
Après, même parmi les...
les coureurs européens, il y en a beaucoup qui prennent l'avion pour aller faire des courses.
Parce que c'est vrai qu'il y a des courses quand même aujourd'hui dans le monde entier.
Ou même en restant en France, la Diagonale des Fous, c'est sur l'île de la Réunion.
Toi, ça veut dire que la Diagonale des Fous à la Réunion, tu ne la feras jamais ?
Non, je ne veux pas dire ça.
En fait, j'ai essayé de prendre l'avion le moins possible.
Pour l'instant, j'ai encore tellement de belles courses à faire ici, à découvrir, tellement de circuits intéressants que je n'ai pas besoin de le prendre.
après si je suis qualifié un jour à un championnat du monde qui nécessite de prendre l'avion c'est pas dit que je le fasse pas mais j'ai envie que ce soit réservé à des occasions exceptionnelles et sur des gros projets qui font du sens et pas sur un coup de tête parce que j'ai été invité, ce qui arrive beaucoup de fois sur des courses sur des îles ou à l'autre bout du monde y aller parce que j'ai eu une invitation, parce que c'est gratuit, parce que ça va être sympa alors que ça fait pas de sens dans mon projet sportif et en fait j'ai entendu le mot interdit, je m'interdis de prendre l'avion c'est pas je m'interdis de prendre l'avion, c'est je fais des projets différents qui ont du sens sur le continent ou je suis allé à Mallorque, j'y suis allé en ferry faire différemment mais c'est pas une sensation d'être interdit, c'est une sensation de faire des choses qui font du sens autrement.
que pas j'aimerais bien faire ça et prendre l'avion c'est juste que moi je le considère pas parce que ça fait pas de sens dans le monde actuel dans lequel on vit selon mes idées Anthony sur l'avion toi t'as quelle approche ?
Mon approche elle est un peu pareille que Matt je pense que j'ai peut-être plus voyagé dans le monde avec le trail que lui ces dernières années notamment j'ai fait un circuit les Golden Trail Series qui était assez international et je suis allé deux fois aux Etats-Unis c'était un peu mes deux gros voyages et pour le coup je regrette vraiment pas d'y être allé parce que ça m'a enrichi d'un point de vue culturel Merci.
Et c'est aussi ça l'avantage quand on veut faire du sport aussi, on cherche à découvrir d'autres personnes, d'autres pays.
Donc pour ça c'est incroyable.
Par contre j'ai fait deux fois en deux ans et ce qui m'est arrivé c'est que la deuxième année je suis arrivé sur place et je suis passé du meilleur voyage de ma vie l'année dernière à un peu une déception en mode en fait bah maintenant je connais et c'est cool je suis venu mais je regrette presque d'être sur place parce que genre j'ai pas du tout, je m'attendais à revivre ce que j'avais vécu l'année dernière et c'était pas le cas.
Et du coup c'est à ce moment là où je me suis vraiment dit bon ok ben en fait maintenant je vais vraiment me concentrer et me dire Je reprendrai l'avion une prochaine fois pour faire une belle course, un voyage qui me tient à cœur.
Mais vraiment, s'il y a un projet solide derrière, et du coup, on accepte plus de peut-être brûler notre bilan carbone pour ça.
Est-ce qu'essayer d'être écolo quand on fait du trail, ça peut avoir un impact sur la carrière sportive ?
Clairement, ça peut fermer les portes de refuser, de se dire je ne vais jamais aller faire de la diag, alors qu'il y a une grosse exposition médiatique.
Diagonal des fous à La Réunion.
Désolé, des fois je fais un peu...
Non, non, je précise pour les gens qui nous écoutent.
connaissent pas forcément.
Et oui ça peut mettre des bâtons dans les roues mais en fait il y a quand même un état d'esprit qui est quand même petit à petit évolué et nous on a la chance avec Anthony d'avoir des sponsors qui comprennent nos volontés et qui nous accompagnent sur ces projets donc c'est possible aussi de faire différemment il faut juste aussi accepter la sobriété, accepter de en fait le geste le plus fort c'est toujours de renoncer quoi c'est pas essayer de faire un nouveau t-shirt qui va être différent c'est juste garder son ancien t-shirt, ne pas aller faire une nouvelle course parce qu'il peut y avoir une grosse exposition médiatique avec pas forcément de gros niveaux parce que ça peut faire exploser notre carrière.
C'est juste renoncer, faire des choses simples.
C'est ça le plus simple.
Mais forcément, ça peut ralentir la carrière, mais ça peut être aussi un tremplin, parce que prendre des engagements forts, ça peut aussi donner de la visibilité, ça peut apporter des nouveaux sponsors qui comprennent le message, qui sont alignés avec ce message et qui ont envie de travailler avec nous pour ces raisons-là.
Est-ce que vous avez...
Parfois vécu de la part de certains sponsors, certaines marques, une incitation à aller participer à des courses qui sont très loin alors que vous n'aviez pas forcément envie de le faire ?
Pour ma part, non.
Avant, j'étais dans une structure qui était plus petite à échelle locale et qui a été créée dans le but d'avoir une approche saine pour la planète et de mettre en avant nos valeurs et de ne pas faire n'importe quoi.
J'ai été un peu formé dans MediTrail via cette démarche.
Moi, ça fait un an que je suis avec Brooks, donc je découvre une marque américaine, internationale de plus grande ampleur.
Et ce que je trouve trop cool, c'est qu'on avait un training camp en début de saison en Espagne.
et automatiquement la marque prenait nos billets pour y aller.
Et moi j'ai demandé ce que je pouvais faire en train.
Parce qu'en fait en tant qu'athlète aussi j'ai plus de temps, donc ok le voyage est 6 fois plus long qu'en avion.
T'as mis combien de temps pour aller en Espagne depuis Annecy ?
Depuis Annecy, moi j'ai fait un stop Annecy, moi depuis Annecy c'était 8 heures de train.
Au lieu de 1 heure en avion quoi.
Oui c'est ça.
Mais au final j'ai demandé, c'est sûr que c'est plus cher et tout, mais il n'y a eu aucun problème et on m'a fait des billets de train, et moi j'ai pris le train et je suis arrivé là-bas avec toutes mes affaires et j'étais ultra content.
donc je pense aussi pour dans les c'est aux athlètes de challenger un peu les marques parce qu'elles elles vont aller à la simplicité et à l'économie pure Mais si les athlètes proposent des choses et si tout le monde fait ça, ça peut faire changer aussi plus haut et c'est ça qui aura un impact vraiment important sur notre pratique.
C'est cool de voir qu'il y a quand même des grosses marques qui accompagnent cette démarche-là.
Exactement.
Je ne sais pas si ça peut se faire partout, mais en tout cas, moi, je suis content d'être tombé dans un endroit où ils acceptent sans problème ce genre de proposition.
Alors après, c'est vrai que comme le trail a une image très nature, très écolo, beaucoup de gens pointent un peu du doigt le bilan carbone des gros événements, notamment l'UTMB qui est souvent pointé du doigt.
Il faut quand même relativiser l'impact de ces événements-là.
Il y a quelques chiffres qui sont assez parlants.
L'UTMB a demandé au WWF, l'association environnementale, d'estimer son bilan carbone.
Le résultat, c'est 11 610 tonnes d'équivalent CO2, ce qui est beaucoup, évidemment.
Et c'est en grande partie lié au transport des participants.
Mais c'est quand même deux fois moins que le marathon de Paris, par exemple.
Et c'est 5 fois moins que Roland-Garros, alors qu'il y a évidemment beaucoup moins de pratiquants à Roland-Garros que de participants à l'UTMB.
Donc en fait, ça permet quand même de comprendre que c'est la taille de l'événement qui compte, le nombre de spectateurs que ça va drainer.
