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Pendant des décennies, les chercheurs ont cherché à déterminer la durée de sommeil idéale. En 2023, une vaste étude parue dans la revue Nature Aging a apporté une réponse inattendue : sept heures par nuit semblent être la durée parfaite pour échapper au déclin cognitif passé 40 ans.
Les scientifiques ont analysé les données de plus de 500 000 adultes âgés de 38 à 73 ans, issues de la base britannique UK Biobank. Leurs performances cognitives, leur humeur et même la structure de leur cerveau ont été comparées à leurs habitudes de sommeil. Les résultats sont clairs : trop peu ou trop de sommeil nuisent tous deux à la santé cérébrale. En dessous de six heures, les capacités de mémoire et d’attention s’affaiblissent ; au-delà de huit heures, le cerveau montre également des signes de fatigue. Se situer autour de sept heures constitue donc un équilibre subtil entre récupération et vigilance.
Les chercheurs ont constaté que les personnes dormant environ sept heures par nuit présentaient de meilleurs résultats aux tests cognitifs, mais aussi des volumes cérébraux plus élevés, notamment dans l’hippocampe, siège de la mémoire, et dans le cortex frontal, essentiel à la prise de décision. Dormir trop peu provoque une accumulation de déchets métaboliques, comme les protéines bêta-amyloïdes, que le cerveau élimine normalement pendant le sommeil profond. Dormir trop, à l’inverse, pourrait être le signe d’un sommeil fragmenté ou d’une pathologie sous-jacente.
Cette découverte bouleverse notre compréhension du repos nocturne : elle suggère qu’après 40 ans, la qualité du sommeil compte autant que sa quantité. Avec l’âge, le sommeil profond diminue naturellement, et le maintien d’un rythme régulier devient crucial. Les chercheurs insistent : il ne s’agit pas seulement de dormir longtemps, mais de bien dormir.
Le message est simple : viser sept heures de sommeil de qualité chaque nuit, à heures fixes, pourrait préserver la mémoire et la clarté mentale jusqu’à un âge avancé. L’étude ne démontre pas une causalité absolue, mais elle trace un repère précieux pour vieillir sans déclin cognitif marqué. Le sommeil, longtemps considéré comme un luxe, s’affirme ici comme une véritable médecine préventive.
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