Donc certes, une grosse course d'ultra-trail, c'est polluant, mais ça reste beaucoup moins polluant qu'un gros match de foot ou qu'un gros tournoi d'un autre sport très suivi.
Mathieu, je sais pas ce que t'en penses là-dessus.
Ouais, je suis d'accord avec toi, mais c'est pas parce qu'on fait mieux que le voisin qu'on peut pas continuer de s'améliorer.
Exactement, tout à fait.
Non, non, bien sûr, bien sûr.
Non mais ça permet de relativiser aussi.
Voilà, y'a d'autres sports qui se posent moins de questions que la communauté de trail, quoi.
Clairement.
Et qui ont un impact plus important.
Et si je peux réfléchir quelque chose par rapport notamment à Chamonix ?
Parce que moi, du coup, je vis là-bas toute l'année donc je me rends compte des choses.
On parle souvent et on critique beaucoup ces événements en montagne qui attirent du monde et du coup le bio-carbone.
Je précise, Chamonix, c'est là où a lieu...
l'UTMB, qui est le plus gros événement trail de France et probablement du monde.
Et en fait, tout l'hiver, à Chemin de Ski, où la clientèle, je pense, est 5% française.
Donc en fait, pendant une semaine en août, il y a beaucoup de monde qui viennent, mais pendant les 5 mois d'hiver, je pense que le bilan carbone de chaque semaine est 10 fois plus grand que celui pendant la semaine de l'UTMB.
Je pense que ça, des fois, on oublie un peu et il faut quand même le garder en tête.
En tout cas, le conseil numéro 1, si je comprends bien ce que vous dites, pour réduire son impôt, en tant que trailer, amateur ou élite, peu importe, c'est d'essayer de trouver des courses autour de chez soi.
Clairement, il faut essayer un peu de réécrire l'imaginaire collectif de ce que c'est un bel événement ou ce que c'est un beau moment de trail.
Un beau moment de trail, c'est partir avec ses potes de chez soi, se faire un tour qu'on n'a jamais fait, faire un défi.
Et puis, c'est aussi ça qui est cool.
Et en fait, même si nous, on est conscient qu'on vit du sport professionnel, donc le sport professionnel, c'est une vitrine à la consommation.
Si on peut vivre de notre sport, c'est parce qu'il y a des marques qui nous soutiennent dans les sports de vendre plus de produits.
Je voulais aussi rappeler ça, qu'on sait qu'on est des contradictions et qu'en fait, et puis aussi comme dit Anto, on brasse de l'air à dire que l'UTMB ça pollue alors que Chamonix, chaque semaine d'hiver, il y a des gens du monde entier qui viennent skier.
Mais en fait, ce n'est pas parce que c'est petit que ça ne fait pas du sens de continuer de s'améliorer.
On peut toujours s'améliorer.
C'est pour ça qu'il ne faut pas, nous en tant qu'athlète, on n'est pas là pour critiquer et pour donner des leçons.
On est juste là pour transmettre des valeurs et donner nos idées aux gens.
Donc c'est possible de faire un peu autrement.
Exactement, plus aussi à leur échelle faire des choses.
Solution.
On n'a aucune légitimité à dire à un tel, ce que tu fais c'est mal, parce que notre démarche, juste la démarche d'être sportif et d'élite, en fait c'est contradictoire avec une démarche environnementale.
Je précise qu'il y a 4200 courses de trail par an en France.
Donc il y en a forcément à côté de chez vous, celles et ceux qui nous écoutent.
À côté, ça peut vouloir dire aussi accessible en train, même si c'est à 1 km.
Et même des fois dans d'autres pays, parce qu'en Europe, on est quand même assez proche d'autres pays, les frontières sont faciles à traverser.
Il suffit de regarder sur d'autres sites avec internet et on arrive toujours à trouver des belles épreuves qui nous changent de cadre, qui nous font voyager et qui sont peut-être à une heure de voiture ou trois heures de train.
En tout cas, c'est quand même un sport qui se démocratise.
Il y a de plus en plus d'événements, de plus en plus de courses.
Dans toutes les régions, tous les départements, il y a des trails.
Donc, ça vaut le coup de se renseigner pour voir déjà ce qui se passe autour de chez nous.
Est-ce qu'il faut repenser le modèle des grands événements outdoor ?
Trails, mais les événements outdoor en général.
Comment on pourrait repenser ce modèle-là ?
Est-ce que c'est possible, Anthony ?
C'est une question qui est très difficile, j'allais dire.
Non, à mon avis, forcément, le modèle est perfectible.
Et je pense que la manière la plus simple qui me vient à l'esprit maintenant pour améliorer ça, c'est de réduire soit le nombre de pratiquants, soit le nombre de spectateurs sur place.
Parce que c'est sûr que c'est beau, on fait un stade de foot, à l'époque on construisait des stades de plus en plus grands, automatiquement c'est super pour les images, pour l'ambiance, mais en fait si le stade il fait que 50 000 personnes ou 100 000 personnes, on va diviser par deux le déplacement des gens pour l'épreuve.
Je pense que, et même pour les courses, si on a une course de trail qui a 10 000 participants ou 5 000, automatiquement ça réduit, mais vu qu'il y en a de plus en plus et de partout, ça peut être un bon moyen, et il faut juste après trouver une bonne manière de faire le rollover pour que chacun puisse avoir une chance de participer à l'événement.
ou de le voir à la télé ou d'autres manières Là tu penses qu'on a atteint une forme de taille critique pour certains gros événements, notamment l'UTMB à Hachetam ?
Après c'est encore un autre sujet, mais de dégradation à l'état pur des sentiers Tu fais la transition toute trouvée puisque c'est le deuxième poste de pollution lié au trail qu'on voulait aborder, c'est la surfréquentation des sentiers de montagne On sait que quand il y a des milliers de coureurs qui passent sur les mêmes chemins, ça peut avoir des impacts sur les écosystèmes, déranger les animaux sauvages.
Est-ce que vous avez des exemples là-dessus, Mathieu ?
Là, il suffit d'aller dans le verrier pour voir l'état des choses.
Dans le ?
Dans le verrier, donc c'est la montagne qui est juste ici.
Juste à côté de nous, là.
Qui nous surplombe pendant qu'on a enregistré le podcast, pour ceux qui nous écoutent.
On voit que la ville d'Annecy, il y a de plus en plus de communautés trailer, et on voit que les sentiers sont dégradés, que les animaux reculent aussi, parce qu'il y a de plus en plus de monde dans les montagnes.
qui dégradent.
Donc ça, c'est aussi un des impacts du trail qui grandit.
Et pour compléter sur les événements, moi, j'avais aussi un avis là-dessus.
Je pense qu'il faut essayer de réduire la fréquence des gros événements internationaux parce que faire des circuits qui soient plus locaux, plus continentaux et de temps en temps faire des rencontres internationales, parce que c'est aussi le fait qu'ils soient plus rares, c'est ce qui aussi rend le sport peut-être plus beau.
Et puis, quelque chose d'autre qui peut faire évoluer les événements, c'est prendre des mesures fortes sur la mobilité des participants.
Donc ça, j'ai un exemple concret, c'est le marathon du Mont-Blanc à Chamonix.
qui a lieu deux mois avant l'UTMB, c'est un autre événement, où cette année, ils ont réservé 40% des dossards pour des gens qui s'engagent à venir en train.
Donc c'est des gros challenges au niveau logistique pour vérifier ça, ou venir en train, ou en transport en commun, ou en covoiturage.
40% des dossards, c'est un engagement assez fort.
Mais ils sont en train d'ouvrir la voie à des évolutions, ils essayent de mettre des choses en place, ils essayent de travailler dans la bonne direction, et ça, c'est des évolutions qui montrent que c'est possible.
Anthony, sur la dégradation des sentiers, est-ce que tu as en tête quelque chose qui, toi, t'a...
particulièrement marqué ?
Bah du coup, je vais rester local parce que moi, je suis d'Annecy à la base.
Donc j'ai commencé à courir dans le mont Verrier.
Oui, je suis derrière toujours.
Il n'a pas bougé.
C'est toujours là.
À l'époque, pas beaucoup de monde courait et c'est vrai que du coup, on passait aussi un peu n'importe où parce qu'il y avait beaucoup moins de passages.
Et aujourd'hui, je vois que la commune a mis en place beaucoup de fermetures de centres qui ont été créés par les trailers.
Oui, avec toute la montée quasiment pas mis sous des barrières, mais on a des arbres en fait qui ont été posés sur les côtés pour encadrer.
on barrait des accès et pour moi du coup la montée est totalement différente d'il y a dix ans parce qu'il y a beaucoup plus de monde mais en fait je me rends compte que c'est la seule manière de de préserver la montagne ça fait pas dix ans qu'elle existe alors que nous à notre échelle c'est tellement court que ça veut dire que dans 50 ans il n'y a plus de forêt tu peux avoir le sentiment de te priver du plaisir de couper à travers à travers la forêt mais en même temps tu te dis j'ai déjà la chance d'être dans une forêt en fait donc vaut mieux que je sois dans une forêt plutôt que de m'amuser à couper un endroit peut-être que après du coup il n'y aura plus de forêt de ne pas déranger les animaux sauvages, de leur laisser aussi certaines zones où ils sont un peu tranquilles.
Hugo ?
C'est un mouvement qu'il faut aussi accompagner auprès des communes pour réguler un peu et bien baliser tous ces parcours et empêcher un peu cette liaison qu'il pourrait y avoir entre nous humains et la flore pour ne pas aller empiéter sur leur terrain.
Mais ça pour le coup, il y a aussi des gros événements.
Ils participent quand même, on va prendre encore comme exemple l'UTMB, mais ils ont une des grosses équipes qui participent à l'entretien.
à l'entretien des chemins qui font en sorte que le chemin ne se dégrade pas trop, qu'il y ait des systèmes pour retenir les marches, pour éviter que le chemin s'écroule.
Et ça, les gros événements, forcément, qu'il y a des pelotons, ça dégrade.
Mais c'est aussi beaucoup de bénévoles qui ensuite sont sur le terrain pour, avant ou après, préparer les chemins ou remettre les chemins en état.
Donc en même temps, il y a des dégradations.
En même temps, ils travaillent aussi pour essayer de contrer ça.
Et puis être quand même dans la nature, je pense que c'est quand même bénéfique pour beaucoup de monde d'aller dehors.
et du coup...
C'est quand même difficile de dire, non, il ne faut pas vous aller dans les chemins, vous allez dégrader la nature parce que ça a tellement d'effets bénéfiques sur la santé.
Non, il faut profiter de la nature.
Il ne faut pas la mettre sous cloche.
Il faut simplement avoir certaines zones où on laisse l'espace aux autres animaux.
Je pense au contraire.
Justement, tout ce qu'on dit depuis le début, c'est que la pratique du trail ouvre aussi l'esprit et permet de prendre conscience de la beauté de la nature.
et peut-être que quelqu'un qui n'a jamais fait de sport de sa vie...
Préserver la nature, c'est peut-être abstrait pour lui.
Et là, il se met au trail, il découvre les montagnes, il découvre le verrier.
Et ça va le motiver, je pense, aussi à faire des actions dans ce sens-là, à prendre conscience.
Je pense que c'est hyper bénéfique de pratiquer, quoi qu'il arrive.
Alors, il y a une question qui est liée à la surfréquentation des sentiers, c'est celle des déchets.
On sait que les gros événements de trail génèrent parfois des déchets, parfois volontaires, la plupart du temps involontaires, des gels qui se perdent, de...
des gobelets, des choses.
Il y a quand même des efforts qui sont faits là-dessus sur beaucoup de courses, je crois, sur la question des déchets.
Vous, vous avez vu les choses évoluer là-dessus ces dernières années ?
Anthony ?
Alors j'ai pas d'infos concrètes vraiment dans ce domaine.
Je pense qu'à chaque fois sur les courses quand même, c'est un sujet sensible, parce que le but c'est de laisser le terrain dans le même état qu'il était avant la course, notamment pour aussi des questions juste pour une course, pour pouvoir le réorganiser.
Parce que si la préfecture décide de dire stop, l'événement va être forcé, contraint d'être annulé.
Donc les courses sont toujours des fermeurs, des gens qui passent derrière, qui vont enlever les rebalises.
Donc on laisse jamais autre que les déchets, tout ce qui est posé pour la course est récupéré.
A part ces petits malins qui s'amusent à les enlever des fois pendant les courses et les mettre ailleurs.
Ce qui arrive malheureusement et là, c'est pas la faute des événements.
Et donc je pense quand même que ces personnes qui vont fermer les courses vont s'y regarder et ramasser.
Et après c'est au devoir de chacun en fait, quand on pratique au quotidien.
Si on court en montagne et on tombe sur un gel, sur un paquet de mouchoirs, n'importe quoi.
On a tous aujourd'hui un petit sac ou une ceinture.
En fait c'est simple, on le récupère et puis après on le jette dans la poubelle.
Et vu qu'on court quand même souvent sur les chemins des courses, automatiquement c'est...
Toi tu le fais ça pendant tes entraînements en montagne, quand tu tombes sur des déchets, tu essayes de les ramasser dans la mesure du possible ?
Oui exactement, là ça m'est arrivé il y a trois jours, je reconnaissais le parcours du marathon du Mont-Blanc à Cham, et en descendant dans une descente, il y avait une vapoteuse électrique, parce que c'était une piste de ski, donc là c'est pas du tout le trail, mais la neige a fondu, j'ai pu la récupérer, et puis un paquet d'ingèle un peu plus bas.
Du coup, j'ai été content d'avoir un sac à dos.
Au moins, j'ai pu mettre dedans et tout jeter à l'arrivée.
Toi aussi, Mathieu ?
Oui, évidemment.
Et puis après, pour compléter la réponse d'Anthony, on voit quand même que sur les événements, il y a beaucoup moins de déchets sur les ravitaillements.
Il n'y a quasiment plus aucune course qui propose des gobelets.
Maintenant, il faut avoir sa flasque.
Il faut toujours avoir dans le matériau obligatoire de quoi emmener.
Mais encore une fois, ça, c'est en fait quelque chose qui est visible, mais ce n'est pas ça qui va avoir un gros impact sur les écosystèmes.
Et je reviens sur le même sujet, mais c'est vraiment les déplacements qu'il faut pointer du doigt et qu'il faut rappeler que c'est ça qu'il faut éviter.
Il faut essayer de renoncer à aller faire une course de plus, de renoncer à aller faire un événement en plus.
Il y a évidemment beaucoup d'efforts qui sont faits sur la question des déchets.
Pour autant, le problème subsiste.
En 2024, l'association Mountain Riders, les riders de la montagne, a ramassé 18 tonnes de déchets dans 82 stations françaises.
Les déchets les plus ramassés, en trois, c'est les fragments de plastique durs, en deux, c'est les emballages alimentaires, et sur la première marche du podium, ce sont toujours les mégots.
qui sont encore aujourd'hui les...
Les fléaux qui fument en courant là, on vous voit !
Il n'y en a pas beaucoup, ça c'est plutôt les clopes sur les remontées mécaniques qui sont jetées, mais ça c'est un vrai fléau parce qu'on sait qu'un seul mégot ça peut polluer des centaines de litres d'eau, donc c'est une vraie catastrophe, donc il y a encore un travail à faire là-dessus.
Troisième poste de pollution lié au trail, on en parlait un peu en introduction, c'est l'équipement.
On sait que les équipements techniques c'est souvent fait en fibre synthétique à base de pétrole, Donc, Ça a un impact notamment au moment de la fabrication, mais aussi au moment du lavage.
Quand on va mettre tous ces t-shirts, shorts dans la machine à laver, il y a des petites micro-particules de plastique qui vont s'échapper et qui vont se répandre dans l'environnement.
Mathieu, sur l'équipement, tu essayes de faire attention ?
Oui, on est un athlète pro, on a tendance à recevoir beaucoup de dotations, beaucoup plus que ce qu'on a besoin en réalité, pour qu'on porte les nouvelles gammes, pour qu'on porte les nouvelles collections, les nouveaux produits.
Et là, cette année, j'ai mis un grand stop parce que...
Ça fait plus de sens, j'ai les placards qui s'accumulent et en fait, qui sont pleins, les produits qu'on n'utilise pas.
Et du coup, là, j'ai dit, est-ce que c'est possible de ne pas recevoir les nouveaux produits ?
Et j'ai eu le sponsor qui a été très compréhensif.
Brooks a accepté de juste me filer la nouvelle tenue, les nouvelles couleurs de compétition pour représenter quand même la marque sur la course, les nouvelles chaussures, juste les produits dont j'ai vraiment besoin au final.
Et donc ça, pour moi, c'était quelque chose qui fait du sens.
Il faut qu'on tende vers ça et qu'on aille vers plus.
En fait, c'est juste des questions de bon sens.
En fait, je n'ai pas besoin de tous ces produits à arrêt.
arrêtons de surconsommer juste pour porter une nouvelle collection.
Porter les anciennes collections, c'est aussi un signe qu'on a des produits qui sont capables d'encaisser plus de kilomètres.
De durer dans le temps.
Pour moi, c'est aussi une mise en valeur de mes partenaires sur la durabilité.
Donc, c'est le message que j'essaie de porter.
C'est peut-être encore plus valorisant pour la marque que de changer tous les six mois.
Sous le logo, il va falloir marquer l'année de fabrication.
Non, mais c'est une super idée, ça.
fabriqué en, avec l'année et dix ans plus tard il est toujours nickel ça donne envie d'acheter le produit.
Anthony ?
Tout à fait, moi du coup j'ai reçu la nouvelle dotation cette année parce que j'avais pas de produits de l'équipementier donc en effet il y a des affaires que je me rends compte là au bout de quatre cinq mois je mets toujours les mêmes affaires et pas les autres donc c'est cool de pouvoir comme Mathieu a fait de prendre la décision de me dire ok stop je n'ai pas besoin donc arrêtons de faire ça et avançons au mieux pour la suite.
Parce qu'aujourd'hui on vous demande pas Il n'y a pas une liste de courses que vous faites en début de saison par rapport à cette dotation ?
C'est une dotation qui vous est à tous tenée avec l'entièreté du catalogue ?
Pour les chaussures, on a la chance de choisir.
Chacun choisit les chaussures qu'il veut, selon la pratique, parce qu'il y a tellement de modèles différents.
Par contre, pour la dotation matériel textile, je crois qu'on a eu tout ça même, si je ne me trompe pas.
Alors là, on parle des athlètes pros, dont c'est le métier, mais évidemment, cette question des équipements, elle concerne aussi tous les athlètes amateurs qui nous écoutent et qui peuvent être...
poussé parfois par la communication, la publicité à consommer, à acheter des choses dont ils n'ont pas forcément besoin.
Il y a un point qui est particulièrement sensible, c'est celui des chaussures, puisqu'on sait que là, ça a un impact sur la santé tout simplement, les articulations.
La plupart des fabricants conseillent de changer de chaussure entre 600 et 1000 km, à peu près en fonction des modèles.
Qu'est-ce que vous en pensez de ça, sur ce turnover très important des chaussures ?
parce que...
600 à 1000 km ça peut aller assez vite même pour un athlète amateur sur une année ?
Non ça c'est vraiment un sujet qui est important parce que pour moi l'année dernière je me suis blessé avec une blessure assez grave au niveau des os qui est en partie due aussi à une surutilisation de mes chaussures.
D'accord.
Donc maintenant je suis un peu plus à l'écoute quand même et je sais que il y a quand même mon corps qui est en jeu et ma pratique et même pour tout le reste parce que quand on est blessé on peut pas non plus juste faire profiter pleinement de la vie donc du coup je sais que maintenant je fais plus attention à ça par contre il y a des techniques qui peuvent être mises en place notamment c'est reconnu que alterner des modèles ça permet que la mousse se remette en place entre temps et la chaussure a une durée de vie plus longue ça c'est prouvé ça ?
ça c'est prouvé ouais j'ai pas exactement le pourcentage de comptation d'accord D'accord.
du temps mais c'est mieux pour la chaussure.
Donc concrètement il vaut mieux avoir deux paires ou trois paires et faire un entraînement avec la première, le deuxième entraînement avec la deuxième, le troisième entraînement avec la troisième que d'avoir une paire et de la poncer, ça va préserver sur la durée les chaussures.
Exactement, il vaut mieux au final en début de saison se dire je mets trois paires de chaussures maintenant et j'alterne plutôt que me dire j'achète et quand elle est morte je rachète une.
En fait la mousse c'est un peu comme tes genoux, tu vois, elles ont besoin de temps pour se reformer un petit peu.
Après un entraînement.
Un petit peu.
J'aurais pas pensé ça.
J'aurais pensé qu'il valait mieux acheter une paire et puis l'amener jusqu'au bout et changer que quand elle est usée.
C'est un peu contre-intuitif.
Mais de tous les cas, on sait très bien qu'on va devoir acheter plusieurs paires si on pratique beaucoup dans l'année.
Donc je pense que c'est une démarche à prendre en compte.
Je donne juste quelques chiffres sur les chaussures.
Selon l'étude ITRA de 2022, 17,1% des trailers utilisent une paire par an.
40,8% utilisent deux paires par an.
23,3% utilisent 3 paires par an, 11% 4 paires par an et 3,4% plus de 6 paires par an.
Donc il y a quand même une grande majorité de trailers qui utilisent au moins 2 paires, voire 3 paires par an.
Ce qui est important dans ta stratégie aussi, c'était de pister un peu les kilomètres, pour être sûr, parce qu'on est vite perdu.
Quand on alterne entre 3 paires de chaussures, on se dit, oula, celle-là je l'ai mise tel jour.
Donc c'est important à peu près chaque entraînement.
De noter dans une application, maintenant comme ça se fait, noter avec quelle paire de chaussures tu as fait ton entraînement et comme ça tu as ton décompte de kilomètres.
Et ne pas hésiter à marquer au marqueur sur la semaine de la chaussure le numéro.
Mais ça c'est que quand tu es fan de ceux avec qui tu as 4 fois la même chaussure.
Non mais c'est même juste avec deux paires.
Je ne sais pas si c'est pour les athlètes amateur.
Parce qu'après au bout de trois sorties on ne sait plus laquelle est la plus ou moins neuve.
Mathieu sur cette question des chaussures, un petit conseil pour les faire durer plus longtemps ?
Ah les petits conseils pratiques pour les trailers qui courent dans la boue.
C'est très important de laver vos chaussures directement après la sortie, de ne pas faire comme moi et d'aller faire un podcast avec les chaussures pleines de boue.
La boue qui va sécher.
Ça va s'encrouter, ça va être une galère pour enlever.
Pour expliquer, c'est que la boue qui va se mettre dans les fibres textiles du mèche, ça va le rigidifier et c'est ça.
Ensuite, il va se craqueler beaucoup plus vite que si, direct quand on arrive, on ne les passe sous l'eau, on les frotte un petit peu pour enlever cette terre qui s'est mise sur le mèche.
Et du coup, ça permet quand même de vraiment allonger la durée de vie des chaussures sur la partie supérieure.
Ensuite, ça garde sa flexibilité et sa souplesse.
Donc laver.
directement quand on rentre ses chaussures.
Une petite brosse, un petit coup sous l'eau pour enlever la poussière et la boue des chaussures.
Et c'est bien plus rapide de le faire directement qu'une semaine après.
Ah ouais, parce qu'une fois que ça a séché, c'est vrai que c'est un enfer.
Moi, j'ai une paire que je n'avais pas nettoyée en revenant d'une sortie un peu boueuse.
Elle est toujours dans l'entrée et je retarde l'échéance.
Je retarde la date à laquelle je vais la nettoyer pour pouvoir la réutiliser.
Hugo, tu voulais dire un truc ?
Et grâce à ces deux techniques, vous arrivez à les tenir jusqu'à combien de kilomètres ?
Si vous comptez en kilomètres ?
Moi, je ne traque pas trop mes kilomètres.
Je fais plutôt à l'œil au ressenti.
Quand les crampons sont poncés ou quand le mèche est troué...
Qu'est-ce que tu appelles le mèche, juste pour les gens qui ne le savent pas ?
Le mèche, c'est la partie supérieure de la chaussure.
Donc, en fait, il y a la semelle.
Et ensuite, il y a la partie plus souple qui vient englober le pied sur le dessus.
Et c'est ça, le mèche.
Et c'est vrai que souvent, c'est la semelle qui s'use le plus vite, la mousse sur laquelle on s'appuie est-ce qu'il n'y aurait pas une technique à trouver Pour pouvoir juste changer la mousse et garder la partie supérieure de la chaussure, tu sais, comme une mousse que tu clipserais sous la chaussure.
Il me semble qu'il y a certaines marques qui sont en train de travailler un peu sur le projet.
Je ne sais pas si...
Il faut soumettre l'idée à Brooks, vous qui êtes sponsorisé par Brooks.
Après, le problème, c'est que ça fait vendre moins de chaussures.
Donc, les marques...
Oui, c'est ça.
Il n'y a pas beaucoup de marques qui sont...
C'est en jeu là aussi.
Oui.
Vous avez l'impression que parfois, on nous pousse, nous, les athlètes amateurs, à changer de chaussures plus que ce qu'on devrait ?
Forcément, et comme ce qu'on disait, nous on essaie de garder le produit ancien parce qu'il marche encore mais en fait toutes les marques sont dans une logique de...
Même si une chaussure est bien, il y a déjà les trois chaussures d'après qui sont en phase de développement et qui vont être sorties quoi qu'il arrive.
Et c'est comme ça que fonctionnent les marques dans le textile et dans la production des chaussures.
Donc il faut écouler les stocks, il faut faire de la vente quoi qu'il arrive.
Et nous, on est des ambassadeurs de ce milieu-là, on reste conscients de ça.
Mais on essaye en parallèle de porter les messages pour essayer de faire ralentir.
Est-ce que la paire la plus chère est forcément celle qui dure le plus longtemps ?
C'est l'inverse.
Ouais, ça j'aurais dit la même chose.
C'est pour banlieue en fait.
Moi elles sont chères mais elles courent longtemps.
Les moyennes elles durent longtemps.
En gros alors si on met le prix sur un axe X et la durée de vie de la chaussure sur un axe Y alors les chaussures...
C'est une parabole.
Voilà exactement.
Si on a une chaussure qui coûte pas du tout cher elle va pas durer longtemps mais les chaussures qui courent le plus cher donc ça c'est les ultra shoes ou les...
Je sais plus comment ils appellent ça les dernières...
Les chaussures qui valent 250-300 balles.
Les chaussures qui valent...
qui c'est du mono usage pour faire de l'ultra performance donc là on est vraiment sur des dérives de la performance à tout prix mais sur la route...
Donc non mais c'est important pour les gens qui nous écoutent c'est pas forcément parce que c'est cher que ça va durer longtemps Il y a eu une paire de chaussures Marathon qui a été utilisée je crois qui était utilisable uniquement sur 40 km Elle est sortie et elle était en one shot Notamment la paire à 500 euros Voilà, on dira pas le mar...
on est vraiment dans l'excès mais sans aller jusqu'à ces excès de paires à 500-600 euros entre une paire entrée de gamme et une paire qui va déjà coûter 100-150 la paire entrée de gamme peut parfois faire le job et durer aussi longtemps.
Je pense que si on reprend ce que tu disais, ça se comprend la 13 entrée de gamme, on va prendre des matériaux qui sont pas du tout résistants et qui sont pas...
Non, sans aller jusqu'à la 13 entrée de gamme, la low cost et si on va sur la ultra performance, on est là pour aller chercher du gain de poids dans la performance on est là pour aller chercher tout un tas de petits gains et ça, ça passe sur des choix de performances au détriment de la résistance.
Les crocs, plus ils sont lourds, plus ils sont résistants et plus ils sont lourds aussi.
Est-ce que louer des équipements dont on se sert peu, parce que c'est vrai qu'il y a des équipements qu'on utilise beaucoup, les chaussures, les shorts, les t-shirts.
Il y a d'autres équipements dont on peut se servir moins, par exemple des bâtons ou des sacs de trail.
Est-ce que ça peut avoir un sens de louer certains équipements pour éviter d'acheter des trucs qu'on n'utilise que 4-5 fois dans l'année ?
C'est vrai que je ne m'étais jamais posé la question, mais moi je trouve que c'est vraiment une idée incroyable.
Dans le sens où quand on va faire du ski, tout le monde loue son matériel.
On loue même les sacs d'alpinisme.
Donc pourquoi ne pas avoir aussi des sacs de trail, des bâtons, des ceintures ?
Pour les gens qui pratiquent tous les jours.
Bah autant acheter sur C'est Plus Simple, mais pour quelqu'un qui va juste le pratiquer quand il vient en vacances à la montagne, plutôt que d'acheter tous les ans un sac parce qu'après il va le péder ou il va l'abîmer, on arrive, on le loue, on le teste, on prend la bonne taille, en plus on est sûr.
Je propose qu'on coupe cette partie du podcast pour qu'Anthony puisse lancer son business dans la vallée de Chamonix.
Ça se fait déjà en triathlon, les combis de nage en triathlon, il y a beaucoup de locations, parce que c'est vrai que la plupart des triathlètes, ils nagent un peu en piscine pour s'entraîner, il y a 3-4 courses dans l'année, donc acheter une combi qui vaut quand même assez cher, parfois 200-300 euros, autant la louer.
Ouais, vélo de chrono, combinaison, il y a pas mal de choses qui se louent en triathlon.
Et je rejoins cette idée brillante, puisque ça rejoint la notion de transport.
Au plus tu vas louer, au plus tu voyages léger, et au plus c'est facile de prendre le train ou d'avoir des sacs légers.
Donc t'es peut-être moins tenté de prendre la voiture du coup.
Alors il y a encore autre chose, c'est l'impact du changement climatique sur la pratique du trail en elle-même.
Parce que là on a parlé de comment le trail peut avoir un impact sur l'environnement, à la fois au niveau climat ou au niveau équipement ou déchets.
Mais il y a aussi la logique inverse, on le voit avec l'augmentation des températures, ça rend les courses plus difficiles, il fait plus chaud.
Ça vous le ressentez vous en tant qu'athlète professionnel sur les courses ces dernières années, l'importance que prend la chaleur Mathieu ?
Après c'est dur à dire, parce que c'est des augmentations, la météo c'est pas le climat, donc c'est deux choses différentes, et après il y a des courses qui sont quand même chaudes.
mécanique des températures moyennes.
C'est une augmentation de quelques degrés, et je pense qu'au niveau du ressenti humain, forcément, ça fait une petite différence, mais c'est plus lent qu'on peut le ressentir, mais comme ce qu'on disait dans la première partie du podcast, par contre, c'est les effets sur les glaciers et les montagnes qui s'effondrent, et ça, on le voit directement.
Il y a des endroits, des chemins entiers, ou des villages même, qui sont balayés, et donc ça, ça a un impact sur l'écosystème dans lequel on pratique.
Il y a des sentiers que vous prenez plus, ou que vous hésitez à prendre à cause des parois fragilisées ?
Anthony ?
Pour le moment, je n'ai pas encore eu vraiment le cas dans la vallée.
de Chamonix, mais j'ai remarqué, enfin je remarque tous les ans qu'après l'hiver c'est à échelle plus petite qu'un glacier qui s'effondre mais juste la pluie, la fonte des neiges, on a une érosion de la terre et des sentiers qui sont super bien la lignée d'après ils commencent à être un peu bancales donc la vallée met en oeuvre des réhabilitations de sentiers, on peut appeler ça comme ça pour justement qu'ils restent praticables, on les sécurise mais on voit que tous les ans il faut refaire des travaux pour que ça tienne donc ça c'est des sentiers qui à court terme vont devoir être arrêtés.
Comme quand on fait de l'alpinisme, il y a des voies aujourd'hui qui ne peuvent plus se faire dans des périodes de l'année parce que c'est trop dangereux, il y a des chutes de serraques, alors qu'il y a 15 ans ça passait largement.
Est-ce qu'on peut imaginer que des itinéraires de grandes courses de trail vont devoir être modifiés pour s'adapter à cette fragilisation de la montagne ?
Oui c'est sûr et je pense que je n'ai pas d'exemple en tête, mais c'est déjà arrivé sur des courses en ce moment qui ont dû faire des choix.
Il y a un verbier je crois, sur le parcours a dû être modifié parce qu'il y a eu des glissements de terrain en Suisse.
C'est ça ?
Oui.
Ok.
Ce qu'on ne sait pas forcément, c'est que la température moyenne, le réchauffement est plus important dans les montagnes que dans la moyenne des territoires.
Dans les Alpes et les Pyrénées françaises, la température a augmenté de plus de 2 degrés au cours du XXe siècle par rapport à l'ère pré-industrielle, contre plus 1,4 dans le reste de la France.
C'est selon Météo France.
Donc ça va plus vite en montagne qu'ailleurs, Mathieu.
C'est exact, Hugo.
Et moi, ce qui me choque par rapport à la montagne, c'est qu'en fait, en journée maintenant, il fait aussi chaud.
en montagne qu'en pleine.
La différence c'est que le soir la température baisse vite mais en pleine journée qu'on soit à Chamonix ou un peu plus haut ou à Annecy, on aura les mêmes températures l'été.
T'es à 2000 mètres et à voir en tout degré.
Exactement.
Et c'est ça qui fait énormément de mal à tous ces écosystèmes qui n'étaient pas prévus pour avoir des températures comme ça.
Est-ce qu'il n'y a pas aussi une question qui se pose peut-être de modifier le calendrier des compétitions ?
C'est vrai que beaucoup de compétitions de trail se font soit à l'été soit en fin de printemps.
Est-ce qu'on peut envisager que pour mieux supporter les chaleurs, il faille avancer les dates ou reculer les dates ?
Oui, mais là, c'est s'occuper des conséquences et pas s'occuper des causes.
Ah bah oui, non mais là, on est sur les conséquences.
Je trouve que c'est un peu dommage de réfléchir, de se poser ces questions-là maintenant.
En même temps, il va falloir se les poser.
Oui, mais c'est sûr, clairement, mais c'est plus réduire le nombre de courses plutôt que dire on garde les mêmes courses et on les déplace et on a le même impact au final.
Oui, bien sûr.
Hugo, toi tu as déjà senti ces modifications de climat ou d'environnement sur les courses, notamment les courses en swimrun ?
Oui, clairement sur le swimrun, notamment sur la course qui a lieu au Verdon, où une année on peut se retrouver à avoir des distances beaucoup plus longues en natation parce que forcément le niveau de l'eau bouge énormément en fonction de combien de neige on a pris pendant l'hiver et combien de neige a pu fondre et alimenter le lac.
Et d'une année à l'autre, on voit les temps qui ne veulent rien dire parce que d'un seul coup, on triple la distance en natation.
Je crois que la chaleur, Fred, en triathlon, ça devient un vrai sujet.
C'est de plus en plus insupportable pour les athlètes, notamment sur les parties vélo et courses qui se font sur le bitume.
Il y a beaucoup d'athlètes pros qui maintenant intègrent carrément le fait de supporter la chaleur à leur entraînement.
Oui, tout à fait.
C'est vrai qu'il y a beaucoup de courses en plein soleil, sur le plat où il n'y a pas d'air, en plein centre-ville aussi, au milieu des bâtiments.
Donc il y a des athlètes qui font du warm training, qui se surcouvrent à l'entraînement pour s'adapter à la chaleur.
Après, il y a aussi des stratégies qui sont mises en place parce qu'ils vont courir dans des pays chauds.
Mais ça reste un problème, notamment même en France, dans le sud de la France maintenant.
Et je pense qu'il n'y a pas que le triathlon, tous les sports outdoor, lutter contre la chaleur.
Et si on a beaucoup d'accidents de santé, il y a vraiment une question qui va se poser.
Juste puisqu'on est à Annecy, il y a quelques semaines, la Maxi Race a enclenché le plan canicule alors qu'on est fin mai.
Pas en août, on est fin mai.
Et c'est ça ce qui est le plus dur au siège réel, c'est qu'aujourd'hui, avec le dérèglement climatique, on passe d'un extrême à un autre, surtout dans les montagnes j'ai l'impression.
Et en fait, c'est pas parce qu'il fait vraiment plus chaud qu'avant, c'est qu'il fait bien plus chaud plus vite.
Donc le corps, on n'a pas le temps de s'adapter.
Et c'est ça qui est problématique sur les courses ou les épreuves où on part faire 100 km et en fait ça fait un mois où on part couvert parce qu'il fait frais et d'un coup du jour au lendemain il fait 30 degrés.
Hugo, toi tu as repéré avec Clara de Beaujon trois idées de trails vraiment écolos à faire en France pour donner des bons exemples, des courses qui font des efforts, les trails écolos.
Effectivement, on a un peu creusé le sujet avec Clara de Beaujon que je remercie encore une fois pour pouvoir déjà un peu savoir.
Comment on peut juger si un trail est écolo ou pas ?
C'est un peu compliqué parce qu'il y a plein de labels, il y a plein de greenwashing.
Donc on s'est dit qu'on allait se concentrer sur trois critères principaux, qui étaient un peu le nombre de participants.
Déjà, il y a moins de participants, il y a moins de traces, donc il y a aussi moins de déplacements pour aller à cette course.
Donc ça amène aussi un impact bien moindre.
Le deuxième qui va être plus toutes les courses qui vont aller tendre vers l'autonomie.
Parce qu'un autre sujet aussi de l'impact, c'est tout ce qui est les déchets, on l'a mentionné.
Mais aussi, dès qu'il y a des ravitaillements, et notamment des ravitaillements avec assistance, Il faut savoir que l'assistance, elle parcourt en moyenne...
deux fois la distance que ce que l'athlète peut faire.
En voiture ?
En voiture, en plus.
Parce que forcément, nous, on fait une boucle en haut des crêtes, mais la voiture, elle ne passe pas en haut des crêtes.
Donc, elle est obligée de redescendre du point pour aller chercher l'autre côté.
Donc là, ça fait forcément deux fois notre distance.
Et après, le dernier point, c'est tout ce qui est biodiversité.
Et donc, si les parcours sont construits en collaboration avec les organismes locaux pour protéger un peu l'environnement et la flore.
La première course de trail écolo à faire ?
la best practice, c'est pas la plus accessible, mais c'est la Chartreuse Terminorium.
Ah oui, d'accord.
La Barclay française, le truc de Barjot.
Le truc de Barjot, effectivement.
Un conseil pour les gens qui nous écoutent, c'est quoi le format, Hugo, juste rappelle-nous.
Un petit format, 300 km, 25 000 m de dénivelé, positif, c'est en orientation, il n'y a pas de balisage.
C'est super, écoute, parce qu'à la fin tu meurs, du coup, ton bilan carbone s'arrête.
Tu ne pollues plus, du tout.
Ultra réduit, il y a uniquement 40 participants sur chaque édition.
Et pour la petite anecdote, depuis le début, il y a eu seulement 6 athlètes qui l'ont terminé.
Bon, alors là, c'est évidemment l'extrême, mais pour peut-être des trails plus accessibles pour les amateurs.
Sur le deuxième, il y a l'Oise en Trail Tour, qui est également en Isère.
Donc là, on peut aller de 11 km à 87 km.
11 km, on est autour de 600 mètres de dénivelé.
87 km plutôt à 4600 m.
Donc c'est déjà un peu plus engagé.
Et eux ont été un des premiers qui se sont fortement engagés dans la partie écolo, notamment sur les ravitaux, avec tout ce qu'on a dit précédemment.
On a coupé toutes les bouteilles plastiques, on a forcé toute la partie gobelet réutilisable et soft flask.
Ils ont fait aussi des ravitaments avec des approvisionnements 100% locaux.
Donc on ne vient pas chercher des produits de l'autre bout de la planète pour aller...
Pas de produits industriels.
Pas de produits industriels.
Pas de tuc, pas de chocolat.
Pas de tuc, pas de chocolat.
Il y a aussi les goodies.
Ça pourrait.
Mais bon, des efforts sur les ravitaillements.
Des gros efforts sur le ravitaillement.
Et après, si je devais en citer un troisième, il y a le trail de Haute-Akame dans les Hautes-Pyrénées.
Oui, parce que tout le monde n'habite pas près des Alpes.
Donc c'est bien aussi d'avoir d'autres courses.
En France, c'est pour le sud-ouest.
Dans les Pyrénées, il y a aussi une course à faire.
Et donc il y a aussi celle-ci.
Là, on va de 24 à 70 kilomètres.
de 1600 mètres de dénivelé positif à 4600 mètres de dénivelé positif et là tout est réfléchi.
Tous les parcours sont faits avec les acteurs logo et notamment Natura 2000 pour éviter toutes les zones sensibles et préverber l'habitat et la faune et la flore.
Donc ils ont fait le parcours en fonction des habitats sensibles, on les contourne, on ne passe pas au milieu.
On les contourne, on ne passe pas au milieu, on est sur des sentiers qui sont déjà très globalisés, on est sur des grands, des chemins de GR qui sont utilisés tout au long de l'année et on ne vient pas venir abîmer encore plus la faune et la flore.
Donc ça c'est le trail de Haute-Akham dans les Hautes-Pyrénées.
Est-ce qu'il y a quelque chose vers l'ouest, là-haut, pour les Bretons ou les Normands ?
Je savais que tu annonçais trois mais tu voudrais toujours un petit bonus.
Je suis quand même allé chercher une là-bas dans la Bretagne avec le trail du Grand Raid du Finistère.
Le Grand Raid du Finistère ?
Tout à fait, sur la presqu'île de Crozon.
On va de 18 à 166 km, donc là il y a vraiment pour tous les goûts.
18, on a 300 mètres de nid de positif, 166, on a 3700.
donc ça reste un Un ultra assez plat, on va dire.
Et là, uniquement des sentiers de GR.
Donc des sentiers de grande randonnée.
Uniquement des sentiers de grande randonnée.
Et ça, c'est plutôt fin septembre.
Cette année, ce sera le 19 et 20 septembre 2025.
Alors bien sûr, ce ne sont pas des courses parfaites.
Ce n'est pas ce qu'on dit.
Il y a aussi plein d'autres exemples de courses.
Tu parlais, Mathieu, du marathon du Mont-Blanc qui réserve 40% des dossards aux participants qui viennent en train.
Ça aussi, c'est une super initiative.
Je crois que c'est l'heure de l'interview tapis.
Tu connais le concept Mathieu ?
Je crois bien oui.
J'ai déjà vu le premier épisode.
Le concept est très simple, tu vas courir sur un tapis, je vais te poser des questions, à chaque mauvaise réponse la vitesse augmente et on va voir jusqu'à où tu tiens tout simplement.
Où est-ce qu'on peut vous retrouver les gars pour suivre vos aventures ?
Moi je partage ma démarche de haut niveau trailer sur YouTube, où je partage mes courses, mes entraînements, etc.
Je donne pas mal de conseils.
sur les trailers, je ne suis pas monosujet sur l'environnement même si c'est quelque chose que j'en parle que j'aborde mais je ne vais pas vous parler que de ça, à la base c'est plutôt le trail au niveau et puis aussi sur Instagram ou sur Strava pour les curieux de l'entraînement Anthony ?
Sur Instagram et sur Strava je partage tout ce que je fais je sais être le plus authentique possible c'est l'heure de l'interview Tapie, je te laisse à l'été chauffé on se retrouve tout de suite T'es un peu échauffé ?
Je suis à 10.
On peut y aller ?
Allez, première question.
Combien de pratiquants de trail il y a-t-il dans le monde ?
5 millions.
20 millions ?
900 000 en France ?
Non, 2 grandes, et pas...
Ah bah, tu m'as dit 5, la réponse c'est 20 !
Allez, on augmente.
On est parti à 10 km heure, on passe à 11 km heure.
Quel ultra-trailer a été le premier à annoncer qu'il ne prendrait plus l'avion pour participer à une course ?
C'est Xavier Thevenard en 2020, ça fait pas mal de bruit.
Bonne réponse, Xavier Tenard, qui est français, qui a pris cette décision.
Combien de fois a-t-il remporté du TMB ?
Trois fois.
En quelle année ?
En 2015, en 2018.
Oh là là, il est imbattable.
Il a fait 60 barres, je sens que ça va être long.
Ouais, je sens que ça va être long, ça va être long.
Quelle est la durée de vie moyenne d'une paire de chaussures de trail en kilomètre ?
100.
Bonne réponse, entre 600 et 800 kilomètres.
Depuis 1850, les Alpes ont perdu environ combien de leur surface glaciaire ?
60%.
Bonne réponse.
60%.
Depuis le début des relevés en 1850, les glaciers des Alpes ont perdu environ 60% de leur surface.
Ce recul s'est accéléré depuis les années 80 en raison du réchauffement climatique.
Dans nos montagnes, on peut faire du trail, mais on peut aussi faire du trek.
Quel est le nom du plus long trek ?
Trek, trek, trek.
Oui, mais attends, comment tu sais tout ça ?
Je ne sais pas à qui tu parles.
On est toujours à 11 km heure.
Combien de kilomètres, l'Exatrec ?
1200.
3000.
3034 km, précisément.
Allez, on augmente.
Enfin, une mauvaise réponse.
On passe à 12.
Qu'est-ce que le plogging ?
Le plogging, c'est faire un footing et ramasser ses pieds.
Bonne réponse.
Quel est le déchet le plus ramassé dans la montagne ?
Ah non, des bouts de plastique !
Des bouts de plastique durs !
Tu n'as pas bien écouté le podcast, ce sont les mégots !
Les mégots !
On augmente !
13 km heure !
Pour atteindre la neutralité carbone d'ici 2050, quel est notre quota carbone individuel ?
Quel est l'objectif individuel ?
2 tonnes de CO2 par an et par personne.
Bonne réponse !
Combien de CO2 émet un vol ?
entre les États-Unis, New York et la Suisse ?
Genève.
À leur tour, c'est deux tonnes en une.
Un seul vol.
Oui, autour d'une tonne.
Donc sur des petits berguins, des rues glissades, etc.
Une tonne six, mais tu es dans les bons ordres de grandeur.
Une tonne six.
C'est 82% du quota annuel de deux tonnes si on veut atteindre les objectifs.
Bonne réponse.
Quelle est la ville française qui sera le plus touchée par la canicule d'ici 2040 ?
Ça va être dans le sud.
Puis les autres, ils montent peut-être.
Les grosses et les grosses, mais pourquoi le SOUP ?
Je veux dire Marseille.
De manière surprenante, c'est Annecy.
Selon une étude récente, c'est Annecy qui sera le plus touché par l'explosion des canicules d'ici 2040.
On augmente.
C'est peut-être lié au fait que ça fasse cocon entre les montagnes.
Quelle émission d'investigation diffusée une fois par mois, le lundi sur France 5, parle d'écologie ?
L'installation a été...
On va voir s'il va me vexer.
Ça va trop vite !
On est à 14 km heure.
C'est le truc d'Hugo Clément là ?
Ouais ouais ouais !
Comment ça s'appelle ?
Putain !
Ça s'appelle sur le front Mathieu !
On augmente jusqu'à 15 km heure !
Qu'est-ce que le prix Goldman ?
En gros c'est un prix qui récompense la plupart d'initiatives.
Donc c'est un peu le prix Nobel mais pour les activités sociales et environnementales.
Très bonne réponse, c'est un peu le Nobel de l'écologie.
remis annuellement aux défenseurs de l'environnement.
Quelle ville de montagne en France est desservie par une ligne de train de nuit ?
Champs-Élysées.
Brianson.
Allez, on passe à 16 km heure.
C'est une mauvaise réponse.
On en est où sur les battements par minute ?
168.
168.
Très bien, on continue.
Quel col alpin très connu se trouve tout proche de Brianson ?
L'Idoard, ce n'est plus grand que l'Idoard.
L'Idoard, c'est ça, c'est la bonne réponse.
2 360 mètres.
En marathon, quels sont les 7 majeurs ?
Londres.
Londres.
Berlin.
Berlin.
Tokyo.
Tokyo.
Après, il y a Boston.
Boston, on en a 4.
Et après, New York.
New York, il en manque 2.
Il y en a un en Australia.
Je ne sais pas.
Sydney.
Sydney, il en manque un, un dernier.
Il en a 6 sur les 7.
Ne perds pas trop de temps à réfléchir parce que ça va commencer à taper.
Et le French, il n'a pas trop de cerveau là.
Tu tentes ?
Ah non, c'est...
Chicago.
C'était le dernier.
Allez, c'est dommage, mais tu n'as pas eu les 7.
On passe à 17 km heure.
Quel marathon a été ajouté en dernier dans les 7 majors ?
Sydney.
Bonne réponse.
Sydney en 2025.
Quel village suisse a été récemment complètement détruit par l'effondrement d'un glacier ?
Blatten.
Bonne réponse.
L'éboulement du glacier du Birch a détruit en grande partie le petit village de Blatten le 28 mai 2025.
Où se déroule la Tarawera Ultramarathon ?
Nouvelle-Zélande.
Bonne réponse.
Une craterelle de 100 km en Nouvelle-Zélande.
Ça commence à cogner un peu ou pas ?
C'est à combien en BPM ?
173.
173.
17 km heure.
Comment s'appelle le film de l'influenceur Innoxtag qui documente son ascension de l'Everest ?
Charles Franck.
C'est ta réponse ?
C'est un tournée, ça.
Kaizen.
Kaizen, bonne réponse.
Combien de vues pour le documentaire ?
20 millions.
43 millions de vues.
Allez, on passe à 18 kilomètres forts.
Ça va commencer à devenir vraiment difficile.
Quelle est la distance de la Saint-Élion ?
Pour les dernières années, c'était 4,1.
4,1, c'est pas plus fort que ça.
C'est ça, 78.
78 km, c'est accordé.
Quelle est la date de naissance de Fred Belobre ?
L'année de naissance de Fred Belobre ?
89.
89 ?
Ah ouais !
Tu l'as rajeuni de 10 ans, le mec !
C'est quoi l'année de naissance, Fred ?
80.
80.
Allez, c'est un peu de mante.
On passe à 19 km heure.
Quelles sont les 10 disciplines du Décathlon ?
100 mètres.
110 mètres.
110 mètres.
Hauteur.
Perche.
Poids.
Jablot.
Perche, poids, jablot.
Je pense qu'il y a aussi le disque.
Et ça finit par un 1500.
Disque, 1500.
Et il en manque ?
Il n'y a pas de 400 ?
Non.
Il en manque un ?
Il y a du 400, il y a du 400.
Il y a du 400, allez je te l'accorde, je te l'accorde.
Bonne réponse.
Parce qu'on est à 19.
C'est ma VMA.
parce qu'on est à 19, c'est ma VMA Quelle course cycliste française est considérée comme l'une des plus dures, surnommée l'Enfer du Nord ?
Paris-Roubaix.
Paris-Roubaix.
Quelle est la durée maximale autorisée pour terminer la Diagonale des Fous à La Réunion ?
58 ?
Non.
50 ?
Non plus.
65 heures.
La barrière horaire.
On passe à 21 km heure.
Mathieu, tu peux arrêter à tout moment en te mettant sur le côté.
Tu es à combien en BPM ?
179.
179, ça va encore.
On peut discuter un peu.
C'est quoi l'objectif cette saison pour toi ?
L'objectif, c'est d'enchaîner les questions.
Quelle ascension des Alpes françaises est célèbre pour ses 21 virages en épingle ?
L'Alpe d'Huez.
L'Alpe d'Huez, bonne réponse.
Quel est le record du monde du marathon ?
2h36.
2h36 ?
2h combien ?
35 j'ai mis !
La bonne réponse c'est ?
2h35.
Allez, à une seconde près c'est con, on augmente à 29 kmh !
Quel est le meilleur résultat de Fred Bello pour les Jeux Olympiques en triathlon ?
Neuvième.
Neuvième ?
Non.
Cinquième.
Cinquième.
Allez, on passe à 23.
Est-ce que tu vas tenir une question suivante ?
Non, non, on passe à 23.
On passe à 23.
Quel est le record du Gotormento sur le championnat du monde de swimrun au Thilo ?
Sur la route.
Hop.
6h12 il a dit.
Allez, non.
7h00, 59.
7h00, 59, on passe à 24.
27 minutes !
Bien joué Mathieu !
Le palier de 23 a été...
Le palier de 23 a été en bleu.
Le palier de 23 a été validé.
Le palier de 24 était vraiment hors de portée.
T'es monté à combien ?
Monté à...
Nouvel FC Max, 190.
190, c'est vrai ?
C'est ton nouvel offset Max ?
Bon, les questions de la fin, c'est les questions qu'on appelle face terminale, c'est vraiment fait pour que tu ne trouves pas la réponse.
Ça a été impressionnant, vraiment, ça a été impressionnant sur les réponses de la première partie.
Je ne m'attendais pas à ce que tu aies bon à toutes les questions, c'était assez fou.
Le trail et l'environnement, c'est quand même deux gros trucs.
Le trail, c'est ma passion.
Non, mais tu as une culture G sur le trail, là, c'est dingue quand même.
Vraiment, bravo, surtout à partir de 15-16, quand il faut commencer à réfléchir.
Très impressionnant.
Bravo Mathieu, merci d'avoir participé à Safe Pace.
Merci Anthony, c'était vraiment passionnant.
On a appris plein de trucs sur le trail et l'environnement.
Hugo, Fred, merci l'équipe.
Un petit bisou à Charlotte qui est toujours en train de récupérer de son accouchement.
On a hâte de la retrouver.
Et moi je vous dis à très bientôt pour un prochain épisode de Safe Pace.
Bye Hugo Klim